Il y a quelques semaines je rédigeais un article à propos de la préparation de notre road trip au Canada. Ce projet qui a émergé de nos esprits en 2018 était sur le point de se concrétiser quand l’ami Covid-19 est arrivé et a tout chambardé. Il nous a bien fait ch** celui-là !
Durant des jours et des jours nous avons vécu d’espoir et de déception. Partira, partira pas ? Je ne saurai dire combien de fois nous avons pensé avoir trouvé la réponse définitive à cette question ! En vain !
Projet avorté
Pour rappel, nous devions, après 7 semaines en France, partir début juin pour 4 mois à sillonner notre cher pays d’adoption, le Canada. En décembre 2019 nous avions acheté notre motorisé, un beau 25 pieds d’occasion qui nous servirait de chez-nous pendant ce périple.
Du Québec au Yukon en passant par l’Ontario, le Manitoba, la Saskatchewan, l’Alberta et la Colombie-Britannique, nous étions plus qu’impatients de traverser le pays et d’en admirer ces richesses.
Ça faisait des mois que je préparais le tout et me documentait sur tous les beaux endroits à voir…
Lorsque notre voyage en France s’est définitivement annulée, nous gardions espoir de partir quand même pour le road trip. On se disait que c’était dans 3 mois et que d’ici là, la poussière serait retombée et qu’un retour à la normalité serait évident. Oufff on était loin du compte.
Ces derniers jours le Québec a allégé les mesures et les restrictions mises en place durant cette sombre période covidienne. La réouverture des campings avait maintenant une date, le 1er juin. Toutefois il était encore difficile de trouver des réponses précises sur l’ouverture des « frontières » entre les provinces canadiennes. Sur le site de Parcs Canada nous avons lu que les réservations dans les parcs seraient réservées aux résidents des provinces, mettant fin à notre rêve de voir Banff, Kootenay ou encore Jasper.
Beaucoup nous disait qu’on pourrait partir quand même, chacun connaissait quelqu’un qui partait vers l’ouest et nous encourageait à mener à bien notre traversée. À bien y penser, nous ne voulions pas d’un voyage à moitié. Puis le Yukon qu’on voulait tant voir, a clairement affirmé qu’il n’accueillerait pas de non-résidents de son territoire et les provinces maritimes (bien qu’elles ne fassent pas parties du voyage initial) ont suivi.
Ces longues semaines ressemblaient à des montagnes russes, où un jour l’espoir nous gagnait pour laisser place à un autre emprunt de doute. Penser différemment, adapter le voyage, le repousser, le raccourcir, le modifier pour finalement prendre une décision. Le road trip se fera, mais au Québec.
Aimer un nouveau projet
Même si notre planification était très avancée et le motorisé acheté, nous avons donc opté pour un voyage chez nous, au Québec. Bien que nous ayons vu pas mal de choses ces 10 dernières années, il y a encore des coins où nous n’avons pas mis les pieds.
Au fil des jours, l’ouest canadien a donc laissé sa place à notre Belle Province. Non sans peine, c’est évident, mais il était plus prudent, plus raisonnable et sûrement plus sécuritaire de ne pas traverser le pays et propager éventuellement cette m****. Comme j’aime à le dire, il a fallu aimer ce nouveau projet, y trouver l’excitation propre à un voyage qu’on aurait planifié depuis longtemps et le voir comme un périple incroyable.
Alors, oui, nous sommes heureux de prendre la route vers les paysages du Québec, c’est une province magnifique qui recèle d’endroits merveilleux. Ce voyage n’est en rien ce dont nous avions pensé, planifié et rêvé mais je suis certaine qu’il sera riche et beau. L’inattendu, le changement, l’imprévu peuvent être source de grands bonheurs et on mise là dessus pour ranimer la flamme de notre désir d’aventures.
J’ai très hâte de voir le rocher Percé et plus généralement la Gaspésie. Je me languis de retourner dans les Cantons-de-l’Est et de me rendre au bout de la route, à Natashquan. Visiter la Côte-Nord mais aussi l’Abitibi-Temiscamingue, revoir le Bas-Saint-Laurent et approfondir plus encore la Montérégie. Je vous le dis, le Québec n’aura plus de secrets pour nous.
Souvenir du parc du Bic dans le Bas Saint Laurent (à gauche) et de North Harley dans les Cantons-de-l’est (à droite)
Vivre la slow life en plein air
La modification de l’itinéraire initial a fait naître notre envie d’un voyage différent. L’objectif de ce road trip est véritablement de se plonger dans le monde du camping avec toute la quiétude, la convivialité et la simplicité qui lui sont propres. Manger dehors, jouer dehors, aller prendre une marche après le souper, faire un feu et passer la soirée à voir crépiter les flammes, cuisiner les produits achetés dans un marché local et plus généralement mener la slow life en plein air.
Prendre le temps et savourer chaque instant de nous trois sur les routes du Québec. Voir pour la première fois des aurores boréales danser dans le ciel après avoir admiré des couchers de soleil aux teintes orangées. Prendre un café sur ma chaise de camping en regardant mon fils jouer avec son papa. Lire et encore lire des livres pour m’évader.
Écrire tout cela me remplit de joie et de gratitude, que ça va être chouette et ressourçant ce road trip en terre québécoise.
Derniers préparatifs
À 3 semaines de partir, nous avons encore beaucoup à faire. Samedi dernier nous sommes allés chercher le motorisé à Laval et on a une petite confidence à vous faire… En fait nous ne l’avions jamais essayé, on l’a acheté comme ça, sans le conduire. Oui, oui, c’est bien vrai. Certains ont ri de nous mais on se disait que ça irait bien.
Geoffrey avait quand même un peu les pétoches au moment de partir puis finalement il a avalé la route, confiant. Il tient à ce que je précise que même si ça se conduit bien ça fait un potin d’enfer et que tout bouge. Il m’a dit qu’il trouvait ça pas si mal qu’on s’en tienne au Québec finalement haha.
Maintenant que le Beau est dans la cour de la maison, on va lui donner un nouveau souffle. Bien que la compagnie nous avait promis un ménage sans faille, force est de constater que ce n’est pas à la hauteur de nos attentes. Beaucoup de poussières et de cadavres d’animaux volants ont pris possession des lieux avant qu’on vienne le chercher. On a déjà décroché tous les rideaux pour les passer en machine, ensuite viendra le moment d’astiquer dans chaque recoin et de lessiver murs et plafonds. On veut vraiment se sentir chez nous alors on va briquer notre maison roulante.
Une fois propre, il faudra la meubler et la décorer un peu et hop en route. Départ fin juin et c’est le Mont-Mégantic qui aura la faveur de notre premier arrêt. Le camping est réservé et nous comptons bien consacrer ces 10 semaines à notre famille et à contempler la beauté des paysages québécois.
En attendant on étudie tous les magazines géniaux que nous avons reçus. En achetant le motorisé nous sommes devenus membres de la Fédération québécoise de camping et de caravaning (FQCC). Cela nous a permis d’avoir entre autres un bon rabais sur notre assurance VR et de profiter de pleins de ressources. C’est vraiment super utile, j’adore !
Alors, on vous emmène ?
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