Dans mon premier article sur Oman et sa capitale Mascate, je vous ai dit à quel point on a apprécié cette découverte du pays mais le plus impressionnant reste à venir …
Dormir dans le désert est un rêve de gamine teinté d’impatience et de crainte.
Bien sûr, j’ai déjà approché des dunes de sable : j’ai fait ma maligne dans les improbables dunes orange de Mui Né au Viêtnam mais bon, on n’était pas dans le désert ! On l’a approché de plus près ce terrible désert à Jaisalmer en Inde. On le sentait tout près et c’était déjà très impressionnant : il faisait 46°c, on sentait le sable dans l’air … Mais on n’était pas mûrs pour nous y aventurer plus que ça.
Depuis notre arrivée à Oman, je trépignais d’impatience mais je me disais que je n’étais pas vraiment capable de supporter des chaleurs plus fortes que les 43-46 °c de Mascate.
Direction le désert de Wahiba sands
Depuis Mascate, on a pris un taxi avec Mohamed qui est devenu notre fidèle et inoubliable Momo. 2h30 de route pour se rendre à Al Wasil, les portes du désert. Là, on avait rendez-vous dans une station-service pour prendre un 4X4 et aller dans un camp. On avait pris des litres d’eau au cas où on resterait en plan dans notre station-service. On a eu une légère obsession autour de l’eau à Oman !!! Mais aucun souci, le chauffeur du camp a été super ponctuel et on a embarqué à vive allure vers les dunes. Quand je dis « vive allure », c’était vraiment le cas. Sachant que j’avais bien les pétoches, Benoit lui a demandé de ralentir un peu en lui expliquant que je n’étais pas très à l’aise. Alors ce charmant chauffeur m’a montré la poignée au-dessus de la tête et a continué son show : je dérape, je zigzague …
Welcome to the desert !! On n’est pas chez les pouilles mouillées, ici !!
Heureusement, en 15-20 minutes, on était arrivés !!
Arrivée dans notre camp
Ce n’était pas exactement un camp de tentes. Les bâtiments étaient en dur et franchement super agréables.
Au centre, se trouvait le restaurant où on allait prendre tous nos repas. Oui, on n’avait pas franchement d’autres options dans le coin… Quelques touffes d’herbe en guise de pitance mais on a préféré les laisser aux chameaux …
Franchement, j’étais éblouie. Ce moment de l’arrivée à lui tout seul valait la peine de venir à Oman ! Du beau à 360°…
Mais c’était aussi la situation particulière d’être cernés de sable dans une chaleur suffocante… Mes yeux prenaient des photos de chaque mètre autour de nous…
Survivre dans le désert !!
J’aimerais vous dire que nous avons contemplé le panorama des jours entiers en méditant ou que nous avons glissé comme des enfants le long des dunes pendant des heures mais, les amis, rappelez-vous que nous avons eu la brillante idée de venir dans le désert en juin !!! Imaginez-vous ce que c’est de respirer de l’air à 50°c saturé de sable ?
Avez-vous testé les globes oculaires qui chauffent en quelques secondes ?
Le moindre centimètre de peau à découvert qui brûle ?
Alors, la vérité, c’est qu’on s’est enturbannés avec tout ce qu’on trouvait, que je me suis félicitée d’avoir des chaussettes et des baskets et que nous avons essayé de survivre !! On se déplaçait sans perdre de temps et juste pour les trajets indispensables …
Pour la première fois de notre vie, on a ressenti que la chaleur pouvait tuer !!
Je vous dis ça alors qu’on a passé, pendant notre tour du monde des mois entiers à plus de 40°c. Plus récemment, c’était le cas à Séville en plein été mais on était dans la civilisation. Là, on se sentait vraiment loin de tout !!!
On fait quoi dans le désert ?
On a bien sûr admiré le paysage au maximum : la journée, on restait beaucoup à l’abri, à observer derrière les fenêtres. On sortait plus facilement le matin et le soir.
Le coucher du soleil en haut des dunes, face au camp était vraiment LE spectacle à ne pas manquer !
J’ai raté toutes les photos du coucher de soleil … On va dire que mes émotions ont légèrement parasité la technique. ( pas mal, l’excuse !!!)
Cette petite de notre camp était pieds nus dans les dunes !!! Elle avait peut-être l’habitude de marcher sur les braises chez elle… Il faut dire qu’elle était là avec son grand-père qui se déplaçait péniblement avec une cane dans le sable et refusait qu’on l’aide ! Le désert, c’est pas pour les pouilles mouillées, je vous dis !!
Ce séjour dans le désert n’est en fait pas le plus facile à transcrire ou même à montrer. C’était beau, intense !!!
Des trucs improbables dans le désert
On a aussi vécu des trucs improbables.
J’ai joué au billard avec Benoit pour la première fois. C’est dingue après tout ce qu’on a vécu ensemble de se rendre compte qu’on a encore des premières fois !!!
On a pu voir des matches de la coupe du monde !! C’est incroyable ce truc de pouvoir se connecter à l’événement majeur du moment alors qu’on était loin de tout ! Autant vous dire que pour le personnel du camp, la télé était THE BIG ATTRACTION ! Un des types, un Bangladais était dans ce camp depuis 8 ans !!! De quoi devenir agoraphobe en repartant …
Un soir, Benoit est allé voir un match sans moi dans la tente dédiée aux « loisirs » et je guettais son retour par la petite fenêtre. Je n’oublierai jamais le moment où j’ai discerné sa silhouette courbée à travers les bourrasques de vent, la nuit. Le retour de mon héros qui a vaincu les éléments !!
Un autre moment inoubliable : on a diné dans le camp avec un couple d’Américaines qui étaient en tenue de soirée !!! Oui, je vous assure, robes ultra-élégantes et moulantes avec décolleté (sur la poitrine et dans le dos), chaussures à talons, coiffures… alors qu’on était tous enturbannés, sales et pleins de sable dans les cheveux !! Comment elles sont arrivées dans la salle à manger dans cette tenue est un mystère intégral !!! Probablement télétransportées de Santa Monica !! Les Américains ne sont pas les maitres du monde pour rien. Ils ont vraiment des super-pouvoirs. Je pense que les mecs du camp ne vont jamais s’en remettre !!! Ils ont dû penser avoir eu des hallucinations, sans doute !!
Anecdote mise à part, on gardera toujours les images gravées de ce camp : « Desert Night camp »
On y est restés que 2 nuits mais franchement en cette saison, c’était suffisant. Nos poumons criaient au secours.
En partant du désert, on a fait un crochet vers une oasis très connue dans le secteur.
L’Oasis Wadi Bani Khalid
On ne pouvait rater la plus belle oasis du pays !
Ce petit coin de fraicheur ( toute relative) est très apprécié des locaux. Les enfants jouent dans l’eau verte. Les adultes contemplent…
J’ai voulu remonter le wadi ( le cours d’eau) pour atteindre une grotte mais c’était franchement au-delà de mes capacités. J’avais oublié de prendre de l’eau !!
Vous ne verrez comme moi que le début du canyon :
Pour nous, une activité est beaucoup plus recommandé dans cette oasis : la pédicure naturelle !! De petits poissons vous débarrassent de vos peaux mortes,dans un cadre de rêve et pour pas un kopeck ! Que demande le peuple ?
Benoit et notre chauffeur de taxi
Benoit et son magnifique pied !!! 😉
Avec ces deux expériences : le désert et l’oasis, on est entrés au cœur d’Oman.
Vraiment inoubliable !!
On pensait avoir eu notre lot de sensations fortes mais c’était sans compter les montagnes et les canyons vertigineux !
Je vous en parle (et surtout je vous montre) dans le prochain article !
Alors, dites-moi, c’est une destination qui vous tente, Oman ?
Publicités