Salzbourg est une toute petite ville, seulement la 4e de l'Autriche avec ses 150 000 habitants. Pourtant, chaque année, elle accueille plusieurs millions de touristes qui s'y rendent majoritairement pour son héritage musical. Après tout, n'est-ce pas ici que Mozart est né ? Quant au célèbre festival qui se tient chaque été depuis presque un siècle, il faut prévoir d'acheter ses billets un an à l'avance ! Mais même si la musique classique vous est indifférente, Salzbourg possède une riche histoire et un vieux centre très mignon qui en font une destination de choix. Depuis mon déménagement en Autriche, je m'y suis rendue deux fois : une première en décembre 2017 durant une journée où j'ai exploré son architecture art nouveau et une seconde au printemps 2018 avec ma maman le temps d'un week-end. Deux jours est d'ailleurs une durée idéale pour visiter la ville : voici tous mes conseils et incontournables pour profiter de votre séjour au mieux !
Dans cet article, on va parler :- de la Salzburg Card
- de visite guidée
- des incontournables
- des plus beaux points de vue
- de l'extérieur de Salzbourg
- de Salzbourg à Noël
- de conseils pratiques
L'office de tourisme de Salzbourg propose un pass valable 24, 48 ou 72 h qui vous permet l'entrée gratuite dans de nombreux lieux et attractions dans la ville et aux alentours, des réductions sur de nombreux spectacles (notamment des concerts) ainsi que la gratuité des transports en commun. Les entrées des musées ou bâtiments historiques en Autriche étant relativement élevés, je ne peux que vous la recommander si c'est vous comptez visiter ne serait-ce que les endroits les plus connus de la ville (et peut-être que cela vous donnera envie d'en découvrir d'autres). Et comme parfois quelques chiffres valent mieux qu'un long discours, voici combien nous avons économisé en deux jours :
Carte 48 h : 33 € (37 € du 1er mai au 31 octobre)
Sans la carte, nous aurions payé :Forteresse + funiculaire (AR) : 12,2 €DomQuartier : 12 €Ascenseur du Mönchsberg : 3,7 €Untergsbergbahn : 25 €Hellbrunn : 12,5 €Un ticket transport "journée" : 4,2 €Total : 69,6 €
Pas mal non ?
Dans les autres attractions, vous avez bien évidemment les deux maisons de Mozart (11 € l'entrée chaque), une croisière sur la Salzach, la visite de l'opéra (Festive Halls), le musée d'art moderne... Bref, c'est très complet et divers pour plaire au plus grand nombre !
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Pour débuter notre séjour, nous avons rejoint une visite guidée (proposée en allemand ou en anglais) que l'office de tourisme organise tous les jours à 12 h 15 ; elle dure un peu plus d'une heure et permet de couvrir rapidement la longue et riche histoire de Salzbourg tout en se promenant dans le centre historique, passant de lieu d'intérêt en lieu d'intérêt : j'ai cru à tort que l'on irait jusqu'au château Mirabell mais pas du tout, finalement on marche assez peu (mais c'est aussi parce que la ville n'est pas très grande, on se rend compte qu'on tourne vite en rond). Le point de rendez-vous est devant l'office de tourisme sur la Mozartplatz et la visite coûte 10 € (8 € avec la Salzburg Card – encore une réduction à prendre en compte).Cette visite est une bonne introduction pour comprendre le passé de Salzbourg : de son nom (Salz veut dire sel en allemand, et ce fut pendant des siècles la principale source de richesse de la ville) à sa place dans l'empire autrichien... Ou du moins sa non place car saviez-vous que Salzbourg avait été indépendante jusqu'au début du XIXe siècle, gouvernée par une succession de princes-archevêques ? On apprend aussi quelques faits de son histoire plus récente et plus culturelle également, que ce soit le fameux festival de Salzbourg ou son université qui accueille des étudiants venus du monde entier étudier la musique. C'est aussi un excellent moyen d'avoir un premier aperçu de la ville ainsi que de coins un peu en retrait des axes les plus empruntés.La place devant l'église Saint-Pierre que nous retournerons visiter plus tard.Le seul bémol que j'apporterais à cette visite (mais cela reste très personnel) est son côté très "outil de promotion" de la part de l'office de tourisme. Le guide nous vantait régulièrement tel ou tel lieu à visiter, ce qui en soi n'est pas dérangeant mais un peu répétitif surtout en si peu de temps : je ne suis pas sûre que nous indiquer comment prendre le funiculaire pour monter à la forteresse ou que le prix obtenu par le musée de la ville de Salzbourg fassent partie des informations que je voulais apprendre durant la visite. Mais c'est juste un détail et évidemment, ce n'est pas son principal contenu.
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Ma mère et moi n'étions pas des fans de Mozart (pour ma part visiter son appartement à Vienne me suffit pour le moment), nous avons osé (j'ai l'impression que c'est presque un sacrilège) faire l'impasse sur les deux maisons-musées qui lui sont consacrées (celle où il est né et celle où il a vécu). Nous avons même finalement décidé de nous passer d'un des concerts organisés chaque soir, un peu trop chers et un peu trop longs à notre goût. Que voir à Salzbourg alors quand on zappe Mozart ? Heureusement, il y a de quoi faire.
C'est sûrement l'attraction phare de Salzbourg : la forteresse qui surplombe la ville et que l'on peut admirer sous toutes les coutures suivant où l'on se situe (plus bas je vous ai d'ailleurs répertorié quelques-uns des meilleurs points de vue sur Salzbourg). On y accède soit en funiculaire soit à pied : nous avons opté pour la première option mais j'imagine que le chemin qui part à l'assaut de la colline où elle se dresse doit avoir son lot de jolis panoramas. La montée est très rapide, une poignée de minutes, et vous pouvez ensuite profiter simplement de la vue depuis la première ceinture de remparts.Outre la vue sur la ville, imprenable, la forteresse abrite plusieurs musées, au nombre de trois : le musée de la forteresse en elle-même, avec des objets qui permettent de retracer la vie des princes-archevêques, qui furent responsable de sa construction et de son agrandissement au fil des siècles (dans une des salles accessibles depuis la cour il y a un petit film qui montre les étapes successives, très intéressant) ; le musée du régiment Reiner qui est un musée militaire avec notamment de nombreuses armes exposées que nous avons fait au pas de course ; enfin, le musée des marionnettes, le truc creepy par excellence que nous avons zappé d'un commun accord. Le matin avant 11 h, il est également possible de visiter les élégantes salles des princes-archevêques avec leur décoration d'origine. Dernière chose comprise dans le ticket, un tour de quelques salles (quasi vides) avec un audioguide, qui retrace l'histoire de la forteresse ; on accède durant le circuit en haut d'une des tours, l'occasion de profiter encore du panorama, mais aussi d'avoir un aperçu de l'agencement des bâtiments, difficile à percevoir depuis le sol.Honnêtement, je ne sais pas trop quoi penser de notre visite. La vue vaut le détour, indéniablement. Mais le reste ? Deux musées sur trois ne nous ont pas du tout intéressées, les salles d'apparat sont très belles mais avec zéro explication ou presque, rien à redire par contre du court circuit avec audioguide, informatif comme il se doit et finalement le seul qui apporte un peu de matière à la visite. Quant à l'organisation, zéro pointé : l'une des cours était en travaux, tout est mal indiqué, je n'ai rien compris à ce qui était payant ou pas (dans le doute on montrait notre Salzburg Card à chaque fois)... Rarement j'ai vu un lieu aussi touristique aussi mal balisé.12 €, ça fait quand même un peu cher rien que pour la vue.
Difficile de s'imaginer qu'à l'origine le château Mirabell était la résidence estivale des princes-archevêques et qu'il se situait à la campagne. On doit la construction du premier château, au début du XVIIIe siècle, au prince-archevêque Wolf Dietrich de Raitenau ; au fil des siècles et des tragédies (notamment des incendies), il sera reconstruit et agrandi dans le style baroque (par l'architecte Johann Lucas von Hildebrandt, responsable des deux palais du Belvédère à Vienne) puis néo-classique dans sa forme actuelle. Dorénavant, il est intégré à la nouvelle ville, de l'autre côté de la Salzach, la rivière qui coupe Salzbourg en deux. Le château ne se visite pas car il abrite les services administratifs de la ville et du Land de Salzbourg. Ses jardins fleuris, d'inspiration baroque, sont un lieu de promenade très agréable. Parmi les trésors que l'on trouve au milieu des jardins, il y a notamment l'Orangerie, une petite serre très mignonne, à l'accès gratuit. Je vous disais plus haut que le château Mirabell ne se visitait pas, ce n'est pas tout à fait exact : deux lieux sont ouverts au public. Le premier, c'est l'imposant escalier Georg-Raphael-Donner avec les nombreux angelots sur ses rambardes. Il mène au deuxième étage et à la très belle salle des marbres, où ont lieu de nombreux concerts. On peut jeter un coup d’œil à l'intérieur, en semaine uniquement (de 8 h à 16 h, les mardis et vendredis à partir de 13 h).
Retour dans la vieille avec le DomQuartier, un complexe qui comprend la Résidence, là où vivaient les princes-archevêques, et la cathédrale de Salzbourg, réunissant ainsi au même endroit pouvoir séculier et pouvoir ecclésiastique. Prenez votre temps car la visite est plutôt dense : le DomQuartier abrite en effet plusieurs parties (et encore, certaines salles d'apparat étaient malheureusement fermées ce jour-là) : la visite, que l'on peut faire accompagné par un audioguide (fourni dans le prix et que je vous conseille de prendre), débute par la galerie d'art, qui regroupe des peintures des XVIe au XIXe siècle (je n'ai pas grand-chose à en dire car ce n'est pas ma tasse de thé) ; après avoir emprunté une terrasse panoramique, qui offre une superbe vue sur la Residenzplatz et la Mozartplatz, on rentre dans la cathédrale.Vues depuis la terrasse reliant la Résidence à la cathédrale.Une fois dans la cathédrale, deux lieux d'exposition attendent le visiteur : l'oratoire nord abrite les expositions temporaires (celle que j'ai vue n'est déjà plus en place) et, après une coursive où l'on a une magnifique vue sur la nef de la cathédrale et l'une de ses orgues, juste au-dessus de notre tête, on pénètre dans le musée de la cathédrale, dans l'oratoire sud, qui en abrite les trésors (nous avons d'ailleurs été très étonnés et ravies d'y découvrir un oiseau en émail datant du XIIIe siècle et provenant de... Limoges (la ville où habitent mes parents, pour ceux qui ne suivent pas au fond)).On repasse ensuite dans la Résidence pour trois espaces distincts : le cabinet de curiosités avec sa collection d'objets improbables, dans de très jolis meubles ; la galerie de l'abbaye Saint-Pierre et ses tableaux ; enfin, le musée Saint-Pierre avec d'autres objets religieux mais pas que. Il faut savoir que l'abbaye Saint-Pierre est le plus vieux monastère de la région germanophone.Enfin, la visite se conclut par les salles d'apparat de la Résidence, des pièces richement décorées dans des styles très divers. Ce ne sont pas les plus incroyables que j'ai pu voir, même en Autriche, mais elles restent très élégantes et je suppose que les plus impressionnantes étaient celles fermées au public ce jour-là. Une visite longue (nous y avons passé plus d'une heure et demie) et assez dense mais, comme pour la forteresse, je regrette un peu qu'il n'y ait pas plus de contenu historique ou politique sur Salzbourg et ses fameux princes-archevêques. On picore quelques informations mais cela reste assez sommaire et, après mes visites, je suis repartie avec finalement une image assez floue de ce qu'a été l'histoire de Salzbourg à cette période.
Non loin, on trouve l'église Saint-Pierre, un édifice intéressant à plus d'un titre : je vous ai plus haut parlé de sa longévité, c'est en effet le monastère le plus ancien dans le monde germanophone, construit au VIIe siècle par Rupert, le saint patron de la ville. Son cimetière, très paisible, est paradoxalement un endroit où il fait bon flâner : parmi ses locataires célèbres, on y trouve la sœur de Mozart. C'est aussi là le point de départ pour visiter les catacombes de Salzbourg. Enfin, l'intérieur de l'église est tout bonnement spectaculaire, dans la plus pure tradition du rococo : attention, c'est chargé !
Le lieu de détente par excellence, l'un des rares endroits de la ville où on a l'impression de croiser des habitants et pas que des touristes. Au moindre rayon de soleil, les rives de la Salzach sont prises d'assaut, que ce soit les pentes herbeuses ou bien les deux promenades de chaque côté, suivant l'ensoleillement (en matinée rive droite, en fin de journée rive gauche).
Vieille ville oblige, Salzbourg possède un plan urbain plutôt tortueux, où s'alternent petites rues, vastes places et passages couverts, principalement le long de la Getreidegasse, la rue commerçante principale. N'hésitez pas à emprunter ces chemins de traverse qui vous emmèneront sur la Universitätplatz où se tient tous les jours un marché fermier, idéal pour déjeuner sur le pouce ou ramener quelques produits locaux. Là se dresse aussi la Kollegienkirche, une église aussi imposante de l'extérieur que vide de l'intérieur : assez déstabilisant.Parmi les ruelles typiques, il y a la Goldgasse, particulièrement mignonne en période de Noël avec ses décorations.De l'autre côté de la Salzach, dans la nouvelle ville, on trouve aussi quelques coins qui ont gardé un charme d'antan : c'est le cas par exemple de la petite rue piétonne Linzergasse. Levez les yeux en l'air pour admirer les enseignes très joliment décorées !
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Avec son vieux centre historique lové le long de la Salzach, la rivière qui traverse Salzbourg, et la forteresse qui la surplombe, la ville peint un tableau saisissant et offre de nombreux points de vue, semblables mais à la fois différent. En voici quelques-uns à ne pas manquer pour mieux embrasser ses dimensions, somme toute réduites.Les rives de la Salzach sont un bon point de départ pour avoir une vue d'ensemble de la ville. Elle commence à se dévoiler au niveau du Müllner Steg, juste au pied de l'église Mülln : dans cet axe aussi on a un très joli panorama. Si vous tournez à gauche au niveau du pont, vers la ville, vous arriverez au début des jardins Mirabell. De là, entouré de deux églises (celle sur la photo au premier plan est l'église protestante), on remarque rapidement le nombre de bâtiments religieux qu'abrite la ville.La rive droite de la rivière, aménagée en une promenade – la Kaipromenade – très verte, est particulièrement agréable le matin ; l'après-midi, elle est rapidement plongée dans l'ombre.Autre pont, autre vue, cette fois de manière plus rapprochée : le Makartsteg est certainement l'axe piétonnier le plus emprunté pour passer de la vieille à la nouvelle ville. Il est reconnaissable à ses nombreux cadenas accrochés aux rambardes. L'Autriche n'est pas épargnée par cette coutume... De là, on commence à mieux apprécier les façades multicolores des bâtiments bordant la rivière.Une autre vue depuis Steingasse, l'une des ruelles très tranquilles qui longent la Salzach : ne manquez pas d'y faire un détour, on y découvre un visage de Salzbourg méconnu, figé dans le temps, sans le décorum du centre historique. On a l'impression d'être dans un petit village.Les jardins Mirabell offrent de nombreuses perspectives sur la forteresse : celle-ci fait certainement partie des plus connues, en haut de l'escalier au début des jardins.Encaissée entre plusieurs collines, rien ne vaut de prendre un peu de hauteur pour profiter encore mieux de Salzbourg. Ce point de vue se situe sur la colline de Mönschsberg, où l'on trouve notamment le musée d'art contemporain. On y accède via un ascenseur ou sinon à pied (la montée doit aussi avoir son lot de panoramas !). Nous y sommes montées un peu tard (il était près de 18 h, en avril, ça ne pardonne pas) et la moitié de la ville était déjà dans l'ombre. Mais la vue reste saisissante ! De là, un sentier vous permet de rejoindre la forteresse à pied avec, en chemin, d'autres points de vue saisissants.Pour terminer, la dernière mais non des moindres, il s'agit de la vue depuis la forteresse de Salzbourg. Celle depuis le premier cercle de rempart suffit, elle ne bougera guère plus vous monterez en hauteur dans le
Le point de vue qui manque à cette liste est celui depuis la troisième colline, celle qui abrite le monastère des Capucins, tache jaune que l'on aperçoit fugitivement sur la photo précédente. Pour y accéder, il y a deux chemins qui s'empruntent non loin de la Linzer Gasse Platzl. Je me le garde pour la prochaine visite !
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Le deuxième jour, ayant fait le tour des musées et lieux que nous voulions visiter, nous avons fait le choix de nous échapper de Salzbourg pour rejoindre deux endroits accessibles depuis la même ligne de bus, la 34, au sud de la ville.
Un peu frustrée de mes occasions manquées lors de mon séjour pluvieux dans le Salzkammergut, j'étais cette fois bien décidée à grimper en haut d'un sommet pour profiter de la vue sur la campagne autrichienne et pourquoi pas faire un peu de marche en montagne. Si nous avons certes été gâtées par la météo, nous avons oublié un détail : en avril, même s'il fait beau et chaud... Il reste de la neige à 1 800 mètres d'altitude ! C'est donc en petites chaussures de ville que nous avons accédé en haut de l'Untersberg, après une rapide ascension en téléphérique de même pas dix minutes.Je ne me suis pas démontée et j'ai vaillamment affronté la poudreuse en ballerine, me gelant les pieds, mais pour la bonne cause ! J'en rigole maintenant mais sur le moment je ne faisais pas trop la fière car c'est quand même assez casse-gueule, d'autant que l'on marche parfois vraiment à flanc de pente. Un chemin unique s'éloigne de la station et nous n'avons fait que quelques centaines de mètres pour rejoindre un premier point de vue. La piste continue bien plus loin, nous avons même croisé des gens faisant du ski : mais même équipée plus convenablement, je ne pense pas que je serais allée plus loin (moi et la neige hein...). Mais l'été, cela doit être super agréable de randonner car on est entourée de vues absolument dingues quel que soit le côté où porte le regard. D'un côté les Alpes, de l'autre côté la vaste plaine où se niche Salzbourg, avec à l'horizon le début de la région des lacs. Et bien sûr les sommets recouverts de neige : j'avoue, même moi qui n'aime pas ça, j'ai trouvé ça un peu magique ! Avant de redescendre (nous avons dû rester un peu plus d'une heure sur place), nous avons fait une halte casse-croûte au petit chalet juste après la station : c'était un vrai bonheur que de manger en extérieur, entourés de ce paysage enneigé, sans avoir froid !Arriverez-vous à repérer la forteresse de Salzbourg ?
Le palais d'été de Hellbrunn fut construit par le prince-archevêque Markus Sittukus sur la commune de Morg. Le domaine est immense : outre le palais de style Renaissance, il abrite aussi des jardins d'un genre particulier, un immense parc accessible gratuitement et le musée des coutumes populaires de la ville, situé sur un petit promontoire rocheux qui doit offrir une très belle vue sur le domaine (je regrette de ne pas avoir eu le temps d'y monter !). De là, on peut aussi accéder au zoo de Salzbourg, distant de quelques kilomètres.Le pavillon qui abrite désormais le musée des coutumes populaires.Coucou l'Untersberg !Si nous avons décidé de visiter ce château, ce sont avant tous pour ces jardins où l'eau joue une place primordiale : jets d'eau, fontaines, fausses grottes, automates fonctionnant à l'énergie hydraulique, Markus Sittikus a fait construire un petit parc d'attractions destiné à amuser et surprendre ses invités. Si, à l'époque, tous ces systèmes étaient à la pointe de la modernité, force est de constater que de nos jours ils se teintent d'un kitsch au-delà duquel il est parfois difficile de voir. La visite n'aide pas : elle se fait uniquement en groupe, le guide alternant l'allemand et l'anglais, et surtout tout est fait pour amuser les enfants, à grands coups de jets d'eau actionnés aux moments les plus inattendus. Le tour dure quand même une bonne heure et j'avoue que ça m'a vite agacée, ce côté potache que je ne goûte pas du tout, ajouté à la taille trop conséquente du groupe qui ne permet pas de profiter correctement de toutes les explications. C'est vraiment dommage que la visite soit sur ce ton car, kitsch ou pas, on assiste à de belles prouesses techniques et certains endroits ne manquent pas de charme. Question de goût on va dire !Ces fausses grottes de rocailles m'ont bien évidemment fait penser à un exemple bien de chez nous, la bâtie d'Urfé dans la Loire.Un petit théâtre avec plus d'une centaine de personnages réalisant chacun un mouvement unique, le tout actionné à la seule force de l'eau.Le ticket pour la visite commentée des jardins vous permet ensuite de découvrir l'intérieur du château, où se trouve une exposition consacrée au fondateur de ce château, le prince-archevêque Markus Sittikus. On en apprend ainsi un peu plus sur l'homme, quel fut son règne, quelles étaient les mentalités à l'époque (il y a notamment toute une salle consacrée à la chasse et aux animaux fantastiques : vous n'aurez sûrement pas manqué de remarquer dans le parc des statues en forme de... licorne) ou bien quelques explications sur les mécanismes derrière les jeux d'eau du jardin. La visite n'est pas très longue, il y a une petite dizaine de pièces, et reste plutôt instructive.
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Mon premier passage à Salzbourg s'est fait en pleine période de l'Avent, avec les marchés de Noël battant leur plein. Le centre historique était tout petit, on a rapidement l'impression de se retrouver dans le village du Père-Noël avec les nombreuses décorations installées un peu partout. Il existe trois marchés de Noël principaux : le plus grand est celui situé devant la cathédrale. Des dizaines et des dizaines de stands de produits divers et pas mal de possibilités de restauration, avec les traditionnelles spécialités de Noël. Le deuxième se situe devant le palais Mirabell, au niveau de la Mirabellplatz. Il est bien plus petit, avec juste une poignée de chalets, moitié restauration moitié objets divers. Enfin, le troisième se situe dans les jardins du château de Hellbrun ; je n'avais pas pu m'y rendre en décembre mais c'est bon à savoir si vous le visitez à cette époque ! On trouve également une patinoire installée sur Mozartplatz et ma foi dans toute la ville l'ambiance est plutôt festive : je vous laisse avec un petit aperçu au fil des photos suivantes.Retour au sommaire
Notre déconvenue du séjour fut les cafés : je suis habituée à Vienne à ce qu'ils ferment assez tard (généralement pas avant 22 h) et je pensais que ce serait le cas ici aussi. Manque de pot, que ce soit le célèbre Café Tomaselli ou le Café Bazar que je m'étais gardé pour ce deuxième séjour, ils ferment généralement vers 19 h... Bref, pas de goûter à Salzbourg donc.
Concernant le logement, Salzbourg reste une ville très chère (ça se retrouve aussi dans la restauration, limite je me demande si ce n'est pas plus cher qu'à Vienne, un comble) : nous avons opté pour l'hôtel Motel One le long de la Salzach, à peut-être une vingtaine de minutes à pied du centre historique. Il était parmi les moins chers et pas trop pourris que nous avons vus. Rien d'exceptionnel, un hôtel qui fait le job.
Dernier point : comment rejoindre Salzbourg depuis Vienne ? Le plus simple et rapide, à mon avis, est le train : le trajet dure 2 h 30, vous avez le choix de voyager avec ÖBB, la compagnie nationale, ou Westbahn, qui depuis le début de l'année propose des départs de la Westbahnhof mais aussi la Hauptbahnhof et les gares de l'est de la ville (Praterstern, etc.) à raison d'un train toutes les demi-heures, en alternance. Les prix avec ÖBB peuvent vite crever les plafonds alors assurez-vous de vous y prendre à l'avance (et pensez à réserver une place lors de l'achat, ce n'est pas automatique comme en France, comme nous nous en sommes rendu compte une fois dans le train...) : nous avons ainsi réussi à avoir des billets à 19 € l'aller. Les tarifs de la Westbahn sont, eux, fixes, et donc parfaits pour une décision de dernière minute : l'aller coûte 26,90 €, quelle que soit la gare de départ. La gare de Salzbourg est ensuite à une vingtaine de minutes du centre-ville. Vous y trouverez un bureau de l'office de tourisme pour y acheter la Salzburg Card si vous le souhaitez et pourquoi pas profiter des transports en commun dès votre descente du train.
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Dans cet article, on va parler :- de la Salzburg Card
- de visite guidée
- des incontournables
- des plus beaux points de vue
- de l'extérieur de Salzbourg
- de Salzbourg à Noël
- de conseils pratiques
Salzburg Card
L'office de tourisme de Salzbourg propose un pass valable 24, 48 ou 72 h qui vous permet l'entrée gratuite dans de nombreux lieux et attractions dans la ville et aux alentours, des réductions sur de nombreux spectacles (notamment des concerts) ainsi que la gratuité des transports en commun. Les entrées des musées ou bâtiments historiques en Autriche étant relativement élevés, je ne peux que vous la recommander si c'est vous comptez visiter ne serait-ce que les endroits les plus connus de la ville (et peut-être que cela vous donnera envie d'en découvrir d'autres). Et comme parfois quelques chiffres valent mieux qu'un long discours, voici combien nous avons économisé en deux jours :
Carte 48 h : 33 € (37 € du 1er mai au 31 octobre)
Sans la carte, nous aurions payé :Forteresse + funiculaire (AR) : 12,2 €DomQuartier : 12 €Ascenseur du Mönchsberg : 3,7 €Untergsbergbahn : 25 €Hellbrunn : 12,5 €Un ticket transport "journée" : 4,2 €Total : 69,6 €
Pas mal non ?
Dans les autres attractions, vous avez bien évidemment les deux maisons de Mozart (11 € l'entrée chaque), une croisière sur la Salzach, la visite de l'opéra (Festive Halls), le musée d'art moderne... Bref, c'est très complet et divers pour plaire au plus grand nombre !
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Visite guidée
Pour débuter notre séjour, nous avons rejoint une visite guidée (proposée en allemand ou en anglais) que l'office de tourisme organise tous les jours à 12 h 15 ; elle dure un peu plus d'une heure et permet de couvrir rapidement la longue et riche histoire de Salzbourg tout en se promenant dans le centre historique, passant de lieu d'intérêt en lieu d'intérêt : j'ai cru à tort que l'on irait jusqu'au château Mirabell mais pas du tout, finalement on marche assez peu (mais c'est aussi parce que la ville n'est pas très grande, on se rend compte qu'on tourne vite en rond). Le point de rendez-vous est devant l'office de tourisme sur la Mozartplatz et la visite coûte 10 € (8 € avec la Salzburg Card – encore une réduction à prendre en compte).Cette visite est une bonne introduction pour comprendre le passé de Salzbourg : de son nom (Salz veut dire sel en allemand, et ce fut pendant des siècles la principale source de richesse de la ville) à sa place dans l'empire autrichien... Ou du moins sa non place car saviez-vous que Salzbourg avait été indépendante jusqu'au début du XIXe siècle, gouvernée par une succession de princes-archevêques ? On apprend aussi quelques faits de son histoire plus récente et plus culturelle également, que ce soit le fameux festival de Salzbourg ou son université qui accueille des étudiants venus du monde entier étudier la musique. C'est aussi un excellent moyen d'avoir un premier aperçu de la ville ainsi que de coins un peu en retrait des axes les plus empruntés.La place devant l'église Saint-Pierre que nous retournerons visiter plus tard.Le seul bémol que j'apporterais à cette visite (mais cela reste très personnel) est son côté très "outil de promotion" de la part de l'office de tourisme. Le guide nous vantait régulièrement tel ou tel lieu à visiter, ce qui en soi n'est pas dérangeant mais un peu répétitif surtout en si peu de temps : je ne suis pas sûre que nous indiquer comment prendre le funiculaire pour monter à la forteresse ou que le prix obtenu par le musée de la ville de Salzbourg fassent partie des informations que je voulais apprendre durant la visite. Mais c'est juste un détail et évidemment, ce n'est pas son principal contenu.
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Les lieux incontournables
Ma mère et moi n'étions pas des fans de Mozart (pour ma part visiter son appartement à Vienne me suffit pour le moment), nous avons osé (j'ai l'impression que c'est presque un sacrilège) faire l'impasse sur les deux maisons-musées qui lui sont consacrées (celle où il est né et celle où il a vécu). Nous avons même finalement décidé de nous passer d'un des concerts organisés chaque soir, un peu trop chers et un peu trop longs à notre goût. Que voir à Salzbourg alors quand on zappe Mozart ? Heureusement, il y a de quoi faire.
La forteresse de Salzbourg
C'est sûrement l'attraction phare de Salzbourg : la forteresse qui surplombe la ville et que l'on peut admirer sous toutes les coutures suivant où l'on se situe (plus bas je vous ai d'ailleurs répertorié quelques-uns des meilleurs points de vue sur Salzbourg). On y accède soit en funiculaire soit à pied : nous avons opté pour la première option mais j'imagine que le chemin qui part à l'assaut de la colline où elle se dresse doit avoir son lot de jolis panoramas. La montée est très rapide, une poignée de minutes, et vous pouvez ensuite profiter simplement de la vue depuis la première ceinture de remparts.Outre la vue sur la ville, imprenable, la forteresse abrite plusieurs musées, au nombre de trois : le musée de la forteresse en elle-même, avec des objets qui permettent de retracer la vie des princes-archevêques, qui furent responsable de sa construction et de son agrandissement au fil des siècles (dans une des salles accessibles depuis la cour il y a un petit film qui montre les étapes successives, très intéressant) ; le musée du régiment Reiner qui est un musée militaire avec notamment de nombreuses armes exposées que nous avons fait au pas de course ; enfin, le musée des marionnettes, le truc creepy par excellence que nous avons zappé d'un commun accord. Le matin avant 11 h, il est également possible de visiter les élégantes salles des princes-archevêques avec leur décoration d'origine. Dernière chose comprise dans le ticket, un tour de quelques salles (quasi vides) avec un audioguide, qui retrace l'histoire de la forteresse ; on accède durant le circuit en haut d'une des tours, l'occasion de profiter encore du panorama, mais aussi d'avoir un aperçu de l'agencement des bâtiments, difficile à percevoir depuis le sol.Honnêtement, je ne sais pas trop quoi penser de notre visite. La vue vaut le détour, indéniablement. Mais le reste ? Deux musées sur trois ne nous ont pas du tout intéressées, les salles d'apparat sont très belles mais avec zéro explication ou presque, rien à redire par contre du court circuit avec audioguide, informatif comme il se doit et finalement le seul qui apporte un peu de matière à la visite. Quant à l'organisation, zéro pointé : l'une des cours était en travaux, tout est mal indiqué, je n'ai rien compris à ce qui était payant ou pas (dans le doute on montrait notre Salzburg Card à chaque fois)... Rarement j'ai vu un lieu aussi touristique aussi mal balisé.12 €, ça fait quand même un peu cher rien que pour la vue.
Le château Mirabell
Difficile de s'imaginer qu'à l'origine le château Mirabell était la résidence estivale des princes-archevêques et qu'il se situait à la campagne. On doit la construction du premier château, au début du XVIIIe siècle, au prince-archevêque Wolf Dietrich de Raitenau ; au fil des siècles et des tragédies (notamment des incendies), il sera reconstruit et agrandi dans le style baroque (par l'architecte Johann Lucas von Hildebrandt, responsable des deux palais du Belvédère à Vienne) puis néo-classique dans sa forme actuelle. Dorénavant, il est intégré à la nouvelle ville, de l'autre côté de la Salzach, la rivière qui coupe Salzbourg en deux. Le château ne se visite pas car il abrite les services administratifs de la ville et du Land de Salzbourg. Ses jardins fleuris, d'inspiration baroque, sont un lieu de promenade très agréable. Parmi les trésors que l'on trouve au milieu des jardins, il y a notamment l'Orangerie, une petite serre très mignonne, à l'accès gratuit. Je vous disais plus haut que le château Mirabell ne se visitait pas, ce n'est pas tout à fait exact : deux lieux sont ouverts au public. Le premier, c'est l'imposant escalier Georg-Raphael-Donner avec les nombreux angelots sur ses rambardes. Il mène au deuxième étage et à la très belle salle des marbres, où ont lieu de nombreux concerts. On peut jeter un coup d’œil à l'intérieur, en semaine uniquement (de 8 h à 16 h, les mardis et vendredis à partir de 13 h).
La Nouvelle Résidence (DomQuartier)
Retour dans la vieille avec le DomQuartier, un complexe qui comprend la Résidence, là où vivaient les princes-archevêques, et la cathédrale de Salzbourg, réunissant ainsi au même endroit pouvoir séculier et pouvoir ecclésiastique. Prenez votre temps car la visite est plutôt dense : le DomQuartier abrite en effet plusieurs parties (et encore, certaines salles d'apparat étaient malheureusement fermées ce jour-là) : la visite, que l'on peut faire accompagné par un audioguide (fourni dans le prix et que je vous conseille de prendre), débute par la galerie d'art, qui regroupe des peintures des XVIe au XIXe siècle (je n'ai pas grand-chose à en dire car ce n'est pas ma tasse de thé) ; après avoir emprunté une terrasse panoramique, qui offre une superbe vue sur la Residenzplatz et la Mozartplatz, on rentre dans la cathédrale.Vues depuis la terrasse reliant la Résidence à la cathédrale.Une fois dans la cathédrale, deux lieux d'exposition attendent le visiteur : l'oratoire nord abrite les expositions temporaires (celle que j'ai vue n'est déjà plus en place) et, après une coursive où l'on a une magnifique vue sur la nef de la cathédrale et l'une de ses orgues, juste au-dessus de notre tête, on pénètre dans le musée de la cathédrale, dans l'oratoire sud, qui en abrite les trésors (nous avons d'ailleurs été très étonnés et ravies d'y découvrir un oiseau en émail datant du XIIIe siècle et provenant de... Limoges (la ville où habitent mes parents, pour ceux qui ne suivent pas au fond)).On repasse ensuite dans la Résidence pour trois espaces distincts : le cabinet de curiosités avec sa collection d'objets improbables, dans de très jolis meubles ; la galerie de l'abbaye Saint-Pierre et ses tableaux ; enfin, le musée Saint-Pierre avec d'autres objets religieux mais pas que. Il faut savoir que l'abbaye Saint-Pierre est le plus vieux monastère de la région germanophone.Enfin, la visite se conclut par les salles d'apparat de la Résidence, des pièces richement décorées dans des styles très divers. Ce ne sont pas les plus incroyables que j'ai pu voir, même en Autriche, mais elles restent très élégantes et je suppose que les plus impressionnantes étaient celles fermées au public ce jour-là. Une visite longue (nous y avons passé plus d'une heure et demie) et assez dense mais, comme pour la forteresse, je regrette un peu qu'il n'y ait pas plus de contenu historique ou politique sur Salzbourg et ses fameux princes-archevêques. On picore quelques informations mais cela reste assez sommaire et, après mes visites, je suis repartie avec finalement une image assez floue de ce qu'a été l'histoire de Salzbourg à cette période.
La cathédrale
Salzbourg regorge d'églises, alors même que la ville n'est pas très grande. L'une à ne pas manquer est bien évidemment sa cathédrale, à l'histoire particulière qui s'affiche dès les trois portes d'entrée chacune surmontée d'une date marquante : 774 pour la première cathédrale, 1628 pour la cathédrale actuelle (la précédente était très endommagée et le prince-archevêque Wolf Dietrich ordonna l'édification d'un nouveau bâtiment : les travaux ne prirent "que"15 ans) et enfin 1959 pour la reconstruction suite aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale. L'intérieur est vraiment particulier (moi j'adore, ma mère a détesté), avec les moulures surlignées de noir, qui je trouve apportent une dimension supplémentaire aux volumes. La coupole est particulièrement impressionnante, culminant à plus de 30 m de haut. Mozart y fut baptisé et a officié pendant plusieurs années comme organiste, jouant lui-même sur l'un des sept que contient la cathédrale.L'église Saint-Pierre et son cimetière
Non loin, on trouve l'église Saint-Pierre, un édifice intéressant à plus d'un titre : je vous ai plus haut parlé de sa longévité, c'est en effet le monastère le plus ancien dans le monde germanophone, construit au VIIe siècle par Rupert, le saint patron de la ville. Son cimetière, très paisible, est paradoxalement un endroit où il fait bon flâner : parmi ses locataires célèbres, on y trouve la sœur de Mozart. C'est aussi là le point de départ pour visiter les catacombes de Salzbourg. Enfin, l'intérieur de l'église est tout bonnement spectaculaire, dans la plus pure tradition du rococo : attention, c'est chargé !
Les rives de la Salzach
Le lieu de détente par excellence, l'un des rares endroits de la ville où on a l'impression de croiser des habitants et pas que des touristes. Au moindre rayon de soleil, les rives de la Salzach sont prises d'assaut, que ce soit les pentes herbeuses ou bien les deux promenades de chaque côté, suivant l'ensoleillement (en matinée rive droite, en fin de journée rive gauche).
Les ruelles pittoresques
Vieille ville oblige, Salzbourg possède un plan urbain plutôt tortueux, où s'alternent petites rues, vastes places et passages couverts, principalement le long de la Getreidegasse, la rue commerçante principale. N'hésitez pas à emprunter ces chemins de traverse qui vous emmèneront sur la Universitätplatz où se tient tous les jours un marché fermier, idéal pour déjeuner sur le pouce ou ramener quelques produits locaux. Là se dresse aussi la Kollegienkirche, une église aussi imposante de l'extérieur que vide de l'intérieur : assez déstabilisant.Parmi les ruelles typiques, il y a la Goldgasse, particulièrement mignonne en période de Noël avec ses décorations.De l'autre côté de la Salzach, dans la nouvelle ville, on trouve aussi quelques coins qui ont gardé un charme d'antan : c'est le cas par exemple de la petite rue piétonne Linzergasse. Levez les yeux en l'air pour admirer les enseignes très joliment décorées !
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Les points de vue
Avec son vieux centre historique lové le long de la Salzach, la rivière qui traverse Salzbourg, et la forteresse qui la surplombe, la ville peint un tableau saisissant et offre de nombreux points de vue, semblables mais à la fois différent. En voici quelques-uns à ne pas manquer pour mieux embrasser ses dimensions, somme toute réduites.Les rives de la Salzach sont un bon point de départ pour avoir une vue d'ensemble de la ville. Elle commence à se dévoiler au niveau du Müllner Steg, juste au pied de l'église Mülln : dans cet axe aussi on a un très joli panorama. Si vous tournez à gauche au niveau du pont, vers la ville, vous arriverez au début des jardins Mirabell. De là, entouré de deux églises (celle sur la photo au premier plan est l'église protestante), on remarque rapidement le nombre de bâtiments religieux qu'abrite la ville.La rive droite de la rivière, aménagée en une promenade – la Kaipromenade – très verte, est particulièrement agréable le matin ; l'après-midi, elle est rapidement plongée dans l'ombre.Autre pont, autre vue, cette fois de manière plus rapprochée : le Makartsteg est certainement l'axe piétonnier le plus emprunté pour passer de la vieille à la nouvelle ville. Il est reconnaissable à ses nombreux cadenas accrochés aux rambardes. L'Autriche n'est pas épargnée par cette coutume... De là, on commence à mieux apprécier les façades multicolores des bâtiments bordant la rivière.Une autre vue depuis Steingasse, l'une des ruelles très tranquilles qui longent la Salzach : ne manquez pas d'y faire un détour, on y découvre un visage de Salzbourg méconnu, figé dans le temps, sans le décorum du centre historique. On a l'impression d'être dans un petit village.Les jardins Mirabell offrent de nombreuses perspectives sur la forteresse : celle-ci fait certainement partie des plus connues, en haut de l'escalier au début des jardins.Encaissée entre plusieurs collines, rien ne vaut de prendre un peu de hauteur pour profiter encore mieux de Salzbourg. Ce point de vue se situe sur la colline de Mönschsberg, où l'on trouve notamment le musée d'art contemporain. On y accède via un ascenseur ou sinon à pied (la montée doit aussi avoir son lot de panoramas !). Nous y sommes montées un peu tard (il était près de 18 h, en avril, ça ne pardonne pas) et la moitié de la ville était déjà dans l'ombre. Mais la vue reste saisissante ! De là, un sentier vous permet de rejoindre la forteresse à pied avec, en chemin, d'autres points de vue saisissants.Pour terminer, la dernière mais non des moindres, il s'agit de la vue depuis la forteresse de Salzbourg. Celle depuis le premier cercle de rempart suffit, elle ne bougera guère plus vous monterez en hauteur dans le
Le point de vue qui manque à cette liste est celui depuis la troisième colline, celle qui abrite le monastère des Capucins, tache jaune que l'on aperçoit fugitivement sur la photo précédente. Pour y accéder, il y a deux chemins qui s'empruntent non loin de la Linzer Gasse Platzl. Je me le garde pour la prochaine visite !
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À l'extérieur de Salzbourg
Le deuxième jour, ayant fait le tour des musées et lieux que nous voulions visiter, nous avons fait le choix de nous échapper de Salzbourg pour rejoindre deux endroits accessibles depuis la même ligne de bus, la 34, au sud de la ville.
Untersberg
Un peu frustrée de mes occasions manquées lors de mon séjour pluvieux dans le Salzkammergut, j'étais cette fois bien décidée à grimper en haut d'un sommet pour profiter de la vue sur la campagne autrichienne et pourquoi pas faire un peu de marche en montagne. Si nous avons certes été gâtées par la météo, nous avons oublié un détail : en avril, même s'il fait beau et chaud... Il reste de la neige à 1 800 mètres d'altitude ! C'est donc en petites chaussures de ville que nous avons accédé en haut de l'Untersberg, après une rapide ascension en téléphérique de même pas dix minutes.Je ne me suis pas démontée et j'ai vaillamment affronté la poudreuse en ballerine, me gelant les pieds, mais pour la bonne cause ! J'en rigole maintenant mais sur le moment je ne faisais pas trop la fière car c'est quand même assez casse-gueule, d'autant que l'on marche parfois vraiment à flanc de pente. Un chemin unique s'éloigne de la station et nous n'avons fait que quelques centaines de mètres pour rejoindre un premier point de vue. La piste continue bien plus loin, nous avons même croisé des gens faisant du ski : mais même équipée plus convenablement, je ne pense pas que je serais allée plus loin (moi et la neige hein...). Mais l'été, cela doit être super agréable de randonner car on est entourée de vues absolument dingues quel que soit le côté où porte le regard. D'un côté les Alpes, de l'autre côté la vaste plaine où se niche Salzbourg, avec à l'horizon le début de la région des lacs. Et bien sûr les sommets recouverts de neige : j'avoue, même moi qui n'aime pas ça, j'ai trouvé ça un peu magique ! Avant de redescendre (nous avons dû rester un peu plus d'une heure sur place), nous avons fait une halte casse-croûte au petit chalet juste après la station : c'était un vrai bonheur que de manger en extérieur, entourés de ce paysage enneigé, sans avoir froid !Arriverez-vous à repérer la forteresse de Salzbourg ?
Le château de Hellbrunn
Le palais d'été de Hellbrunn fut construit par le prince-archevêque Markus Sittukus sur la commune de Morg. Le domaine est immense : outre le palais de style Renaissance, il abrite aussi des jardins d'un genre particulier, un immense parc accessible gratuitement et le musée des coutumes populaires de la ville, situé sur un petit promontoire rocheux qui doit offrir une très belle vue sur le domaine (je regrette de ne pas avoir eu le temps d'y monter !). De là, on peut aussi accéder au zoo de Salzbourg, distant de quelques kilomètres.Le pavillon qui abrite désormais le musée des coutumes populaires.Coucou l'Untersberg !Si nous avons décidé de visiter ce château, ce sont avant tous pour ces jardins où l'eau joue une place primordiale : jets d'eau, fontaines, fausses grottes, automates fonctionnant à l'énergie hydraulique, Markus Sittikus a fait construire un petit parc d'attractions destiné à amuser et surprendre ses invités. Si, à l'époque, tous ces systèmes étaient à la pointe de la modernité, force est de constater que de nos jours ils se teintent d'un kitsch au-delà duquel il est parfois difficile de voir. La visite n'aide pas : elle se fait uniquement en groupe, le guide alternant l'allemand et l'anglais, et surtout tout est fait pour amuser les enfants, à grands coups de jets d'eau actionnés aux moments les plus inattendus. Le tour dure quand même une bonne heure et j'avoue que ça m'a vite agacée, ce côté potache que je ne goûte pas du tout, ajouté à la taille trop conséquente du groupe qui ne permet pas de profiter correctement de toutes les explications. C'est vraiment dommage que la visite soit sur ce ton car, kitsch ou pas, on assiste à de belles prouesses techniques et certains endroits ne manquent pas de charme. Question de goût on va dire !Ces fausses grottes de rocailles m'ont bien évidemment fait penser à un exemple bien de chez nous, la bâtie d'Urfé dans la Loire.Un petit théâtre avec plus d'une centaine de personnages réalisant chacun un mouvement unique, le tout actionné à la seule force de l'eau.Le ticket pour la visite commentée des jardins vous permet ensuite de découvrir l'intérieur du château, où se trouve une exposition consacrée au fondateur de ce château, le prince-archevêque Markus Sittikus. On en apprend ainsi un peu plus sur l'homme, quel fut son règne, quelles étaient les mentalités à l'époque (il y a notamment toute une salle consacrée à la chasse et aux animaux fantastiques : vous n'aurez sûrement pas manqué de remarquer dans le parc des statues en forme de... licorne) ou bien quelques explications sur les mécanismes derrière les jeux d'eau du jardin. La visite n'est pas très longue, il y a une petite dizaine de pièces, et reste plutôt instructive.
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Bonus : Noël à Salzbourg
Mon premier passage à Salzbourg s'est fait en pleine période de l'Avent, avec les marchés de Noël battant leur plein. Le centre historique était tout petit, on a rapidement l'impression de se retrouver dans le village du Père-Noël avec les nombreuses décorations installées un peu partout. Il existe trois marchés de Noël principaux : le plus grand est celui situé devant la cathédrale. Des dizaines et des dizaines de stands de produits divers et pas mal de possibilités de restauration, avec les traditionnelles spécialités de Noël. Le deuxième se situe devant le palais Mirabell, au niveau de la Mirabellplatz. Il est bien plus petit, avec juste une poignée de chalets, moitié restauration moitié objets divers. Enfin, le troisième se situe dans les jardins du château de Hellbrun ; je n'avais pas pu m'y rendre en décembre mais c'est bon à savoir si vous le visitez à cette époque ! On trouve également une patinoire installée sur Mozartplatz et ma foi dans toute la ville l'ambiance est plutôt festive : je vous laisse avec un petit aperçu au fil des photos suivantes.Retour au sommaire
Salzbourg pratique : restauration, logement, transport
Je n'ai pas abordé ces points en détail dans mon article car je n'ai pas d'adresses particulières à recommander. Le premier jour, nous avons déjeuné chez Goldene Kugel (qui se tient dans un bâtiment art nouveau) et dîné dans la brasserie Sternbräu : la nourriture ainsi que les prix étaient corrects pour les deux, le cadre de la brasserie est plutôt chouette, avec l'extérieur donnant sur une cour qui doit être très animée l'été. Sans être exceptionnels, ce sont des endroits très honnêtes que je peux vous recommander.Notre déconvenue du séjour fut les cafés : je suis habituée à Vienne à ce qu'ils ferment assez tard (généralement pas avant 22 h) et je pensais que ce serait le cas ici aussi. Manque de pot, que ce soit le célèbre Café Tomaselli ou le Café Bazar que je m'étais gardé pour ce deuxième séjour, ils ferment généralement vers 19 h... Bref, pas de goûter à Salzbourg donc.
Concernant le logement, Salzbourg reste une ville très chère (ça se retrouve aussi dans la restauration, limite je me demande si ce n'est pas plus cher qu'à Vienne, un comble) : nous avons opté pour l'hôtel Motel One le long de la Salzach, à peut-être une vingtaine de minutes à pied du centre historique. Il était parmi les moins chers et pas trop pourris que nous avons vus. Rien d'exceptionnel, un hôtel qui fait le job.
Dernier point : comment rejoindre Salzbourg depuis Vienne ? Le plus simple et rapide, à mon avis, est le train : le trajet dure 2 h 30, vous avez le choix de voyager avec ÖBB, la compagnie nationale, ou Westbahn, qui depuis le début de l'année propose des départs de la Westbahnhof mais aussi la Hauptbahnhof et les gares de l'est de la ville (Praterstern, etc.) à raison d'un train toutes les demi-heures, en alternance. Les prix avec ÖBB peuvent vite crever les plafonds alors assurez-vous de vous y prendre à l'avance (et pensez à réserver une place lors de l'achat, ce n'est pas automatique comme en France, comme nous nous en sommes rendu compte une fois dans le train...) : nous avons ainsi réussi à avoir des billets à 19 € l'aller. Les tarifs de la Westbahn sont, eux, fixes, et donc parfaits pour une décision de dernière minute : l'aller coûte 26,90 €, quelle que soit la gare de départ. La gare de Salzbourg est ensuite à une vingtaine de minutes du centre-ville. Vous y trouverez un bureau de l'office de tourisme pour y acheter la Salzburg Card si vous le souhaitez et pourquoi pas profiter des transports en commun dès votre descente du train.
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