3 ans se sont écoulés depuis la première fois que j’ai évoqué la John Muir Trail sur ce blog. 2 ans durant lesquels, malgré les demandes répétées (plus de 100 fois), je ne n’ai jamais obtenu le précieux sésame, le permis. Et puis en 2020 arrive le fameux virus qui a repoussé et perturbé de nombreux projets de voyages.
Étant plutôt optimiste, j’ai décidé de refaire en janvier 2021 la demande pour obtenir mon permis pour la John Muir Trail me permettant d’aller de Yosemite Valley au Mont Whitney.
Obtention du permis pour la John Muir Trail!
Le 8 janvier, date de l’anniversaire de notre petit Jules (hasard ou pas), je reçois la confirmation comme quoi j’ai obtenu un permis à la loterie. En un instant, l’excitation monte et bien que la Covid aura le dernier mot sur la possibilité de faire ce voyage, je me projette déjà sur ce sentier et les sommets de la Sierra Nevada. Mon périple à travers le montagnes californiennes commencera le 25 juin!
Mais très vite, le doute et les inquiétudes font irruption dans mon esprit. Bien que j’ai dû faire preuve de beaucoup de patience pour obtenir ce permis, je réalise que c’est la partie la plus facile de l’aventure. Ayant lu beaucoup sur le sujet et regardé de nombreux témoignages et reportages sur Youtube, j’ai pris conscience qu’il ne me resterait que 5 mois pour être prêt! Prêt sur le plan logistique, physique et aussi mental.
Se préparer pour la John Muir Trail, quelles sont les prochaines étapes?
5 mois, le décompte est lancé! Le 25 juin je prendrai le départ de cette randonnée classée parmi les plus belles au monde. Pourtant il reste beaucoup de choses à préparer.
La préparation logistique
Je pense que c’est la première étape, celle qui permet de s’approprier pleinement le projet. Elle se compose de deux volets : le voyage et l’équipement. La première étape consiste à préparer mon arrivée à Yosemite Valley et comment quitter Whitney Portal pour retourner à la maison. J’ai donc commencé par réserver mes billets d’avion, me renseigner sur le transport jusqu’au Yosemite National Park depuis l’aéroport de San Francisco (BART, Amtrak, YARTS) et également sur le trajet du retour. Je me suis aussi documenté sur les endroits où je pourrai acheter le nécessaire pour la randonnée (étant donnée que je ne peux pas prendre toute la nourriture en avion). Je ferai donc une étape dans la petite ville de Merced pour faire mes courses, préparer mon sac à dos avec les achats effectués sur place et surtout prendre une bonne nuit de repos dans un hôtel avant d’attaquer un deux semaines de camping sans commodités.
Ensuite, il faut régler les questions d’équipement. Je possède une bonne partie du matériel de randonnée et de camping mais il me manque encore quelques éléments; ma tente. la « bear canister » et mon sac-à-dos. Si le choix du sac à dos est arrêté, celui de la tente est plus complexe et se fera dans la prochaines semaines. Et puis il est temps de compléter la liste que j’ai commencé à dresser il y a deux ans sur ce que je dois absolument prendre avec moi. La crème solaire, le baume à lèvre et de l’anti-mousitque font partie de ces choses auxquelles je n’aurais pas pensé spontanément si je ne m’étais un peu documenté. Ils seront tous les 3 dans mon sac!
Enfin, il faudra essayer le tout, tester le matériel, mais aussi la nourriture, voir ce qui sera le plus léger et prendra le moins de place dans le sac. Le but étant de parcourir les 350 kilomètres en 14 jours en autonomie, il faut donc voyager le plus léger possible tout en s’assurant d’avoir l’essentiel pour que ce voyage se passe pour le mieux et dans les meilleures conditions possibles.
Et le plus difficile dans tout cela? Ça sera bien évidement de faire un choix quant à l’équipement photo que j’apporterai avec moi. Je veux voyager léger mais je doute être capable de faire des gros compromis sur ce point.
La préparation physique
350 kilomètres et 14000 mètres de dénivelé positif en 14 jours c’est des journées de marche 25 kilomètres avec 1km de D+ en moyenne. Le tout avec un sac d’environ 18 kilos sur le dos. Alors même s’il ne s’agit « que de marcher » il vaut mieux être bien préparer physiquement car la répétition de ces journées sera harassante pour le corps. À cela, il faut ajouter la météo qui peut compliquer la progression mais surtout l’altitude qui peut avoir un impact sur notre énergie. La John Muir Trail reste avant tout un défi sportif et comme tout défi sportif, mieux vaut s’entrainer si on veut le relever.
Un autre objectif de cette randonnée sera de faire des photos et plus je serai prêt physiquement, plus je pourrai prendre du temps pour faire des photos. Plus ce sera difficile et plus cet aspect du défi risque de passer au second plan et me frustrer. Alors au travail!
Préparation mentale
Ça sera la première fois que je me retrouverai seul avec moi même pendant aussi longtemps. Bien entendu des rencontres se feront tout au long de la John Muir Trail mais le sentiment d’être seul, coupé du monde (car il n’y a pas de réseau sur la JMT) sera une première pour moi. Comment s’y préparer? Je suis en train de travailler dessus et vous tiendrai au courant dans un prochain article!
Toutefois, je pense que la préparation mentale vient avec la préparation logistique et physique. Mieux je serai préparé et plus il sera facile d’avoir un bon état d’esprit lors de la randonnée malgré les embuches qui surviendront. Car oui, le cadre est magnifique mais il sera aussi hostile. Les journées difficiles existeront, il est fort probable que j’aurai à faire face à l’un ou l’autre orage ou journée pluvieuse et les blessures mineures sont presque inévitables (mal de dos, pieds abîmés,…). Il faudra donc être prêt à avancer malgré tout.
L’important sera de se rappeler que ce défi, je le fais pour moi et personne ne m’a mis un couteau sur la gorge pour le faire. De plus pour qu’un défi soit digne de ce nom, il faut qu’il y ait une certaine difficulté à le relever sinon il n’y a pas de plaisir ;).
Vous l’aurez compris, l’obtention du permis n’est que le début du voyage, un voyage qui pour moi commence bien avant de prendre l’avion. Je suis excité de lire sur le sujet, de préparer un repas que je pourrai faire pendant la randonnée, d’aller m’entrainer en vue de ce défi, de planifier mes journées de marche et m’informer sur les plus beaux endroits ou planter sa tente… L’important n’est pas tant la destination mais le chemin à parcourir pour y arriver.
Cette belle aventure est définitivement lancée, il me reste à espérer que la Covid ne viendra pas jouer les troubles fête!
À suivre…