J'ai appris sur le huff post US qu'il existe une hurry sickness, c'est à dire une peur pathologique d'être en retard, un besoin de tout faire vite, le plus vite possible, une sorte de course contre la montre perpétuelle et une grande cause de stress. Alors certes, je fais autant confiance à tous " conseils " médicaux qu'on trouve en ligne qu'à un exorciste analphabète mais bon, ça me parle quand même un peu...
Non parce que effectivement, j'ai toujours peur d'être en retard pour tout, tout le temps. Au point de préférer être tellement en avance devant le portail de l'école par exemple, qu'on doit attendre une bonne demi heure que ça ouvre, plutôt que de courir le risque de ne pas être à l'heure. Cela dit, je n'ai aucune patience et je déteste attendre aussi...ça tombe bien, c'est également un symptôme de la hurry sickness. C'est genial, un truc aussi contradictoire et illogique est forcément fait pour moi! Il paraît aussi que les gens souffrant de hurry sickness plongent dans des crises d'angoisses terribles au moindre grain de sable qui vient les retarder d'une milliseconde. Effectivement, j'hyperventile quand Wizzboy est obligé de refaire son lacet le matin, ca va bien nous prendre une demi minute, ça y est, on va être en retard! D'après l'article, on traite tout comme si c'était une course, y compris les repas (à heure fixe, une minute de retard et j'ai l'impression que le monde va s'écrouler) et le plus petit des délais peut causer des bouffées d'angoisse paralysante. Je confirme. Il n'y a pas à dire, il est très bien cet article: je ne suis pas une peste hystérique perpétuellement stressée, pas du tout, je souffre de hurry sickness, et toc. En plus, ça veut dire aussi que je suis la reine du multi tasking, c'est à dire que je fais beaucoup trop de choses en même temps (pour aller plus vite), ce qui n'est pas faux non plus. Et on travaille très bien dans l'urgence, on y est même particulièrement efficace. Youpidoo, tiens.
Bon alors par contre, l'article, que je trouvais très sympathique jusqu'à présent, se gâte un peu en deuxième partie. Les hurry sickness-ers seraient impatients (oui bon, ça va...), irritables, incapables d'écoute et auraient des problèmes relationnels. Alors là, je ne vois pas...ça n'est pas ma faute si certains sont lents et ne comprennent rien, je ne m'énerve pas, j'essaie juste de les aider. Effectivement, je me souviens vaguement d'avoir réduit en larmes certains collègues moyennement vifs d'esprit (à ma grande surprise quand même), mais on n'a pas idée aussi, d'être empoté à ce point! C'est comme cette conne finie qui refusait de comprendre cliente charmante, il y a des années, quand je travaillais en call center: je ne lui ai pas hurlé dessus au point que tout l'étage a tremblé, j'ai expliqué calmement, au bout de 20 minutes de dialogue de sourd à écouter ses âneries et son obstination dans l'erreur, que quand on n'est pas fichue de faire une addition de niveau ce1, on ne se mêle pas de discuter une facture que était parfaitement exacte et que je n'ai pas que ça à faire. C'était pour son bien. Si. Franchement, je trouve que cet article commence à abuser un peu...En plus, il insiste en disant que c'est pas très bon pour la santé mentale ou autre, de souffrir de hurry sickness, de toujours stresser comme ça...En gros, les gens ayant une hurry sickness sont profondément désagréables et ne font rien qu'à stresser tout le monde. Et ils se rendent malades à toujours vouloir tout faire très vite, c'est bien fait pour eux puisqu'ils sont antipathiques. Ah.
C'est bien ce que je disais au début, les analyses psycho-médico-bullshit sur internet, c'est du grand n'importe quoi. C'est pas malin, à cause de cet article, voilà que j'ai perdu un temps fou, tiens...