Mes dernières lectures #3

Publié le 22 avril 2020 par Camille @VoyagesCamille

Après plusieurs mois de panne de lecture, j’y ai repris goût en ce début d’année, en me fixant l’objectif de lire deux livres par mois en 2020. Comme d’habitude quand je rentre en France, je fais le plein de livre (merci aussi au Père-Noël qui se reconnaîtra peut-être dans cet article !) et j’ai également découvert la librairie française de Saigon, Nam Phong, qui possède une belle sélection de titres classiques et variés. Pour ne rien changer, j’ai tendance à me tourner vers des romans ou des récits d’aventure qui m’inspirent et me font voyager, mais aussi un peu de développement personnel. Le parfait combo pour s’évader et se sentir mieux pendant cette période de confinement !

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A contre-pied – Etienne Hoarau

C’est l’histoire d’Etienne et Etienne, deux potes qui décident en 2003 de traverser les Amériques en vélo. Etienne Hoarau a alors 25 ans et est atteint du syndrome de Little qui lui paralyse les membres inférieurs. Un pari fou avec un objectif double : communiquer une image positive du handicap à travers le dépassement physique, et partir à la rencontre d’hommes et de femmes dont la force de vie a triomphé des obstacles, comme la pauvreté ou le handicap.

Depuis Puerto Varas au sud du Chili à Los Angeles, on suit avec délice ces deux aventuriers au mental de fer au cours de leur périple de plus de 7000 kilomètres pendant sept mois. La relation entre les deux amis est à la fois touchante et hilarante, et les rencontres faites au détour des routes sont chacune pleines de bienveillance et d’humanité. Il est difficile de ne pas adhérer aux belles valeurs que l’auteur souhaite nous transmettre, un joli pied de nez à tous ceux qui auraient peur de partir à l’aventure !

Petit bonus : la troisième partie du livre est le récit du voyage en transsibérien en plein hiver qu’Etienne Hoarau a effectué seul en 2009. En béquilles cette fois-ci, mais toujours tenace, une belle leçon de vie !

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Pays, villes, paysages – Stefan Zweig

De Stefan Zweig, je n’avais lu que l’excellent Le Joueur d’échecs et j’ai découvert cet ouvrage un peu par hasard, dans le rayon « récits de voyage » dans une librairie indépendante en France.

Dans ce livre, l’auteur nous emmène d’un bout à l’autre de la planète et nous transporte au gré de ses pérégrinations diverses et variées : brouhaha et couleurs en Inde, multiculturalisme et art viennois en Autriche, modernité et audace à New York, utopie au Brésil…

Ces nouvelles écrites entre 1904 et 1939 composent une magnifique palette du monde de cette époque de l’entre-deux-guerres, avec toute la contemplation et les descriptions éclairées de l’auteur. Un très beau recueil qui m’a donné envie d’en lire plus du même auteur, comme La Peur, Brésil, terre d’avenir, Amok ou encore Vingt-quatre heures de la vie d’une femme.

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La panthère des neiges – Sylvain Tesson

Ceux qui me connaissent savent qu’il s’agit de mon auteur préféré. Je ne rate aucune de ses parutions et ce nouveau récit en plein coeur des plateaux tibétains ne m’a pas déçue !

Tout part d’une invitation un peu folle : Vincent Munier, photographe animalier de talent, propose à Sylvain de le rejoindre dans les hauts plateaux du Tibet pour aller à la rencontre de la panthère des neiges. Accompagnés de Marie, cinéaste animalière et fiancée de Vincent, et de Léo, thésard en philosophie et aide de camp, les voilà partis à travers les terres tibétaines, à plus de 5 000 mètres d’altitude, près de la source du puissant fleuve du Mékong.

Tout en poésie et avec son humour qui lui est propre, Sylvain Tesson raconte le périple, les campements par -25°C, la traque, l’attente, les paysages enneigés, l’immobilisme, le silence, et enfin… la rencontre sacrée avec la belle panthère des neiges. Lui qui vit et raconte habituellement à travers le mouvement, cette expérience le sort définitivement de sa zone de confort. Plus qu’un simple récit de voyage hors du commun, il s’agit d’une véritable ode au monde animal et un hommage aux espèces vulnérables.

Si je ne vous ai pas encore convaincus d’acheter ce livre, alors je vous invite à voir le brilliant passage de Sylvain et Vincent sur France Inter, à l’occasion de la sortie du livre :

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Un parfum de mousson – Mathieu Delaunnay

Théo à Yangon, Sochea à Phnom Penh, Louise à Phuket, Angeline à Manille, Nurgul au Yunnan, Jean à Dalat, Titouan dans le plateau des Bolovens… autant de destins tragiques pendant la saison des pluies en Asie.

Journaliste engagé auprès de plusieurs ONG, Mathieu Delaunnay sillonne le continent du sud-est asiatique de 2014 à 2017 et en tire ce recueil de neuf nouvelles toutes plus poignantes les unes que les autres. Loin de l’Asie exotique dont on rêve, l’auteur évoque des vies bouleversées, sur fond de thèmes aussi divers et puissants que l’enfance, le terrorisme, le retour aux sources, la guerre. En puisant dans ses voyages, Mathieu Delaunnay nous met face à une Asie réelle et meurtrie.

J’ai été frappée par le réalisme de son récit, surprise aussi car ce n’est pas commun de lire l’Asie sous ce prisme, et questionnée enfin, sur ma place ici et celle des gens autour de moi. Alors oui, c’est un livre très dur, mais dont il ressort malgré tout une extrême beauté.

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Les Quatre Accords Toltèques, Don Miguel Ruiz

J’ai découvert sur le tard ce magnifique livre de développement personnel. Don Miguel Ruiz est un écrivain mexicain et chaman, spécialiste du genre. Adepte de la culture toltèque, il nous livre son enseignement au travers de quatre accords fondamentaux qui, une fois intégrés et appliqués, permettent d’atteindre la paix, l’amour inconditionnel et la liberté personnelle. Tout un programme !

Avant de présenter ces quatre accords, Don Miguel Ruiz nous rappelle que nous sommes des êtres domestiqués et conditionnés depuis notre naissance par tout un tas d’accords et de valeurs auxquels nous avons adhéré sans trop parfois se poser de questions.

Ce que j’ai tout particulièrement aimé dans ce livre, c’est le fait qu’il soit accessible à tous. Les mots utilisés sont simples, les exemples sont concrets, les concepts présentés relèvent du bon sens. L’application de ces quatre accords en revanche semble demander beaucoup de temps et de travail personnel. Le deuxième accord en particulier, « n’en faites pas une affaire personnelle », est celui qui a le plus résonné en moi. Par souci de bien faire, mais aussi de ne pas décevoir, j’ai bien trop tendance à prendre les choses trop à coeur et à être blessée par une remarque qui peut-être même ne m’était pas adressée ! En bref, un excellent code de conduite que je garde sous la main pour m’y référer de temps en temps.

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Est-ce que vous avez lu un de ces livres ? Lequel vous tente le plus ?

Que lisez-vous en ce moment ?