Au fil des années, ma vision de San Francisco a évolué de celle du simple touriste à celle de vrai connaisseur. J'ai pu voir la ville changer et évoluer à un rythme fou. D'un point de vue architectural, c'est certainement le quartier de The East Cut qui a le plus changé.
Les gratte-ciel y ont poussé comme des champignons, et la future gare TGV s'y trouve en plein milieu de la ville, comme un nid gigantesque surplombé d'un parc très agréable à visiter :
Cette gare Salesforce est adossée à la tour Salesforce et le parc lui aussi nommé Salesforce... J'y ai enseigné il y a quelques semaines, et en plus d'avoir désormais la plus haute tour de San Francisco, la compagnie en possède 3 autres dans le quartier... Il faut dire qu'elle a 35 000 employés.
Dans toutes les autres villes US, les grandes tours sont principalement des banques ou des assurances, mais à San Francisco, l'informatique peut aussi se le permettre !
San Francisco est aussi la ville où l'on voit (et de loin) le plus grand nombre de vélos, trottinettes et voitures électriques. Avoir une Tesla à SF est plus que banal ! Il y a aussi énormément de piétons partout, et je sais de quoi je parle, c'est pratiquement impossible d'y courir tellement il y a de monde !
L'empreinte des start-ups high-tech est partout. Il m'est arrivé de croiser un robot livreur sur un trottoir, et plus récemment, une remorque qui contenait un robot-barista que l'on peut rgarder faire du café à travers une vitre :
Et puis il y a les côtés obscurs de la ville. Les SDF sont des milliers et des milliers tout partout. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai vu quelqu'un littéralement baisser son pantalon en plein milieu d'un trottoir et de la journée pour faire ses besoins...
Se loger à San Francisco est devenu quasiment impossible : Un studio 1 chambre de base coûte au moins 2500 dollars par mois. 3 chambres ? 5 800 dollars par mois !
Et pour acheter, n'en parlons pas :
Certes, le revenu moyen d'un foyer à San Francisco est proche de 100 000 dollars, soit environ 6 300 dollars par mois, à peine de quoi payer un logement de trois chambres et... rien d'autre.
Du coup, une pratique de plus en plus fréquente est de voir des gens dormir et vivre dans leur voiture pendant quelques mois, histoire d'accumuler un peu d'argent plutôt que de tout mettre dans ces loyers ou de devoir habiter à des heures de route de la ville. Certains parkings ferment même la nuit pour éviter de devenir de vrais campings urbains... Tout simplement dingue.
C'est donc un peu la ville de tous les extrêmes où rien n'est vraiment comme ailleurs. C'est aussi la seule ville où j'aie vu des manifestations pour défendre l'environnement, car le côté écolo est extrêmement présent à SF :
Voilà donc pour l'état des lieux de San Francisco à fin juillet 2019 (pour les non initiés, c'est le 2019.7 du titre). C'est toujours un plaisir d'y aller et de voir la ville évoluer aussi vite, et si SF n'est pas exempte de paradoxes et de problèmes à résoudre, elle se veut toujours être un exemple de tolérance, d'innovation et d'acceptance sociale.
Affaire à suivre !