Je vous avais fait part de mes premières impressions, « à chaud », après notre court séjour sur l’île de Grande Canarie que nous avons découverte en février dernier. Etonnamment, c’est un voyage que j’ai eu besoin de digérer avant de vous en parler.
Je crois en effet que je n’avais pas été confrontée au tourisme de masse depuis longtemps, et ses infrastructures m’ont frappée de plein fouet… J’avais très peu anticipé et préparé ce voyage, et ai été déçue de découvrir certains aspects.
Une nature unique et de toute beauté
Mais, et c’est ce que je veux retenir et vous montrer, l’île a un autre versant, et c’est la raison pour laquelle tant de touristes s’y pressent ! La nature est extraordinairement belle, et offre une grande variété de paysages magnifiques.
Ces paysages se méritent, et c’est en empruntant les petites routes de montagnes que vous accéderez aux plus beaux endroits. Les routes sont étroites mais en très bon état, très sinueuses par contre, ce qui fait qu’une moyenne de 50 km/h est le maximum que vous pourrez envisager. Mais qu’importe, cela donne l’occasion d’admirer !
Nous logions sur la côte pour plus de facilité et à proximité de l’arrivée du trail que faisait mon mari, mais si vous voulez vraiment explorer l’île je vous conseille de réserver plusieurs points de chute, ou alors attendez-vous à passer du temps sur la route.
Depuis la zone de Maspalomas où nous résidions donc, nous avons découvert l’intérieur de l’île en prenant la direction de San Bartolomé de Tirajana. Premier arrêt (incontournable !) au mirador de la Degollada de las Yeguas, qui offre une vue sur le barranque de Fataga, un ravin de 15 km profond et sinueux, bordé de montagnes rocailleuses et couvertes d’une végétation unique et colorée. On distingue aussi la mer au loin.
Les nuages et la lumière intense se jouent des photographes…
Fataga, villa préservée
Au milieu de ce canyon, quelques villages blancs sont disséminés. Nous avons choisi, un peu au hasard, de nous arrêter à Fataga, et de nous promener au gré de ses ruelles et sentiers. C’est beau non ?
Ce petit village blanc est assez touristique, mais n’hésitez pas à sortir de ses quelques ruelles pour profiter d’un calme absolu et de paysages non moins superbes.
La petite épicerie en bord de route vendait des petites figues de barbarie de couleur sombre, un peu violacée. Le commerçant nous a montré comme les ouvrir et en déguster la chair acidulée, surprenante et pas mauvaise. Attention aux piquants évidemment, et évitez de l’ouvrir à mains nues, sinon vous aurez les doigts colorés (voire plus) en un rose fuchsia bien intense !
Tejeda et le Roque Nublo
En une autre occasion, nous avons gagné le coeur de l’île, pour une randonnée au Roque Nublo, sommet qui promet un beau panorama sur les paysages de l’île (du moins quand il fait beau…).
Direction le mirador de la Goleta, à 1628 mètres d’altitude, et son parking… Non refroidis par la température (5 degrés !), le brouillard et la pluie, nous décidons quand même d’emprunter le parcours qui part sur un sentier facile mais assez glissant, en grande partie sous la pinède, bordé d’une belle végétation. Malheureusement les nuages ne feront que prendre de l’ampleur et nous ne ferons que deviner les énormes roches qui nous entourent…
Pour nous réchauffer nous avons fait halte à Tejeda, gros village de l’intérieur, dont les alentours sont également parsemés d’énormes rochers sont très photogéniques.
La météo ne nous ayant pas gâtés (notez bien qu’elle peut être très changeante et varier considérablement d’un point à l’autre de l’île), les photos ne rendent pas hommage à la beauté des lieux, mais en donnent seulement un aperçu…
Nous avons cependant beaucoup apprécié la Dulceria Nublo et ses pâtisseries aux amandes toutes plus appétissantes les unes que les autres. Les enfants se sont régalés de meringues tellement grosses qu’elles ont aussi fait office de dessert à la mi-journée, et de goûter ! A côté de l’église, un petit bar sans prétention, avec accueil sympathique avec vue panoramique nous a servie de bons chocolats chauds tout à fait en accord avec le temps !
A retenir donc, la nature est superbe à Gran Canaria, mais encore plus sous le soleil… Pensez bien à consulter la météo avant de prévoir vos excursions !
De nombreux autres villages de l’intérieur ressemblent à ces deux-là. Comme je vous l’ai dit il ne faut pas négliger le temps de parcours sur les routes de l’île et nous avons préféré en visiter quelques-uns en prenant notre temps plutôt que de passer notre temps en voiture. Sans doute avons-nous manqué des coins charmants, ce sera pour une autre fois !
Agaete
Galdar
Villages blancs ou villages colorés… Ils ont tous leur charme !
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