Découverte du monde Maori au travers du tatouage d'Océane. Un encrage symbolique pour elle puisque c'est son tout premier !
Peux tu te présenter ?
Je suis journaliste reporter d'image depuis 2 ans, j'ai 25 ans et je suis originaire de St-Quentin-en-Yvelines même si avant de partir, j'ai habité à Lyon pendant 4 ans. J'ai fait une partie de mes études à Paris et j'ai changé d'école au bout de 2 ans pour finir mon cursus à Lyon.
Pourquoi es-tu partie en Nouvelle-Zélande ?
J'ai décidé de partir avec celui qui est aujourd'hui mon ex compagnon car je n'avançais pas dans ma carrière et lui en avait marre de sa boite où il était en CDI. J'enchainais les CDD dans une chaîne de télévision locale à Troyes. Si l'expérience a été extrêmement formatrice, elle est loin de ce que je souhaite faire, des reportages documentaires. Ayant un niveau d'anglais trop bas et aucun séjour à l'étranger dans mon cursus, partir me semblait une évidence. Je voulais partir dans un pays qui ne s'éloigne pas trop de la culture française pour éviter d'avoir le mal du pays au bout de 2 mois mais c'est mon compagnon de l'époque qui m'a proposé d'aller en Nouvelle-Zélande. Un moyen de mettre beaucoup de distance entre moi et ma vie d'avant, et quoi de mieux que le point à l'exact opposé sur le globe ?
J'avais envie d'un tatouage depuis des années mais je ne voulais pas le faire sur un coup de tête, d'autant plus que dans mon métier, il faut faire attention à avoir un look sobre. Après 8 mois en NZ, beaucoup de choses ont changé pour moi. Ma relation avec mon ex se détériorait en même temps que le voyage m'a fait grandir. J'ai commencé à me connaître mieux et à affirmer d'avantage ma personnalité. Et surtout j'ai appris à exprimer ce que je souhaitais. Ce tatouage c'était un peu une extériorisation de la personne que je suis devenue grâce à cette expérience.
C'est un tatouage que j'ai inventé. Ce sont deux bracelets entrelacés dont l'un est créé à partir de symboles maoris. Le tout avec deux pendentifs, une boussole et la carte de la NZ. Il est situé sur ma cheville gauche. Niveau taille c'est l'équivalent de 3 doigts en hauteur et il fait le tour de ma cheville. Le salon s'appelle Uprising Tattoo Studio, c'est un tattoueur maori, indépendant à Motueka, nord de l'Île du sud
Comment as-tu choisis ton tatoueur ?
J'ai fais ce tatouage en juillet et à l'époque, je travaillais dans une usine de crème glacé pour pouvoir me payer un séjour aux iles Cook et 2 mois de trip. L'un de mes collègues, un kiwi, c'était fait faire un tatouage tribale sur le bras au bambou (technique ancestrale encore pratiqué par certains tatoueurs en nz et dans les îles). On en a parlé et je lui ai dit que j'en voulais un aussi mais pas avec cette technique qui fait vraiment mal et qui est normalement réservée aux guerriers. Il m'a donc conseillé ce tatoueur maori indépendant. Je ne l'ai pas regretté.
Pour ce qui est de l'idée du bracelet, c'était juste que je trouvais ça jolie. Vu que j'aime dessiner, j'ai donc créé un premier bracelet sur papier. J'ai ajouté une boussole pour rappeler le voyage avec des symboles maoris dessus et la Nouvelle-Zélande pour rappeler ce voyage qui m'a changé. Je l'ai ensuite amené au tatoueur et on l'a modifié ensemble car certaines parties n'étaient pas réalisable au vu du format. Pour ce qui est du bracelet principal, maori, il m'a dit qu'il souhaitait me le créer pour me donner une part de lui. Il m'a donc demandé la taille que je souhaitais et l'a dessiné à main levé sur ma peau. Il s'est basé sur une partie de ma vie pour la traduire en dessin. Le résultat me convenait parfaitement.
était-ce ton premier tatouage ?
Oui, c'était mon premier tatouage.
Comment as-tu vécu la séance ?
Beaucoup moins douloureuse que je pensais sauf pour le dessin de la NZ qui est situé sur une zone sensible.
Que penses-tu de ton expérience en Nouvelle-Zélande ?
C'est la meilleure décision que je n'ai jamais prise de ma vie. C'est une expérience que je recommande à n'importe qui. Prendre du recule sur sa vie c'est un bien nécessaire qui permet d'avancer même si notre vie nous convient de base. Les galères et les joies vous font grandir tout comme les personnes que vous rencontrez. On se rend compte que rien est jamais définitif et qu'on a tendance à se mettre des barrières tout seul quand on est dans notre quotidien en France.
J'ai adoré le Tongariro sur l'île du nord et le Northland. Mais mon coup de coeur restera le Fjordland au sud de l'île du sud. Un paysage grandiose que je n'oublierai jamais.
On dit que quand on commence on ne s'arrête plus, est ce que tu penses te refaire tatouer un jour ?
Dans mon cas, c'est vrai pour le voyage mais pas sûr pour le tatouage. Mais si il y a une chose que j'ai appris en voyageant, c'est qu'il ne faut jamais dire jamais.
Le voyage m'a ouvert énormément de portes et fait comprendre à quel point point c'était simple de voyager. J'ai des projets pleins la tête comme aller faire un tour en Asie et en Amérique du sud et un pvt en Australie. Mais je ne suis pas encore sûr de l'ordre dans lequel je vais le faire. Je sais juste que je vais encore voyager quelques années et sûrement trouver un emploi en journalisme par la suite qui me permettra de continuer à voyager.