2018 top 10


C’est l’heure des bilans il parait…comme vous l’avez peut-être remarquer, je ne suis pas naturellement optimiste et ni guillerette (c’est un euphémisme), mais pour ne pas casser l’ambiance, j’ai essayé de trouver 10 points positifs dans cette année de bouleversement géographique et culturel pour notre famille.

2018 top 10

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10- on a été très bien accueilli dans notre nouveau village, dès le jour du déménagement. L’employé municipal venu ouvrir la barrière du parking du stade, à côté de notre nouveau chez nous, pour permettre aux camions des gougnafiers de déménageurs anglais de se garer, s’est pris de passion pour les événements. Ah ben ça alors, vous êtes français en fait! Il est repassé régulièrement dans la journée pour s’assurer que tout aller bien. Sa gentillesse et son accent ch’ti nous ont ravis. Ça s’est confirmé par la suite, même si on commence aujourd’hui à découvrir les inimités et autres rumeurs ancestrales qui circulent dans le village (on ne s’en mêle pas et elles nous amusent beaucoup), on a été chaleureusement accueilli. On se sent presque complètement adopté.

9-on a pu aller rendre visite à la famille, presque sur un coup de tête, brièvement certes, mais ils sont venus aussi. Même pour traverser toute la France, la logistique est beaucoup plus légère que pour franchir la Manche avec notre tribu… En tout cas, il n’y a pas de tunnel, et j’en suis contente.

8-on mange beaucoup, mais alors beaucoup mieux. On fait notre marché. On va chez le boucher et chez la boulangère, qui nous saluent comme les habitués que nous sommes déjà devenus. Ça reste un événement. On finira par s’y faire je suppose, mais la première fois que le boucher a noté mon nom sur ma commande sans me le demander avant, je me suis sentie bêtement intégrée! Pareil pour les poulets rôtis…il n’y en avait presque plus, mais nous, on est d’ici, on est prioritaire par rapport à tous ces resquilleurs qui n’hésitent pas à venir des villages alentours et même de la ville voisine. Ahah. On a eu nos poulets. J’en étais toute émue. Je suis d’ici.

7-les enfants ont été invités à des anniversaires, ils ont fait des fêtes à la maison. GeekAdo sort avec des potes…ils ont retrouvé une vie sociale!

6- ça se passe très bien à l’école. Bon, on ne connaît pas vraiment les parents d’élève, même si certains insistent pour me faire la bise, ce qui me surprend encore. Ça m’a fait bizarre aussi, en Angleterre, il y a longtemps que j’aurais été invitée à une tasse de thé chez presque tous…mais je sais malheureusement d’expérience maintenant que ce n’est pas forcément un signe d’amitié indéfectible. Et le principal, c’est que les enfants s’intègrent.

5-Je n’étale pas les résultats scolaires de mes gamins, mais le dernier bulletin de GeekAdo, qui est celui qui a eu le plus de difficultés à trouver ses marques dans le système scolaire français, nous a totalement bluffés. De manière général, les résultats scolaires des enfants font plaisir à voir, on dirait de vrais petits franco-français, mais avec 20 en anglais en plus.

4-la maison du petit requin a tenu toutes ses promesses, et plus encore (je pense à faire un recap, promis). La rénovation n’est pas facile. Il y a eu des jours où j’ai eu du mal…mais plus on en apprend sur son histoire, plus on est content de lui redonner vie.

3-dans le même ordre d’idée que le 9, on a pu rencontrer enfin IRL des amis qui n’étaient que virtuels quand on ne vivait pas dans le même pays (ou celui d’a coté, c’est qu’on est beaucoup plus près de la Belgique aussi), et c’est très agréable!

2- j’ai encore beaucoup de mal à me faire a notre nouvelle vie, les soirs où Marichèri reste à Londres. Mais j’apprécie quand il travaille à la maison, et lui aussi. C’est la première fois qu’il peut aller chercher les enfants à l’école, qu’il connaît les enseignants, va aux réunions parents profs, passe à la boulangerie chercher du goûter après l’école, suit les devoirs…il a beaucoup plus de temps pour les enfants, il n’est plus crevé par un commute interminable, et on est très content aussi de nous retrouver juste tous les deux dans la journée, c’est nouveau!

1-soyons honnête, le point le plus positif, qui prouve que malgré mes efforts pour être guillerette, je ne me sens pas encore complètement chez moi, que je ne suis pas encore habituée à notre nouvelle vie, c’est qu’on ne vit en Brexitland. C’est un immense soulagement.