Bilan 2018 : vadrouilles et leçons

Tous les ans, je dresse le bilan de l'année écoulée. Et tous les ans, je fais le même constat effrayant : que le temps passe vite ! Et il passe de plus en plus vite au fur et à mesure que j'avance dans l'âge... et que les projets se multiplient ! Retour sur une année riche en voyages mais hélas pauvre en réalisation concrète de projets...

Une année rythmée par les voyages

2018 a été une de ces années comme je les aime, avec de nombreux voyages prévus tout au long de l'année. Certes, le fait d'habiter à l'étranger est déjà un voyage en soi, probablement l'un des plus riches qui soit vu que nous nous immergeons au quotidien dans la culture à tous les niveaux. Mais nous apprécions aussi partir à la découverte des environs ; c'est ce que nous avons encore fait cette année.

Mars 2018, rapide tour à Canberra, capitale de l'Australie : tout comme Ottawa au Canada, cette ville nous avait été présentée comme étant inintéressante. Peut-être, mais moi j'aime bien découvrir les capitales des pays dans lesquels je m'installe, ne serait-ce qu'en y passant une journée... Une journée dans une vie, ce n'est rien.

Avril 2018, exploration de Singapour , cette cité-État du futur où il se pourrait que nous nous installions quelques temps dans un futur plus ou moins proche.

Mai 2018, anniversaire de mariage en Nouvelle Zélande.

Mai-juin 2018, Magnetic island en solo, à la recherche des koalas (en vain...)

Juin 2018, le centre rouge de l'Australie, le second endroit le plus impressionnant que j'aie vu en Australie, juste après la Grande Barrière de Corail.

Août 2018, dépaysement et traumatisme à Bali : voilà un voyage qui m'aura secouée à tous les niveaux. Culturellement parlant, mais physiquement aussi... littéralement, et par conséquent, psychologiquement.

Septembre 2018, Hawaii : probablement le plus beau voyage de ma vie, du fait qu'il ait rimé avec la réalisation de plusieurs rêves en même temps.

Décembre 2018, road trip entre Sydney et Brisbane, avec nos amies à poils.

Année bien chargée donc, mais la répartition des voyages sur cette année me fait réaliser qu'il me faut les organiser autrement, et notamment les espacer de façon régulière. Ceci me permettra de mieux apprécier chacun d'eux, et il sera plus facile pour Alban de pouvoir m'accompagner par rapport à son travail.

Une année pleine de leçons

Une de mes qualités, mais qui s'avère être un de mes plus gros défauts tant que je ne sais pas l'exploiter, c'est d'avoir mille et une idées chaque jour. C'est ainsi que je me retrouve avec 5 ébauches de livres différents (dont mon livre sur le Brésil dont la publication traine depuis des mois pour des détails plus ou moins stupides), romans, autobiographiques, guides, etc... mais qu'aucun ne verra le jour tant que je ne saurai pas me focaliser sur une chose et une seule. Disons que quand j'ai une idée, j'ai tellement peur qu'elle m'échappe que je veux la développer de suite au lieu de noter dans un coin pour plus tard. Mais comme j'ai trop d'idées / d'envies tout le temps, bah forcément, ça devient un joyeux bordel... Il va me falloir accepter de choisir ce qui est important à faire immédiatement, et que peut-être que je ne pourrai jamais rien en faire...

Je suis censée avoir pris contact avec de nombreux potentiels partenaires dans le monde du voyage, mais il y avait toujours quelque chose qui m'en empêchait. Un bug sur mon site, un truc pas parfait... des détails en somme, mais des détails que je voulais mettre au point avant d'approcher qui que ce soit. Eh oui, pour ne rien arranger dans l'histoire, je suis une vraie perfectionniste qui perd littéralement du temps avec des conneries. Et comme toute bonne perfectionniste, je veux me perfectionner, donc je n'ai de cesse de suivre des formations... dont certaines sont redondantes, voire même inintéressantes. J'ai appris bien plus en discutant avec des personnes aussi sympathiques que Céline de Je Papote et Jérôme de lors de leur passage en Australie qu'au travers de ces soit disant formations. À croire que j'aime perdre du temps ! À cela s'ajoute le fait que je suis nulle pour me vendre, genre... vraiment nulle. Forcément, on ne va pas toujours venir me chercher... Je n'ai donc pas du tout réussi à développer mon activité autour du blogging autant que je l'aurais voulu. Il va me falloir lâcher prise un peu, je crois...

L'autre chose que je constate, c'est que je suis trop rigide envers moi-même. Travailler à son compte, ça n'est pas simple, surtout quand on est sur plusieurs fronts à la fois. Aussi, j'essaie de trouver des astuces pour être plus productive. J'ai un planning auquel j'essaie de me tenir, mais j'essaie justement trop de m'y tenir. Du coup, j'en étais arrivée au point où écrire était devenu une corvée plus qu'un plaisir. Mes publications sur Instagram commençaient également à manquer de spontanéité. Et au final, j'en arrivais à ne plus rien produire (ça s'est vu ici sur le blog et ailleurs...). Frustration, sentiment d'échec, insatisfaction... voilà la conséquence, m'amenant à remettre tous mes choix de vie en question.

En 2018, j'ai également perdu énormément avec un truc tout bête mais qui me pourrit la vie au quotidien : les autres. J'ai gaspillé bien trop de temps et d'énergie à me battre contre les remarques déplacées, remarques insinuant que je ne travaille pas. C'est assez rageant d'entendre ça quand on bosse d'arrache pied pour tenter de développer son activité et vivre de ce qu'on aime. Puis je me confrontais à l'incompréhension de certains devant le fait que je choisisse de me lancer en freelance, avec les aléas financiers que cela représente, alors que je pourrais très bien gagner ma vie dans mon domaine de base (pharmaceutique). Alors j'ai commencé à essayer de me justifier sans cesse, et pendant ce temps-là, je n'avançais pas... Il va clairement falloir que j'apprenne à m'en foutre de l'avis des autres, tant que ce que je fais est en adéquation avec mes envies.

Beaucoup d'ébauches donc, et peu de réalisations concrètes, parce que je veux trop être parfaite partout, et surtout, je veux trop être partout tout court ! Je crois que je suis arrivée à un stade où je vais devoir faire ce que je déteste : choisir. Me concentrer sur les activités qui me tiennent le plus à coeur dans l'immédiat, et laisser le reste pour plus tard. Accepter de renoncer, donc. Je dois clairement prendre confiance en moi aussi, frapper aux portes, tant pis si j'ai des refus, mais au moins oser. Et surtout, accepter que tout ne soit pas parfait tout le temps, accepter que tout le monde n'approuve pas forcément ce que je fais, ou ne le comprenne même pas. J'en ai bavé en 2018, mais tant mieux, j'ai ainsi beaucoup appris pour faire toujours mieux en 2019 et après !

Et en 2019, on va où ?

Cette année sera un tout petit peu moins mouvementée côté voyages, du fait que l'on doive retourner en France en août (ce qui bouffe d'office plus de la moitié des congés annuels de Monsieur...) et que je commence une formation sur 10 mois (voir ci-après). On commence avec Phuket et ses alentours (Thaïlande) en février, puis l'île de Palawan aux Philippines en mai, et l'Inde en décembre. On devait également faire un trek en Tasmanie en novembre, mais contraints d'annuler par manque de congés.

Concernant ma formation, il s'agit d'une formation pour devenir prof de français langue étrangère, et ainsi enseigner notre belle langue aux étrangers. J'ai beau maîtriser celle-ci, je n'ai pas la technique pour enseigner, et non, ça ne s'improvise pas ! Je suis pour l'heure dans l'attente de la validation de mon inscription et de la réception des documents pour pouvoir démarrer. (je n'avais pas dit un peu plus haut que je n'arrivais déjà pas à tout faire avec tout ce que j'avais déjà à faire ?? 😉 ). Ça ne fera qu'une corde de plus à mon arc !

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