Madère n’était pas forcément une destination que j’avais notée dans mes envies « prioritaires » de voyage, mais j’ai sauté sur l’occasion quand mon mari m’a proposé d’allier course à pied (en l’occurrence, un ultra trail pour lui) et vacances en famille. J’ai encore moins hésité car je me suis souvenue de la gentillesse des portugais de Porto, et des merveilleux paysages des Açores, bon signe non ?
J’avais en tête une île fleurie au passé volcanique, des reliefs marqués et des côtes rocheuses. J’ai découvert un territoire regorgeant de paysages variés, de jolis villages, de points de vue époustouflants, de magnifiques coins pour randonner, et bien plus encore !
Partant de Nantes, nous avons opté pour la compagnie Transavia qui propose un vol quasi direct (quasi car il y a une escale à Porto d’environ 30-40 minutes, mais on ne descend pas de l’appareil). Avec les enfants, nous sommes partis pendant les vacances scolaires, donc je ne vous dirai pas que le vol était bon marché, mais en dehors de cette période les prix sont nettement plus abordables.
Après environ 4 heures de trajet, nous avons atterri sans trop de difficulté (ce qui n’est pas toujours le cas, la piste est très courte, sur pilotis, souvent balayée par les vents, les pilotes doivent faire preuve de dextérité et il n’est pas rare que l’aéroport soit fermé en raison des conditions météo), récupéré notre voiture de location réservée chez Madeira Rent (accueil très sympathique, en français), et filé vers notre appartement loué sur Abritel. Ana nous y a accueillis, nous avons posé nos valises, garé la voiture (une place de parking est un grand luxe à Funchal !), fait quelques courses au supermarché situé tout à côté et nous nous sommes décidés pour une balade à pied en direction du centre ville.
La chaleur (eh oui fin avril nous avons eu jusqu’à 24-25° sur la côte) et la fatigue, ainsi que la distance sous-estimée ont fait que nous nous sommes arrêtés au parc Santa Catarina, avant de rebrousser chemin. Premier aperçu néanmoins très intéressant, un joli parc, une aire de jeux pour les enfants, des fleurs et des oiseaux, une superbe vue sur la baie de Funchal et le port, que demander de plus !
Christophe Colomb séjourna sur Madère en 1478. C’est là qu’il rencontra et épousa Felipa Perestrello Moniz, fille de Bartolomeu Perestrelo, navigateur et explorateur portugais. Felipa apporta en dot toutes les cartes des vents et courants des possessions portugaises de l’Atlantique, appartenant à son père: elles ont probablement aidé Christophe Colomb à tracer sa route vers le Nouveau-Monde.
Parc public, accès libre gratuit, entrée par le haut (bas de l’avenida do Infante) ou par le bas (avenida Sa Carneiro).
Une première après-midi agréable, entre mer, fleurs et vues panoramiques, à l’image de ce qui nous attendait pour le reste de la semaine…
Et maintenant, quelques Infos pratiques :
- Madère est un archipel portugais situé à près de 700 km des côtes marocaines ; Madère est l’île principale (727 km²), Porto Santo (43 km², accessible par avion ou en ferry, comptez deux heures de traversée) et d’autres îles inhabitées le complètent
- Décalage horaire : – 1h par rapport à Paris
- Accès : de nombreux vols depuis la France, avec ou sans escale au Portugal
- Monnaie : l’euro, et un coût de la vie très raisonnable malgré l’insularité
- Déplacements : des signes de bus sillonnent Funchal, des excursions sont également proposées mais la voiture est idéale pour aller où on veut à son rythme ; attention cependant aux routes souvent étroites et très pentues, même si généralement en bon état, et les démarrages en côte très fréquents ; nous avions une carte de l’île prise en office de tourisme qui s’est révélée assez succincte, quelquefois à peine suffisante (toutes les routes n’y figurent pas…), mais nous avons toujours trouvé le bon chemin, ou du moins la bonne direction
- Se loger : nous avons choisi Funchal et n’avons pas regretté notre choix, la circulation y est généralement fluide, et la ville est assez centrale pour visiter le reste de l’île (compter une heure pour rallier Porto Moniz, ou 40 minutes pour Calheta, en privilégiant les grands axes)
- Climat : la température baisse peu la nuit, fin avril à Funchal nous n’avons pas eu moins de 14-15° la nuit, et en journée il faisait entre 20 et 25 degrés ; mais je dirais qu’à Madère c’est comme en Bretagne, le temps change plusieurs fois par jour et en fonction de l’endroit où vous êtes ; ne pas oublier également que c’est une île montagneuse (l’île culmine à plus de 1800 mètres), donc les degrés se perdent rapidement en montant en altitude ; globalement nous avons vite appris à mettre dans la voiture aussi les bien les maillots de bain que les polaires ou les coupe-vent ! Les webcams de l’île peuvent donner une indication sur la direction à prendre, même si le temps d’arriver à destination la météo peut avoir totalement changé (avec le brouillard en altitude notamment)…
- Langue : le français est très souvent parlé
- Conduite : de nombreuses portions de 4 voies (limitées de 80-90 de mémoire) sur la côte sud de l’île et sur l’axe central, agrémentées de nombreux tunnels ; à l’intérieur de l’île, les routes sont étroites, sinueuses et pentues mais bien entretenues, on n’y roule pas vite mais on admire les superbes paysages
- Guides et informations touristiques : nous avions le Géoguide Madère ainsi que guide Evasion, riches et de qualité tous les deux mais j’ai eu une préférence pour le deuxième qui m’a semblé un peu plus détaillé et complet ; les blogs de Pépette en vadrouille et Trip in wild m’ont également inspirée ; j’ai également trouvé des informations utiles sur le site de l’office de tourisme de Madère, notamment pour l’agenda (la fête des fleurs !) et les circuits de randonnée
Notre programme a forcément été impacté par la course à pied dont je vous parlais en préambule, avec des temps de repos et de balade à proximité de l’appartement. Cela nous a permis de prendre le temps de découvrir Funchal en plusieurs fois, et nous avons apprécié cette ville relativement petite mais riche en découvertes ! On peut en faire une visite rapide en 1 jour, mais y passer également 2 ou 3 jours sans s’ennuyer, à condition de marcher.
En résumé, voilà la liste de nos balades :
J1 : Funchal du Lido au parc Santa Catarina (am)
J2 : randonnée à la pointe São Lourenço (m)
J3 : Funchal (m : vieille ville et am : port et Vigia Quinta)
J4 : Funchal (m : Lido et am : centre et fête des fleurs)
J5 : découverte du Pico Ruivo (m)
J6 : côte sud-ouest (Cabo Girão, Calheta, Jardim do Mar et Porto Moniz)
J7 : randonnée 25 fontes
J8 : au nord : Santana, parc de Queimadas et Porto da Cruz
J9 : jardin botanique de Funchal
Une semaine me semble un minimum pour avoir un aperçu de la diversité de l’île. Pour randonner, pour visiter, parcourir la côte, les villages ou les parcs et jardins, vous ne vous ennuierez pas si vous y restez plus longtemps !
A suivre !