Vous venez passer deux ou trois jours à Trieste et vous vous demandez ce qu'il y a à voir dans cette ville ? Quelles sont les activités incontournables ? Les points de vue immanquables ? Où l'on trouve des plages gratuites ? Vous êtes au bon endroit : quelques mois après mon voyage, je reprends enfin la rédaction des articles pour vous proposer mon city guide sur Trieste avec la liste des lieux et des visites à ne pas manquer.
Dans cet article, on va parler :- des lieux incontournables
- de son patrimoine historique
- de ses églises
- des plus beaux points de vue
- de ses plages
Le centre-ville de Trieste est composé de plusieurs quartiers aux ambiances différentes. Il n'est pas très étendu et se parcourt très bien à pied. Si je ne peux que vous recommander de flâner suivant votre inspiration, il y a quand même quelques endroits à côté desquels il serait dommage de passer, de par leur beauté ou leur intérêt historique.
Piazza Unità et piazza della Borsa
C'est le cœur de la ville, la place la plus importante de Trieste, là où vos pas vous ramèneront immanquablement, pour apprécier son ouverture sur la mer offrant un panorama toujours changeant au gré de la météo et du moment de la journée, mais également pour circuler d'un quartier à l'autre. La Piazza Unità d'Italia, qui prend ce nom lors du rattachement de Trieste à l'Italie, concentre parmi les plus beaux et importants monuments de la ville. Tout au fond, il y a l'hôtel de ville qui fait face à la mer. Sur la gauche on trouve le palais Pitteri puis le palais de la Lloyd (une compagnie de navigation) qui fut réalisé par l'architecte viennois Heinrich von Ferstel à qui l'on doit, excusez du peu, la Votivkirche, le MAK, l'université et l'ancienne bourse désormais renommée palais Ferstel où se trouve le passage du même nom et le Café Central ; il abrite désormais l'hôtel de la région Frioul-Vénétie julienne (et accessoirement l'office de tourisme). Sur la droite, l'un des plus célèbres cafés de Trieste, le Caffè degli Specchi. Et ensuite, certainement le bâtiment le plus beau de la place, le palais du Gouvernement avec son balcon ouvert et ses façades recouvertes de mosaïques de Murano. La majorité de ces bâtiments furent construits à la fin du XIXe siècle, alors que la ville était encore sous domination de l'Empire austro-hongrois, ce qui explique sa belle unité architecturale.Les mosaïques du palais du Gouvernement où alternent des allégories liées à Trieste et la croix de Savoie.Le palais de la Lloyd.L'hôtel de ville, de nuit.À quelques mètres de là, autre place, autre ambiance : la piazza della Borsa est beaucoup moins grandiose et peut-être moins formelle aussi mais ses façades colorées, ses terrasses et l'entrée très "temple grec" de la Bourse en fait un lieu très attachant : c'est un peu le sas entre d'un côté le très géométrique du Borgo Teresiano (du nom de l'impératrice Marie-Thérèse à qui l'on doit le quartier) avec son quadrillage de rues et ses bâtiments imposants, et le fouillis de ruelles de la vieille ville, avec ses maisons plus modestes et ses placettes cachées.
Le Molo Audace
Cette longue jetée de plus de 200 mètres fut construite sur l'épave d'un bateau s'étant échoué dans le port de Trieste. Son nom actuel, Molo Audace, provient de celui du premier navire de la marine italienne à s'y être amarré après la fin de la Première Guerre mondiale (L'Audace). C'est un lieu de promenade très apprécié, notamment au coucher du soleil, et qui offre un panorama sur le golfe de Trieste renversant. En rebroussant chemin, on profite d'une vue assez inattendue sur la piazza Unita.
Le Canal Grande
Au XVIIIe siècle, quand il fut creusé, le Canal Grande permettait aux navires d'entrer directement dans la ville. Il se poursuivait alors jusqu'à l'église au fond de la perspective, l'église Saint-Antoine-le-Thaumaturge. Désormais, l'espace devant l'église a été couvert pour créer une place, quelques petites barques et bateaux à moteur continuent de s'y accoster et les quais de chaque côté, notamment aux alentours du Ponte Rosso, sont envahis de terrasses où il fait bon prendre un verre le soir et profiter des derniers rayons du soleil.
La vieille ville
Rien de tel que de se perdre dans l'ombre des ruelles de la vieille ville de Trieste, lorsque l'on laisse la piazza Unita derrière soi, pour vivre la dolce vita à l'italienne : ce quartier très animé ressemble plus aux images que l'on peut se faire de l'Italie que les rues tirées au cordeau du Borgo Teresiano. Cafés, restaurants, terrasses et passages cachés s'offrent à la vue pour peu que l'on prenne le temps de flâner, dans une explosion de couleurs qui met immédiatement de bonne humeur. De loin en loin, on aperçoit la mer au détour d'une rue donnant sur le front de mer, comme un fidèle compagnon qui ne nous abandonne jamais vraiment. À parcourir sans modération !Retour au sommaire
On l'a vu précédemment, l'histoire de Trieste est étroitement liée avec l'Empire austro-hongrois, duquel elle a fait partie, avec quelques interruptions ici et là, depuis le XIVe siècle jusqu'à sa dissolution. Mais avant de rentrer dans le giron des Habsbourg, Trieste a connu d'autres épisodes qui ont laissé des traces jusqu'à aujourd'hui. En quatre lieux, je vous propose de parcourir plusieurs millénaires d'histoire, jusqu'à la période contemporaine.
La période antique
Si la mythologie a fait débarquer Jason et ses Argonautes à la recherche de la fameuse toison d'or à quelques kilomètres de là, à l'embouchure du fleuve Timavo, c'est avec les Romains et notamment Jules César que la colonie de Tergeste prend véritablement son essor. Aujourd'hui, il ne reste que quelques vestiges mais qui témoignent de son importance : c'est le cas notamment de l'amphithéâtre qui pouvait alors accueillir 3 500 spectateurs ; juste derrière, le long de la rue qui monte vers la colline de San Giusto, les restes de l'un des aqueducs qui arrosaient la ville peuvent s'apercevoir. Aux abords de l'amphithéâtre, un panneau explicatif retraçant l'histoire de lieu est accompagné d'une carte de la ville avec l'emplacement des autres vestiges antiques, si vous souhaitez réaliser une balade thématique.Autre vestige, l'Arc de Riccardo, qui surgit de manière complètement inattendue sur une place semblable à tant d'autres à Trieste, est lui un peu plus vieux, remontant au IIIe siècle avant Jésus Christ.
Le château de San Giusto
Direction le haut de la colline de San Giusto, avec la transition parfaite entre deux époques : au pied du château, les restes du forum romain qui se traduisent par quelques colonnades. Derrière, l'imposante forteresse de Trieste qui fut construite en plusieurs étapes mais dont la première remonte au XIVe siècle, alors que la guerre avec Venise se termine enfin et que la ville passe sous le giron protecteur de l'empire d'Autriche. La construction, sur un plan triangulaire, s'étalera jusqu'au XVIIe siècle et cette longue période d'ajouts successifs se traduit notamment au niveau de ses bastions à chaque angle, tous de forme différente : rond, polygonal et triangulaire. Le château n'a rien d'un lieu de plaisance et tout d'une forteresse massive et sans charme : en se promenant sur son chemin de ronde, on est frappé par l'aridité du lieu et le vide de son immense place principale. La vue sur les alentours est au contraire saisissante : du golfe à l'intérieur des terres, le regard porte loin et on comprend sans mal la position stratégique d'un tel bâtiment. Pour admirer le panorama depuis les remparts, un ticket d'entrée est nécessaire. Mais le château offre d'autres intérêts.Vue sur la cour intérieure et la ville de Trieste en arrière-plan.Le château abrite en effet deux des musées publics de la ville : il y a d'abord l'armurerie, qui se situe dans la maison du capitaine et permet de découvrir des pièces meublées et même une chapelle en gothique tardif. La collection d'armes exposées couvre quelques pièces à l'étage. L'autre musée, le Lapidarium, se tient dans l'un des bastions en sous-sol et retrace l'histoire romaine de la ville à travers de nombreuses statues, inscriptions diverses et mosaïques. La visite du Lapidarium peut se révéler assez longue, si vous prenez le temps de lire tous les panneaux explicatifs ; celle de l'armurerie est plus rapide. Comptez une bonne heure minimum pour faire le tour et rentabiliser au minimum le billet d'entrée (qui n'est pas très élevé : donc si vous ne souhaitez que profiter de la vue, à 3 €, mieux vaut ne pas se priver !).
Plus d'infos sur le château (tarifs, horaires...) (en italien). L'armurerie.Statues du Lapidarium.La cour du château, sous un autre angle.
Le musée Revoltella
Trieste compte de nombreux musées aux thématiques diverses (art, histoire et même un dédié au vent particulier qui souffle toute l'année, le Bora). Impossible de les faire tous sur un week-end, surtout quand il fait beau et qu'on a envie de profiter du soleil ! J'ai néanmoins pris le temps de visiter le musée Revoltella qui, comme les musées municipaux de la ville, était gratuit en ce premier dimanche de mois. Il a la particularité de combiner une partie art moderne, orientée forcément peinture italienne, et les appartements de l'ancien propriétaire du palais, Pasquale Revoltella, un entrepreneur et philanthrope né à Venise et qui contribua notamment à la percée du canal du Suez. À sa mort, il légua le bâtiment et ses collections à la ville de Trieste qui agrandit ensuite le musée en acquérant le palais adjacent. La bibliothèque comprenant la collection d'origine de Revoltella.Je passerais rapidement sur les collections modernes car ce n'était pas le but de ma venue (et même si j'ai quand même parcouru les salles je ne m'y connais pas assez pour avoir un avis sur l'intérêt des collections) mais la visite des appartements vaut vraiment le coup si vous aimez ce genre d'ambiance et de décor éclectique propre au XIXe siècle. Trois étages de pièces toutes plus richement décorées les unes que les autres, commençant dans un imposant hall en marbre et se terminant par les salles de réception au deuxième étage, dont une somptueuse salle de bal. Chaque pièce à son atmosphère propre, parfois très surchargée, parfois plus sobre pour celles destinées à un usage privé. Je vous en donne un bref aperçu mais il y en a bien d'autres à découvrir !Quelques explications supplémentaires (en anglais).
Kleine Berlin
Trieste ne fut pas épargnée durant la Seconde Guerre mondiale et connut même de sombres années une fois passée sous contrôle allemand, avec l'ouverture d'un camp de concentration (désormais transformé en musée). Un des autres témoignages de cette triste période est le réseau d'abris souterrains antiaérien situé en plein centre-ville, surnommé Kleine Berlin et composé de deux sections : l'une réservée aux Allemands et l'autre aux Italiens. Le club alpin de Trieste organise des visites chaque dernier vendredi du mois pour découvrir le lieu et l'histoire qui lui est attachée. Par un heureux concours de circonstances, j'ai eu la chance d'avoir une visite guidée privée mais expédiée par rapport à la durée habituelle : pour la faire courte, je devais me greffer à un groupe qui ne s'est jamais présenté et l'un des guides sur place m'a gentiment montré les lieux et donné quelques explications. Je ne peux pas me prononcer sur la visite complète (qui dure deux heures et coûte 3 €) mais le peu que j'ai pu en voir était absolument fascinant. En tout cas n'hésitez pas à les contacter même si vous venez en dehors des jours habituels de visite, peut-être que vous aurez autant de chance que moi !
Plus d'infos (en italien).Quelques explications (en anglais).Retour au sommaire
Trieste regorge d'églises et de lieux de culte en tout genre. Je vous propose une liste de ceux qui m'ont le plus impressionnée.
Église de la Sainte-Trinité-et-Saint-Spiridion de Trieste
C'est l'un de mes regrets de mon séjour : je suis complètement passée à côté des horaires de visite de l'église orthodoxe de la ville, commandée par la communauté serbe au XIXe siècle. Située à deux pas du Canal Grande, je suis quand même passée un nombre incalculable de fois devant (et il y a fort à parier que vous aussi) et son plan très élégant avec ses coupoles attire inévitablement le regard. J'ai découvert la beauté des églises orthodoxes avec celle de Ljubljana puis de Riga alors ne faites pas comme moi !
Église Saint-Antoine-le-Thaumaturge
Impossible de passer à côté, de par sa taille d'abord mais surtout de par son emplacement dans le prolongement du Canal Grande. Si l'extérieur fait penser à un temple romain, l'intérieur est tout aussi impressionnant, lumineux et ma foi plutôt sobre en comparaison d'autres églises que j'ai pu visiter en Italie.
La cathédrale
La cathédrale de San Giusto est située sur la colline du même nom, à deux pas du château. Elle fut érigée au XIVe siècle en fusionnant deux basiliques déjà présentes sur le site. Sa taille, plutôt modeste, et sa façade atteste son âge : on est accueilli en haut de la montée par une superbe rosace. L'intérieur est à l'image de l'extérieur, sobre, mais néanmoins rehaussé de superbes mosaïques.
La basilique Saint Silvestro
Le parvis devant la basilique permet une très belle vue sur les toits de Trieste. L'intérieur est richement décoré avec ses murs colorés et ses nombreuses peintures. C'est le plus vieux lieu de culte de la ville.
La synagogue
La synagogue de Trieste est la plus grande d'Italie et c'est vrai que ses proportions donnent le tournis. Difficile d'ailleurs d'en avoir une vue complète : c'est à se demander comme un bâtiment imposant a pu voir le jour dans ce réseau de petites rues. Elle fut construite en 1912 et est la dernière survivante des cinq que comptait la ville avant la Seconde Guerre mondiale. Elle n'a pas été détruite du fait de ses matériaux de construction (majoritairement du béton) ce qui aurait rendu sa démolition très compliquée. Pour l'anecdote, Hitler avait pour projet de la transformer en... piscine. Des visites sont organisées tout au long de la semaine (du lundi au mercredi et le dimanche, prix : 3,50 € ; tenue correcte exigée) et j'ai sauté sur l'occasion car je n'avais encore jamais eu l'opportunité d'en découvrir une de l'intérieur. Cela a aussi été l'occasion d'en apprendre plus sur la religion juive, avec quelques explications données sur les rites, ainsi que sur l'histoire de la communauté juive de Trieste (de plus de 6 000, la communauté est désormais réduite à 600 membres fréquentant la synagogue). Pas très loin vous pourrez poursuivre votre exploration de l'histoire juive de Trieste en visitant le musée de la communauté juive.
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Trieste s'admire aussi bien depuis ses ruelles, s'ouvrant souvent sur des perspectives magiques, que depuis différents points de vue en hauteur permettant de mieux embrasser l'étendue de la ville et son ouverture sur la mer. Voici mes préférés.
Le château
Comme dit un peu plus haut, les remparts du château offrent certainement l'une des plus belles vues sur Trieste, notamment car elle permet de voir à 360°, de la mer à l'arrière-pays, ainsi que sur les quartiers derrière la colline, où l'on aura moins l'occasion de s'aventurer lors d'une première visite. L'entrée n'est vraiment pas chère (3 €) mais si c'est encore trop pour vous, j'ai une alternative pour vous.
Le Parco della Rimenbranza
Si vous êtes monté jusqu'au château, c'est l'alternative pour profiter quand même de la vue sur le golfe de Trieste : depuis le parco della Rimembranza qui s'étend à ses pieds, il y a des jolies trouées, notamment sur le port. En poursuivant sa descente, on arrive à une autre perspective sur les hauteurs de la Via Silvio Pellico et son escalier qui permet de redescendre vers la ville.
Le campanile de la cathédrale
Il est possible de monter au sommet du campanile de la cathédrale, moyennant quelques euros (je n'ai pas noté malheureusement le montant exact mais c'est 2 ou 4 € je crois). Durant la montée, on a l'occasion d'admirer les vestiges d'un propylée qui s'élevait ici autrefois. Du haut du clocher, la vue est sensiblement la même que depuis le château : il n'est donc pas forcément nécessaire de combiner les deux. Vu le faible coût de l'entrée, elle reste néanmoins intéressante pour les vestiges romains et les cinq cloches à son sommet, dont celle fondue à partir des canons abandonnés par Napoléon.
Les jardins Via San Michele
En redescendant vers la vieille ville depuis la Vialla della Cattedrale (qui vous permettra en plus d'arriver non loin de l'arc de Riccardo), arrêtez-vous donc dans les jardins sur votre gauche (ou à droite si vous montez) : cette petite oasis de verdure permet notamment d'apercevoir, au loin, le château de Miramare... si vous avez une bonne vue, et que le golfe est dégagé !Vous apercevez le château ?
Le musée Revoltella
Ne partez pas du musée Revoltella sans être monté sur son toit-terrasse (demandez à l'un des membres du personnel surveillant les salles de vous ouvrir) et admirez la vue sur le port et les toits de la ville. Renversant !
Phare de la Victoire
Pour ce dernier point de vue, il faudra prendre les transports en commun et s'éloigner un peu de la ville (c'est un arrêt parfait si vous allez visiter la Grotte Gigante par exemple). Le Faro della Vittoria, érigé en 1927, offre une vue imprenable sur tout le golfe de Trieste. Ouvert les week-ends d'avril à octobre (ainsi que les 15-17 et 25 avril, 1er mai, 2 juin (fête nationale italienne) et 15 août), l'entrée est entièrement gratuite. Le phare, outre le signalement du port de Trieste, est également un monument à la mémoire des marins morts durant la Première Guerre mondiale.Tout au bout de l'avancée, le château de Miramare. Sur la colline, l'étrange construction en forme de pyramide est le sanctuaire Montegrisa.Retour au sommaire
Avec toute cette eau à portée de main, ce serait dommage de venir à Trieste et de ne pas en profiter pour se baigner ! Je ne sais pas quand la saison commence exactement mais, lorsque j'y suis allée début juin, elle battait déjà son plein. Plusieurs choix s'offrent à vous : dans la ville même ou sur le littoral du golfe de Trieste, à quelques minutes en transport en commun.
La plage de la Lanterna
Il existe plusieurs plages situées dans Trieste même, du côté du port de plaisance, à quinze/vingt minutes à pied de la piazza Unita. Certaines sont payantes (comme celle d'Ausonia) mais celle de la Lanterna est entièrement gratuite. Ce nom vous dit d'ailleurs peut-être quelque chose : il faut dire que cette plage possède une particularité insolite. Elle est séparée en deux... par un mur : d'un côté se baignent femmes et enfants (les garçons jusqu'à douze ans), de l'autre les hommes. Un vestige datant du début du XXe siècle auquel les habitants sont attachés (un sondage réalisé il y a quelques années avait révélé que les Triestins n'étaient pas prêts à s'en séparer). Pensez tongs ou chaussures de baignade car la plage ici est faite de petits galets sur lesquels il est bien douloureux de marcher, même une fois dans l'eau. La zone de baignade n'est pas très grande, quelques branchages flottent parfois à la surface : bref, il ne faut pas trop être regardant sur la propreté de l'eau mais pour se rafraîchir et faire un peu bronzette après une journée de visites, c'est l'endroit idéal ! Enfin, si la foule ne vous fait pas peur.
Les plages de Miramare
Le long du front de mer menant au château de Miramare, notamment du côté de Barcola mais aussi plus loin, il est possible de se baigner à de nombreux endroits. La promenade est prise d'assaut par les Triestins, souvent depuis très tôt le matin. Des escaliers en fer permettent d'accéder à l'eau, quand on ne se baigne pas au milieu des rochers. L'aménagement est sommaire, ici aussi il n'y a pas de plage et on s'installe souvent à même le béton. Quelques douches s'élèvent ici et là. Les accès sont majoritairement gratuits mais on trouve aussi des plages payantes avec des services un peu plus confortables (comme des bains de soleil et un peu plus d'intimité, à l'abri des regards) : c'est le cas du Bagno Sticco juste à la sortie du château. (Cette zone de Trieste est accessible via la ligne de bus 6 qui s'attrape Piazza Oberdan ou à la gare.)Retour au sommaire
Mes articles sur Trieste touchent bientôt à leur fin. Je reviendrai sous peu avec un billet récapitulatif vous présentant mon programme complet sur trois jours, mes bonnes adresses et quelques conseils pour profiter au mieux de votre séjour. J'espère en tout cas avoir réussi à vous faire partager le coup de cœur qu'a été la ville !
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Dans cet article, on va parler :- des lieux incontournables
- de son patrimoine historique
- de ses églises
- des plus beaux points de vue
- de ses plages
LES LIEUX INCONTOURNABLES
Le centre-ville de Trieste est composé de plusieurs quartiers aux ambiances différentes. Il n'est pas très étendu et se parcourt très bien à pied. Si je ne peux que vous recommander de flâner suivant votre inspiration, il y a quand même quelques endroits à côté desquels il serait dommage de passer, de par leur beauté ou leur intérêt historique.
Piazza Unità et piazza della Borsa
C'est le cœur de la ville, la place la plus importante de Trieste, là où vos pas vous ramèneront immanquablement, pour apprécier son ouverture sur la mer offrant un panorama toujours changeant au gré de la météo et du moment de la journée, mais également pour circuler d'un quartier à l'autre. La Piazza Unità d'Italia, qui prend ce nom lors du rattachement de Trieste à l'Italie, concentre parmi les plus beaux et importants monuments de la ville. Tout au fond, il y a l'hôtel de ville qui fait face à la mer. Sur la gauche on trouve le palais Pitteri puis le palais de la Lloyd (une compagnie de navigation) qui fut réalisé par l'architecte viennois Heinrich von Ferstel à qui l'on doit, excusez du peu, la Votivkirche, le MAK, l'université et l'ancienne bourse désormais renommée palais Ferstel où se trouve le passage du même nom et le Café Central ; il abrite désormais l'hôtel de la région Frioul-Vénétie julienne (et accessoirement l'office de tourisme). Sur la droite, l'un des plus célèbres cafés de Trieste, le Caffè degli Specchi. Et ensuite, certainement le bâtiment le plus beau de la place, le palais du Gouvernement avec son balcon ouvert et ses façades recouvertes de mosaïques de Murano. La majorité de ces bâtiments furent construits à la fin du XIXe siècle, alors que la ville était encore sous domination de l'Empire austro-hongrois, ce qui explique sa belle unité architecturale.Les mosaïques du palais du Gouvernement où alternent des allégories liées à Trieste et la croix de Savoie.Le palais de la Lloyd.L'hôtel de ville, de nuit.À quelques mètres de là, autre place, autre ambiance : la piazza della Borsa est beaucoup moins grandiose et peut-être moins formelle aussi mais ses façades colorées, ses terrasses et l'entrée très "temple grec" de la Bourse en fait un lieu très attachant : c'est un peu le sas entre d'un côté le très géométrique du Borgo Teresiano (du nom de l'impératrice Marie-Thérèse à qui l'on doit le quartier) avec son quadrillage de rues et ses bâtiments imposants, et le fouillis de ruelles de la vieille ville, avec ses maisons plus modestes et ses placettes cachées.
Le Molo Audace
Cette longue jetée de plus de 200 mètres fut construite sur l'épave d'un bateau s'étant échoué dans le port de Trieste. Son nom actuel, Molo Audace, provient de celui du premier navire de la marine italienne à s'y être amarré après la fin de la Première Guerre mondiale (L'Audace). C'est un lieu de promenade très apprécié, notamment au coucher du soleil, et qui offre un panorama sur le golfe de Trieste renversant. En rebroussant chemin, on profite d'une vue assez inattendue sur la piazza Unita.
Le Canal Grande
Au XVIIIe siècle, quand il fut creusé, le Canal Grande permettait aux navires d'entrer directement dans la ville. Il se poursuivait alors jusqu'à l'église au fond de la perspective, l'église Saint-Antoine-le-Thaumaturge. Désormais, l'espace devant l'église a été couvert pour créer une place, quelques petites barques et bateaux à moteur continuent de s'y accoster et les quais de chaque côté, notamment aux alentours du Ponte Rosso, sont envahis de terrasses où il fait bon prendre un verre le soir et profiter des derniers rayons du soleil.
La vieille ville
Rien de tel que de se perdre dans l'ombre des ruelles de la vieille ville de Trieste, lorsque l'on laisse la piazza Unita derrière soi, pour vivre la dolce vita à l'italienne : ce quartier très animé ressemble plus aux images que l'on peut se faire de l'Italie que les rues tirées au cordeau du Borgo Teresiano. Cafés, restaurants, terrasses et passages cachés s'offrent à la vue pour peu que l'on prenne le temps de flâner, dans une explosion de couleurs qui met immédiatement de bonne humeur. De loin en loin, on aperçoit la mer au détour d'une rue donnant sur le front de mer, comme un fidèle compagnon qui ne nous abandonne jamais vraiment. À parcourir sans modération !Retour au sommaire
TRIESTE, VILLE D'HISTOIRE
On l'a vu précédemment, l'histoire de Trieste est étroitement liée avec l'Empire austro-hongrois, duquel elle a fait partie, avec quelques interruptions ici et là, depuis le XIVe siècle jusqu'à sa dissolution. Mais avant de rentrer dans le giron des Habsbourg, Trieste a connu d'autres épisodes qui ont laissé des traces jusqu'à aujourd'hui. En quatre lieux, je vous propose de parcourir plusieurs millénaires d'histoire, jusqu'à la période contemporaine.
La période antique
Si la mythologie a fait débarquer Jason et ses Argonautes à la recherche de la fameuse toison d'or à quelques kilomètres de là, à l'embouchure du fleuve Timavo, c'est avec les Romains et notamment Jules César que la colonie de Tergeste prend véritablement son essor. Aujourd'hui, il ne reste que quelques vestiges mais qui témoignent de son importance : c'est le cas notamment de l'amphithéâtre qui pouvait alors accueillir 3 500 spectateurs ; juste derrière, le long de la rue qui monte vers la colline de San Giusto, les restes de l'un des aqueducs qui arrosaient la ville peuvent s'apercevoir. Aux abords de l'amphithéâtre, un panneau explicatif retraçant l'histoire de lieu est accompagné d'une carte de la ville avec l'emplacement des autres vestiges antiques, si vous souhaitez réaliser une balade thématique.Autre vestige, l'Arc de Riccardo, qui surgit de manière complètement inattendue sur une place semblable à tant d'autres à Trieste, est lui un peu plus vieux, remontant au IIIe siècle avant Jésus Christ.
Le château de San Giusto
Direction le haut de la colline de San Giusto, avec la transition parfaite entre deux époques : au pied du château, les restes du forum romain qui se traduisent par quelques colonnades. Derrière, l'imposante forteresse de Trieste qui fut construite en plusieurs étapes mais dont la première remonte au XIVe siècle, alors que la guerre avec Venise se termine enfin et que la ville passe sous le giron protecteur de l'empire d'Autriche. La construction, sur un plan triangulaire, s'étalera jusqu'au XVIIe siècle et cette longue période d'ajouts successifs se traduit notamment au niveau de ses bastions à chaque angle, tous de forme différente : rond, polygonal et triangulaire. Le château n'a rien d'un lieu de plaisance et tout d'une forteresse massive et sans charme : en se promenant sur son chemin de ronde, on est frappé par l'aridité du lieu et le vide de son immense place principale. La vue sur les alentours est au contraire saisissante : du golfe à l'intérieur des terres, le regard porte loin et on comprend sans mal la position stratégique d'un tel bâtiment. Pour admirer le panorama depuis les remparts, un ticket d'entrée est nécessaire. Mais le château offre d'autres intérêts.Vue sur la cour intérieure et la ville de Trieste en arrière-plan.Le château abrite en effet deux des musées publics de la ville : il y a d'abord l'armurerie, qui se situe dans la maison du capitaine et permet de découvrir des pièces meublées et même une chapelle en gothique tardif. La collection d'armes exposées couvre quelques pièces à l'étage. L'autre musée, le Lapidarium, se tient dans l'un des bastions en sous-sol et retrace l'histoire romaine de la ville à travers de nombreuses statues, inscriptions diverses et mosaïques. La visite du Lapidarium peut se révéler assez longue, si vous prenez le temps de lire tous les panneaux explicatifs ; celle de l'armurerie est plus rapide. Comptez une bonne heure minimum pour faire le tour et rentabiliser au minimum le billet d'entrée (qui n'est pas très élevé : donc si vous ne souhaitez que profiter de la vue, à 3 €, mieux vaut ne pas se priver !).
Plus d'infos sur le château (tarifs, horaires...) (en italien). L'armurerie.Statues du Lapidarium.La cour du château, sous un autre angle.
Le musée Revoltella
Trieste compte de nombreux musées aux thématiques diverses (art, histoire et même un dédié au vent particulier qui souffle toute l'année, le Bora). Impossible de les faire tous sur un week-end, surtout quand il fait beau et qu'on a envie de profiter du soleil ! J'ai néanmoins pris le temps de visiter le musée Revoltella qui, comme les musées municipaux de la ville, était gratuit en ce premier dimanche de mois. Il a la particularité de combiner une partie art moderne, orientée forcément peinture italienne, et les appartements de l'ancien propriétaire du palais, Pasquale Revoltella, un entrepreneur et philanthrope né à Venise et qui contribua notamment à la percée du canal du Suez. À sa mort, il légua le bâtiment et ses collections à la ville de Trieste qui agrandit ensuite le musée en acquérant le palais adjacent. La bibliothèque comprenant la collection d'origine de Revoltella.Je passerais rapidement sur les collections modernes car ce n'était pas le but de ma venue (et même si j'ai quand même parcouru les salles je ne m'y connais pas assez pour avoir un avis sur l'intérêt des collections) mais la visite des appartements vaut vraiment le coup si vous aimez ce genre d'ambiance et de décor éclectique propre au XIXe siècle. Trois étages de pièces toutes plus richement décorées les unes que les autres, commençant dans un imposant hall en marbre et se terminant par les salles de réception au deuxième étage, dont une somptueuse salle de bal. Chaque pièce à son atmosphère propre, parfois très surchargée, parfois plus sobre pour celles destinées à un usage privé. Je vous en donne un bref aperçu mais il y en a bien d'autres à découvrir !Quelques explications supplémentaires (en anglais).
Kleine Berlin
Trieste ne fut pas épargnée durant la Seconde Guerre mondiale et connut même de sombres années une fois passée sous contrôle allemand, avec l'ouverture d'un camp de concentration (désormais transformé en musée). Un des autres témoignages de cette triste période est le réseau d'abris souterrains antiaérien situé en plein centre-ville, surnommé Kleine Berlin et composé de deux sections : l'une réservée aux Allemands et l'autre aux Italiens. Le club alpin de Trieste organise des visites chaque dernier vendredi du mois pour découvrir le lieu et l'histoire qui lui est attachée. Par un heureux concours de circonstances, j'ai eu la chance d'avoir une visite guidée privée mais expédiée par rapport à la durée habituelle : pour la faire courte, je devais me greffer à un groupe qui ne s'est jamais présenté et l'un des guides sur place m'a gentiment montré les lieux et donné quelques explications. Je ne peux pas me prononcer sur la visite complète (qui dure deux heures et coûte 3 €) mais le peu que j'ai pu en voir était absolument fascinant. En tout cas n'hésitez pas à les contacter même si vous venez en dehors des jours habituels de visite, peut-être que vous aurez autant de chance que moi !
Plus d'infos (en italien).Quelques explications (en anglais).Retour au sommaire
TRIESTE, VILLE DE CULTE
Trieste regorge d'églises et de lieux de culte en tout genre. Je vous propose une liste de ceux qui m'ont le plus impressionnée.
Église de la Sainte-Trinité-et-Saint-Spiridion de Trieste
C'est l'un de mes regrets de mon séjour : je suis complètement passée à côté des horaires de visite de l'église orthodoxe de la ville, commandée par la communauté serbe au XIXe siècle. Située à deux pas du Canal Grande, je suis quand même passée un nombre incalculable de fois devant (et il y a fort à parier que vous aussi) et son plan très élégant avec ses coupoles attire inévitablement le regard. J'ai découvert la beauté des églises orthodoxes avec celle de Ljubljana puis de Riga alors ne faites pas comme moi !
Église Saint-Antoine-le-Thaumaturge
Impossible de passer à côté, de par sa taille d'abord mais surtout de par son emplacement dans le prolongement du Canal Grande. Si l'extérieur fait penser à un temple romain, l'intérieur est tout aussi impressionnant, lumineux et ma foi plutôt sobre en comparaison d'autres églises que j'ai pu visiter en Italie.
La cathédrale
La cathédrale de San Giusto est située sur la colline du même nom, à deux pas du château. Elle fut érigée au XIVe siècle en fusionnant deux basiliques déjà présentes sur le site. Sa taille, plutôt modeste, et sa façade atteste son âge : on est accueilli en haut de la montée par une superbe rosace. L'intérieur est à l'image de l'extérieur, sobre, mais néanmoins rehaussé de superbes mosaïques.
La basilique Saint Silvestro
Le parvis devant la basilique permet une très belle vue sur les toits de Trieste. L'intérieur est richement décoré avec ses murs colorés et ses nombreuses peintures. C'est le plus vieux lieu de culte de la ville.
La synagogue
La synagogue de Trieste est la plus grande d'Italie et c'est vrai que ses proportions donnent le tournis. Difficile d'ailleurs d'en avoir une vue complète : c'est à se demander comme un bâtiment imposant a pu voir le jour dans ce réseau de petites rues. Elle fut construite en 1912 et est la dernière survivante des cinq que comptait la ville avant la Seconde Guerre mondiale. Elle n'a pas été détruite du fait de ses matériaux de construction (majoritairement du béton) ce qui aurait rendu sa démolition très compliquée. Pour l'anecdote, Hitler avait pour projet de la transformer en... piscine. Des visites sont organisées tout au long de la semaine (du lundi au mercredi et le dimanche, prix : 3,50 € ; tenue correcte exigée) et j'ai sauté sur l'occasion car je n'avais encore jamais eu l'opportunité d'en découvrir une de l'intérieur. Cela a aussi été l'occasion d'en apprendre plus sur la religion juive, avec quelques explications données sur les rites, ainsi que sur l'histoire de la communauté juive de Trieste (de plus de 6 000, la communauté est désormais réduite à 600 membres fréquentant la synagogue). Pas très loin vous pourrez poursuivre votre exploration de l'histoire juive de Trieste en visitant le musée de la communauté juive.
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LES PLUS BEAUX POINTS DE VUE
Trieste s'admire aussi bien depuis ses ruelles, s'ouvrant souvent sur des perspectives magiques, que depuis différents points de vue en hauteur permettant de mieux embrasser l'étendue de la ville et son ouverture sur la mer. Voici mes préférés.
Le château
Comme dit un peu plus haut, les remparts du château offrent certainement l'une des plus belles vues sur Trieste, notamment car elle permet de voir à 360°, de la mer à l'arrière-pays, ainsi que sur les quartiers derrière la colline, où l'on aura moins l'occasion de s'aventurer lors d'une première visite. L'entrée n'est vraiment pas chère (3 €) mais si c'est encore trop pour vous, j'ai une alternative pour vous.
Le Parco della Rimenbranza
Si vous êtes monté jusqu'au château, c'est l'alternative pour profiter quand même de la vue sur le golfe de Trieste : depuis le parco della Rimembranza qui s'étend à ses pieds, il y a des jolies trouées, notamment sur le port. En poursuivant sa descente, on arrive à une autre perspective sur les hauteurs de la Via Silvio Pellico et son escalier qui permet de redescendre vers la ville.
Le campanile de la cathédrale
Il est possible de monter au sommet du campanile de la cathédrale, moyennant quelques euros (je n'ai pas noté malheureusement le montant exact mais c'est 2 ou 4 € je crois). Durant la montée, on a l'occasion d'admirer les vestiges d'un propylée qui s'élevait ici autrefois. Du haut du clocher, la vue est sensiblement la même que depuis le château : il n'est donc pas forcément nécessaire de combiner les deux. Vu le faible coût de l'entrée, elle reste néanmoins intéressante pour les vestiges romains et les cinq cloches à son sommet, dont celle fondue à partir des canons abandonnés par Napoléon.
Les jardins Via San Michele
En redescendant vers la vieille ville depuis la Vialla della Cattedrale (qui vous permettra en plus d'arriver non loin de l'arc de Riccardo), arrêtez-vous donc dans les jardins sur votre gauche (ou à droite si vous montez) : cette petite oasis de verdure permet notamment d'apercevoir, au loin, le château de Miramare... si vous avez une bonne vue, et que le golfe est dégagé !Vous apercevez le château ?
Le musée Revoltella
Ne partez pas du musée Revoltella sans être monté sur son toit-terrasse (demandez à l'un des membres du personnel surveillant les salles de vous ouvrir) et admirez la vue sur le port et les toits de la ville. Renversant !
Phare de la Victoire
Pour ce dernier point de vue, il faudra prendre les transports en commun et s'éloigner un peu de la ville (c'est un arrêt parfait si vous allez visiter la Grotte Gigante par exemple). Le Faro della Vittoria, érigé en 1927, offre une vue imprenable sur tout le golfe de Trieste. Ouvert les week-ends d'avril à octobre (ainsi que les 15-17 et 25 avril, 1er mai, 2 juin (fête nationale italienne) et 15 août), l'entrée est entièrement gratuite. Le phare, outre le signalement du port de Trieste, est également un monument à la mémoire des marins morts durant la Première Guerre mondiale.Tout au bout de l'avancée, le château de Miramare. Sur la colline, l'étrange construction en forme de pyramide est le sanctuaire Montegrisa.Retour au sommaire
OÙ SE BAIGNER
Avec toute cette eau à portée de main, ce serait dommage de venir à Trieste et de ne pas en profiter pour se baigner ! Je ne sais pas quand la saison commence exactement mais, lorsque j'y suis allée début juin, elle battait déjà son plein. Plusieurs choix s'offrent à vous : dans la ville même ou sur le littoral du golfe de Trieste, à quelques minutes en transport en commun.
La plage de la Lanterna
Il existe plusieurs plages situées dans Trieste même, du côté du port de plaisance, à quinze/vingt minutes à pied de la piazza Unita. Certaines sont payantes (comme celle d'Ausonia) mais celle de la Lanterna est entièrement gratuite. Ce nom vous dit d'ailleurs peut-être quelque chose : il faut dire que cette plage possède une particularité insolite. Elle est séparée en deux... par un mur : d'un côté se baignent femmes et enfants (les garçons jusqu'à douze ans), de l'autre les hommes. Un vestige datant du début du XXe siècle auquel les habitants sont attachés (un sondage réalisé il y a quelques années avait révélé que les Triestins n'étaient pas prêts à s'en séparer). Pensez tongs ou chaussures de baignade car la plage ici est faite de petits galets sur lesquels il est bien douloureux de marcher, même une fois dans l'eau. La zone de baignade n'est pas très grande, quelques branchages flottent parfois à la surface : bref, il ne faut pas trop être regardant sur la propreté de l'eau mais pour se rafraîchir et faire un peu bronzette après une journée de visites, c'est l'endroit idéal ! Enfin, si la foule ne vous fait pas peur.
Les plages de Miramare
Le long du front de mer menant au château de Miramare, notamment du côté de Barcola mais aussi plus loin, il est possible de se baigner à de nombreux endroits. La promenade est prise d'assaut par les Triestins, souvent depuis très tôt le matin. Des escaliers en fer permettent d'accéder à l'eau, quand on ne se baigne pas au milieu des rochers. L'aménagement est sommaire, ici aussi il n'y a pas de plage et on s'installe souvent à même le béton. Quelques douches s'élèvent ici et là. Les accès sont majoritairement gratuits mais on trouve aussi des plages payantes avec des services un peu plus confortables (comme des bains de soleil et un peu plus d'intimité, à l'abri des regards) : c'est le cas du Bagno Sticco juste à la sortie du château. (Cette zone de Trieste est accessible via la ligne de bus 6 qui s'attrape Piazza Oberdan ou à la gare.)Retour au sommaire
Mes articles sur Trieste touchent bientôt à leur fin. Je reviendrai sous peu avec un billet récapitulatif vous présentant mon programme complet sur trois jours, mes bonnes adresses et quelques conseils pour profiter au mieux de votre séjour. J'espère en tout cas avoir réussi à vous faire partager le coup de cœur qu'a été la ville !
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