Voyager de Sacremento à Cochabamba fut une sacrée aventure, avec pas moins de 4 vols pour arriver à destination : SMF - EWR - LIM - VVI - CBB (Soit Sacramento - Newark, New Jersey - Lima, Pérou - Santa Cruz, Bolivie - Cochabamba, Bolivie).
J'avais prévu d'arriver la veille de la conférence et de repartir deux jours après histoire de pouvoir visiter la ville et d'en profiter un peu sur place.
C'était donc ma première visite en Amérique du Sud, et aussi ma première véritable immersion dans un pays où l'anglais n'est pas forcément parlé du tout. Je ne connais pas l'espagnol, et même si certaines choses se lisent assez facilement, mes hôtes organisateurs de la conférence ont redoublé d'efforts pour que je suis accompagné aussi souvent que possible par quelqu'un qui parle anglais.
Je n'avais rien demandé, et j'avoue apprécier me promener tout seul dans les rues lorsque je visite un nouvel endroit, mais l'hospitalité locale voulait s'assurer de mon bien être et j'ai donc bénéficié de chauffeurs bienveillants pour me transporter aux quatre coins de Cochabamba, la quatrième ville du pays avec 630 000 habitants.
Que retenir de la Bolivie ? L'hospitalité en premier lieu. Comme en Inde l'an dernier, j'ai été traité comme un roi et les gens n'hésitaient pas à se lever à 5 heures du mat' pour venir me chercher à l'aéroport ou m'emmener dans un bon restau à l'autre bout de la ville sans que je n'aie jamais rien demandé.
J'ai été également surpris de voir que finalement, la Bolivie me faisait assez penser à un mélange d'Inde et d'Afrique du Sud, mes deux autres références personnelles dans l'hémisphère sud. Même si la conduite et le trafic étaient 100 fois moins intenses qu'en Inde, voir des gens passer au feu rouge, les piétons courir pour traverser entre des dizaines de voitures, et des fils électriques pendre au niveau des piétons dans la rue était une expérience assez courante.
En Inde, j'avais vu des échafaudages en bambous. En Bolivie, ils utilisent des branches d'arbres pour soutenir les étages d'immeubles en construction, ce qui était assez original :
Un mystère que je n'aurai jamais résolu est que tous les bâtiments à plusieurs étages que j'ai vus semblaient ne jamais être terminés. C'est à dire que des gens habitaient dans les étages du bas, les étages du milieu étaient... pas finis et à moitié squattés (ou habités légalement mais dans des conditions primaires - pas de fenêtres ni de finitions sur les murs et sols, que du béton !) et les étages supérieurs complètement abandonnés.
C'était le cas même sur des constructions récentes et au style assez moderne :
Pour le reste, les rues et bien souvent les vêtements sont hauts en couleurs, et ça c'est vraiment dépaysant :
En terme de gastronomie, les boliviens aiment les grosses assiettes bien remplies, alors me voilà avec le plat typique de Cochabamba, dont je n'ai évidémment pas retenu le nom espagnol, mais qui consiste en une montagne de viande sur un lit de frites - très bon, mais j'ai pris deux kilos en cinq jours !
Cochabamba est à 2560 mètres d'altitude dans la cordillère des Andes. La ville est surnommée "ville du printemps éternel" car les températures y sont quasi constantes toute l'année.
Cela reste très surprenant pour moi car c'était (en théorie) l'hiver là bas, et il faisait 5 degrés la nuit puis 26 l'après-midi, et ce tous les jours ! Du coup, il faut en permanence mettre ou enlever des couches de vêtements pour ne pas avoir trop chaud ou trop froid.
Du coup, Cochabamba restera le seul endroit que j'aie visité dans le monde à ce jour où ma chambre d'hôtel n'avait ni chauffage, ni climatisation ! Les locaux me l'ont confirmé : La plupart des maisons n'ont ni l'un ni l'autre, l'isolation et le climat clément font le reste, ce qui est plutôt cool.
Monter des escaliers ou courir à Cochabamba fut un vrai challenge en raison de l'altitude couplée à la pollution. Comme en Californie, le climat et très sec et des feux de forêts grignotaient les bords de la ville, apportant une odeur de brûlé et un brouillard de fumée de temps à autre.
Pour mon dernier jour, j'ai visité rapidement une seconde ville, la plus grande du pays, Santa Cruz de la Sierra, où le climat était lui tropical car la ville est située entre Amazonie et Andes.
J'étais trempé après une demie heure de marche, ce qui ne m'a pas empêché de prendre quelques photos sympas :
Voilà donc pour cette aventure en Bolivie. Le retour fut aussi long que l'aller avec 4 nouveaux vols: Cochabamba - Santa Cruz - Sao Paulo, Brésil - Houston, Texas - Sacramento, Californie.
Du coup, j'ai mis le pied dans trois pays sud américains : Bolivie, Pérou et Brésil, même si je ne suis pas sorti de l'aéroport dans ces deux derniers.
Heureusement, malgré des retards sur presque tous mes vols, aucune correspondance de loupée donc j'ai pu rentrer sans encombres d'un voyage bien long mais fort sympathique.
Prochains voyages internationaux : Londres fin septembre puis Australie en octobre !