le lieu choisi pour les ragas est unique, des matelas sont généreusement disposés
tout autour sur les rochers, ainsi que des chaises, à nous de choisir ce qui nous plait
Le Jaswant Mahal doré par le coucher du soleil
Le premier soir, un jeune violoniste Ambi Subramaniam,(né en 1991) vient nous présenter le raga bilahari, avec un chant pour le dieu Krishna (raga Pilu).Ambi Subramaniam and the Hamira Kamanchiya Ensemble,
Musique qui transporte, au-delà des collines qui se voilent d'or au fur et à mesure de la progression du raga, un véritable enchantement.Le raga près du lac, ce deuxième soir, est un chant « typical khayal », classique hindoustani alors que la veille nous avions eu un violoniste virtuose pour un raga carnatique de l’Inde du Sud.
une partie des spectateurs, installée confortablement sur des matelas
C’est là où on comprend que sans la culture spécifique, l’accès à la musique indienne et surtout au chant classique, est loin d’être évident. L'introduction, âlâp, est assez courte, puis vient le tabla qui entre en action, avec d'abord une partie lente, le chant est un chant d'amour et de dévotion au dieu Krishna. Mais petit à petit, l’ennui me gagne à entendre des vocalises infinies et des trémolos dans la voix.Mohammad Aman, chanteur, son père et ses deux frères
Les Indiens applaudissent de temps en temps, plein d’enthousiasme, mais je ne sais pas pourquoi. De fins connaisseurs, à coup sûr !Les artistes, le jeune chanteur Mohammad Aman, a priori peu connu, est accompagné de son guru de père, les traditions se transmettant de père en fils (ou fille parfois) le plus souvent ou un disciple fervent, doué et discipliné s’il n’y a pas d’enfant pour prendre la succession.Un de ses frères l’accompagne aux tablas, son père à l’harmonium et un autre frère au sarangi. Une belle affaire de famille. Des musiciens excellents.
Ce n’est qu’avant de monter sur l’estrade que l’artiste va donner le titre du raga en fonction qui le sait ? du lieu où il joue, de son humeur du moment, de la température, des spectateurs et peut-être du nombre de pigeons volant en boucle au-dessus du lac. Lui seul décide et donne alors le titre à la présentatrice et comment jouer à ses musiciens.
Hier soir comme ce soir, les musiciens remercient l’organisation du festival pour pouvoir jouer dans des lieux aussi magiques ainsi que les spectateurs présents.
A mi-parcours, je m’en vais pour aller au Fort chercher une bonne place pour le spectacle suivant : la présentation de la vie de MiraBai, grande poétesse mystique du XVIe siècle.
et maintenant, où se passe le prochain spectacle ? Mais là-bas, au Fort !