1 - Le gaspillage et les déchets
Après la course de Nascar, nous avons attendu de longues minutes pour sortir du parking tellement il y avait de trafic. Les gens dans la voiture devant nous mangaient des pistaches, et jettaient des poignées de coquilles par leur fenêtre toutes les 10 à 20 secondes.
Bien évidemment, Vincent et moi étions outrés, tandis que les personnes dans la voiture devant et les autres autour semblaient n'en avoir rien à faire...
Un autre exemple du même ordre avec notre chalet : Lors d'une visite après qu'un groupe de locataires soit parti, la poubelle était pleine de nourriture à peine consommée : 2 litres de Coca à la poubelle, une immense pizza dont une seule part avait été mangée, et un plat quasi complet de lasagnes...
J'avais envie de vomir devant tant de gaspillage. Il y devait y avoir 80 dollars de nourriture jetés à la poubelle, pratiquement pas touchée !
2 - La distance "sociale" entre les gens
Si Vincent a apprécié que les files d'attente se forment spontanément et de manière plutôt organisée, il a aussi découvert que les Américains peuvent prendre peur si on ne laisse pas une certaine distance "sociale" entre chaque personne dans ces files.
En effet, aux USA il y a beaucoup de place, donc laisser 50 centimètres à un mètre entre chaque personne dans une file d'attente est monnaie courante. Inimaginable de se compacter dans le métro comme à Paris ou ce que j'ai pu voir en Inde par exemple, ou le contact physique était fréquent et inévitable.
D'ailleurs, je me demande comment les Américains font quand ils vont en Europe ou en Asie, mais ils doivent être choqués et se sentir aggressés en permanence !
3 - Des chiffres et des lettres
Je dis souvent qu'une expatriation, c'est une façon de repartir à zéro, et quand je dis zéro, je parle souvent du permis de conduire, de la façon de dire bonjour, de la langue... Mais il y a aussi l'écriture.
En effet, j'ai du réapprendre à faire mes 7 et mes 7 car ce que je faisais en France était trop confus aux USA. Je me suis donc adapté et n'ai plus aucun problème !
Les américains n'écrivent pas en attaché (cursif) non plus, mais écrivent en script, comme une machine à écrire le ferait. Heureusement pour moi, j'avais adopté ce mode il y a longtemps, mon écriture cursive étant trop horrible à déchiffrer :-)
4 - La positive attitude
Une autre différence qui m'a sauté aux yeux (ou plutôt, aux oreilles) lors des conversations entre Américains et Européens fut la façon dont nous décrivons toujours tout de façon négative alors que les Américains sont naturellement enclins à utiliser des termes positives.
Par exemple, si Vincent disait que son anglais était mauvais, l'Américain allait tout de suite lui dire "you're doing great!" (tu te débrouilles super bien !) et ceci s'applique partout. On est formatés à dire "pas mal", "assez bien", c'est à dire que l'on va utiliser des mots négatifs ou diminutifs pour décrire quelque chose de positif, alors que l'Américain va y aller à grand renforts de awesome, fantastic, et j'en passe.
Bien évidemment, ni l'un ni l'autre n'a complètement raison, mais il y a deux choses très importantes à savoir :
- Faire une conversation "à la française" en voulant traduire "pas mal" en "not bad" est une catastrophe. Votre interlocuteur va fuir à la première occasion (croyez en les acquis de l'expérience !)
- Cela fait un bien fou d'avoir des gens qui utilisent des mots positifs tout le temps. Je suis convaincu de l'impact positif que cela a sur notre humeur au quotidien !
Et voilà pour ce petit article tiré des constats de mes 10 jours avec Vincent, qui a donc joué au rat de laboratoire sans le savoir :-) Il faut dire que nos familles sont plus habituées et moins au contact de la population locale quand elles viennent nous voir, ce qui n'était pas du tout le cas de Vincent, qui a été en immersion complète pendant dix jours.
Bravo à lui donc pour avoir tenu sa parole et être venu nous voir pour assister à WDS 2018 ! Et encore merci pour les chocolats belges !