En 2022, le Territoire de Belfort fête ses 100 ans. Voici l’occasion de se pencher sur l’étrange destinée du plus petit département français (hors Île de France), à cheval entre l’Alsace et la Franche-Comté. Je vous propose de découvrir “le Territoire” en 3 grandes parties : sa géographie, son histoire et ses destinations incontournables.
La géographie du Territoire de Belfort
Pour comprendre la particularité géographique du département, voici quelques chiffres-clés.
Chiffres-clés du département
- Superficie du département : 609 km2 (moyenne nationale : 5800 km2)
- Distances maximales : 44 km du Ballon d’Alsace au nord au village de Croix au sud et 22 km d’est en ouest
- Plus long cours d’eau : la Savoureuse (41 km dont environ 35 dans le [90])
- Nombre de communes : 101
- Point culminant : Ballon d’Alsace dans les Vosges (1247 m)
- Population : 141 318 (2019)
- Densité de population : 232 hab./km2 (2019)
- Communes les plus peuplées en 2019 : Belfort (46 443), Delle (5 667), Valdoie (5 269) et Beaucourt (5 010)
- Gentilé : aucun nom officiel. Parfois “Belfortain” ou “Terrifortain”
- Préfecture et chef-lieu : Belfort
- Code Insee : 90
- Région d’appartenance : Bourgogne-Franche-Comté (depuis le 1er janvier 2016)
Les territoires limitrophes
Les départements et pays limitrophes du Territoire sont :
- le Haut-Rhin [68] en Alsace
- les Vosges [88] en Lorraine
- la Haute-Saône [70], le Doubs [25] en Franche-Comté
- le canton du Jura en Suisse
Le plus petit département français ?
De 1922 à 1968, le Territoire de Belfort fut le plus petit département français hors Paris (le département de la Seine avait une superficie de 475 km2).
Avec la création des départements de la “petite couronne” d’Île de France, le Territoire perdit ce statut le 1er janvier 1968. En 2022, il figure à la 7e place du département français le plus petit, derrière :
- Paris [75] – 105 km2
- les Hauts-de-Seine [92] – 175 km2
- la Seine-Saint-Denis [93] – 236 km2
- le Val-de-Marne [94] – 245 km2
- Mayotte [976] – 376 km2
- la Métropole de Lyon [69M] – 533 km2
Zéro sous-préfecture !
Sa taille et son histoire particulière explique le fait que le département du Territoire de Belfort ne comprend aucune sous-préfecture. Il partage cette particularité avec deux autres départements français : Paris [75] et Mayotte [976].
La trouée de Belfort
Le Territoire de Belfort occupe un seuil situé entre les Vosges et le Jura que l’on appelle :
- la trouée de Belfort
- la porte de Bourgogne (quand on se trouve en Alsace ou en Allemagne)
- la porte d’Alsace (quand on se trouve en Franche-Comté)
Le seuil d’une longueur nord-sud d’environ 20 km relie le bassin du Rhin qui se jette dans la mer du nord et le bassin du Rhône qui coule vers la Méditerranée.
La limite départementale entre le Territoire de Belfort et le Haut-Rhin suit approximativement la ligne de partage des eaux.
Toutefois, le col (ou le point le plus élevé) se situe à Valdieu-Lutran dans le Haut-Rhin, à 345 m d’altitude.
Cliquez ici pour en savoir plus sur la trouée de Belfort
Le relief du Territoire
Le département comprend plusieurs zones de relief, les trois principales étant :
- Les Vosges dans la région de Giromagny. Point culminant : le Ballon d’Alsace (1247 m)
- Le Sundgau dit “Belfortain”. Prolongement du Sundgau dont les limites naturelles et historiques s’étendent de Huningue à Belfort. La zone comprend un paysage de collines.
- Les contreforts du Jura. Les collines jurassiennes s’élèvent dans la frange méridionale du Territoire, de Réchésy à Croix.
Les étangs du Territoire
Le Territoire est constellé de petits étangs sur deux zones :
- Au sud, dans le “Sundgau belfortain”, autour de Boron, Vellescot et Suarce.
- Au nord, dans le pays sous-vosgien : autour de Malsaucy, Chaux et Grosmagny.
Ces plans d’eau sont souvent utilisés pour la pisciculture et la pêche de loisir.
L’Histoire du Territoire de Belfort pour mieux comprendre
Mais alors, pourquoi le minuscule Territoire de Belfort existe-t-il ?
Pour comprendre cette anomalie dans la carte des départements français établie en 1790, il faut revenir au milieu du 19e siècle. Voire même encore plus loin dans le temps, au moyen-âge ! Puis, les aléas de la guerre franco-prussienne de 1870-71 vont faire de ce territoire un département à part.
Belfort, bastion autrichien
Jusqu’au milieu du 14e siècle, Belfort et sa région furent dans l’orbite du comté de Bourgogne. Après la mort du comte de Montbéliard, Renaud de Bourgogne, les terres de Belfort glissèrent vers l’Alsace.
En 1324, le mariage d’Albert II de Habsbourg et Jeanne de Ferrette, petite fille de Renaud de Bourgogne eut pour conséquence de mettre tout le Sundgau (y compris Belfort) sous le giron des ducs d’Autriche.
Pendant cette période, plusieurs seigneuries furent établies dans le Sundgau autrichien : Ensisheim, Landser, Altkirch, Ferrette, Florimont (Blumenberg), Thann, Masevaux, Rougemont, Belfort, Rosemont et Delle.
Le Sundgau fut inclus dans un ensemble administratif plus vaste : le “Vorderösterreich” ou Autriche Antérieure.A partir de 1510, les Habsbourg administrèrent l’Autriche Antérieure par le biais de régents qui siégeant à Ensisheim.
Du 14e au 17e siècles, le Sundgau fut un véritable bastion Habsbourg et Belfort, le “Finistère de l’Autriche“, convoité par les ennemis d’alors : le puissant duché de Bourgogne et le royaume de France.
Belfort française
Lorsque le Sundgau fut cédé à la France le 24 octobre 1648 (Traités de Westphalie), Belfort partagea la destinée de l’Alsace.
Ce fut le cas en 1790 lorsque la Constituante réorganisa le territoire français avec la création des départements, chacun comprenant plusieurs districts ou arrondissements.
On divisa la province d’Alsace en deux départements :
- au nord, le Bas-Rhin, chef-lieu : Strasbourg
- au sud, le Haut-Rhin, chef-lieu : Colmar
Belfort devint le chef-lieu du troisième district du Haut-Rhin, les deux premiers étant Colmar et Altkirch (à noter que Mulhouse était alors une cité indépendante alliée aux cantons suisses).
Curieusement, on proposa alors plusieurs projets pour la création d’un nouveau département. Il aurait pu s’appeler “département de la Savoureuse” et inclure Belfort, Montbéliard et Porrentruy.La situation administrative avant 1870
Au moment où éclata la guerre franco-prussienne de 1870-71, l’arrondissement de Belfort était plus vaste que le département actuel. Il comprenait alors 191 communes (contre 101 en 2022) qui étaient réparties dans neuf cantons :
- Belfort
- Cernay
- Dannemarie
- Delle
- Fontaine
- Giromagny
- Masevaux
- Saint-Amarin
- Thann
Le siège héroïque de Belfort
La guerre franco-prussienne (19 juillet 1870 – 29 janvier 1871) se termina par la défaite de l’armée française.
En 1870, Belfort soutint un siège mémorable de 103 jours. Au lendemain de la guerre, alors que les Prussiens occupaient encore la ville, le Conseil municipal souhaita édifier “un monument à la mémoire des victimes du mémorable siège de 1870-71“. Le sculpteur colmarien Bartholdi fut choisi pour présenter son projet. Il en résulta en mai 1880 le célèbre Lion de Belfort. La statue monumentale d’un lion taillé en grès vosgien est visible depuis plusieurs endroits de la ville car adossée au rocher sous le château.
Cliquez ici pour en savoir plus sur le Lion de Belfort.
Les accords pour la fixation de la frontière
Les préliminaires de paix entre la France et la Prusse signées le 26 février 1871 fixèrent la nouvelle frontière à l’ouest du département du Haut-Rhin. Toutefois, l’article 1 stipulait :
“Par contre, la ville de Belfort et ses fortifications resteront à la France avec un rayon qui sera déterminé ultérieurement”.
Ce fut l’objet de difficile négociations lors de la rédaction du Traité de Francfort (qui sera signé le 10 mai 1871).
Les propositions allemandes réclamèrent que la frontière allemande fusse fixée dans un rayon de 5 km autour de la ville.
Les Français, eux, souhaitaient une frontière fixée dans un rayon de 7,5 km (soit 1 mille allemand) à l’est de la forteresse de Belfort.
Mais les Français avaient une idée qui allait plaire à l’état-major prussien. Gustave Renault, ancien ingénieur des Ponts-et-Chaussées à Belfort, fit remarquer qu’il existait une limite naturelle : la ligne de partage des eaux entre les bassins du Rhin et du Rhône. Et, pour tout arranger, elle coïncidait avec la limite linguistique entre les parlers romans et germains.
L’aboutissement de la négociation
L’état-major allemand vit l’avantage d’une telle proposition et accepta le principe.
Pour renforcer les chances de garder Belfort, l’initiative française proposa l’échange de 12 communes de Lorraine riches en fer contre 60 du Haut-Rhin qui resteraient françaises.
En effet, deux régions furent l’objet de négociations et de marchandage, village par village : celle de Belfort et l’ouest de Thionville, riche en fer.
Restèrent français :
- 60 communes autour de Belfort
- 26936 habitants
- 33105 hectares
Devinrent allemands :
- 12 communes du bassin d’Aumetz
- 7083 habitants
- 9666 hectares
Aussitôt acceptée par les Prussiens, l’accord fut entérinée à l’Assemblée nationale à Paris par Thiers.
Après avoir partagé la destinée de l’Alsace pendant près de 550 ans, Belfort et ses environs durent trouver une nouvelle identité.
Répercussions en Lorraine
Par ailleurs, le Haut-Rhin ne fut pas le seul département de l’est à voir ses limites altérer. Le département de la Meurthe devint après la guerre celui de Meurthe-et-Moselle par la récupération des territoires de Briey et Longwy (alors en Moselle), mais aussi par la perte de Château-Salins et de Sarrebourg (annexés à l’Allemagne). Ainsi, une nouvelle frontière fut établie vers Pont-à-Mousson, entre Nancy et Metz.
La création du Territoire de Belfort après 1870
On n’a pas donné à la partie détachée du Haut-Rhin restée française le nom de “Territoire de Belfort”. Et si on employa ici et là le mot “territoire”, ce fut avec un “t” minuscule.
Si l’on se reporte au recueil des Actes administratifs, on s’aperçoit que la formulation a varié au fil du temps :
- le 14 juin 1871 : “la zone française de l’ancien département du Haut-Rhin”
- le 15 juin 1871 : “la partie du Haut-Rhin restée française”
- le 2 août 1871 : “la circonscription française du Haut-Rhin”
- le 22 novembre 1871 : “le territoire de Belfort” (avec un ‘t’ minuscule)
- en 1880 : le nom du département actuel fut considéré comme un nom propre. On continua d’expédier le courrier avec la mention “Haut-Rhin” jusqu’au 3 août 1894. Ce jour-là, le cachet du bureau de poste du faubourg de France fut remplacé par “Tre de Belfort”. Toutefois, on retrouva la mention “Haut-Rhin” sur les enveloppes jusqu’en 1907.
Pourtant, le Territoire n’avait pas reçu le statut officiel de département. En effet, il resta jusqu’en 1922 “une entité provisoire en attendant le retour à la France du Haut-Rhin annexé”.
Une nouvelle frontière à l’est
Ainsi, si le Territoire n’avait autrefois qu’une frontière au sud avec la Suisse, il s’en est découvert une seconde, plus importante encore, sur sa face avec l’Allemagne.
Cette frontière fut matérialisée sur le terrain par toute une série de poteaux et de bornes dont la plus emblématique est celle des Trois Puissances à Réchésy, alors point de rencontre de trois pays (la France, l’Allemagne et la Suisse).
Cette barrière artificielle séparant des gens autrefois unis dans une même appartenance au Sundgau alsacien et à la France en général, fut ressentie comme une coupure contre nature, une création artificielle issue du jeu politique sans tenir compte des réalités humaines.Le retour de l’Alsace-Moselle à la France
La victoire de 1918 et le retour à la France provoqua une explosion de joie à Belfort. Beaucoup pensaient que l’ancien arrondissement de Belfort allait reprendre sa place dans le Haut-Rhin de l’avant-1871.
Ainsi, à la réunion mensuelle de la Société Belfortaine d’Emulation, le 18 novembre 1920, on adopta le vœu à l’unanimité “pour le retour de l’arrondissement de Belfort dans le département telle que la Constituante de 1790 l’avait organisé”.
Toutefois, on constatait de profondes différences entre Belfort et le Haut-Rhin que l’on estimait être incompatibles. En matière de lois sociales, de rapports entre l’Etat et le clergé, de lois scolaires, etc.
Sur le plan “sentimental” ou d’appartenance, une bonne partie de la population belfortaine avait développé des attaches dans la Haute-Saône ou dans le Doubs. Mais on n’avait pas oublié les parents et amis qui étaient restés dans la partie annexée de l’Alsace.
La naissance officielle du département
Dès 1918, les autorités françaises ont reçu plusieurs propositions pour résoudre l’épineuse question de la situation provisoire du Territoire.
Proposition du Conseil municipal de Belfort
Le 23 novembre 1918, le Conseil municipal de Belfort proposa la refonte des limites administratives en Alsace avec la création de trois départements :
- Haut-Rhin. Préfecture : Belfort. Sous-préfectures : Altkirch, Mulhouse, Thann. 446 517 habitants en 1918
- Rhin. Préfecture : Colmar. Sous-préfectures : Guebwiller, Sélestat. 414 885 habitants
- Bas-Rhin. Préfecture : Strasbourg. Sous-préfectures : Haguenau, Saverne, Wissembourg. 526 133 habitants
Proposition d’un département de la Savoureuse
Comme au début du 19e siècle, l’idée de création d’un département de la Savoureuse fit son chemin. Il serait la réunion des arrondissements de Belfort, Lure et Montbéliard.
Proposition retenue par Paris
Mais, après maintes péripéties administratives, le Journal Officiel du 14 mars 1922 publia la décision finale :
“Par décret du Président de la République en date du 11 mars 1922, rendu sur la proposition du Ministère de l’Intérieur : M. Maisonobe, administrateur du Territoire de Belfort, est nommé Préfet de Belfort.”
L’Etat promut ainsi l’administrateur du Territoire au statut de préfet. Le Territoire de Belfort devint dès lors un département à part entière.
En 1922, il existait 89 départements, le dernier étant l’Yonne [89]. Plus tard, l’Insee attribua le numéro 90 au Territoire de Belfort.
Belfort : un cœur qui balance entre Alsace et Franche-Comté
En 1960, un décret rattacha le Territoire de Belfort à la circonscription d’action régionale de Franche-Comté.
Avec la promulgation de la loi de décentralisation le 2 mars 1982, la région devint une collectivité territoriale de plein droit. L’Etat rattacha le Territoire de Belfort à la région Franche-Comté plutôt qu’à l’Alsace.
Depuis le 1er janvier 2016, le Territoire de Belfort fait partie de la région Bourgogne-Franche-Comté.
A l’occasion de la création des nouvelles régions administratives, l’appartenance de Belfort à l’Alsace a alors refait surface, notamment auprès de certains élus locaux.
Ainsi, la possibilité d’une intégration de Belfort à l’Alsace est toujours possible. En effet, la loi relative à la délimitation des régions comprend un droit d’option (Article L4122-1-1) qui permettrait au Territoire de Belfort de se prononcer pour une intégration à la nouvelle région Grand Est… ou à l’Alsace si cette dernière choisissait de sortir de la région Grand-Est !
Les sites à voir dans le Territoire de Belfort
De Belfort aux Vosges en passant par le Sundgau, voici quelques suggestions de sites à découvrir dans le Territoire de Belfort.
Belfort, la Cité du Lion
Destination incontournable dans le nord-est de la France, Belfort vaut le détour pour son histoire et ses monuments. A voir absolument :
Le Lion de Belfort
La statue colossale de Bartholdi se trouve sous le château, comme accolé à la falaise. Pour en savoir plus sur le lion de Belfort, symbole patriotique de la France.
La citadelle
Le château de Belfort se dresse au sommet de la falaise surplombant la vieille-ville. La citadelle date du 17e siècle et est l’œuvre de Gaspard de Champagne, comte de la Suze. A partir de 1817, le général Haxo transforme le château en une forteresse moderne.
La citadelle accueille le Musée d’Histoire et d’Archéologie de Belfort et on peut atteindre la terrasse panoramique pour bénéficier d’une vue spectaculaire sur la ville et ses alentours.
La Porte de Brisach
Les fortifications sont encore bien visibles dans leurs partie nord, et notamment au site de la Porte de Brisach. Elle date de 1687 et son fronton contient encore aujourd’hui les armes de Louis XIV.
La vieille-ville
La vieille-ville de Belfort se trouve au pied du château. C’est le quartier le plus ancien de la ville qui révèle le passé alsacien de la ville avec ses maisons aux couleurs vives et ses hauts toits.
Sur la place d’Armes se trouvent le bâtiment néo-classique de l’Hôtel de Ville et la cathédrale Saint-Christophe.
La cathédrale Saint-Christophe fut construite en 1727 en grès des Vosges dans le style néo-classique.La place abrite la statue Quand-Même d’Antonin Mercié. Elle représente une Alsacienne en costume traditionnel soutenant un soldat d’une main et tenant, de l’autre, un fusil en direction de l’est.
Le monument des Trois Sièges
Au centre de la place de la République, le monument des Trois Sièges (1813, 1815 et 1870) est une œuvre posthume de Bartholdi. Elle fut inaugurée le 15 août 1913 en hommage aux trois défenseurs de Belfort : Jean Legrand, Claude Jacques Lecourbe et Pierre Philippe Denfert-Rochereau.
Un groupe de quatre personnages surmonte le monument. Ils symbolisent :
- la France (avec le coq national) soutenant
- la ville de Belfort (épée à la main),
- un jeune combattant et
- une petite Alsacienne.
Aux environs de Belfort
Les environs immédiats de Belfort invitent à la balade. Faites le tour de l’étang des Forges, montez à la colline de la Miotte ou au Salbert.
Les étangs de Malsaucy et de la Véronne
Les étangs de Malsaucy et de la Véronne offrent des paysages remarquables et pittoresques avec les Vosges en arrière-plan.
Propriété du Conseil départemental du Territoire de Belfort, l’étang de Malsaucy est surtout connu pour accueillir le festival de musique Les Eurockéennes début juillet. L’étang possède une plage gratuite et surveillée ouverte de début juin à début septembre.
L’étang voisin de la Véronne appartient lui aussi au département. Un sentier (accessible aux personnes à mobilité réduite) permet d’en faire le tour.
Giromagny
Ce bourg est une étape importante avant l’ascension du Ballon d’Alsace. Sa principale attraction est le fort de Giromagny (1875-1879). Il s’agit d’un ouvrage faisant partie des fortifications de l’Est de la France du type Séré de Rivières. Doté d’un important armement, il est aujourd’hui ouvert aux visites.
Le massif du Ballon d’Alsace
Le nord du Territoire de Belfort appartient à la chaîne des Vosges, et plus particulièrement au massif du Ballon d’Alsace.
De Giromagny, la D465 remonte la vallée vosgienne de la Savoureuse. Les versants, hérissés de rochers, sont couverts de sapins et de hêtres.
Le Saut de la Truite est une fine cascade formée par la Savoureuse au creux d’une fissure rocheuse.
A 1200 mètre en amont se trouve une autre chute d’eau : la Cascade du Rummel. La route accède ensuite aux pelouses des hautes-chaumes, à l’approche du sommet du Ballon d’Alsace.Le Ballon d’Alsace (altitude 1250 m) est le sommet important le plus méridional des Vosges. C’est ici que la Savoureuse prend sa source. La vue s’étend au nord jusqu’au Donon, à l’est sur la plaine d’Alsace et la Forêt-noire, au sud au Jura, aux Alpes suisses et au mont Blanc.
Le Sundgau belfortain
C’est en suivant les petites routes départementales en voiture ou en vélo qu’on apprécie le mieux le paysage du Sundgau belfortain. Il s’agit d’une contrée rurale et vallonnée couverte d’étangs et de belles forêts de hêtres.
A l’exception de Delle, il n’y a pas de villes. De nombreux villages riants aux belles maisons à colombages rappellent que la région appartenait à l’Alsace.
Pour vous faire une bonne idée du Sundgau belfortain, partez de Belfort et traversez les villages de Chèvremont, Petit-Croix, Montreux-Château, Bretagne, Vellescot, Suarce et Réchésy. A Florimont, siège d’une importante seigneurie au moyen âge, joli site sur le village et la tour en ruine de l’ancien château. Poursuivez la route en traversant Faverois pour atteindre Delle.
Pour en savoir plus
- La trouée de Belfort : entre Rhin et Rhône
- Fort comme un lion : le Lion de Belfort, un symbole patriotique
- L’histoire passionnante du Sundgau autrichien
- Le site de l’office de tourisme de Belfort
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