Roubaix future capitale du street art des Hauts de France ?
Et pourquoi pas !
Cette réflexion je me là suis déjà faite 100 fois. En réalité, j'y pense à chaque fois que je vais sur Roubaix. Dès que vous y arrivez, votre regard est attiré à chaque coin de rue par des street-arts XXL, mais aussi par des petites merveilles parfois bien cachées mais qui savent attirer l'attention quand même.

Après street génération, l'exposition à la Condition Publique qui nous a tous marqué en 2017, Roubaix continue à voir ses murs prendre des couleurs pour notre plus grand plaisir.
Si cette exposition reste dans nos mémoires, il n'en faut pas moins oublier que depuis 2015 Roubaix à travers les XU (XU signifie eXpérience Urbaine) mettent toutes les tendances qui viennent de la rue à l'honneur. Il y a du street art bien entendu, mais aussi du street wear, du street ball, de la musique, en faite tout ce qui se conjugue avec le mot "street" y trouve sa place. On en prend plein les yeux, et les oreilles.
Roubaix se renouvelle, Roubaix est en mouvement, Roubaix influence.

I love Roubaix

On ne vient plus à Roubaix que pour faire du shopping, où visiter l'incroyable musée La Piscine. Aujourd'hui, on vient aussi à Roubaix pour flâner dans ses rues à la découverte des créations des artistes de la région, mais aussi au delà de ses frontières et çà c'est magique.
L'Office du Tourisme a donc eu la bonne idée d'organiser une visite guidée en vélo à travers la ville pour découvrir "toutes" ses merveilles. Je mets 'toutes" entre guillemets parce que c'est impossible de tout voir tellement la ville regorge de graffitis, de pochoirs ou de collage divers et variés.
Ici on croise Jef Aérosol, un peu plus loin C215,  ou Mr Voul, Mikostic aussi, Des Friches et des Lettres, Lobotom, Benjamin Duquenne en autres, et puis il y a au milieu de tous ces artistes de renommés de parfait inconnu à l'immense talent et qui ne tarderons plus très longtemps eux aussi à devenir des artistes célèbres.

Mr Voul est à la Bobine 

Ce qui est magique avec la team de I 💗 Roubaix, c'est qu'ils adorent me lancer des challenges. Après ma 1ère nuit de camping sur les toits de La Condition Publique l'année dernière, voilà qu'ils m'invitent à participer à cette 1ère balade ... en vélo.  Une visite guidée organisée en collaboration avec l'association Le Grand Huit, facilitateur de mobilité. Si j'étais à la fête à l'idée de participer à cette première, j'avoue qu'à la pensée de faire 3 heures de bicyclette, mon corps y allait un peu a reculons quand même.
Ce matin là, nous étions une petite dizaine à nous présenter à La Bobine, le QG de l'Office du Tourisme. On distinguait clairement les pro de la petite reine à leur équipement, aux non initiés dont je faisais partie.

1ére étape : Le Musée La Piscine

9h tapante, la tribu de passionnés s'est mise en mouvement en direction dans un premier temps du musée La Piscine.  Le street art est un art éphémère que les artistes mettent à la disposition de tout à chacun en exposant leur créativité tout simplement dans la rue. Si le musée de La Piscine est un pur joyau à l'intérieur, l'extérieur n'en est pas en reste non plus.
Tout d'abord sur le portail d'entrée du musée avec l'oeuvre participative de tous ses visiteurs qui collent leur badge en sortant. Ensuite au 28 de la rue qui était l'entrée originelle de la piscine de Roubaix (on notera le petit clin d'oeil de Jean Paul Philipon, l'architecte au commande de la rénovation du musée,  avec cette énorme baie vitrée qui laisse apercevoir l'intérieur du musée), et enfin sur le mur arrière qui donne sur un terrain de basket. Nous sommes bien à Roubaix et non à Brooklyn.

Dans les environs de la gare de Roubaix

Nous avons poursuivi en  direction du quartier de la gare (et là je peux vous dire que l'Avenue Jean Lebas est un faux plat et que j'ai commencé à perdre mon 1er poumon). Nous ne savions plus où donner de la tête, un coup de pédale par ici, un stop là, un autre ici, un virage à droite et nos rétines qui finissent par exploser. Tout à ses explications, notre guide prend lui aussi le temps de figer les nouvelles créations sur sa carte SD. Pendant qu'il nous donne quelques informations sur l'auteur du graffiti, nous sommes rejoints par des Roubaisiens qui s'arrêtent tout naturellement pour participer à notre découverte et partager ce moment avec nous.

Cette oeuvre est du même artiste vu à Paris dans la quartier du Marais

Un jour cette création sera recouverte par les plantes grimpantes, la nature aura repris ses droits

Le Fresnoy  

Dans le quartier du Fresno, on y trouve le Studio National des Arts Contemporain, mais aussi Plaine Image. Ce dernier est un établissement supérieur d'enseignement artistique. C'est une école, avec un plateau de tournage, des laboratoires de recherches (son, image, film) de la restauration mais aussi des logements pour des étudiants venant d'un peu partout.




Une nouvelle fois, nous sommes interpellés par des passants qui nous demandent ce que nous faisons là avec nos vélos et nos appareils photos.  Nous leurs expliquons que nous venons découvrir le street art, et là ils nous remercient de nous être déplacés jusque là. J'ai été émue par cet échange, je ne m'attendais pas à cela du tout.
L'oeuvre ci-dessous a été réalisée dans le cadre de XU de 2017 en collaboration avec les habitants de la rue.



Ici c'est un bailleur social qui a mis à disposition de XU le pan d'un immeuble.

Du côté du Colisée

Le Colisée est une salle de spectacle, un lieu incontournable de la vie culturelle roubaisienne.
Il suffit de contourner le bâtiment, pour trouver sur ses immenses murs des créations XXL.


   

Direction Remyco

Remyco où le repaire des streets artistes. Comme les autres, j'ai posé mon vélo dans l'entrée et patienté qu'on trouve le code pour ouvrir la porte de ce lieux si énigmatique. Je me demandais vraiment ce que nous allions découvrir derrière cette porte fermée à double tours.

Et là, la magie opère dés la 1ère minute. J'étais aux anges, le lieu était silencieux à peine éclairé. C'est l'imaginaire qui prend le relais : ils ne sont pas là mais on imagine bien les artistes faire leur essais, tailler leur pochoir, leurs cartes de visite sont posées ici et là. C'est assez ambigu finalement artiste de street art, ils mettent à notre disposition leur génie mais ils se cachent de nous en travaillant la nuit.
Même le panneau pour indiquer les toilettes a eu droit à sa personnalisation.











Chaque artiste a son propre box, son laboratoire, son espace de créativité, mais là derrière les portes, c'est top secret,  no way, j'aurai voulu être une petite souris pour m'y glisser.


C'est avec regret que je quitte ce lieu, arfff comme j'aurai voulu photographier chaque objet, prendre encore plus de temps. J'ai une tonne de questions qui me traversent l'esprit, y rencontrer un artiste aurait été la cerise sur le cup cake.  Ce n'est que quelques jours plus tard, que je vais finalement comprendre qu'au sein de notre groupe il y avait Benjamin Duquenne (Vous pouvez y aller oui → #JeSuisUneQuiche) et que j'aurai pu lui poser toutes les questions que je voulais.
Nous reprenons notre route vers le centre ville de Roubaix, direction La Condition Publique. Il me faudra fournir beaucoup d'énergie pour atteindre la destination. Dans un premier temps, mon vélo est tombé en rade pour crevaison, et ensuite ceux sont mes mollets et mes poumons qui m'ont lâché.

Roubaix centre

J'en profite pour vous montrer la magnifique mairie de Roubaix, ce bâtiment publique est extrême beau. Je n'y suis jamais rentrée malheureusement, mais si l'intérieur est aussi beau que l'extérieur la visite doit être une inoubliable.

Heureusement pour moi quelques pauses m'auront permis de retrouver mon souffle.




Ne pouvant pas tout mettre, je vous mets le lien vers mon article dans lequel je vous proposais de découvrir Roubaix à travers 5 street-arts XXL après quelques mises à jour, nous sommes maintenant à 8, dont une de Benjamin Dusquenne)

Direction La Condition Publique

Sur le chemin de La Condition Publique, c'est un square qui attire notre attention. Ici le street art est ludique.






La Condition Publique nous attend, il est presque midi. Aucun d'entre nous n'a envie que cela s'arrête. Il reste encore beaucoup d'oeuvres de l'exposition Street Génération, ce lieu est un festival en perpétuellement mouvement, c'est génial.






Nous filons ensuite voir l'oeuvre de Benjamin Duquenne, et finissons par la dernière création en date qui a participé à l'évènement XU en 2018.

J'ai mis toutes mes dernières forces pour rejoindre l'Office du Tourisme de Roubaix, non décidément Roubaix n'est pas une ville plate. J'arrive au bord de la crise cardiaque mais ravie d'avoir participé à cette première.

Info pratique :

Depuis une nouvelle balade a été organisée avec le graffeur Mikostoc himself.
Pour ne râter aucune actualité sur les prochains événements proposés par l'Office du Tourisme, je vous propose de vous abonner sans attendre à la page facebook I love Roubaix
Tarif de la visite guidée : 18€Durée : 3h (mais en réalité comptez 3h30-45)
N'oubliez pas de prendre de l'eau, votre appareil photo
Vous pouvez aussi retirer le plan "Street Art" auprès de l' Office du Tourisme - La Bobine
www.roubaixtourisme.com 7 rue du Chemin de Fer 59100 Roubaix Tél 03 20 65 31 90, vous y trouverez la position des principaux spots
Je donne aussi le lien vers l'association Le Grand Huit qui propose pas mal d'activités à Paris, Lille, Gand, Amiens etc pour vous aider à découvrir la ville différemment

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