Quand Cécile du blog Famille France Trotteuse nous a demandé de vous raconter l'histoire du nom d'une rue, d'un quartier, j'ai immédiatement pensé au Général de Gaulle. Le Général de gaulle est née à Lille, sa maison natale, au 9 rue Princesse, a été transformée en musée, de nombreux visiteurs y viennent encore chaque année.
Nous avons tous au moins une rue, une avenue ou place qui commémore cet illustre homme dont la vie est lié à l'histoire de notre beau pays dans nos villes.
Comme je n'aime pas la facilité, j'ai préféré vous parler de l'Abbé Bonpain, lui aussi à sa place dans de nombreuses communes des Hauts de France dont il était originaire. A Halluin, c'est une place qui porte son nom, c'est là ou se trouve l'église St Hilaire dont je vous ai déja parlé lors d'un autre rendez-vous d'En France Aussi.
L'Abbé Bonpain est avant tout un homme d'église, avant de devenir un résistant populaire. Il est né le 15 octobre 1908 à Dunkerque, il est le 3éme enfant d'une fratrie de 10. A travers l'éducation de sa maman, il apprend à aider les pauvres, et les malades. Ordonné prêtre en 1932, il choisit la pauvreté, d'ailleurs sa 1ere chasuble sera taillée dans la robe de mariée de sa soeur. Il s'occupera des pauvres, en leur fournissant de quoi vivre, ce qui lui vaudra très rapidement l'estime de tous, et l'appelèrent Abbé.
En 1939, il rejoint la résistance et envoie d'importants messages vers la zone libre en utilisant des convois de charbon qui partent de Dunkerque. Novembre 1942, il est arrêté, il refusera de s'enfuir pour protéger des innocents de la mort face aux envahisseurs. Il restera 40 jours à la prison de Loos. En mars 1943, il est condamné à mort. Transféré au Fort de Bondues, il y sera fusillé en même temps que 68 autres résistants.
Si j'ai décidé de vous parler de l'Abbé Bonpain, c'est parce que cet été, je suis allée visiter le Musée de la Résistance qui se trouve justement dans l'enceinte du Fort de Bondues. La première chose qui m'a frappé en rentrant, ceux sont les portraits des 68 résistants fusillés.
J'étais seule dans le musée, au coeur d'un moment de l'histoire de ma région. Tous les objets exposés ont été donnés par d'anciens résistants, ou des proches de la résistance. Régulièrement, via l'audio guide des voix venues d'outre tombe m'accompagnaient dans ma visite.
A travers les couloirs de ce petit musée, j'ai traversé les années douloureuses qui ont marqué la vie des habitants de ma région. De cette période de l'histoire, j'ai en mémoire les souvenirs contés par ma grand-mère paternelle. Quand à ma maman, qui n'était alors qu'une enfant, ceux sont les bruits des bombes qui l'ont marqué à vie.
Plus j'avançais dans la ma visite, plus j'étais en prise d'émotions. Ce fût presque une libération de me retrouver à l'extérieur dans la cour du fort.
Seule sous une fine pluie, j'ai traversé d'un pas lent cette cours en suivant les pavés glissants dans un silence assez pesant je l'avoue. Lorsque je suis passée sous le porche, en direction de la cours sacrée, mon coeur s'est serré. J'avais face à moi 68 plaques de marbres symbolisant, ces 68 âmes qui ont combattu l'horreur pour que notre pays reste libre.
Alors que le moment était assez intense sur le plan émotionnel, j'ai entendu au loin des cris de joie d'enfants. Il se jouait non loin de là, un replay de ce match qui nous a vu devenir champion du monde pour la second fois. Ces cris m'ont réconforté.
J'ai fait le chemin en sens inverse toujours avec un pas aussi lent, comme si je ne voulais pas quitter ce lieu emprunt d'histoire. Je me suis ensuite posée pour visionner un film sur la libération de Lille. Plongée dans le noir, l'histoire défilait sur l'écran géant en noir et blanc. Si tout au long de ma visite, ses évènements semblaient si long dans le temps, ce film m'a fait prendre conscience que finalement, ce temps n'était pas si loin que cela.
Musée de la résistance, Avenue du Général de Gaulle Bondues ( face à Castorama)
Informations extraites de leur site internet : https://www.ville-bondues.fr/musee/
Horaires d’ouverture :De septembre à juin :
Tarifs :
Accès :Le Musée se trouve sur la Route Nationale 17 Lille-Menin, à proximité de la rocade Nord-Ouest, de l’A22 et de l’aérodrome. Il est équipé d’un parking paysager de 130 emplacements (4 réservés aux cars)Par bus :
Cette visite a été faite dans le cadre d'un partenariat #EnFranceAussi. Merci à la conservatrice du musée qui m'a accueillie, et avec qui j'ai longuement discuté à la fin de ma visite.
Ce musée reçoit 6000 visiteurs par an, dont de nombreux scolaires. Surtout si vous passez par là, n'hésitez pas à vous y arrêter.
Cet article participe au rendez-vous #EnFranceAussi de Sylvie du blog Le coin des voyageurs, mais aussi du webzine En France Aussi.
Membre du collectif #BlogueursHdF, j'aime partager sur ma région.
Nous avons tous au moins une rue, une avenue ou place qui commémore cet illustre homme dont la vie est lié à l'histoire de notre beau pays dans nos villes.
Musée de larésistence Bondues
Comme je n'aime pas la facilité, j'ai préféré vous parler de l'Abbé Bonpain, lui aussi à sa place dans de nombreuses communes des Hauts de France dont il était originaire. A Halluin, c'est une place qui porte son nom, c'est là ou se trouve l'église St Hilaire dont je vous ai déja parlé lors d'un autre rendez-vous d'En France Aussi.
⟴ L'Abbé Bonpain
L'Abbé Bonpain est avant tout un homme d'église, avant de devenir un résistant populaire. Il est né le 15 octobre 1908 à Dunkerque, il est le 3éme enfant d'une fratrie de 10. A travers l'éducation de sa maman, il apprend à aider les pauvres, et les malades. Ordonné prêtre en 1932, il choisit la pauvreté, d'ailleurs sa 1ere chasuble sera taillée dans la robe de mariée de sa soeur. Il s'occupera des pauvres, en leur fournissant de quoi vivre, ce qui lui vaudra très rapidement l'estime de tous, et l'appelèrent Abbé.
En 1939, il rejoint la résistance et envoie d'importants messages vers la zone libre en utilisant des convois de charbon qui partent de Dunkerque. Novembre 1942, il est arrêté, il refusera de s'enfuir pour protéger des innocents de la mort face aux envahisseurs. Il restera 40 jours à la prison de Loos. En mars 1943, il est condamné à mort. Transféré au Fort de Bondues, il y sera fusillé en même temps que 68 autres résistants.
Crédit photo wikipédia
⟴ Le musée de la résistance au Fort de Bondues
Fort de Bondues
Musée de la résistance Bondues
Si j'ai décidé de vous parler de l'Abbé Bonpain, c'est parce que cet été, je suis allée visiter le Musée de la Résistance qui se trouve justement dans l'enceinte du Fort de Bondues. La première chose qui m'a frappé en rentrant, ceux sont les portraits des 68 résistants fusillés.
Musée de la résistance Bondues
Musée de la résistance Bondues
J'étais seule dans le musée, au coeur d'un moment de l'histoire de ma région. Tous les objets exposés ont été donnés par d'anciens résistants, ou des proches de la résistance. Régulièrement, via l'audio guide des voix venues d'outre tombe m'accompagnaient dans ma visite.
A travers les couloirs de ce petit musée, j'ai traversé les années douloureuses qui ont marqué la vie des habitants de ma région. De cette période de l'histoire, j'ai en mémoire les souvenirs contés par ma grand-mère paternelle. Quand à ma maman, qui n'était alors qu'une enfant, ceux sont les bruits des bombes qui l'ont marqué à vie.
Musée de la résistance Bondues
Musée de la résistance Bondues
Musée de la résistance Bondues
Musée de la résistance Bondues
Musée de la résistance Bondues
Plus j'avançais dans la ma visite, plus j'étais en prise d'émotions. Ce fût presque une libération de me retrouver à l'extérieur dans la cour du fort.
Musée de la résistance Bondues
Musée de la résistance Bondues
Musée de la résistance Bondues
Musée de la résistance Bondues
Seule sous une fine pluie, j'ai traversé d'un pas lent cette cours en suivant les pavés glissants dans un silence assez pesant je l'avoue. Lorsque je suis passée sous le porche, en direction de la cours sacrée, mon coeur s'est serré. J'avais face à moi 68 plaques de marbres symbolisant, ces 68 âmes qui ont combattu l'horreur pour que notre pays reste libre.
Musée de la résistance Bondues
Musée de la résistance Bondues
Musée de la résistance Bondues
Musée de la résistance Bondues
Musée de la résistance Bondues
Musée de la résistance Bondues
Alors que le moment était assez intense sur le plan émotionnel, j'ai entendu au loin des cris de joie d'enfants. Il se jouait non loin de là, un replay de ce match qui nous a vu devenir champion du monde pour la second fois. Ces cris m'ont réconforté.
J'ai fait le chemin en sens inverse toujours avec un pas aussi lent, comme si je ne voulais pas quitter ce lieu emprunt d'histoire. Je me suis ensuite posée pour visionner un film sur la libération de Lille. Plongée dans le noir, l'histoire défilait sur l'écran géant en noir et blanc. Si tout au long de ma visite, ses évènements semblaient si long dans le temps, ce film m'a fait prendre conscience que finalement, ce temps n'était pas si loin que cela.
Musée de la résistance, Avenue du Général de Gaulle Bondues ( face à Castorama)
Informations extraites de leur site internet : https://www.ville-bondues.fr/musee/
Horaires d’ouverture :De septembre à juin :
- Le lundi, mercredi, jeudis et vendredi de 14h à 16h30 (visite libre)
- Le premier et troisième dimanche du mois de 14h30 à 18h (visite guidée à 15h30)
- ⚠ faites une petite visite sur leur site avant de vous y rendre, il y a parfois des fermetures exceptionnelles
- Fermé le mardi et les jours fériés
- Le lundi, mercredi, jeudi et vendredi de 14h à 18h (visite libre). Fermeture de la billetterie à 17h30
- Fermé le mardi, le week-end et les jours fériés
Tarifs :
- 6 € audioguide inclus
- Moins de 12 ans accompagnés de leurs parents : gratuit
Accès :Le Musée se trouve sur la Route Nationale 17 Lille-Menin, à proximité de la rocade Nord-Ouest, de l’A22 et de l’aérodrome. Il est équipé d’un parking paysager de 130 emplacements (4 réservés aux cars)Par bus :
- LIANE 91 Lille-Halluin (arrêts Fort de Bondues ou La Quenouille),
- Ligne 86 Lille-Comines (arrêts fort de Bondues ou La Quenouille),
- Ligne 35 Bondues/Wambrechies-Leers (arrêts Centre ou Eglise puis 10 minutes de marche)
Cette visite a été faite dans le cadre d'un partenariat #EnFranceAussi. Merci à la conservatrice du musée qui m'a accueillie, et avec qui j'ai longuement discuté à la fin de ma visite.
Ce musée reçoit 6000 visiteurs par an, dont de nombreux scolaires. Surtout si vous passez par là, n'hésitez pas à vous y arrêter.
Cet article participe au rendez-vous #EnFranceAussi de Sylvie du blog Le coin des voyageurs, mais aussi du webzine En France Aussi.
Membre du collectif #BlogueursHdF, j'aime partager sur ma région.