Plan d’eau des Guifettes, Luçon
Que cela soit dit : je suis une fille de la nature ! A moi les grands espaces, les espaces verts tout simplement, le vert il n’y a que ça de vrai ! La nature, c’est mon élément, j’aime sentir le vent sur mon visage, l’herbe ou la terre sous mes pieds, tout cet environnement qui me permet de me ressourcer. Dès que je le peux, j’aime parcourir mon petit coin de campagne, et j’apprécie aussi les destinations de vacances où je découvre de nouveaux paysages.
Et je dois dire que dans ma région, je suis gâtée à ce niveau. Entre champs et forêts, rivières et zones humides, il y a de quoi faire ! Je vous avais parlé dans un précédent article de la Loire-Atlantique au fil de l’eau, et je vous avais emmenés dans les marais de Brière, de Grée, de Mazerolles, de Goulaine, autour du lac de Grand-Lieu… Un peu plus loin, je vous ai fait découvrir le marais poitevin en barque ou encore la Vendée coté marais.
Aujourd’hui, à l’occasion de la journée mondiale des zones humides, et du rendez-vous interblogueurs En France Aussi qui a choisi ce même thème, je vous emmène en balade dans les zones humides du Sud Vendée.
J’ai découvert cette région en avril il y a quelques années. Entre Luçon et la baie de l’Aiguillon s’étend une zone de prairies, gagnée sur la mer à la façon des polders des Pays-Bas et protégée par des digues. On parle ici du marais desséché, pendant du marais mouillé (marais Poitevin ou Venise verte). C’est un paysage formé de larges étendues de verdure parsemées de marais salants, de grandes vasières en partie transformées en prairies naturelles humides et en zones cultivées, entourées de canaux.
Le marais desséché où comment les hommes ont gagné des terres sur la mer
Sur l’antique golfe des Pictons, dès le Moyen-Age, les hommes ont commencé à creuser des canaux dans le marais pour rendre les terres plus salubres et habitables, et y introduire l’élevage et la culture. C’est d’abord l’oeuvre des moines de l’abbaye de Saint-Michel-en-l’Herm venus de Noirmoutier, puis des commerçants hollandais au 17ème siècle, enfin des maraîchins cultivateurs et éleveurs.
Aujourd’hui, tout ce travail donne un aspect très particulier et plaisant au paysage, entre terre et eau. Nous avons parcouru une partie de la boucle des polders, parcours cycliste qui va de Luçon à Triaize, longeant le plan d’eau des guifettes et sillonnant le marais Triolais. C’est joli n’est-ce pas ?
Les communaux, ou comment transformer des zones inondables en paradis naturel
J’ai découvert ici également ce que l’on appelle les marais communaux. Créés au moment des premières poldérisations, ils permettaient aux habitants de faire pâturer leurs bétails collectivement et gratuitement à la belle saison. C’est d’ailleurs toujours le cas de nos jours, et l’ouverture des communaux est l’occasion de sympathiques fêtes de villages.
Situés dans les parties basses et humides, ils présentent une importante richesse biologique, comme ici à Lairoux où un observatoire ornithologique a été installé et permet d’observer de nombreux oiseaux. Les communaux sont souvent les dortoirs des oiseaux qui, en journée, se nourrissent sur les vasières et les prés salés, appelés ici mizottes. Ils offrent les conditions idéales à des milliers d’oiseaux migrateurs ou sédentaires.
Vue de l’observatoire de Lairoux
Les 245 ha de Lairoux, naturellement inondables, se transforment en pâturages à la belle saison, gérés alors par la mairie.
Le royaume des oiseaux
Amateurs d’ornithologie en effet, cette zone est un paradis ! Au printemps j’ai pu y observer de nombreuses espèces : cigognes, échasses blanches, linottes mélodieuses, fauvettes, hirondelles, bergeronnettes, avocettes, chevaliers, sarcelles ou encore gorgebleues à miroir… Rien que les noms nous emmènent en voyage, vous ne trouvez pas ?
Allez, quelques images pour la route !
Cygnes tuberculés et échasses blanches
Gorgebleue à miroir
Fauvette grisette
Linottes mélodieuses
Ce mois-ci, c’est Mitchka du blog Fish & child qui a choisi ce très joli thème. N’hésitez pas à aller voir les autres articles choisis par les blogueurs, vous y ferez comme moi de belles découvertes !
#EnFranceAussi