La dernière fois que j’ai été dans ce très joli coin du Finistère, je n’avais pas eu le temps d’aller découvrir la pointe de Saint-Mathieu.
Lieu incontournable, quand, comme moi, on aime contempler les phares, je trépignais de découvrir celui-ci.
J’ai été vraiment surprise que le parking soit au pied du phare, je ne m’attendais vraiment pas à ça, alors que la plupart des phares que je connais, il faut quand même marcher un peu pour le découvrir.
Mais à la pointe Saint-Mathieu, la beauté du lieu est perceptible dès le parking, de quoi donner envie de sauter de la voiture, pour en découvrir un peu plus…
Je vous laisse donc découvrir ce magnifique phare rouge et blanc, que vous avez, certainement déjà vu quelque part, les ruines de l’abbaye, le sémaphore ou encore le cénotaphe.
Les ruines de l’abbaye
L’abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre est de construction romane et gothique. Elle daterait du XIe siècle.
Jusqu’à la Révolution française, des moines bénédictins y vivent en communauté et assurent un rôle de surveillance du littoral par l’entretien d’un feu en haut d’une tour, « ancêtre » du phare actuel.
L’abbaye est placée sous la protection de l’apôtre évangéliste, Saint-Mathieu, dont une partie du crâne aurait été remise aux moines.
En 1791, les quatre derniers moines doivent quitter l’abbaye, devenue bien national.
Le phare de Saint Mathieu
Construit dans les ruines d’une ancienne abbaye en 1835.
D’une hauteur de 37 m (58 m au-dessus du niveau de la mer) sa portée est de 45km. Il signale la route à suivre pour entrer dans le goulet de Brest.
Il est construit en granit venu de l’Aber-Ildut, il a été édifié en 1835 pour cause de délabrement de la tour de l’abbaye.
Il est électrifié en 1937, automatisé en 1996 et télécontrôlé depuis 2005. Il n’est plus gardienné depuis février 2006.
Le phare de Saint-Mathieu fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 23 mai 2011.
En contournant le sémaphore situé au bout de la pointe, nous avons non seulement, une superbe vue sur la mer, mais également sur un étrange monument…
Le cénotaphe
C’est en 1927, à l’initiative de l’Amiral Guépratte, député du Finistère, que ce monument national a été érigé.
Haute de 17 m, cette stèle sculptée par René Quillivic, représente une femme en deuil face à l’océan.
C’est en 2005 que le mémorial commence à prendre toute son importance. Le fortin datant du XIXème siècle est restauré afin de devenir un cénotaphe, demeure du souvenir pour tous les marins d’État, de commerce et de pêche disparus au cours des conflits et morts pour la France.
Vous pouvez en savoir plus grâce à de nombreux panneaux d’interprétation placés tout autour de cette stèle.
C’est vraiment un endroit à ne pas manquer, tout y est vraiment magnifique. J’ai beaucoup aimé le phare bien sûr. Mais les ruines sont également vraiment magnifiques, elles donnent vraiment une ambiance très particulière au site.