On continue à se balader autour de Mont de Marsan. Je vous amène dans ce que mon papa qualifie donc de banlieue dortoir (j'en ai parlé la semaine dernière) pour le plus grand ébahissement de Marichéri. On est vraiment tout près de la ville (qui n'est pas une métropole non plus...), et pourtant en pleine campagne. On commence à Bascons, au sud-est de Mont de Marsan, avec Notre dame de la course landaise, puisque je parlais samedi cette tradition locale. On y tombe dessus presque par hasard, au bout d'un chemin de terre et au milieu de nulle part, c'est assez curieux.
Cette petite église, qui date du XV siècle est typique des landes, avec son clocher qui n'en est pas vraiment un, mais on faisait avec les moyens limités du bord. L'intérieur qui mériterait une petite rénovation, est surprenant, tapissé d'ex-votos (voti?) et de souvenirs d'écarteurs (les types qui sautent pour le plaisir par dessus des vaches au galop), d'éleveurs ou même d'artistes qui ont célébré la course landaise. Je l'ai déjà dit, je trouvais ça profondément ennuyeux les rares fois où j'y ai été traînée dans mon enfance, mais L'Ado, que ça passionne, prétend que je n'y connais rien. En tout cas, l'église est charmante. En poussant au bout du chemin, on arrive sur un lac où Wizzboy a tenté d'attraper un canard, pour, je cite, "le manger ".
On continue notre promenade à Mazerolles, qui fait pratiquement partie de Mont de Marsan puisque ça se touche, c'est dire si c'est bien la banlieue. On part voir l'église du Beaussiet, qui est au bout d'une petite route cette fois, mais bordée par la forêt d'un côté et un champ de l'autre.
L'église a été achevée en 1266 et elle est remarquable pour ses peintures murales, qu'on n'a pas pu voir (sauf Marichéri et ses 6 m 08, en passant la tête par une petite fenêtre très haute restée ouverte) et son portail qui nous a vivement impressionné. Juste à côté, on trouve une des nombreuses fontaines miraculeuses qui parsèment la forêt landaise. Beaucoup sont spécialisées dans une maladie quelconque, mais à Mazerolles on ratisse large (j'ai failli écrire: on ne veut pas se mouiller), l'eau de Beaussiet est sensé être bonne contre " les douleurs " en général.
On termine la balade dans la forêt, à une portée de fougère de Mont de Marsan, à La Glorieuse, juste à côté de Mazerolles. Je rappelle qu'on a planté des pins au dix neuvième siècle pour assécher un peu le coin, mais qu'il y avait déjà une forêt, dite très justement " humide ". C'est assez marécageux par endroit, mais c'est aussi très mignon et bucolique. Wizzboy, qu'on a failli repêcher dans une mare, a bien pu gambader et mon papa a eu l'idée de génie d'apprendre aux autres à siffler avec un gland. J'en ris encore. Tuuut.
Et pour ceux qui auraient des doutes quand je dis que tout ça, c'est la banlieue montoise, on est dans le parc naturel urbain! Marichéri, qui a grandi près de Trappes et autres riantes cités proches de Paris, a photographié le panneau, tellement il n'y croyait pas. La banlieue version landaise, c'est autre chose.