Halloween superstitions and traditions top 10

Publié le 22 octobre 2017 par Pomdepin @pom2pin

J’adore les druides et autres gentils illuminés qui s’agitent. Je ne partage pas du tout leur folie douce, mais je trouve extrêmement  sympathique qu’ils s’y adonnent avec autant d’enthousiasme. J’ai un faible pour les originaux. J’ai aussi vécu 10 ans en Irlande. J’aime profondément ce pays et je rappelle que contrairement à ce que croient certains, c’est là qu’est né Halloween, il y a plusieurs millénaires. Bref, j’adore cette fête et je passe tous les mois d’octobre à essayer de partager ma passion halloweenesque. Cette fois, c’est un top 10 inédit des superstitions plus ou moins connues. Ça m’amuse beaucoup. 

10- Orange et noir, les couleurs d’Halloween. Ça n’a rien à voir avec les citrouilles, surtout qu’au départ on creusait des navets (j’explique en 2). Halloween, c’est la fête des esprits et des morts, d’où le noir mais aussi la celebration de l’automne et de la fin des travaux des champs et des récoltes, ce qui nous donne le orange. Bref, Halloween, c’est très agricole.  

9-Les chats noirs…on met souvent des silhouettes de chats noirs en décoration pour Halloween (j’en découpe bêtement dans du canson noir). Ils ne sont pas sensés porter malheur au contraire. Ce sont les compagnons des sorcières (si, si, du coup je me pose des questions à cause de Penny….si ça se trouve on est tous devenus sorciers dans la maison depuis qu’elle est là, c’est juste qu’on ne le sait pas), mais si on croise un chat noir pour Halloween, c’est bon signe, on va avoir un truc sympa dans notre vie. On ne sait pas quoi, mais c’est pas grave puisque ça va être bien. 


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8-Par contre, si le soir d’halloween une chauve souris vole trois fois autour de votre maison (si elle est bourrée, ou qu’elle attend son tour pour atterrir, comme les avions à Heathrow-C’est du vécu), c’est mauvais signe, elle annonce la mort de quelqu’un. Encore une fois , on ne sait pas qui, mais ça doit être un proche de la chauve souris, sinon je ne vois pas pourquoi elle s’affolerait comme ça à tourner en rond bêtement. Si la chauve souris rentre carrément chez vous, c’est beaucoup plus rigolo. Ça veut évidement dire que vous avez un fantôme à domicile. C’est même lui qui laisse rentrer cette brave bête, le petit coquin.

7-Les candied apples: les pommes au caramel. Quand les chretiens se sont appropriés Halloween, ils y ont aussi rajouté une tradition romaine, on ne va pas se gêner. Il se trouve qu’à l’automne, les romains fêtaient Pamona, la déesse des arbres fruitiers (c’est précis, les dieux secondaires sont très spécialisés, Pamona n’avait pas intérêt à faire sa maligne et à se mêler d’ autres végétaux, sinon ça aurait été un bazar pas possible). Enfin bref, on mangeait des pommes décorées. Et bien on continue pour Halloween. Quitte à christianiser les fêtes païennes, autant en mélanger plusieurs à la fois, ça fait gagner du temps. 


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6-On reste dans les pommes avec le apple bobbing. On  met des pommes dans un récipient plein d’eau et on les attrape avec les dents (ou on se noie, c’est très festif). Au moyen âge, on pensait que le premier à attraper une pomme serait le premier à se marier. J’espère que seuls des célibataires jouaient…et pas des gens fiancés entre eux parce que, à moins d’attraper une pomme simultanément, certains auraient pu mal le prendre quand même. Aujourd’hui on s’en fiche. Ce sont les enfants qui jouent et ils ne sont pas pressés de savoir si le apple bobbing a raison ou pas. 

5-La sorcière et son chaudron, c’est un classique des décorations d’halloween. Rien de sinistre au départ, enfin pour les celtes préhistoriques, qui devaient être fun, parce que c’est un chouïa gore quand même…ce n’était pas une sorcière, mais une sorte de déesse mère, vieille mais sympa qui gardait gentiment dans son chaudron les âmes qui attendaient d’être réincarnées. En fait, elle rendait service, en n’hésitant pas à prêter sa batterie de cuisine pour recueillir des âmes qui se tapaient l’incruste, espèces de petits squatters.  


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4-Les déguisements: pour le 31 octobre, des espèces de passages comme de vulgaires portillons s’ouvraient pour laisser passer les Aos sí, les mauvais esprits qui se retrouvaient comme ça, l’air de rien, au milieu des gens normaux. C’est traître quand même un mauvais esprit, ça voit une porte ouverte et hop, ça se jette dans le monde des vivants, sans même avoir été invité. Quel malappris! Du coup, on essayait de leur faire peur en se déguisant soi-même en esprit encore plus méchant, c’est parfaitement logique. 

3-Les bonbons: c’est encore grâce aux mauvais esprits. Finalement, heureusement qu’ils sont là, parce que sans les déguisements et les bonbons, Halloween serait moins sympa. On déposait des offrandes pour amadouer les mauvais esprits et pour qu’ils retournent soigner leurs indigestions de sucre chez eux. Tant qu’on y était (chez les celtes, on est comme ça, on ne va pas gacher une fête juste pour un truc, autant s’en servir à fond), on célébrait les ancêtres, surtout qu’on ne sait jamais, si ça se trouve, ils sont peut-être devenus des esprits eux-même, autant essayer de leur faire plaisir…les esprits des morts étaient donc très gentiment invités à participer aux festivités. On faisait des repas pas possibles, dans la joie, la bonne humeur et les vapeurs des ancêtres.

2-Les Jack o lantern: Les celtes préhistoriques creusaient déjà des légumes, des racines comme les betteraves et y façonnaient des têtes monstreuses pour faire fuir les mauvais esprits lors du Samhain. Ces figures légumières ne s’appellaient pas encore Jack o’ Lantern, et elles n’étaient pas éclairées. Il faut attendre pour ça les tribulations d’un certain Stingy Jack (Jack le radin) de Limerick, en Irlande. Jack, (qui s’ennuyait ferme en tout cas il avait des idées bizarres quand même) invite le diable au pub. Comme ça, en toute intimité. On se demande bien pourquoi. Mais au moment de payer, Jack refuse et suggère au diable de se transformer en piece de monnaie pour régler lui-même la note. Soit Jack est sérieusement bourré et a des hallucinations, soit le diable n’est pas très futé. Parce qu’évidemment, Jack ne paie pas. Il empoche la piece-diable qu’il dépose sur une croix en argent pour empêcher le diable de reprendre sa forme première. Cela dit Jack est aussi assez simple. Il finit par libérer le diable en lui faisant promettre qu’il ne viendra pas embêter Jack pendant un an et qu’il ne le laissera pas aller en enfer après sa mort. L’année suivante, toujours pour Halloween, le diable revient pour se venger, mais il est décidément complètement crétin puisqu’il se fait encore avoir. Jack l’envoie en haut d’un arbre. Ben tiens. Pendant que le diable fait le singe dans son arbre, Jack sculpte une croix dans le tronc et cet imbécile de diable se retrouve coincé pour 10 ans. Finalement, Jack meurt pour Halloween, c’est fou les hasards du calendrier quand même. Le diable tient parole lui, et ne le veut pas en enfer, mais Dieu le refuse aussi au paradis. Ça va pas non, une espèce de voyou radin et menteur comme ça? Du coup, Jack est condamné à errer éternellement sur terre, avec seulement un morceau de charbon incandescent pour s’y retrouver. Il est donc à l’origine des légumes illuminés, notamment les navets, qu’on appelaient au départ des Jack of The lantern.


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1-Les bonfires, les feux de joie sur les greens, places des villages, c’est ce qui m’a fait aimer Halloween en Irlande. Au départ, pour shamain ( il y a plusieurs écritures possibles), les celtes allumaient de grands feux  pour faire fuir les ignobles Aos sí, et purifier l’atmosphère afin de survivre à l’hiver, qui ne devait pas être comique en Irlande il y a deux ou trois millénaires. Même avec la télé, des mois de pluie et de froid, avec la nuit qui tombe juste après le repas de midi, c’est déprimant, alors j’imagine bien que dans les tumulus (tumuli?) funéraires de New Grange, ça ne devait pas être réjouissant. Aujourd’hui, les irlandais continuent à faire des bonfires pour Halloween, tout un village ou un quartier se retrouve,  il y a des feux d’artifices, des enfants qui jouent partout, des bonbons, des boissons, des rires, du partage et de la joie. Halloween c’est ça pour moi, un grand moment de fête collective. 


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