Fin octobre, je me suis échappée de Vienne quelques jours, comme j'aime le faire régulièrement, pour découvrir une nouvelle région de l'Autriche. Après le Tyrol le mois précédent, c'est à Zell am See, au sud de Salzbourg, que j'ai posé ma valise. C'est une destination que je souhaitais découvrir depuis longtemps. Pourquoi ? Honnêtement, à part le lac, je serais bien en peine de vous donner une raison. Certainement des photos aperçues ici et là. En tout cas, pour ce qui était certainement le dernier week-end de beau temps avant l'hiver, c'était un endroit parfait pour deux jours de randonnée en pleine nature. Et de ce côté-là je n'ai pas été déçue.
Commençons par ce qui fut la déception majeure de ce séjour : Zell am See. J'ai l'habitude des charmants petits villages autrichiens de campagne, avec leur architecture typique. Là, la magie n'a pas vraiment opéré. Une étrange impression ne m'a pas lâchée de tout ce week-end : celle d'un village endormi, presque en hibernation avant la saison hivernale. En effet, je suis arrivée en pleine entre-saison : la saison estivale s'était achevée le week-end précédent avec l'arrêt de la majorité des activités d'été (croisière sur le lac, ouverture des remontées mécaniques...) et celle d'hiver n'allait pas commencer avant un bon mois. Que ce soit le week-end de la fête nationale n'a pas arrangé les choses : beaucoup de restaurants étaient fermés, les commerces baissaient leur rideau plus tôt et globalement, étant entouré de montagnes, le village se retrouvait dans l'ombre très tôt dans l'après-midi.Le petit château qui abrite l'hôtel de ville : il y a quand même deux, trois jolis bâtiments.Mais même au-delà de ces détails (après tout j'ai l'habitude de ces villages tranquilles), je n'ai pas été transportée par le centre historique : quelques ruelles piétonnes, une place principale avec l'église et quelques façades décorées... Je pensais faire le plein de produits régionaux, voire trouver enfin un Dirdnl à mon goût, mais même côté boutiques j'ai trouvé le choix assez maigre. En s'éloignant des rues piétonnes, on tombe tout de suite sur ces hôtels typiques des stations de ski que j'ai en horreur, entre deux chalets un peu plus "autrichiens". Pas le coup de foudre donc. Heureusement il reste la promenade le long du lac, avec notamment le Grand Hotel, qui elle promet de jolis panoramas et une balade agréable (je vous en reparle plus bas).Chose qui m'a également surprise (même si un de mes collègues m'en avait parlé) : Zell am See est une destination très prisée des touristes arabes et notamment venant de la péninsule arabique. Résultat, beaucoup d'enseignes en arabe, de restaurants proposant des spécialités du Moyen Orient et même en cette demi-saison des touristes provenant de cette région ce qui fait que l'on entendait plus parler dans les rues arabe qu'allemand. Dépaysement garanti donc, mais dans une direction imprévue. Je me permets de le mentionner ici parce que, dans un pays farouchement attaché à ses traditions, cette mixité culturelle est carrément inattendue. À part ça, Zell am See reste une bonne base pour sillonner les alentours du lac : c'est toujours ça de pris. La ville est facilement accessible en train (depuis Vienne il faut compter environ 4 h 30 avec un changement à Salzbourg), il y a un réseau de bus dans la région, normalement utilisable gratuitement l'été avec une carte remise par votre hébergement et il y a quand même pas mal de choix d'hôtels et de restaurants (sauf à l'entre-saison donc, où la moitié sont fermés) :- côté hôtel, j'ai dormi à la pension Haus Edelweiss : ce sont ses chambres avec balcon donnant sur le lac qui m'ont convaincue. Pas de chance, il y avait de la brume tous les matins, ce qui fait que je n'ai pas du tout pu en profiter. Chose particulière, en tout cas en octobre, il n'y a pas de réception : on récupère la clé dans une boîte à l'extérieur et on ne rencontre quelqu'un que lors du petit déjeuner. Mais la communication avec le personnel s'est très bien faite, j'ai pu laisser ma valise le dernier jour sur place pour vadrouiller plus librement et globalement le confort des chambres est bien présent. On est un peu excentré (comptez dix minutes pour rejoindre le centre piétonnier) mais ce n'est pas gênant (et la promenade le long du lac est à deux pas).
Vue depuis le balcon de ma chambre, de laquelle j'ai profité cinq minutes en arrivant le vendredi après-midi.
- pour manger, je n'ai pas eu beaucoup de choix : peu de restaurants autrichiens étaient ouverts et globalement les prix sont exorbitants : je ne sais pas si c'est l'effet station de ski mais les tarifs sont bien plus chers qu'à Vienne, c'est dire ! J'ai néanmoins trouvé mon bonheur du côté de Steinerwirt (qui fait aussi hôtel, j'avais hésité à réserver chez eux) où j'ai dégusté des Pinzgauer Kasnocken, l'équivalent régional des Käsespätzle (= pâtes au fromage) mais avec un fromage au goût plus prononcé. En dessert, j'ai pris un Nougatknödel façon Mozart... qui était donc à la pistache (chose que je n'aime pas particulièrement mais je n'ai pas le réflexe Mozart = pistaches ; néanmoins c'était très bon).- pour déguster une pâtisserie, je vous conseille le Stadt Cafe juste à côté de l'église : les prix sont très corrects et le service vraiment aimable.
Globalement, je n'étais pas venue à Zell am See pour rester en ville pendant trois jours. La déception de trouver un village assez quelconque n'est donc pas suffisante pour entacher mon séjour ou même vous déconseiller de venir. Bien au contraire. Car mon but était surtout de randonner autour du lac : je suis passée à l'office de tourisme récupérer une carte des sentiers dans les environs et j'ai rapidement trouvé les itinéraires qui me faisaient envie. Pour cela, Bergfex est mon réflexe : le site est un peu plus fouillis que Walkhighlands en Écosse mais c'est une bonne base. Comme d'habitude, ce qui m'a motivée, c'était avant tout d'avoir de jolis points de vue sur le lac, récompenses parfaites de l'effort demandé. Il y a énormément de chemins de randonnée tout autour de Zell am See, plus ou moins bien balisés, de la promenade dominicale à la rando plus éprouvante. Je vous propose donc trois suggestions d'itinéraires, de difficulté croissante.
Bien sûr, la première balade évidente à faire à Zell am See, c'est de faire le tour du lac, le Zellersee. Les bords du lac sont emménagés en une promenade longue de 11 km qui s'effectue en environ 3 h. Je ne l'ai pas effectuée en entier, me contentant de marcher du centre de Zell am See jusqu'à Thumersbach de l'autre côté, presque à mi-distance (c'est le village que l'on voit en face sur la photo ci-dessus). Et effectivement la balade est très agréable, surtout avec les couleurs automnales qui brillaient de mille feux sous le soleil. Mon seul regret ? Ne pas avoir eu le temps de pousser un tout peu plus loin car j'ai lu qu'après Thumersbach il y a apparemment un sentier qui surplombe le lac avec de superbes vues... Une prochaine fois !Vue sur la Steineres Meer, la "mer de rochers", la chaîne de montagnes au nord du lac à cheval sur l'Allemagne et l'Autriche (eh oui, on doit être à vol d'oiseau à 20 km de la frontière allemande).La balade au nord du lac est très agréable et bien aménagée : il y a deux chemins, l'un pour les piétons et une piste cyclables. On trouve des bancs à intervalles réguliers, des tables de pique-nique, des aires de jeux pour les enfants, même des points d'eau... On en oublierait presque les voitures qui passent à proximité et la voie de chemin de fer (heureusement le trafic ferroviaire n'est pas très important). En ce dimanche matin, j'étais loin d'être seule à profiter de la douceur des températures, alors que la brume venait enfin de se lever. Cela devient plus calme quand on arrive au niveau de la rive nord, on n'est toujours pas en pleine nature mais la route s'éloigne et on marche le long d'un camping, d'un centre nautique... En été, il y a de nombreux points d'accès pour pouvoir se baigner. Finalement, quand le chemin recommence à descendre vers le sud, c'est là que ça devient moins intéressant : on s'éloigne du bord du lac pour marcher le long de la route. Heureusement il ne faut pas longtemps pour retrouver de jolis points de vue sur la rive que l'on vient de longer.J'ai l'impression que la partie sud du lac est un peu plus "sauvage", notamment toute la rive sud où le chemin nous emmène à travers une réserve naturelle protégée composée d'une zone humide et de landes qui abritent une faune et une flore variées. Quand on prend un peu de hauteur on remarque bien cette zone qui se démarque, vierge de tout arbre et à la couleur tirant sur les marrons. Bref, que vous soyez partant pour les 11 km ou juste quelques-uns, cette promenade autour du lac est vraiment un incontournable.
Après ma grosse randonnée de samedi que je vous présente juste après, je voulais quelque chose de plus tranquille, avec une vue différente sur le lac. J'avais lu que le panorama depuis le Mitterberghof était plutôt pas mal, c'est donc pour cette petite randonnée d'une heure que j'ai opté, sur l'autre rive du lac. Depuis le centre de Zell am See et les abords du Grand Hotel, il faut compter environ une heure de marche pour rejoindre l'entrée du village de Thumersbach, où se situe le départ, tout de suite à gauche (comme souvent c'est assez perturbant, le panneau donne l'impression de rentrer dans une propriété privée mais c'est la bonne route !). La randonnée est bien indiquée : on monte rapidement dans les prés, au milieu des fermes et des vaches, et on découvre de jolis panoramas sur le lac au fur et à mesure de la montée. Bon bien sûr, vu l'orientation, on a le soleil de face, ce qui fait que pour les photos ce n'est pas le plus idéal mais... c'est secondaire, non ?Les jolis chalets fleuris autrichiens.Et toujours ce petit rituel : ah tiens j'étais tout là-bas il y a une heure !Depuis mon séjour dans le Tyrol, les vaches sont devenues mes meilleures amies : mettez-en sur mon chemin et je suis heureuse comme une gamine. Mais de là à venir détrôner mon attachement aux moutons écossais... non, on n'y est pas tout à fait !Le panneau au départ indiquait 1 h 45 de marche mais c'est à mon avis une estimation très généreuse car je n'ai eu besoin que de 55 minutes pour rejoindre ma destination et encore, je ne suis pas la marcheuse la plus rapide. Ce n'est quasiment que de la montée tout du long mais on est sur des chemins larges, au milieu des prés ou dans des sous-bois, et il n'y a pas de difficulté particulière. J'avais troqué mes chaussures de randonnée pour une simple paire de baskets mais c'était un peu juste, le chemin était assez traître par endroits, notamment à cause des feuilles mortes et surtout pendant la descente. Juste avant d'arriver au restaurant, on passe devant une petite chapelle fleurie : je crois que je n'ai pas effectué une seule randonnée en Autriche sans croiser une chapelle, une croix de chemin ou tout autre sculpture religieuse le long du sentier.Victoire ! Alors elle est pas belle cette vue ?Sur la terrasse ensoleillée du Mitterberghof (cette fois je m'étais bien assurée que c'était ouvert, cf. plus bas !), j'ai pu profiter tout mon saoul du panorama vu que le temps d'attente pour être servi était astronomique ce jour-là (plus d'une heure pour un Speckbrot – du pain recouvert de lard – et ma nouvelle passion sucrée : Germknödel, une boule faite d'une pâte à la levure et fourrée de confiture de Powidl, une sorte de prune. Le tout recouvert de pavot, de sucre et d'une crème à la vanille. Un délice. Il faut que j'en trouve à Vienne !). Une pause forcée mais très agréable, qui m'a obligée à prendre mon temps et profiter du moment présent, moi qui suis toujours dans l'action quand je suis en vadrouille. Sans ça, sans nul doute que j'aurais pu finir le tour du lac. À la place, j'ai fait le plein de soleil avant qu'il disparaisse pour quatre mois, continué mon livre, profité de la vue... Je n'ai pas perdu au change.Surprise en redescendant : les vaches avaient repris possession de leurs pâturages. Elles m'ont royalement ignorée mais pour le coup je faisais moins la maline que quand je les avais approchées pour les photographier dans le Tyrol.
Mais la randonnée qui avait attiré mon attention était celle montant à l'assaut du Schmittenhöhe, le sommet surplombant Zell am See à 2 000 m d'altitude. En saison, un téléphérique permet de le rejoindre directement : c'est le petit point blanc que l'on aperçoit sur la photo ci-dessous. Mais fin octobre, pour y grimper, je n'avais que la possibilité de la version longue : 18 km, 1 200 m de dénivelé positif (et la même chose en négatif), 6 h 30 de marche annoncées. En résumé : je m'engageais dans ma plus grosse randonnée jamais réalisée, moi qui sors d'une hernie discale et de plusieurs mois de mal de dos. Yolo comme disaient les jeunes fut un temps : la randonnée était indiquée comme facile, donc pourquoi m'inquiéter ? En partant sous le brouillard je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait vraiment (je n'avais rien repéré la veille sous le soleil) mais j'y suis allée la fleur au fusil. C'est je pense ce qui m'a sauvée car quand la brume a commencé à se lever et que j'ai compris quelle était ma destination, je n'étais pas vraiment certaine d'y arriver mais déterminée à faire mon possible. Spoiler : il m'a fallu presque 9 h au total mais j'y suis parvenue !
Bon en vrai ce n'est pas tant que la brume s'est levée (heureusement le brouillard a fini par disparaître complètement) que ce moment étrange où tu émerges de cette nappe épaisse. J'avais toujours rêvé de me retrouver au-dessus des nuages, c'est un peu ce qui s'est passé ! C'était assez incroyable comme paysage. Car oui, le lac est juste sous la dense couverture nuageuse.La première partie de la randonnée se fait sous le couvert des arbres avant d'arriver aux premiers points de vue, qui se trouvaient heureusement au-dessus du brouillard. De là, je pense que je me suis un peu emmêlé les pinceaux, à choisir de suivre la route goudronnée plutôt que de m'aventurer le long d'un sentier qui ne portait pas le bon numéro – normalement on est censé passer par une première Hütte, le Ebenbergalm, mais j'ai complètement zappé cette étape en arrivant directement à proximité de ma première halte, après presque deux heures de montée : l'étang de réservoir Plettsaukopf. On est presque à 1 300 m d'altitude (le lac est à 750 m pour donner un repère) et on a une vue imprenable sur les sommets aux alentours de Kaprun et notamment le Kitzsteinhorn, la petite pointe qui culmine à plus de 3 200 m. À partir de là, on est complètement à découvert, montant au milieu des pistes et des stations de remontées mécaniques. Le chemin est toujours très bien balisé, on a souvent le choix entre deux itinéraires qui sont parallèles (50 et 58) mais toujours dans la direction de Schmittenhöhe.Le second lac, autour duquel et sur lequel on trouve des œuvres d'art. Juste après, je vous conseille de vous éloigner de la grande route principale pour suivre le petit sentier avec le numéro 50 : on grimpe au-dessus de la voie bien large, on est au frais sous les arbres et on profite d'une vue imprenable sur le Zellersee en contrebas.Une petite anecdote sur cette randonnée, car ne serait pas amusant si tout se passait sans galères. Comme je vous le raconte régulièrement dans mes articles ou quand je pense à poster sur Instagram, en Autriche on trouve partout des Hütte, des Alm, bref des restaurants en montagne, qui sont parfois juste des chalets ou des petites gargotes où on peut casser la croûte. Donc là, je m'étais dit que ce serait la même chose et que je pourrais manger une fois arrivée au sommet. Effectivement, sur mon chemin, j'ai croisé plusieurs restaurants aux stations d'arrivée des remontées mécaniques. Sauf que... si je savais que les remontées étaient fermées, je pense qu'il y aurait bien au moins un ou deux restaurants d'ouverts. Au premier fermé, je ne me suis pas inquiétée. Au deuxième et au troisième, j'ai compris que ça sentait le roussi et effectivement, arrivée à destination, je suis tombée sur une station complètement porte close. Pas de déjeuner pour moi, donc ! Évidemment, je n'avais rien apporté : j'ai rarement faim quand je marche et comme j'étais persuadée de pouvoir me ravitailler en chemin... Je vous avoue que j'ai bien apprécié mon dîner !Petite pause au sommet et toujours ce moment de flottement où je me rends compte que je suis partie le matin même de ce petit village tout en bas, lové sur la rive du lac. Cela semble à la fois si proche et si loin !Après une petite pause pour retrouver son souffle, admirer le paysage et poster sur Instagram, c'est parti pour la descente. Je pars plutôt confiante, le chemin continue de bien être tracé, on suit sur la crête la Höhenpromenade qui offre des vues magnifiques sur toute la région (depuis Schmittenhöhe, on aperçoit plus de 30 sommets culminants à plus de 3 000 m d'altitude). Et même à presque 2 000 m d'altitude le soleil brille encore assez chaudement pour que je sois en T-shirt (fin octobre, je le rappelle...).
Puis très vite, en arrivant à la station de remontée Sonnengratbahn, plus rien... Plus aucun panneau en vue et je me retrouve obligée de couper à travers les prés qui servent de pistes de ski l'hiver. Est-ce que j'ai bifurqué trop tôt, en ne voulant pas pousser inutilement jusqu'au Sonnkogel que je savais fermé ? Aucune idée. Sauf que cette fois, au lieu de paniquer, j'ai pris la route que je voyais en contrebas comme objectif et j'ai essayé de suivre des pistes qui allaient cette direction, choisissant aux intersections toujours celle qui descendait. Ce qui a plutôt bien fonctionné et j'ai pu rejoindre le Blaickner's Sonnalm sans encombre : il y a là un point d'eau très appréciable et j'y ai fait une jolie rencontre avec un chat qui m'a accompagnée sur un petit tronçon. Quoi qu'il en soit, galère ou pas, comme d'habitude la descente m'a paru la partie la plus longue du trajet (alors que je n'ai mis que 3 h, contre 5 h de montée). Dès que l'on commence à descendre au milieu des pistes de ski, on n'a plus aucune vue sur le lac, la nuit commençait à tomber et l'humidité avec et... autant dire que j'aurais voulu mille fois arriver plus rapidement.Autre compagnon de randonnée, moins mignon : les infrastructures des stations de ski, qui défigurent le paysage. Chacun son point de vue mais je n'ai pas apprécié avoir mon champ de vision toujours pollué par ces sièges ou autres canons à neige complètement à l'arrêt en période estivale. Mais je ne suis pas objective : je déteste l'industrie du ski.Au bout du compte, je ne sais pas exactement quelle longueur fait cette rando : deux itinéraires sur Bergfex avec le même circuit annoncent respectivement 18 et 34 km, mon compteur personnel m'a annoncé 28 km... Dans tous les cas, cela reste une randonnée conséquente qui s'effectue avec un minimum d'équipement (bref, pas comme moi). Les points d'eau sont rares et en mi-saison vous ne trouverez nul endroit ouvert pour un petit snack. J'étais bien souvent seule, même si j'ai croisé un peu de monde. Et surtout, je suis bien contente de l'avoir effectuée "à l'envers", pour profiter de l'enchaînement des trois lacs (je n'ai pas de photo du 3e vu qu'il était en contre-jour) sous le soleil plutôt que dans l'ombre de la fin d'après-midi : vu comment le sentier est mal indiqué au retour, je ne sais pas non plus si j'aurais aussi facilement pu trouver mon chemin. Quoi qu'il en soit, je suis contente d'avoir pu repousser mes limites et d'être parvenue à boucler cette rando sans trop de difficulté. Cela me conforte dans mon projet de l'été prochain : enchaîner plusieurs jours de randonnée et dormir en refuge. Je me sens prête !
Voilà qui conclut mon article sur Zell am See : j'espère que vous avez apprécié la découverte et si jamais vous allez randonner dans la région, revenez me donner vos itinéraires préférés, cela me sera utile pour un prochain séjour !
Zell am See : village endormi au bord du lac
Commençons par ce qui fut la déception majeure de ce séjour : Zell am See. J'ai l'habitude des charmants petits villages autrichiens de campagne, avec leur architecture typique. Là, la magie n'a pas vraiment opéré. Une étrange impression ne m'a pas lâchée de tout ce week-end : celle d'un village endormi, presque en hibernation avant la saison hivernale. En effet, je suis arrivée en pleine entre-saison : la saison estivale s'était achevée le week-end précédent avec l'arrêt de la majorité des activités d'été (croisière sur le lac, ouverture des remontées mécaniques...) et celle d'hiver n'allait pas commencer avant un bon mois. Que ce soit le week-end de la fête nationale n'a pas arrangé les choses : beaucoup de restaurants étaient fermés, les commerces baissaient leur rideau plus tôt et globalement, étant entouré de montagnes, le village se retrouvait dans l'ombre très tôt dans l'après-midi.Le petit château qui abrite l'hôtel de ville : il y a quand même deux, trois jolis bâtiments.Mais même au-delà de ces détails (après tout j'ai l'habitude de ces villages tranquilles), je n'ai pas été transportée par le centre historique : quelques ruelles piétonnes, une place principale avec l'église et quelques façades décorées... Je pensais faire le plein de produits régionaux, voire trouver enfin un Dirdnl à mon goût, mais même côté boutiques j'ai trouvé le choix assez maigre. En s'éloignant des rues piétonnes, on tombe tout de suite sur ces hôtels typiques des stations de ski que j'ai en horreur, entre deux chalets un peu plus "autrichiens". Pas le coup de foudre donc. Heureusement il reste la promenade le long du lac, avec notamment le Grand Hotel, qui elle promet de jolis panoramas et une balade agréable (je vous en reparle plus bas).Chose qui m'a également surprise (même si un de mes collègues m'en avait parlé) : Zell am See est une destination très prisée des touristes arabes et notamment venant de la péninsule arabique. Résultat, beaucoup d'enseignes en arabe, de restaurants proposant des spécialités du Moyen Orient et même en cette demi-saison des touristes provenant de cette région ce qui fait que l'on entendait plus parler dans les rues arabe qu'allemand. Dépaysement garanti donc, mais dans une direction imprévue. Je me permets de le mentionner ici parce que, dans un pays farouchement attaché à ses traditions, cette mixité culturelle est carrément inattendue. À part ça, Zell am See reste une bonne base pour sillonner les alentours du lac : c'est toujours ça de pris. La ville est facilement accessible en train (depuis Vienne il faut compter environ 4 h 30 avec un changement à Salzbourg), il y a un réseau de bus dans la région, normalement utilisable gratuitement l'été avec une carte remise par votre hébergement et il y a quand même pas mal de choix d'hôtels et de restaurants (sauf à l'entre-saison donc, où la moitié sont fermés) :- côté hôtel, j'ai dormi à la pension Haus Edelweiss : ce sont ses chambres avec balcon donnant sur le lac qui m'ont convaincue. Pas de chance, il y avait de la brume tous les matins, ce qui fait que je n'ai pas du tout pu en profiter. Chose particulière, en tout cas en octobre, il n'y a pas de réception : on récupère la clé dans une boîte à l'extérieur et on ne rencontre quelqu'un que lors du petit déjeuner. Mais la communication avec le personnel s'est très bien faite, j'ai pu laisser ma valise le dernier jour sur place pour vadrouiller plus librement et globalement le confort des chambres est bien présent. On est un peu excentré (comptez dix minutes pour rejoindre le centre piétonnier) mais ce n'est pas gênant (et la promenade le long du lac est à deux pas).
Vue depuis le balcon de ma chambre, de laquelle j'ai profité cinq minutes en arrivant le vendredi après-midi.
- pour manger, je n'ai pas eu beaucoup de choix : peu de restaurants autrichiens étaient ouverts et globalement les prix sont exorbitants : je ne sais pas si c'est l'effet station de ski mais les tarifs sont bien plus chers qu'à Vienne, c'est dire ! J'ai néanmoins trouvé mon bonheur du côté de Steinerwirt (qui fait aussi hôtel, j'avais hésité à réserver chez eux) où j'ai dégusté des Pinzgauer Kasnocken, l'équivalent régional des Käsespätzle (= pâtes au fromage) mais avec un fromage au goût plus prononcé. En dessert, j'ai pris un Nougatknödel façon Mozart... qui était donc à la pistache (chose que je n'aime pas particulièrement mais je n'ai pas le réflexe Mozart = pistaches ; néanmoins c'était très bon).- pour déguster une pâtisserie, je vous conseille le Stadt Cafe juste à côté de l'église : les prix sont très corrects et le service vraiment aimable.
3 idées de randonnées à Zell am See
Globalement, je n'étais pas venue à Zell am See pour rester en ville pendant trois jours. La déception de trouver un village assez quelconque n'est donc pas suffisante pour entacher mon séjour ou même vous déconseiller de venir. Bien au contraire. Car mon but était surtout de randonner autour du lac : je suis passée à l'office de tourisme récupérer une carte des sentiers dans les environs et j'ai rapidement trouvé les itinéraires qui me faisaient envie. Pour cela, Bergfex est mon réflexe : le site est un peu plus fouillis que Walkhighlands en Écosse mais c'est une bonne base. Comme d'habitude, ce qui m'a motivée, c'était avant tout d'avoir de jolis points de vue sur le lac, récompenses parfaites de l'effort demandé. Il y a énormément de chemins de randonnée tout autour de Zell am See, plus ou moins bien balisés, de la promenade dominicale à la rando plus éprouvante. Je vous propose donc trois suggestions d'itinéraires, de difficulté croissante.
Autour du lac
Bien sûr, la première balade évidente à faire à Zell am See, c'est de faire le tour du lac, le Zellersee. Les bords du lac sont emménagés en une promenade longue de 11 km qui s'effectue en environ 3 h. Je ne l'ai pas effectuée en entier, me contentant de marcher du centre de Zell am See jusqu'à Thumersbach de l'autre côté, presque à mi-distance (c'est le village que l'on voit en face sur la photo ci-dessus). Et effectivement la balade est très agréable, surtout avec les couleurs automnales qui brillaient de mille feux sous le soleil. Mon seul regret ? Ne pas avoir eu le temps de pousser un tout peu plus loin car j'ai lu qu'après Thumersbach il y a apparemment un sentier qui surplombe le lac avec de superbes vues... Une prochaine fois !Vue sur la Steineres Meer, la "mer de rochers", la chaîne de montagnes au nord du lac à cheval sur l'Allemagne et l'Autriche (eh oui, on doit être à vol d'oiseau à 20 km de la frontière allemande).La balade au nord du lac est très agréable et bien aménagée : il y a deux chemins, l'un pour les piétons et une piste cyclables. On trouve des bancs à intervalles réguliers, des tables de pique-nique, des aires de jeux pour les enfants, même des points d'eau... On en oublierait presque les voitures qui passent à proximité et la voie de chemin de fer (heureusement le trafic ferroviaire n'est pas très important). En ce dimanche matin, j'étais loin d'être seule à profiter de la douceur des températures, alors que la brume venait enfin de se lever. Cela devient plus calme quand on arrive au niveau de la rive nord, on n'est toujours pas en pleine nature mais la route s'éloigne et on marche le long d'un camping, d'un centre nautique... En été, il y a de nombreux points d'accès pour pouvoir se baigner. Finalement, quand le chemin recommence à descendre vers le sud, c'est là que ça devient moins intéressant : on s'éloigne du bord du lac pour marcher le long de la route. Heureusement il ne faut pas longtemps pour retrouver de jolis points de vue sur la rive que l'on vient de longer.J'ai l'impression que la partie sud du lac est un peu plus "sauvage", notamment toute la rive sud où le chemin nous emmène à travers une réserve naturelle protégée composée d'une zone humide et de landes qui abritent une faune et une flore variées. Quand on prend un peu de hauteur on remarque bien cette zone qui se démarque, vierge de tout arbre et à la couleur tirant sur les marrons. Bref, que vous soyez partant pour les 11 km ou juste quelques-uns, cette promenade autour du lac est vraiment un incontournable.
Mitterberg
Après ma grosse randonnée de samedi que je vous présente juste après, je voulais quelque chose de plus tranquille, avec une vue différente sur le lac. J'avais lu que le panorama depuis le Mitterberghof était plutôt pas mal, c'est donc pour cette petite randonnée d'une heure que j'ai opté, sur l'autre rive du lac. Depuis le centre de Zell am See et les abords du Grand Hotel, il faut compter environ une heure de marche pour rejoindre l'entrée du village de Thumersbach, où se situe le départ, tout de suite à gauche (comme souvent c'est assez perturbant, le panneau donne l'impression de rentrer dans une propriété privée mais c'est la bonne route !). La randonnée est bien indiquée : on monte rapidement dans les prés, au milieu des fermes et des vaches, et on découvre de jolis panoramas sur le lac au fur et à mesure de la montée. Bon bien sûr, vu l'orientation, on a le soleil de face, ce qui fait que pour les photos ce n'est pas le plus idéal mais... c'est secondaire, non ?Les jolis chalets fleuris autrichiens.Et toujours ce petit rituel : ah tiens j'étais tout là-bas il y a une heure !Depuis mon séjour dans le Tyrol, les vaches sont devenues mes meilleures amies : mettez-en sur mon chemin et je suis heureuse comme une gamine. Mais de là à venir détrôner mon attachement aux moutons écossais... non, on n'y est pas tout à fait !Le panneau au départ indiquait 1 h 45 de marche mais c'est à mon avis une estimation très généreuse car je n'ai eu besoin que de 55 minutes pour rejoindre ma destination et encore, je ne suis pas la marcheuse la plus rapide. Ce n'est quasiment que de la montée tout du long mais on est sur des chemins larges, au milieu des prés ou dans des sous-bois, et il n'y a pas de difficulté particulière. J'avais troqué mes chaussures de randonnée pour une simple paire de baskets mais c'était un peu juste, le chemin était assez traître par endroits, notamment à cause des feuilles mortes et surtout pendant la descente. Juste avant d'arriver au restaurant, on passe devant une petite chapelle fleurie : je crois que je n'ai pas effectué une seule randonnée en Autriche sans croiser une chapelle, une croix de chemin ou tout autre sculpture religieuse le long du sentier.Victoire ! Alors elle est pas belle cette vue ?Sur la terrasse ensoleillée du Mitterberghof (cette fois je m'étais bien assurée que c'était ouvert, cf. plus bas !), j'ai pu profiter tout mon saoul du panorama vu que le temps d'attente pour être servi était astronomique ce jour-là (plus d'une heure pour un Speckbrot – du pain recouvert de lard – et ma nouvelle passion sucrée : Germknödel, une boule faite d'une pâte à la levure et fourrée de confiture de Powidl, une sorte de prune. Le tout recouvert de pavot, de sucre et d'une crème à la vanille. Un délice. Il faut que j'en trouve à Vienne !). Une pause forcée mais très agréable, qui m'a obligée à prendre mon temps et profiter du moment présent, moi qui suis toujours dans l'action quand je suis en vadrouille. Sans ça, sans nul doute que j'aurais pu finir le tour du lac. À la place, j'ai fait le plein de soleil avant qu'il disparaisse pour quatre mois, continué mon livre, profité de la vue... Je n'ai pas perdu au change.Surprise en redescendant : les vaches avaient repris possession de leurs pâturages. Elles m'ont royalement ignorée mais pour le coup je faisais moins la maline que quand je les avais approchées pour les photographier dans le Tyrol.
Schmittenhöhe
Mais la randonnée qui avait attiré mon attention était celle montant à l'assaut du Schmittenhöhe, le sommet surplombant Zell am See à 2 000 m d'altitude. En saison, un téléphérique permet de le rejoindre directement : c'est le petit point blanc que l'on aperçoit sur la photo ci-dessous. Mais fin octobre, pour y grimper, je n'avais que la possibilité de la version longue : 18 km, 1 200 m de dénivelé positif (et la même chose en négatif), 6 h 30 de marche annoncées. En résumé : je m'engageais dans ma plus grosse randonnée jamais réalisée, moi qui sors d'une hernie discale et de plusieurs mois de mal de dos. Yolo comme disaient les jeunes fut un temps : la randonnée était indiquée comme facile, donc pourquoi m'inquiéter ? En partant sous le brouillard je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait vraiment (je n'avais rien repéré la veille sous le soleil) mais j'y suis allée la fleur au fusil. C'est je pense ce qui m'a sauvée car quand la brume a commencé à se lever et que j'ai compris quelle était ma destination, je n'étais pas vraiment certaine d'y arriver mais déterminée à faire mon possible. Spoiler : il m'a fallu presque 9 h au total mais j'y suis parvenue !
Bon en vrai ce n'est pas tant que la brume s'est levée (heureusement le brouillard a fini par disparaître complètement) que ce moment étrange où tu émerges de cette nappe épaisse. J'avais toujours rêvé de me retrouver au-dessus des nuages, c'est un peu ce qui s'est passé ! C'était assez incroyable comme paysage. Car oui, le lac est juste sous la dense couverture nuageuse.La première partie de la randonnée se fait sous le couvert des arbres avant d'arriver aux premiers points de vue, qui se trouvaient heureusement au-dessus du brouillard. De là, je pense que je me suis un peu emmêlé les pinceaux, à choisir de suivre la route goudronnée plutôt que de m'aventurer le long d'un sentier qui ne portait pas le bon numéro – normalement on est censé passer par une première Hütte, le Ebenbergalm, mais j'ai complètement zappé cette étape en arrivant directement à proximité de ma première halte, après presque deux heures de montée : l'étang de réservoir Plettsaukopf. On est presque à 1 300 m d'altitude (le lac est à 750 m pour donner un repère) et on a une vue imprenable sur les sommets aux alentours de Kaprun et notamment le Kitzsteinhorn, la petite pointe qui culmine à plus de 3 200 m. À partir de là, on est complètement à découvert, montant au milieu des pistes et des stations de remontées mécaniques. Le chemin est toujours très bien balisé, on a souvent le choix entre deux itinéraires qui sont parallèles (50 et 58) mais toujours dans la direction de Schmittenhöhe.Le second lac, autour duquel et sur lequel on trouve des œuvres d'art. Juste après, je vous conseille de vous éloigner de la grande route principale pour suivre le petit sentier avec le numéro 50 : on grimpe au-dessus de la voie bien large, on est au frais sous les arbres et on profite d'une vue imprenable sur le Zellersee en contrebas.Une petite anecdote sur cette randonnée, car ne serait pas amusant si tout se passait sans galères. Comme je vous le raconte régulièrement dans mes articles ou quand je pense à poster sur Instagram, en Autriche on trouve partout des Hütte, des Alm, bref des restaurants en montagne, qui sont parfois juste des chalets ou des petites gargotes où on peut casser la croûte. Donc là, je m'étais dit que ce serait la même chose et que je pourrais manger une fois arrivée au sommet. Effectivement, sur mon chemin, j'ai croisé plusieurs restaurants aux stations d'arrivée des remontées mécaniques. Sauf que... si je savais que les remontées étaient fermées, je pense qu'il y aurait bien au moins un ou deux restaurants d'ouverts. Au premier fermé, je ne me suis pas inquiétée. Au deuxième et au troisième, j'ai compris que ça sentait le roussi et effectivement, arrivée à destination, je suis tombée sur une station complètement porte close. Pas de déjeuner pour moi, donc ! Évidemment, je n'avais rien apporté : j'ai rarement faim quand je marche et comme j'étais persuadée de pouvoir me ravitailler en chemin... Je vous avoue que j'ai bien apprécié mon dîner !Petite pause au sommet et toujours ce moment de flottement où je me rends compte que je suis partie le matin même de ce petit village tout en bas, lové sur la rive du lac. Cela semble à la fois si proche et si loin !Après une petite pause pour retrouver son souffle, admirer le paysage
Puis très vite, en arrivant à la station de remontée Sonnengratbahn, plus rien... Plus aucun panneau en vue et je me retrouve obligée de couper à travers les prés qui servent de pistes de ski l'hiver. Est-ce que j'ai bifurqué trop tôt, en ne voulant pas pousser inutilement jusqu'au Sonnkogel que je savais fermé ? Aucune idée. Sauf que cette fois, au lieu de paniquer, j'ai pris la route que je voyais en contrebas comme objectif et j'ai essayé de suivre des pistes qui allaient cette direction, choisissant aux intersections toujours celle qui descendait. Ce qui a plutôt bien fonctionné et j'ai pu rejoindre le Blaickner's Sonnalm sans encombre : il y a là un point d'eau très appréciable et j'y ai fait une jolie rencontre avec un chat qui m'a accompagnée sur un petit tronçon. Quoi qu'il en soit, galère ou pas, comme d'habitude la descente m'a paru la partie la plus longue du trajet (alors que je n'ai mis que 3 h, contre 5 h de montée). Dès que l'on commence à descendre au milieu des pistes de ski, on n'a plus aucune vue sur le lac, la nuit commençait à tomber et l'humidité avec et... autant dire que j'aurais voulu mille fois arriver plus rapidement.Autre compagnon de randonnée, moins mignon : les infrastructures des stations de ski, qui défigurent le paysage. Chacun son point de vue mais je n'ai pas apprécié avoir mon champ de vision toujours pollué par ces sièges ou autres canons à neige complètement à l'arrêt en période estivale. Mais je ne suis pas objective : je déteste l'industrie du ski.Au bout du compte, je ne sais pas exactement quelle longueur fait cette rando : deux itinéraires sur Bergfex avec le même circuit annoncent respectivement 18 et 34 km, mon compteur personnel m'a annoncé 28 km... Dans tous les cas, cela reste une randonnée conséquente qui s'effectue avec un minimum d'équipement (bref, pas comme moi). Les points d'eau sont rares et en mi-saison vous ne trouverez nul endroit ouvert pour un petit snack. J'étais bien souvent seule, même si j'ai croisé un peu de monde. Et surtout, je suis bien contente de l'avoir effectuée "à l'envers", pour profiter de l'enchaînement des trois lacs (je n'ai pas de photo du 3e vu qu'il était en contre-jour) sous le soleil plutôt que dans l'ombre de la fin d'après-midi : vu comment le sentier est mal indiqué au retour, je ne sais pas non plus si j'aurais aussi facilement pu trouver mon chemin. Quoi qu'il en soit, je suis contente d'avoir pu repousser mes limites et d'être parvenue à boucler cette rando sans trop de difficulté. Cela me conforte dans mon projet de l'été prochain : enchaîner plusieurs jours de randonnée et dormir en refuge. Je me sens prête !
Voilà qui conclut mon article sur Zell am See : j'espère que vous avez apprécié la découverte et si jamais vous allez randonner dans la région, revenez me donner vos itinéraires préférés, cela me sera utile pour un prochain séjour !