Le Nascar est l'une de ces disciplines typiquement et uniquement américaines. Dans le reste du monde, il est parfois difficile de comprendre l'engouement pour ces courses auto qui se déroulent sur des circuits majoritairement ovales.
Nous avons assisté aux 350 kms de Sonoma (enfin, le Toyota Save Mart 350, naming oblige !), la seule course Californienne de la saison, qui a en plus le mérite d'être l'une des rares non disputées sur un ovale :
Le circuit de Sonoma est très technique, sinueux et avec de belles différences de relief, le tout à quelques pas des cépages de la vallée de Napa :
Contrairement à la F1, le Nascar n'est pas une course à la haute technologie et à l'élite du pilotage. Au contraire, et un peu à la façon de tous les autres sports US, la discipline est plutôt orientée vers l'égalité des chances, avec des voitures toutes très similaires qui favorisent les courses serrées où le pilotage peut vraiment faire la différence. Cette saison, il y a déjà eu neuf vainqueurs différents en 24 courses, par exemple.
Bien évidemment, la course est un show à l'américaine : Jets militaires qui viennent faire des figures avant le départ, parade des pilotes, hymne national… Le cérémonial est bien rodé.
La seule différence majeure avec les autres sports US, c'est quand un révérend prend le micro pour lire une prière avant le départ de la course. Que Dieu protège tous les pilotes et les emmène sains et saufs vers la ligne d'arrivée !
Sur un circuit aussi complexe que Sonoma, les écarts se creusent rapidement en piste et les dépassements sont fréquents. Les voitures de Nascar n'ont pas énormément d'appuis aérodynamiques et sont lourdes, donc si le ronronnement des moteurs est un plaisir à l'oreille, la vitesse en virage n'est pas vraiment impressionnante.
Du coup, le moindre prétexte est bon pour faire entrer une voiture de sécurité en piste afin de relancer le suspense. Une légère sortie de piste avec un peu de fumée ? Allez hop, c'est parti pour 4 tours de voiture de sécurité, histoire de complètement relancer la course et de lancer des pages de pub à la télé.
D'ailleurs, j'ai appris par la même occasion qu'une course de Nascar est divisée en trois manches, et que chaque manche est entrecoupée d'un passage de la voiture de sécurité pour resserrer les rangs. Du coup, certains pilotes cravachent pendant la première manche, passent aux stands avant le début de la seconde et se retrouvent loin au classement pour la suite.
Comme ça, le classement de chaque manche est différent et le vainqueur du grand prix, dans notre cas, n'avait gagné aucune des deux premières manches. C'est ce que j'appelle le "social à l'américaine" où on fait tout pour s'assurer qu'un maximum de pilotes aient l'occasion de briller et de grappiller des points.
L'expérience fut donc sympathique, les dépassements fréquents et si vous voulez jeter un oeil à la course, voici de quoi la regarder en intégralité gratis sur YouTube :