Superminimaps, c'est un superconcept de carte thématique à emporter avec soi : sept lieux, sept entrées sur des sujets aussi divers que des librairies à Paris, des bars à bières artisanales à Barcelone ou encore des jardins secrets à Rome. J'ai tout de suite été séduite par l'idée (je me suis inspirée de leur carte spéciale thé de Barcelone lors de mon dernier voyage) qui plus est collaborative : chacun peut proposer ce qu'il veut. Comme j'avais envie d'apporter ma pierre à l'édifice, il ne m'a pas fallu longtemps pour proposer à Ana, l'instigatrice du projet... sur l'art nouveau à Vienne. On ne se refait pas !
Vienne, l'art nouveau et moi, c'est un peu une histoire d'amour qui dure depuis des années et qui est, en partie, la raison pour laquelle j'ai décidé de m'y expatrier. J'ai l'impression de vous en avoir déjà parlé en long, en large et en travers sur le blog, alors je ne vais pas m'éterniser trop longtemps sur le pourquoi du comment. Si je vous écris cet article, outre pour vous donner envie d'aller y jeter un œil et notamment le superbe travail réalisé par l'illustrateur Alejandro Castillo (je fonds pour les petits détails qui parsèment la carte) c'est à la fois parce qu'elle fonctionne parfaitement en carte récapitulative de mes endroits art nouveau préférés à Vienne mais aussi pour vous proposer une version française, peut-être un peu plus bavarde, si la langue de Shakespeare ne vous est pas familière.
(cliquez pour télécharger la minimap)
Alors, que retrouve-t-on dans ce circuit ?
Je vous avais parlé dans cet article de mon gros coup de cœur pour le cimetière central de Vienne, une ville dans la ville, un endroit unique à visiter, et ce même si c'est un cimetière ! Cela avait été en partie causé l'église qu'il abrite, un très bel exemple d'architecture art nouveau (mais pas le plus beau, on le verra plus bas). L'extérieur est assez sobre mais c'est véritablement à l'intérieur que tout explose, de manière relativement discrète certes. Mosaïques, candélabres, et bien sûr la coupole étoilée, les détails sont nombreux et bien distincts. L'église n'est pas le seul élément art nouveau dans le cimetière : elle fait déjà partie d'un complexe comprenant notamment les portails d'entrée de la porte n° 2. Et puis, en vous baladant entre les tombes des nombreuses allées (je rappelle : plus de trois millions de défunts sont enterrés ici, ça fait un paquet de sépultures) vous devriez tomber sur quelques spécimens art nouveau également...
L'un des nombreux musées à Vienne qui exposent des œuvres d'art en relation avec l'art nouveau. On est ici du côté des arts appliqués, ce qui vous donnera l'occasion de découvrir du mobilier, des bijoux, de la vaisselle et autres objets décoratifs dans le département qui y est consacré tout spécialement : Vienne 1900. Mais ce ne sont pas uniquement des créations d'artistes et architectes autrichiens qui sont exposés : si on trouve évidemment Koloman Moser et Josef Hoffmann, les co-fondateurs de la Wiener Werkstätte dont les archives sont conservées au MAK, il y a aussi quelques noms étrangers parmi lesquels Charles Rennie Mackintosh, mon Écossais préféré. Mais l'incontournable de la collection, c'est bien évidemment les dessins préparatoires de la frise Stoclet réalisés par Gustav Klimt : à défaut de l'admirer en vrai à Bruxelles (le lieu est privé et jamais ouvert au public), on peut se consoler avec les croquis très élaborés. Bon plan : l'entrée au MAK est à 5 € seulement lors de la nocturne du mardi soir (de 18 h à 22 h).
Vous n'imaginez pas mon bonheur quasiment quotidien que ma ligne de tram, pour rejoindre le centre historique et souvent mes correspondances, me fasse passer devant les pavillons jumeaux d'Otto Wagner sur Karlsplatz. Si leur fonction première était l'accès à la ligne de S-Bahn, alors aérien, au début du XXe siècle, elle a désormais bien changé (même si l'un deux permet d'accéder au métro, souterrain) : l'un abrite un petit musée, l'autre un café. Ils ont échappé de peu à la démolition il y a quelques années quand la ligne de métro a été construite et finalement ne se sont fait que déplacer de quelques mètres et remontés à l'identique. On retrouve les couleurs propres aux stations qui furent conçues par Wagner (blanc et vert, le long des lignes 4 et 6) rehaussées d'une touche de doré et d'une jolie frise de tournesols. Même sans visiter le petit musée ou vous arrêter au café, c'est un endroit tout à fait charmant, avec en plus une perspective imprenable sur la Karlskirche, l'une de mes églises préférées de Vienne.
En s'éloignant vers l'ouest en longeant la ligne de métro U4 (arrêt Kettenbrückengasse), après être passé devant le pavillon de la Sécession et son dôme doré, on arrive rapidement après Karlsplatz aux deux chefs-d'œuvre d'Otto Wagner, alors qu'il était dans sa période "art nouveau bruxellois" (l'inspiration des écoles de Paris et Bruxelles est assez flagrante et unique dans la carrière de Wagner, qui est très vite reparti sur des choses beaucoup plus géométriques par la suite). Que ce soit l'extérieur ou l'intérieur (osez rentrer ou vous faufiler derrière les habitants, notamment pour admirer les cages d'ascenseur d'époque et se rendre bien compte que l'art nouveau, du moins chez Wagner, est un art total et non pas juste une décoration de façade, littéralement), ces deux bâtiments sont des petits bijoux : ça a d'ailleurs été une évidence que l'un des deux risquait de se retrouver en couverture de mon guide sur Vienne.
Je n'ai pas du vous parler beaucoup du café Rüdigerhof, situé un peu plus loin que les deux maisons de Wagner (à une station de métro de là, toujours sur la ligne U4, arrêt Pilmgramgasse) : et pourtant, c'est un très joli bâtiment art nouveau, que l'on doit à Oskar Marmorek, et l'un des rares cafés construits dans ce style. L'intérieur, par contre, est de style années 1950 et 1960. Inconvénient également : le café est entièrement fumeur et cela peut vite être incommodant (les fauteuils de velours ont dû absorber des décennies de fumée, une odeur tenace !). Néanmoins, aux beaux jours, la terrasse ombragée est une solution de repli parfaite pour profiter du lieu. C'est aussi un bon point de départ pour rayonner dans mes quartiers préférés : à la frontière du 4e et 5e arrondissement, le long de Schönbrunner Strasse, et ensuite dans le 6e, le long de Gumperdorfer Strasse. C'est l'occasion de découvrir un autre visage de la ville, là où les touristes s'aventurent moins et qui offre en sus une vraie vie de quartier.
Toujours en longeant la ligne de métro U4, juste après avoir passé l'arrêt pour Schönbrunn, on arrive à Hietzing, une station très particulière car là fut construit un pavillon impérial par Otto Wagner, qui a cherché toute sa vie l'approbation de la famille Habsbourg et les commissions qui allaient avec. Las, ce pavillon fut l'unique bâtiment construit avec l'aval de la famille impériale mais c'était finalement suffisant pour Wagner qui y vit l'approbation de l'empereur pour son architecture moderniste (qui ne l'utilisa que deux fois fut somme toute parfaitement secondaire). L'intérieur est incroyable, très bien préservé, avec les motifs floraux chers à l'architecte (mais cette fois, pas de tournesols) et tout pensé dans les moindres détails. Comme son cousin sur Karlsplatz, une exposition prend désormais place à l'intérieur, qui s'intéresse plus particulièrement au métro et sa réalisation, dont l'impact se retrouve encore aujourd'hui.
Pour terminer cette promenade en beauté, restons en compagnie d'Otto Wagner (plus que Klimt, je me rends compte, dont on peut finalement admirer les œuvres que dans les musées, c'est bel et bien l'architecte qui est pour moi le visage le plus marquant et flamboyant du Sécessionnisme viennois) pour admirer ce qui est sans doute l'une des plus belles, si ce n'est la plus belle, église art nouveau. L'église Am Steinhof, aussi connue sous le nom d'église Saint-Leopold, a été construite au cœur du complexe de l'hôpital psychiatrique Steinhof. De fait, l'intérieur s'harmonise parfaitement avec sa fonction première : aucun angle droit, que des courbes, apportant par ailleurs une atmosphère très particulière, très sereine, renforcée par les couleurs utilisées (blanc, doré). On doit les magnifiques vitraux à Koloman Moser. L'église ne fut pas la seule réalisation de Wagner sur le complexe, à quelques allées devant il a aussi conçu un théâtre, lui malheureusement pas ouvert au public : on peut néanmoins admirer sa façade et les rambardes qui y mènent, dans le plus pur style wagnerien. Après voir visite, vous pouvez profiter de vous être éloigné de l'agitation du centre-ville pour faire une pause bucolique dans le parc Steinhofgründe. Vous êtes ensuite à deux pas du Wienerwald, la forêt viennoise, et notamment certains des chemins de randonnée urbaine.
Je vous invite chaudement à consulter la carte sur le site de superminimap, à la télécharger et/ou à l'imprimer, et évidemment toutes les autres cartes qu'il regroupe, ce qui vous donnera certainement des idées alternatives de visite lors de votre prochain voyage dans l'une ou l'autre des destinations proposées. Et si jamais vous avez envie de soumettre un projet, ou de proposer vos talents d'illustrateur, sautez le pas et venez enrichir ce chouette projet.
***
Pour poursuivre l'aventure art nouveau à Vienne, retrouvez mes autres articles :
- L'héritage d'Otto Wagner à Vienne
- Gustav Klimt et le Sécessionnisme
- Otto Wagner Villa
- L'église Am Steinhof
L'art nouveau et moi
Vienne, l'art nouveau et moi, c'est un peu une histoire d'amour qui dure depuis des années et qui est, en partie, la raison pour laquelle j'ai décidé de m'y expatrier. J'ai l'impression de vous en avoir déjà parlé en long, en large et en travers sur le blog, alors je ne vais pas m'éterniser trop longtemps sur le pourquoi du comment. Si je vous écris cet article, outre pour vous donner envie d'aller y jeter un œil et notamment le superbe travail réalisé par l'illustrateur Alejandro Castillo (je fonds pour les petits détails qui parsèment la carte) c'est à la fois parce qu'elle fonctionne parfaitement en carte récapitulative de mes endroits art nouveau préférés à Vienne mais aussi pour vous proposer une version française, peut-être un peu plus bavarde, si la langue de Shakespeare ne vous est pas familière.
(cliquez pour télécharger la minimap)
Alors, que retrouve-t-on dans ce circuit ?
Saint-Charles-Borromée
Je vous avais parlé dans cet article de mon gros coup de cœur pour le cimetière central de Vienne, une ville dans la ville, un endroit unique à visiter, et ce même si c'est un cimetière ! Cela avait été en partie causé l'église qu'il abrite, un très bel exemple d'architecture art nouveau (mais pas le plus beau, on le verra plus bas). L'extérieur est assez sobre mais c'est véritablement à l'intérieur que tout explose, de manière relativement discrète certes. Mosaïques, candélabres, et bien sûr la coupole étoilée, les détails sont nombreux et bien distincts. L'église n'est pas le seul élément art nouveau dans le cimetière : elle fait déjà partie d'un complexe comprenant notamment les portails d'entrée de la porte n° 2. Et puis, en vous baladant entre les tombes des nombreuses allées (je rappelle : plus de trois millions de défunts sont enterrés ici, ça fait un paquet de sépultures) vous devriez tomber sur quelques spécimens art nouveau également...
Le MAK - Musée des arts appliqués
L'un des nombreux musées à Vienne qui exposent des œuvres d'art en relation avec l'art nouveau. On est ici du côté des arts appliqués, ce qui vous donnera l'occasion de découvrir du mobilier, des bijoux, de la vaisselle et autres objets décoratifs dans le département qui y est consacré tout spécialement : Vienne 1900. Mais ce ne sont pas uniquement des créations d'artistes et architectes autrichiens qui sont exposés : si on trouve évidemment Koloman Moser et Josef Hoffmann, les co-fondateurs de la Wiener Werkstätte dont les archives sont conservées au MAK, il y a aussi quelques noms étrangers parmi lesquels Charles Rennie Mackintosh, mon Écossais préféré. Mais l'incontournable de la collection, c'est bien évidemment les dessins préparatoires de la frise Stoclet réalisés par Gustav Klimt : à défaut de l'admirer en vrai à Bruxelles (le lieu est privé et jamais ouvert au public), on peut se consoler avec les croquis très élaborés. Bon plan : l'entrée au MAK est à 5 € seulement lors de la nocturne du mardi soir (de 18 h à 22 h).
Pavillon Wagner Karlsplatz
Vous n'imaginez pas mon bonheur quasiment quotidien que ma ligne de tram, pour rejoindre le centre historique et souvent mes correspondances, me fasse passer devant les pavillons jumeaux d'Otto Wagner sur Karlsplatz. Si leur fonction première était l'accès à la ligne de S-Bahn, alors aérien, au début du XXe siècle, elle a désormais bien changé (même si l'un deux permet d'accéder au métro, souterrain) : l'un abrite un petit musée, l'autre un café. Ils ont échappé de peu à la démolition il y a quelques années quand la ligne de métro a été construite et finalement ne se sont fait que déplacer de quelques mètres et remontés à l'identique. On retrouve les couleurs propres aux stations qui furent conçues par Wagner (blanc et vert, le long des lignes 4 et 6) rehaussées d'une touche de doré et d'une jolie frise de tournesols. Même sans visiter le petit musée ou vous arrêter au café, c'est un endroit tout à fait charmant, avec en plus une perspective imprenable sur la Karlskirche, l'une de mes églises préférées de Vienne.
Maison aux majoliques et maison aux médaillons
En s'éloignant vers l'ouest en longeant la ligne de métro U4 (arrêt Kettenbrückengasse), après être passé devant le pavillon de la Sécession et son dôme doré, on arrive rapidement après Karlsplatz aux deux chefs-d'œuvre d'Otto Wagner, alors qu'il était dans sa période "art nouveau bruxellois" (l'inspiration des écoles de Paris et Bruxelles est assez flagrante et unique dans la carrière de Wagner, qui est très vite reparti sur des choses beaucoup plus géométriques par la suite). Que ce soit l'extérieur ou l'intérieur (osez rentrer ou vous faufiler derrière les habitants, notamment pour admirer les cages d'ascenseur d'époque et se rendre bien compte que l'art nouveau, du moins chez Wagner, est un art total et non pas juste une décoration de façade, littéralement), ces deux bâtiments sont des petits bijoux : ça a d'ailleurs été une évidence que l'un des deux risquait de se retrouver en couverture de mon guide sur Vienne.
Café Rüdigerhof
Je n'ai pas du vous parler beaucoup du café Rüdigerhof, situé un peu plus loin que les deux maisons de Wagner (à une station de métro de là, toujours sur la ligne U4, arrêt Pilmgramgasse) : et pourtant, c'est un très joli bâtiment art nouveau, que l'on doit à Oskar Marmorek, et l'un des rares cafés construits dans ce style. L'intérieur, par contre, est de style années 1950 et 1960. Inconvénient également : le café est entièrement fumeur et cela peut vite être incommodant (les fauteuils de velours ont dû absorber des décennies de fumée, une odeur tenace !). Néanmoins, aux beaux jours, la terrasse ombragée est une solution de repli parfaite pour profiter du lieu. C'est aussi un bon point de départ pour rayonner dans mes quartiers préférés : à la frontière du 4e et 5e arrondissement, le long de Schönbrunner Strasse, et ensuite dans le 6e, le long de Gumperdorfer Strasse. C'est l'occasion de découvrir un autre visage de la ville, là où les touristes s'aventurent moins et qui offre en sus une vraie vie de quartier.
Hofpavillon Wagner
Toujours en longeant la ligne de métro U4, juste après avoir passé l'arrêt pour Schönbrunn, on arrive à Hietzing, une station très particulière car là fut construit un pavillon impérial par Otto Wagner, qui a cherché toute sa vie l'approbation de la famille Habsbourg et les commissions qui allaient avec. Las, ce pavillon fut l'unique bâtiment construit avec l'aval de la famille impériale mais c'était finalement suffisant pour Wagner qui y vit l'approbation de l'empereur pour son architecture moderniste (qui ne l'utilisa que deux fois fut somme toute parfaitement secondaire). L'intérieur est incroyable, très bien préservé, avec les motifs floraux chers à l'architecte (mais cette fois, pas de tournesols) et tout pensé dans les moindres détails. Comme son cousin sur Karlsplatz, une exposition prend désormais place à l'intérieur, qui s'intéresse plus particulièrement au métro et sa réalisation, dont l'impact se retrouve encore aujourd'hui.
Am Steinhof
Pour terminer cette promenade en beauté, restons en compagnie d'Otto Wagner (plus que Klimt, je me rends compte, dont on peut finalement admirer les œuvres que dans les musées, c'est bel et bien l'architecte qui est pour moi le visage le plus marquant et flamboyant du Sécessionnisme viennois) pour admirer ce qui est sans doute l'une des plus belles, si ce n'est la plus belle, église art nouveau. L'église Am Steinhof, aussi connue sous le nom d'église Saint-Leopold, a été construite au cœur du complexe de l'hôpital psychiatrique Steinhof. De fait, l'intérieur s'harmonise parfaitement avec sa fonction première : aucun angle droit, que des courbes, apportant par ailleurs une atmosphère très particulière, très sereine, renforcée par les couleurs utilisées (blanc, doré). On doit les magnifiques vitraux à Koloman Moser. L'église ne fut pas la seule réalisation de Wagner sur le complexe, à quelques allées devant il a aussi conçu un théâtre, lui malheureusement pas ouvert au public : on peut néanmoins admirer sa façade et les rambardes qui y mènent, dans le plus pur style wagnerien. Après voir visite, vous pouvez profiter de vous être éloigné de l'agitation du centre-ville pour faire une pause bucolique dans le parc Steinhofgründe. Vous êtes ensuite à deux pas du Wienerwald, la forêt viennoise, et notamment certains des chemins de randonnée urbaine.
Je vous invite chaudement à consulter la carte sur le site de superminimap, à la télécharger et/ou à l'imprimer, et évidemment toutes les autres cartes qu'il regroupe, ce qui vous donnera certainement des idées alternatives de visite lors de votre prochain voyage dans l'une ou l'autre des destinations proposées. Et si jamais vous avez envie de soumettre un projet, ou de proposer vos talents d'illustrateur, sautez le pas et venez enrichir ce chouette projet.
***
Pour poursuivre l'aventure art nouveau à Vienne, retrouvez mes autres articles :
- L'héritage d'Otto Wagner à Vienne
- Gustav Klimt et le Sécessionnisme
- Otto Wagner Villa
- L'église Am Steinhof