On en entend beaucoup parler ces derniers temps, de nombreux articles fleurissent sur la toile, les influenceurs s’y penchent également et voici que la tendance prend de l’ampleur. Je parle là du minimalisme, du zéro déchet et du fait de consommer plus bio et éthique. Ces 3 concepts ont le vent en poupe. Ils ne sont pas forcément reliés mais il n’est pas rare de s’inspirer un peu de tout ça et d’opérer des changements dans nos habitudes.
J’écris cet article pour vous parler de ma prise de conscience il y a un an, sur notre façon de vivre, de consommer et de voyager. Cela concorde avec notre grand projet de Road Trip au Canada et je souhaite vous partager quelques réflexions mais aussi les nombreux changements que nous avons opérés.
Qu’est ce qui m’a amené à m’intéresser au zéro déchet ?
Mon intérêt pour le zéro déchet est plutôt récent. Avant toute chose, je précise qu’il est évident qu’on ne peut pas réellement changer des habitudes de consommation ancrées depuis toujours, en quelques jours. Pour ma part, il y a eu quelques lectures, des podcast et surtout un cheminement étape par étape pour commencer à m’y intéresser et surtout à le mettre en pratique.
Vivre Simplement, le livre précurseur de mon cheminement
Je suivais Elisabeth Simard, blogueuse de Ruban Cassette, sur Instagram, notamment pour ses talents de photographe. Elisabeth est surtout reconnue pour son fort intérêt sur la parentalité empathique, la simplicité et la lenteur au quotidien. Son ouvrage Vivre Simplement a suscité ma curiosité. Je l’ai acheté, je l’ai dévoré.
J’ai eu l’impression que je faisais fausse route sur bien des choses et elle m’a donné envie de prendre le virage du #slowliving ! Son ouvrage nous amène en douceur, sans jugement, sans culpabilité à nous questionner sur notre façon de consommer, notre rythme de vie familiale, la gestion de notre budget, le tout, en donnant des suggestions pour ralentir le rythme.
Elle nous invite, je la cite à « sortir du chaos moderne et s’offrir une vie plus douce ».
C’est à la fois une douceur et un vent de fraîcheur que de parcourir ce fantastique livre. Je vous le recommande chaudement. Beaucoup de mes amies et de ma famille (en France) ont, eux aussi, été conquis par Vivre Simplement. À votre tour…
Désencombrer ma maison pour laisser place à l’essentiel
Voici le premier changement majeur de mon cheminement. Nous sommes en avril 2018 et je décide de faire le tour de chaque pièce pour ne garder que les choses dont on se sert vraiment. Tous les items superflus (vêtements, objets, livres,…) je les garde dans des cartons pour faire une vente de garage. Je vends aussi pleins de choses sur Marketplace. En moins de 12 mois j’ai amassé environ 1 400$ de tous ces objets qui sont maintenant, je l’espère, plus utiles à d’autres.
On s’est également interrogés sur la pertinence de garder une ligne fixe alors que nous avons chacun un cellulaire. Finalement on coupe télévision par câble et la ligne de téléphone fixe pour ne conserver qu’internet et Netflix. Un an plus tard on a économisé près de 1 500$.
Désencombrer la maison, mais aussi laisser peu d’objets y entrer en retour, c’est clairement se simplifier la vie. On a moins de choses à gérer, moins de stress, moins de tâches ménagères, autant vous dire que ça fait un bien fou. Tranquillement on réalise qu’on est heureux de peu de choses, soit l’essentiel. L’essentiel c’est aussi laisser la part belle à notre famille. Moins de rangement c’est donc plus de temps pour notre fils et aussi pour nos loisirs.
Je vous défie d’essayer, vous allez voir on est très vite addict’. Pour vous aider à entamer le changement, je vous suggère un ouvrage quasi essentiel (que j’ai bien sûr lu) : Le pouvoir étonnant du rangement de Marie Kondo.
Marie Kondo est japonaise. Elle est la fondatrice de la méthode KonMari qui vous propose de réorganiser votre espace de vie en ne gardant que l’essentiel. Au delà d’offrir des méthodes de rangement elle explique comment se débarrasser du superflu peut changer votre vie.
Revoir notre façon de consommer
Dans ce cheminement, force est de constater qu’on s’interroge de plus en plus sur notre façon de consommer. Pour vivre de peu de choses il est nécessaire que les items qui nous entourent, que ce soit les vêtements ou les objets, soient de qualité. Il faut qu’ils durent dans le temps afin qu’on ne soit pas obligé de les racheter.
C’est aussi se poser des questions sur la provenance de chaque chose. Est ce un produit éthique ? Est-il conçu dans de bonnes conditions sociales et environnementales ?Tout ce processus m’a véritablement amené à me questionner sur l’utilité de chaque chose que j’achète. Est ce que j’en ai vraiment besoin ? Est ce que je l’aime vraiment ? Mon budget vêtements a carrément diminué, et ça ne me rend pas malheureuse du tout, au contraire.
Acheter plus éthique c’est donc s’assurer que notre achat soit bon pour la planète. Notre attention s’est particulièrement attardée sur notre ami plastique qui suscite de nombreux problèmes environnementaux. Un fléau mondial qui devient de plus en plus préoccupant. Quand je pense qu’on habille même le concombre de plastique ! Clairement on a perdu le fil entre « hygiène » et bon sens. L’éliminer, le réduire ou alors l’utiliser à bon escient est un enjeu majeur qui devrait tous nous préoccuper.
Réduire le plastique et consommer différemment
Outre l’attention portée au transport de nos aliments, on s’est aussi intéressé à l’emballage de nos produits alimentaires. Tout cet emballage, ou ce sur-emballage certaines fois, remplit indécemment nos poubelles. Alors, une fois de plus on a changé nos habitudes pour limiter nos achats en épicerie uniquement. C’est principalement là que le plastique y est fort bien installé.
Doucement, on migre vers le vrac. Un changement qui vient finalement logiquement et facilement s’immiscer dans nos vies. J’ai fait l’acquisition de nombreux pots Mason, achetés dans un organisme de bienfaisance. Ces derniers accueillent les aliments secs qu’on choisit à la Récolte. C’est encore tout nouveau pour nous mais ça nous plaît bien.
Les beaux jours nous ont aussi encouragés à nous abonner à un panier de fruits et légumes bio. Nous avons reçu le premier il y a quelques jours. Il provient d’une ferme de Saint-Édouard-de-Lotbinière, Ô Jardin de M. Plante. Le panier est livré pas loin de chez nous et il contient une belle variété pour toute la famille. On est déjà complètement séduit par le concept et notre premier panier. C’est si facile d’encourager nos producteurs !
Fabriquer soi-même ses aliments
Ça, ce n’est pas nouveau! Depuis belle lurette on recommande aux familles de cuisiner leurs propres plats plutôt que d’acheter des mets préparés. Avec un cuisinier à la maison, il est assez rare ici, que nous achetions des plats tout prêts.
Depuis janvier, chaque semaine, nous faisons notre pain nous-même. J’avoue je ne pensais pas pérenniser cela dans le temps mais oui, et j’adore faire ça. C’est ma petite fierté que de voir ma famille savourer un bon pain maison fait de mes petites mains. Bientôt je vais me lancer dans la fabrication de yaourts maison. À suivre… (Merci Elisabeth pour les recettes).
En plus d’être bien meilleurs que les produits du commerce, le fait de faire ses propres aliments permet de limiter la consommation de plastique (l’emballage), de manger plus sainement et de savoir ce qu’il y a dans notre assiette!
Faire ses cosmétiques
Dans quelques jours je me lance dans la confection de mes produits de beauté. Je m’y prépare depuis quelques mois. Soit, le temps de vider tout mon stock de crèmes et autres produits achetés dans le commerce.
Une bonne amie m’a offert le livre des Trappeuses : À fleur de pots. Là encore, ça été une révélation. L’ouvrage renferme pleins de recettes de beauté faites à partir d’ingrédients naturels. Une excellente lecture pour débuter dans le domaine!
Des gestes simples à la portée de tous
Vous aussi, vous pouvez changer, à votre rythme. Choisissez des idées qui semblent à votre portée. Ne vous mettez pas de pression, ne vous laissez pas intimider par les autres (qui ne vous comprennent pas toujours) et soyez fier de vous . Pour vous inspirer voici quelques-uns des changements que nous avons opéré ces 15 derniers mois.
- Acheter des bouteilles d’eau réutilisable, le truc le plus facile et à la portée de tous. En passant une bouteille plastique met 400 ans à se dégrader, voilà, voilà….
- Utiliser des essuie-tout lavable. On adore la marque Kilinco qui conçoit en plus des produits compostables.
- Je suis devenue une adepte totale des protèges-dessous lavables. Ma marque de prédilection : boutique Fan Fan.
- Plus de shampooing ni de gel douche autre que en barre, façon savon.
- Fabrication de la plupart de nos produits d’entretien ménager et surtout de notre lessive.
- On s’en va tranquillement vers les tissus en cire d’abeille qui remplacent le film alimentaire plastique (on y va à notre rythme pour ce point).
- Achat en vrac des produits secs.
- Achat le plus souvent possible de produits bios ou locaux, on adore Avril.
- Refus systématique des sacs plastique dans n’importe quel commerce, j’amène mes propres sacs et j’en ai toujours un en tissu plié dans mon sac, au cas où. Pour votre info, 5000 milliards de sacs plastiques sont consommés dans le monde chaque année.
- Utiliser des filets en tissus pour vos fruits et légumes à l’épicerie. En passant les bananes n’ont pas besoin d’être mises dans un sac plastique.
J’ai récemment lu que les commerçants, les détaillants, les producteurs s’adaptent à notre consommation. Moins nous consommerons de plastique, moins on en produira. C’est la loi de l’offre et de la demande, si chacun y met du sien, les Géants de la Grande Consommation s’adapteront à notre nouvelle façon de consommer.
VR et zéro déchet, une bonne addition pour la planète ?
Je vous entends déjà me dire que c’est bien beau consommer intelligemment, ça reste que lors de notre road trip canadien en véhicule récréatif, on va ne va pas se déplacer économiquement. J’en ai bien conscience, mais parfois on ne peut pas avoir tout bon sur tous les plans. Ce voyage c’est la grande aventure, c’est un rêve qu’on voulait concrétiser et bien honnêtement on ne se voyait pas le faire en vélo et encore moins à pied. Le choix du motorisé c’est avant tout pour son aspect pratique et le fait d’être chez soi on the road, c’est aussi pouvoir faire sa propre cuisine. Surtout, c’est l’idéal pour un périple en famille. Il est évident que le van est moins couteux en terme de consommation d’essence mais il est aussi très petit en habitacle, et pas toujours moins gourmand en essence et en pollution.
Pratiquer le zéro déchet pour le maîtriser en VR
Tous ces principes, ces nouvelles habitudes, notre nouvelle vision de la consommation nous voulons la pratiquer x 1000 lors de notre road trip en VR. L’espace réduit, la limitation des rangements nous contraint de toute façon à bien penser à ce qui est essentiel pour le voyage.
Écrire cet article pour vous parler de notre projet zéro déchet en VR c’est aussi un moyen de vous permettre de constater que, chacun, avec ses propres moyens, ses propres envies peut changer ses habitudes et ainsi mettre sa pierre à l’édifice.
Je suis loin, très loin, d’être une minimaliste et une experte du zéro déchet, je fais ce que je peux, je pratique ce qui me correspond et j’essaye d’en être fière. J’ai hâte de mettre à profit ces prochains mois, pour développer encore plus, ma façon de consommer intelligemment, afin d’être prête pour le grand voyage. Bien entendu vous serez avec nous pour partager cela et on espère vraiment vous inspirer.
En parlant d’inspiration, je vous partage un dernier ouvrage pour vous aider à amorcer ce beau changement. Le livre La consommation dont vous êtes le z’héros de Florence-Léa, une québécoise fort sympathique, vous donne pleins de belles idées pour être un acteur du zéro déchet.
Sur ce, je m’en vais faire un bon pain…
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