La forêt de Fontainebleau
La forêt de fontainebleau, c'est 22 hectares de nature préservée. C'est aussi le plus grand espace naturel d'Île-de-France et la deuxième forêt domaniale de France. Elle regroupe deux forêts : les trois Pignons et Fontainebleau. Si la deuxième appartient au domaine royal depuis le 10 e siècle, la première est restée privée très longtemps. Elle ne fut acquise par l'état qu'en 1983. Le domaine forestier s'étend principalement sur le département de la Seine-et-Marne, mais une petite partie (3300 hectares) se situe sur celui de l'Essonne. Enfin, trois cours d'eau la délimitent, la Seine à l'est, l'École à l'ouest et le Loing au sud. La forêt est constituée à 60% de feuillus et à 30% de résineux. Ce qui en fait sa grande originalité, c'est son extraordinaire diversité. Aussi, on trouve ici, du sable blanc, des platières et des chaos rocheux gréseux témoins du passé géologique de la région. Tout cela forme aujourd'hui des paysages très contrastés appréciés des visiteurs et des sportifs.
Un peu d'histoire
La forêt de Fontainebleau, c'est tout d'abord une forêt royale rattachée à son célèbre château qui au temps des rois était leur pied à terre du week-end. Afin de prendre le vert, vous voyez ? À Fontainebleau, ils prenaient du bon temps et leur passe-temps favori était bien sûr la chasse. Alors on aménagea la forêt pour leur faciliter leurs parties endiablées. Il en reste pour témoin aujourd'hui, les carrefours en étoile, les grandes routes forestières, la faisanderie et le grand parquet où l'on organise aujourd'hui des évènements équestres principalement.
En remontant un peu plus l'histoire de Fontainebleau, on apprend que jadis, on exploitait le bois de la forêt pour se chauffer, mais aussi pour construire des châteaux, des bateaux et des cathédrales.
Cette vocation économique va perdurer jusqu'au 19 e siècle. Ainsi, en plus de l'exploitation du bois, on va également utiliser les clairières comme pâture pour les bêtes. Viendra par la suite l'exploitation du grès pour fabriquer les pavés des rues parisiennes et l'emploi du sable dans la verrerie d'art. Car celui de Fontainebleau est exceptionnellement pur, principalement grâce à sa forte teneur en silice. De grands maîtres verriers comme Murano et Baccarat vont ainsi l'utiliser pour créer leurs œuvres.
Aujourd'hui classée et protégée par de nombreux labels et organismes comme l'UNESCO ou NATURA 2000, on utilise tout de même les plus beaux bois des chênes pour fabriquer des tonneaux dans lesquels vieillissent les crus les plus prestigieux.
Les gorges d'Apremont
La forêt de Fontainebleau offre une grande variété de randonnées. Alors parfois il n'est pas facile de faire son choix. Après maintes hésitations, nous avons choisi de partir explorer les gorges d'Apremont situées sur la partie nord-est du massif. La randonnée choisie sur l'appli Visorando nous promet de faire le tour des gorges par le sentier n°6 Denecourt-Colinet. D'en découvrir les paysages variés et les gros blocs de grès que les enfants aiment tant.
Le nom d'Apremont aurait pour origine " âprès mont " en lien avec l'aspect désertique des lieux avant que cette partie du massif bénéficie d'une vaste campagne de plantation d'arbres en 1830.
Déroulé de notre randonnée
Alors je vais être transparente dès le départ, nous n'avons pas réalisé l'intégralité de la boucle. Mais ce n'est pas grave, cela nous obligera à revenir faire la suite une autre fois. On peut tout de même dire que nous en avons fait pratiquement les 3/4 et que c'est la faute de MiniTrotteuse (hostile à toutes côtes) si nous n'avons pas poursuivi (oui je suis une mère qui balance 😉).
Je tiens tout de même à émettre un doute sur la réalisation de cette boucle en 3h45, ou alors il faut la faire au pas de course. Juste à titre d'information, nous avons démarré vers 10h50 et sommes revenus au parking à 15h. sur cette durée (4h10) nous avons fait entre 7 et 8 km. Nous avons aussi regardé, observé, photographié et pique-niqué.
Nous sommes partis de bonne heure de chez nous (enfin le plus tôt qu'il soit possible pour une famille composée d'adolescents et d'adultes au sommeil plus ou moins prolongé le matin, c'est-à-dire 9h45). Après 45 min de route nous voici au point de départ de notre randonnée, le parking des gorges d'Apremont. Il y a déjà pas mal de monde, mais il faut dire que nous sommes le deuxième week-end qui suit le déconfinement et forcément nous ne sommes pas les seuls à vouloir profiter de nouveau de notre liberté retrouvée.
La randonnée commence par la descente d'un escalier en bois afin de gagner le fond des gorges. Nous suivons le sentier balisé jaune (sentier de l'érosion) et nous voici plongés au cœur du désert en référence à l'histoire du site dont je vous parlais plus haut. Puis très vite, nous arrivons en pleine forêt. Nous croisons de moins en moins d'humains pour notre plus grand bonheur. Nous sommes alors sur le fameux sentier Denecourt-Colinet balisé en bleu et déjà quelques blocs remarquables s'offrent à nous.
Pour info : Les blocs les plus prestigieux portent tous une lettre peinte en bleu. Je pense que sur internet il doit être possible de trouver une carte qui les répertorie tous.La randonnée prend ensuite un peu de hauteur (non MiniTrotteuse ne râle pas encore, mais fait la grimace). C'est ici que nous choisissons de nous installer pour le pique-nique. Puis nous reprenons notre parcours qui redescend dans le vallon avant d'entamer une partie plus ardue. Le chemin grimpe puis serpente de façon abrupte et accidenté entre les chaos rocheux. Nous ne sommes pas si loin du parking et c'est ici que nous rencontrons le plus de monde. Le cheminement est étroit et il faut composer avec les randonneurs en famille comme nous, les randonneurs sportifs qui foncent et les familles en tongs et sandales chargées comme des mules avec leurs pique-niques. Il y a aussi les apprentis randonneurs partis à l'aveugle et incapables de retrouver leur chemin. Bref, c'est une partie assez sympa pourtant, car cela donne un petit gout d'aventure à la rando, mais assez vite fatigante avec toute cette faune.
D'autre part, cette partie étant moins abritée alors que le soleil commence à taper fort. Nos petits organismes (et nos petits pieds) commencent un peu à fatiguer (ceux de MiniTrotteuse plus que les notre bizarrement) et l'eau se tarit dans nos gourdes.
Nous décidons d'entamer tout de même la seconde partie du tour des gorges, mais nous finissons par abdiquer entre le point 7 et le point 8 de notre randonnée au niveau du point de vue " Gorges d'Apremont ". Mini est au bout d'elle-même, elle râle, elle traîne, bref l'idée n'est pas non plus de la dégouter si l'on veut un jour revenir marcher ici. De plus, nous n'avons plus d'eau alors cela n'est pas très raisonnable de continuer.