L'histoire du quartier du Marais
Le Marais est un quartier historique de la capitale. Il s'étale sur le 3 ème et 4 ème arrondissement sur la rive droite de la Seine.
À l'origine, cette zone de Paris n'était qu'une vaste zone de marécages où seules les grenouilles et autres batraciens proliféraient à leur aise.
Au XIIème siècle, différents ordres religieux s'y installent, dont un bien connu, celui des templiers. Au siècle suivant, ce quartier périphérique intègre la capitale et attire la riche bourgeoisie parisienne. Elle s'y fait construire de somptueux hôtels particuliers qui pour certains subsistent encore aujourd'hui.
Au cours du XVIIIème siècle, la noblesse locale délaisse ce quartier pour d'autres. Ce sont alors des artisans et des ouvriers qui prennent possession des lieux, en bâtissant dans les cours intérieures des ateliers de confections.
Les grands travaux de Paris qui ont lieu au cours du XIXème affectent peu le quartier qui conserve ainsi encore aujourd'hui le charme des petites rues d'autrefois.
Différentes communautés se sont succédées dans le Marais. La communauté juive est bien sûr la plus connue dans l'histoire. Elle s'y était installée en masse principalement autour de la rue des Rosiers pour fuir les persécutions dont elle faisait l'objet dans l'est de l'Europe. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, 25 000 personnes de ce quartier furent arrêtées et déportées. On trouve d'ailleurs dans ce quartier du Marais, le musée d'art et d'histoire du judaïsme et le mémorial de la Shoah.
Dans les années 1960, est lancé sous l'impulsion d'André Malraux un programme de sauvegarde et de préservation du quartier qui est désormais, largement fréquenté par les touristes et recherché par les classes aisées.
Découverte du quartier du Marais
Les archives nationales
C'est ici que commence ma promenade. Me voici rue des Francs-Bourgeois, très précisément devant l'hôtel de Soubise. Ce dernier, édifié entre 1705 et 1708 par Pierre- Alexis Delamair pour le prince François de Soubise et son épouse, abrite depuis 1808 sur décision de Napoléon les archives nationales. Il est possible de rentrer gratuitement dans la cour d'honneur. Ainsi on peut admirer l'œuvre de l'architecte qui très habilement su tirer profit de cet ancien manège à chevaux. Il persuada même Mme de Soubise de l'agrémenter de colonnades soutenant un promontoire permettant ainsi de fermer l'espace. L'ensemble y va ainsi de son petit effet.
Sur la façade de l'hôtel, quatre statues trônent en représentation des quatre saisons.
À l'est du bâtiment, une allée permet d'accéder à un petit jardin très agréable (en accès libre). Celle-ci était dans l'ancien temps nommée la ruelle de la roche et permettait aux habitants de rejoindre la rue Vieille-du-Temple.
Il faut savoir que les archives nationales englobent aujourd'hui plusieurs hôtels particuliers et occupent tout un " pâté de maisons ".
Enceinte des archives Enceinte des archives
Autour des archives nationales
Un peu plus loin, je me trouve à l'angle de la rue Vieille-du-Temple. Juste là se dresse un vestige de l'hôtel particulier Hérouet détruit en grande partie en 1944 au cours d'un bombardement. Ne subsiste que la tourelle.
En poursuivant le tour du " pâté de maisons " de l'ensemble des archives nationales, on trouve rue des Quatres-Fils de belles demeures construites sous Louis XIII ainsi que des hôtels particuliers. Mention spéciale à celui de Clisson avec ces deux tourelles datant du XIVe siècle. Elles sont magnifiques.
Dans les rues du Marais
Autour des archives nationales
Je poursuis en empruntant les rues adjacentes plus calmes. Tout au long de mon parcours, je découvre des façades d'immeubles finement sculptées, des hôtels particuliers et des cours d'immeubles intimes et confidentielles où j'ai réussi à me faufiler.
Place des Vosges
Un peu plus à l'Est, se trouve la place des Vosges. Il s'agit de l'une des places les plus anciennes de la ville. Les façades en briques rouges des immeubles qui la bordent sont magnifiques. Sous les arcades, restaurants et galeries d'art invitent le visiteur à flâner. Un vrai régal.
En redescendant vers la rive droite de la Seine. Il existe une petite impasse charmante bordée d'arbres, de restaurants et de boutiques. Cette rue du Trésor est un régal et pourtant elle n'est pas spécialement surfréquentée. C'est assez étonnant quand on voit le monde qui déambule rue Vieille-du-Temple où se trouve cette dernière. Cela dit, je ne vais pas m'en plaindre, j'ai pu y faire de belles photos et lorsque j'y suis retournée quelques jours plus tard avec miss-Mini nous y avons pris notre goûter.
Vers la rive droite de la Seine
Dernière partie de cette balade dans le Marais. Me voici en route vers les rives de la Seine. Cette partie du Marais comporte là encore pas mal de petites rues et d'escaliers sympathiques. Mais ici la foule est déjà plus importante, car nous sommes tout proche du quartier de Notre-Dame.