A l’énonciation de cette question, il y a encore une dizaine d'années, vous m'auriez rigolé au nez.
D'ailleurs, je pense que je n'aurai jamais osé poser la question de peur qu'on se moque de moi.Mais rien n'est immuable, il suffit de personnes déterminées et motivées pour faire bouger les choses.
Il suffit d'y croire.La jolie équipe de l'équipe de l'Office de Tourisme de Lens y a cru, et voilà que Lens figurait dans le top 10 des destinations les plus recherchées sur google l'été dernier.
Lens ?Oui Lens !
Wahou ! L'info du jour qui fait plaisir : #Lens dans le Top 10
des villes les plus recherchées
sur #Google cet été ! 😲
C'est pas la classe, ça ? 🤩https://t.co/iPjieWeIfK via @TravelOnMove— Lens Liévin Tourisme❤💛 (@LensTourisme) September 18, 2019
Mais d'autres villes n'en sont pas en restes.
Quelques 290 000 billets de trains Paris/Lille ont été vendus entre juin et la fin août 2019 contre 256 000 en 2018 à la même période.Depuis plus d'un an la tribu de Hello Lille se bouge pour promouvoir la destination un peu partout en France, mais aussi à l'étranger. Dernièrement, ils ont même réussi le pari de réunir à Marcq en Baroeul à la Cité des Echanges, 1000 personnes lors d'une soirée qui se voulait être la 1ére du genre pour la métropole lilloise.
Une soirée symbolique ou chefs d'entreprises, artistes, chercheurs, responsable de start up, sportifs, chefs et même blogueurs ont apporté leur soutien à la dynamique créé par l'agence d'attractivité territoriale de la MEL ( Métropole Européenne de Lille) en devenant des ambassadeurs qui crient Haut et Fort leur attachement à leur ville.
Bien sûr, il y a encore beaucoup de préjugés sur les Hauts De France. Mais je suis sûre d'une chose cependant, on ne vient pas plus par hasard chez nous. Mais la nouveauté c'est qu'on y revient parce que ce qu'on y a trouvé la 1ere fois nous a plu et qu'on en redemande.
Rappelez-vous en juin 2018, quand la tribu de En France Aussi débarque à Lille pour un week-end découvertes, j'étais morte de trouille qu'ils soient déçus de leur séjour. Mais en réalité, ce fût un véritable
plaisir que de voir autant d'enthousiasme dans leur partage sur les réseaux sociaux vis à vis de la capitale des Flandres, et de la ville voisine : RoubaixJ'étais tellement aux anges que je leur ai proposé de remettre çà plusieurs semaines plus tard à Lens. Je peux vous assurer que voir une bordelaise, et une parisienne avec un big smile et bien déterminées à gravir un terril à la tombée de la nuit, c'est un moment inoubliable. Bon d'accord, il avait de la bière et du fromage à l'arrivée mais même sans cela elles y seraient allées.
Finalement les meilleurs ambassadeurs de ma région, ceux sont toutes ces personnes qui viennent découvrir notre patrimoine tant culturel que gastronomique.
C'est pourquoi je leur ai ouvert les pages de mon blog, et je leur ai demandé d'y partager leurs découvertes, leurs impressions sur les Hauts de France. De Lille à Lens en passant par St Omer, La baie d'Othie et bien d'autres villes encore, ils ont accepté de vous parler de leur expérience dans les Hauts De France.
On part faire l'école buissonnière avec Sabrina
La région des Hauts de France, où Nord Pas-de-Calais pour les irréductibles avec son histoire parfois douloureuse, ses traditions bien ancrées, sa nature, son riche patrimoine culturel, son soleil (si si)... est devenue un haut lieu du tourisme.Se rendre dans les Hauts de France c’est l’assurance de profiter d’un accueil authentique, chaleureux et sincèrement amicale. Ici on se fait 4 bises. Dès la troisième, vous êtes des leurs. Une réputation qui ne risque pas de faillir, et à laquelle s’ajoute cette convivialité qui vous happe dès le premier séjour au point de n’avoir qu’une envie, y retourner encore et encore. Pour exemple le Carnaval de Dunkerque ou la célèbre Braderie de Lille. Esprit festif, franche rigolade, partage, frites, harengs pour l’un, moules pour l’autre. Tout est prétexte à vous offrir le meilleur accueil. Cet accueil unique des Hauts de France est un véritable état d’esprit.A l’image d’Elsa et Pierre les propriétaires de l’Ecole buissonnière à Lens. Deux passionnés qui nous reçoivent avec amitié et générosité nous invitant à découvrir l’histoire de la région, leur histoire.
Le ciel est toujours bleu dans les Hauts de France. Sourires et bras ouverts sont toujours au rendez-vous.Voilà l’accueil qui vous est réservé dans cette magnifique région. Un accueil authentique.SabrinaTu Paris Combien
Direction Armentières avec Audrey
En voyage, une chose que j'adore faire, c'est prendre de la hauteur. Tout est bon pour s'élever un peu et profiter d'un panorama plus large : montagne, colline et même... beffroi. Les Hauts de France ne sont pas réputés pour leurs sommets mais en revanche, ils comptent de nombreux beffrois qu'il est possible de visiter pour se rapprocher du ciel. J'ai eu la chance de visiter le beffroi d'Armentières, classé à l'UNESCO. Il est déjà sublime depuis la terre ferme, mais la visite guidée nous fait réellement entrer dans ses secrets. On passe dans les coulisses de l'hôtel de ville, derrière les faces gigantesques de l'horloge pour enfin arriver, 200 marches plus haut, au sommet du beffroi couronné de bulbes insolites. Le panorama est imprenable sur Armentières et la Belgique au loin. D'en haut, la région se révèle pimpante avec ses toits ocre, ses bâtiments hérités du XIXe siècle prospère, ses grandes artères. Après un moment de contemplation, une seule envie : redescendre pour partir à la découverte de la ville.
Infos pratiques : le beffroi se visite le premier et le troisième samedi du mois d'avril à octobre. Hors saison, sur rendez-vous auprès de l'office de tourisme intercommunal (deux personnes minimum).AudreyArpenter Le Chemin
Direction Lens avec Cédric et son fils, pour une première fois à deux
Aller à Lens avec mon fils âgé de trois, ce fut un choix qui a soulevé bien des interrogations : “Pourquoi Lens ? Qu’est-ce que tu vas faire là-bas ? Pourquoi aller dans le nord ?”. Il faut dire aussi que les Corons, les Terrils et le mythe d’un nord sombre et poussiéreux n’attire pas forcément les foules.Quelle erreur ! Ces 72 heures que nous avons passé là-haut furent - et je pèse mes mots - fabuleuses.
Voir Fils jouer à l’explorateur sur les terrils, le voir serrer Terribou et Terrisson ses bras, visiter le Louvre- Lens et profiter des larges espaces extérieurs pour s’essayer au mini-golf, s’extasier devant la Salle du Temps, raconter l’art et le laisser se narrer ses propres légendes, aller manger un américain à la Loco’ et enchaîner sur un match à Bollaert où nous chantâmes, en cœur et en chœur, “Les corons”, dormir dans un petit coin de paradis, monter, tôt le matin, pour admirer le paysage minier : tout ça (et bien plus encore) a fait que nous sommes tombés amoureux de la cité lensoise pour ce qui fut notre premier voyage à deux, entre Père et Fils.
Et comme il paraît que les belles histoires ont toujours une suite, nous y sommes retournés cette année, pour saluer Florence et aller rendre hommage à Homère. Une autre belle journée et une nuit mythique passée dans des corons (encore eux !) réhabilités. Une nuit qui nous a d’ailleurs vu nous réveiller à midi le lendemain, avant de partir vers Béthune... ce qui est un autre chapitre !
Cédric
FromYukon➼ Je vous mets le lien vers le billet de Cédric sur sa visite de LENS, c'est un délice à lire (et à relire) -entre nous je l'ai en version papier et je ne désespère pas de me le faire dédicacer
Direction St Omer avec Nicolas
Les phoques de la Baie d'Othie avec Mathilde
Saviez-vous que l’on peut très facilement observer des phoques sur les plages des Hauts-de-France ? Ce territoire serait-il déjà dans le Grand Nord ? Une colonie de phoques, constituée de deux espèces, des phoques gris et des phoques veaux marins, ont élu domicile dans la Baie de Somme et la Baie d’Authie. C’est dans la seconde que j’ai eu l’occasion de les observer en participant à une sortie nature encadrée par un guide naturaliste avec les Sentiers de la Baie. A marée basse, il est vraiment
facile de les observer à l’œil nu depuis Berk-sur-Mer (même si on profite encore mieux avec une bonne paire de jumelles). Je garde des souvenirs émerveillés de cette belle excursion qui permet à la fois de découvrir l’écosystème de la Baie d’Authie et des dunes, mais aussi d’en apprendre plus sur les phoques qui y vivent à l’année et d’apprendre à différencier les deux espèces présentes dans les Hauts-de-France. Je ne m’attendais pas non plus à en voir autant.
A terre, les phoques sont très calmes, puisqu’ils viennent à terre pour se reposer de longues journées de pèche. Vous ne les trouverez donc pas actifs mais plutôt échoués sur la plage ! Cela ne signifie pas qu’ils sont feignants ! Et puis il faut dire que leur morphologie ne les aide pas à se déplacer sur le sable, puisque contrairement aux otaries, leurs nageoires de devant sont trop courtes pour les aider à se déplacer.MathildeVoyager en photos
Mer les bains avec Eimelle
Aux portes de la Baie de Somme, ce fut ma première étape découverte des Hauts de France, avant de filer vers Calais et Dunkerque, et cette halte fut un véritable coup de cœur!
De Nothing Hill à Lipari, j'ai un faible pour les maisons colorées et je ne m'attendais pas à trouver tant de couleurs dans cette cité balnéaire.
Pour découvrir le site, je vous conseille d'abord une halte au calvaire des terrasses du Tréport pour un panorama général avant de gagner la jetée de Mers les Bains.
On découvre alors des falaises, une superbe plage de près d'1 km de long (et ses typiques cabanes de plage l'été), mais surtout, tout le charme de la Belle Epoque ! Balcons ouvragés, bow-windows, loggias, tous colorés, céramiques, mosaïques… des rues à arpenter sans se lasser, à la recherche des petits détails personnalisant les façades !
Avec la ligne de chemin de fer Paris-Le Tréport ouverte en 1872, la station connut son heure de gloire, et dans le quartier devenu aujourd'hui « Site Patrimonial Remarquable », les architectes purent rivaliser de talent !
Une belle balade à découvrir avant de profiter de la plage et une ville qui peut être un bon point d'hébergement pour des excursions dans la région, occasion d'admirer les villas au soleil couchant ou illuminées à la nuit tombée. Mers-les-bains est labellisée Station verte de vacances depuis 2011.EimelleTours et culture
Direction Roubaix avec Sophie
Roubaix est une ville dont je suis tombée amoureuses pour de nombreuses raisons. Parmi toutes ces raisons : on ne peut jamais s'ennuyer à Roubaix lorsque l'on vient y passer un week-end. Il y a tant de lieux différents à visiter. Cette fois, je vous emmène à La Manufacture.
A la Manufacture de Roubaix, vous allez remonter le temps et plonger dans l'histoire des usines textiles. Non, ne fuyez pas ! Cela peut sembler rébarbatif de visiter un passé industriel. Mais, ce n'est pas le cas à la Manufacture de Roubaix car vous allez vivre vous-même ce passé. Enfilez les blouses des apprentis et au son de la cloche, vite en place pour suivre votre guide ( votre contremaître) à travers les métiers à tisser des différentes époques. Découvrez les conditions de travail d'autrefois et mettez-vous vous mêmes au travail sur un des métiers à tisser. Le bruit des machines vous fera vite comprendre l'ambiance de l'époque dans les usines. A la Manufacture, vous avez aussi la possibilité de rencontrer et d'échanger avec les travailleurs du textile d’hier et d’aujourd’hui.
La Manufacture de Roubaix c'est aussi un café boutique, des ateliers de créations (tissage, tricot, teinture...), des expositions très variées, mais aussi des événements comme un marché au tissu, une murder party (oui, oui en soirée!), Vous l'avez compris, la Manufacture de Roubaix c'est un lieu vivant et animé comme peut l'être la ville de RoubaixSophieEscapade amoureuses
Noyelle sur Mer par Pierre
Une village à l’entrée de la Baie de Somme. Un petit bourg de campagne. On y vient presque par hasard, tant il se trouve en marge de la route principale qui mène aux cités emblématiques de la région, comme Le Crotoy ou Saint Valéry sur Somme. C’est une petite pancarte sur le bas côté qui attire l’oeil et attise la curiosité : « Cimetière Chinois ». Le promeneur pense bien sûr a un lieu issu de notre imaginaire quand on évoque la Chine et les chinois. Arrivés à Noyelles, il faut continuer en direction de Novette, un petit bourg voisin. Et là les choses se compliquent. Il y a bien deux lions chinois en pierre qui évoquent la chose, mais rien d’autre…. Si, une petite pancarte qui vous indique une direction, celle d’un chemin communal. Facile de passer devant sans le voir et ce n’est qu’après deux ou trois boucles et demi-tours que nous avons trouvé la voie qui mène à cette nécropole. Un petit chemin caillouteux, juste praticable en voiture. La surprise est alors totale. Rien de festif, rien de typique, pas de banderole, pas de drapeau et encore moins de dragons. Au milieu des hamps de betteraves, un mur de pierres, un grand portique gravé, de grands cèdres veillent sur 850 tombes aux stèles identiques. Et le silence... rien que le silence. La Somme compte de nombreux cimetières de la grande guerre. Mais ce cimetière chinois raconte un épisode méconnu qu'on découvre avec étonnement et émotion.PierreLe journal natureEt vous c'est où votre coin préféré dans les Hauts de France ?