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Après une semaine passée au Portugal, nous faisons une dernière halte à Viana-do-Castelo tout au nord du pays. C'est parce que un ami nous a loué un petit appartement dans cette ville pour un prix défiant toute concurrence que nous sommes venus ici. La ville est sympathique mais ne présente pas un grand intérêt touristique.
Arrivés en fin de journée le lundi, nous devions normalement y passer trois jours et trois nuits. Mais la météo ne l'a pas entendu de la sorte. Nous avons donc pu constater qu'au nord, cette dernière est bien plus capricieuse. Par conséquence, le brouillard et des températures dignes d'un moins de novembre en région parisienne peuvent vous tomber dessus en moins d'une heure. C'est le triste spectacle que nous avons pu observer par la fenêtre au matin du mardi et je peux vous dire que cela fou un sacré coup au moral.
Heureusement, ce jour-là, nous avions rendez-vous avec un pan de mon passé. Un bond en arrière dans mes années collège si chères à mon cœur. Figurez-vous qu'à cette époque des 90', au temps où il fallait un Walkman à cassette pour écouter de la musique et une carte téléphone pour joindre ses parents depuis une cabine téléphonique; en ce temps où nous regardions chaque jour 21 Jump Street et Beverly Hills et où nous étions dingues de Dirty Dancing, une amitié éternelle s'est scellée dans la cour d'un petit collège privé d'Ablon-sur-Seine.
Si à la fin de ces belles années, ma grande amie est partie vivre au Portugal avec ses parents, nous n'avons jamais perdu le fil. Au début, cela se traduisait par des courriers de plusieurs pages (eh oui point d'internet, de mail, de Facebook et compagnie mes amis nous sommes en 1993 je rentre au Lycée). Puis je suis allée chez elle un été et elle est venue plusieurs fois en France ensuite. Enfin, l'avènement d'internet a par la suite grandement facilité nos échanges, mais malgré tout, cela faisait 12 ans que nous ne nous étions pas vues.
C'est donc en direction de Braga que nous nous dirigeons ce mardi. Le temps va très vite s'améliorer et c'est sous un grand soleil que les retrouvailles ont lieu. De Braga, je ne vous raconterai rien d'un point de vue touristique. Pensez bien que nous étions bien trop occupés à nous raconter nos vies !! Mais sachez quand même que c'est une ville splendide qui mérite un détour si vous passez dans ce coin du Portugal.
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Le lendemain, c'est vers Porto que nous nous dirigeons. La ville est à 75 km de Viana, par l'autoroute c'est vite fait.
Porto est le premier centre industriel du pays et la deuxième ville après Lisbonne. Plus intime que la capitale, Porto gagne chaque année en popularité auprès des touristes du monde entier. Il faut dire que la ville s'est imposée une véritable cure de jouvence qui à permis avec le temps d'attirer toujours plus de monde. il faut dire que la géographie de la ville est peu banal. d'un côté la vieille ville joue les montagnes russes avec des églises baroques, des immeubles plus ou moins cossus et colorés. de l'autre les ponts métalliques qui enjambent le Douro lui confèrent ce côté industriel sorti tout droit du passé. Bien évidemment, notons que Porto ne serait pas Porto sans son vin si célèbre et ses barques qui voguent au fil de l'eau transportant les fûts de vin depuis la vallée du Douro.
Le temps nous étant compté, nous avons navigué dans la vieille ville aux grés des rues et ruelles parfois tortueuses de la ville. Nous avons beaucoup apprécié l'ambiance malgré le monde par endroit (surtout sur les quais). Il faudrait y passer plusieurs jours pour pouvoir approfondir cette découverte de Porto. Sachez que hormis la vieille ville, les autres quartiers de la ville présentent eux aussi des atouts qui raviront les voyageurs.
C'est tout d'abord une porte ouverte sur une cour ombragé, puis une envie soudaine de faire une pause qui nous a conduit à cet arrêt impromptu. Ici nous sommes au cœur de la demeure de Guerra Junquito, poète et homme politique. Il faut dire que l'invitation était tentante avec ses tables et ses arbres incitant le visiteur à se prélasser. De plus, un tailleur de flûte et ses instruments attire vite la curiosité des enfants. Il va avec passion nous expliquer l'art de la taille des bambous et nous faire une chouette démonstration. En conclusion nous avons convenue que cette arrêt non prévue fût l'occasion d'une très belle rencontre dont les enfants parlent encore.
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Enfin et aux vues de la météo désastreuse prévue pour le jeudi, nous décidons donc d'écourter notre séjour portugais. C'est donc très tôt ce jeudi que nous prenons la route vers la France en faisant une halte à Zorraquín en Espagne. Finalement une sage décision. Parce que la route entre Viana et Salies de Bean (notre ultime étape) c'est 880km et 9h40 de route sans les pauses. Autant dire un très long voyage quand on a déjà parcouru près de 4000 km.♣
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