Bien que nous soyons établis depuis 9 ans au Canada, c’est la première fois que nous assistions à ce sport très populaire Amérique du Nord : le rodéo. Le rodéo peut se faire sur cheval (Bronco) ou sur taureau, le « bull riding ». Nous avons profité du passage du Pro Bull Riding à Québec, au Centre Vidéotron, pour nous plonger dans ce sport et cet univers fascinant de la culture western!
Les règles du « bull riding » ou « monte de taureau »
Le tableau dans lequel s’opposent les participants se fait sous forme d’éliminatoires en plusieurs tours. Les « riders » s’affrontent dans un premier tour. Ensuite, après une « ride » un score leur est attribué sur 100. 50 points vont pour le cowboy, 50 pour le taureau.
Pour le rider, le but est de tenir 8 secondes sur le taureau à l’aide d’une seule main tenant une sangle faisant le tour de la poitrine / bassin de l’animal. Le temps est important pour son résultat, mais aussi son style, son agilité et la facilité à résister aux changements de direction du taureau. Le taureau reçoit lui aussi une note sur 50 basée sur sa puissance, son dynamisme et la résistance qu’il oppose au rider. À la suit du premier tour, les 8 meilleurs riders passent au second tour, puis les 4 avec le plus haut score vont en demi-finale avant de laisser place aux deux meilleurs en finale.
Le système de points fait que les qualités du rider sont aussi importantes que celles du taureau. Malgré la robustesse du spectacle, les riders aiment leurs taureaux. Ceux-ci portent d’ailleurs de noms surprenant tels que : Twist of Barbwire (torsion de fil barbelé), Rehab (désintox), Blockbuster (superproduction)… que des noms qui inspirent la démesure, la crainte, la puissance.
Place au show….
Si le « bull riding » est avant tout un sport, il n’est reste pas moins que les compétitions sont de véritables shows. On y retrouve le traditionnel clown (plus sobre et moins grotesque que le clown caricatural) qui est là pour mettre l’ambiance et soulever la foule. À cela s’ajoute le traditionnel « Kiss Cam », les chants de foule… Tout est fait pour que vous passiez un bon moment.
Mais c’est surtout l’entrée en scène des riders qui donne le ton dès le départ. Leur présentation se fait dans une démonstration pyrotechnique qui réveillerait un mort. Boom! Place au rodéo!
Derek Kolbaba – gagnant du PBR Canada Iron Cowboy à Québec.
Une belle découverte!
C’était la première fois que nous assistions à un rodéo et un concours de « bull riding ». C’est la curiosité qui nous a poussé à aller voir cela. C’est tellement populaire en Amérique du Nord qu’on ne pouvait pas passer à côté. De plus, le PBR est le niveau professionnel du Bull Riding, l’équivalent de la NBA ou de la NFL!
Premièrement, on a été très surpris de voir le monde assisté à l’événement. En effet, le rodéo est moins présent dans la culture Québécoise que dans l’ouest du Canada ou des États-Unis, même si chaque année, la petite ville de St-Tite est l’hôte d’un des plus gros festival western au pays! Et, qui dit foule, dit bonne ambiance assurée. Évidemment, le show de présentation des rider et le clown a tout de suite mis tout le monde dans l’ambiance. Les gens, chantent, applaudissent, crient, hurlent d’excitation, un vrai spectacle.
Le « bull riding » est un sport particulier. Les taureaux sont de véritables paquets de muscles qui tentent de faire tomber le rider le plus rapidement possible. Ils se débattent comme des diables pour y parvenir le plus vite possible. La puissance de ces animaux est très impressionnante.
La seule question qui nous est restée sans réponse est la suivante : qu’est-ce qui peut pousser une personne à avoir envie de monter sur ces 700 à 1000 kilos de muscles et de force brute? Pourquoi? Certainement une différence culturelle que nous n’avons pas encore saisie et qui pousse ces hommes à devenir une sorte de gladiateur des temps modernes.
Où voir un rodéo?
Le « bull riding » a un circuit professionnel : PBR aux États-Unis et PBR Canada au Canada. Il suffit de vous rendre sur leur site web pour avoir la liste des événements. Sinon, au Canada, vous avez deux événements majeurs qui sont de véritables institutions et qui regroupent le « bull riding », mais aussi le « Bronc Riding » (sur cheval), le Barrel Riding (concours de vitesse). le « roping (capture avec lasso) : le Festival Western de St-Tite et le Stampede de Calgary… des événements liés à la culture du cowboy et de la tradition de l’élevage nord-américain!
Et la cause animale là-dedans?
Lors de notre arrivée sur le site de l’événement, les spectateurs étaient accueillis par des militants de la cause animale. Sans rentrer dans le débat, il faut savoir plusieurs choses avant de juger. Premièrement, ces taureaux et leur santé sont extrêmement importants pour les riders. Non seulement ceux-ci comptent pour 50% de la note qu’ils vont obtenir. Deuxièmement, ce sont des animaux qui peuvent coûter jusqu’à 450 000$ pour les meilleures. À ce prix-là, pas besoin de vous dire qu’ils sont bien traités, plus qu’un bon nombre d’animaux domestiques. Clairement, ce ne sont pas des défenseurs de la cause animale, mais en prenant le temps de regarder l’envers du décor, on se rend compte que ces animaux sont chouchoutés et très bien traités. Après, chacun est libre de se faire son avis.
Au final?
Au final, on a beaucoup aimé l’expérience et le spectacle proposé. Cela nous a donné envie de découvrir les autres sports liés au monde du rodéo. Les athlètes sont aussi impressionnants que leurs montures et le divertissement est vraiment total. Si vous n’avez jamais assisté à un rodéo, on vous le recommande fortement, ne serait-ce que pour vous faire votre propre avis et découvrir un monde, une culture bien ancrée aux États-Unis et au Canada!
Bon spectacle!
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