Quand on est à Vienne, la montagne n'est pas bien loin. Que ce soit l'hiver, pour skier, ou l'été, pour randonner au milieu de beaux paysages, une heure de trajet suffit souvent pour se retrouver dans un tout autre décor. En juillet, j'ai profité d'avoir une voiture à disposition pour aller vadrouiller en Basse-Autriche, et plus particulièrement du côté des massifs de Schneeberg et de Rax. Mais vous allez voir, pas besoin d'être véhiculé pour profiter de la région.
Note : à l'achat de votre aller/retour, vous devez préciser à quelle heure vous comptez redescendre, pour des histoires de réservation de places. Sachez que vous pourrez ensuite modifier cet horaire si besoin, en l'avançant ou le retardant, et ce gratuitement, mais sous réserve de disponibilité de places à l'horaire que vous souhaitez.
Aparté : Je ne saurais trop vous conseiller de prolonger votre séjour à Vienne d'un ou deux jours pour profiter de la Basse-Autriche et de sa diversité : châteaux, piscines en plein air, montagnes... Si vous vous laissez tenter, je vous conseille vraiment d'investir dans la Niederösterreichcard : les deux "téléphériques" présentés dans cet article sont gratuits grâce à elle. Elle sera ainsi vite rentabilisée et vous permettra même d'économiser de l'argent. Si vous avez besoin d'autres arguments sur son intérêt, je vous renvoie à cet article comparatif des cartes de réduction à Vienne et dans sa région. Pour ma part, sans elle, je n'aurais jamais pu dépenser des sommes pareilles pour emprunter ces équipements.
Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos viaducs. Pour rejoindre le point de vue, garez-vous sur le parking au pied de l'hôtel et suivez les flèches : en moins de dix minutes vous arrivez à un poste d'observation qui vous offre une vue à presque 360° sur les alentours. Quelques panneaux, malheureusement en allemand, donnent quelques précisions sur la voie de chemin de fer.Depuis le point de vue on peut admirer quelques-uns des ouvrages qui furent nécessaires pour sa construction : vous aurez peut-être même l'occasion de voir un train passer sous vos yeux !La ville de Semmering et ses beaux hôtels, reflétant son passé touristique au XIXe siècle : grâce à son ensoleillement avantageux et avec l'arrivée de la voie de chemin de fer, elle devint rapidement une station de cure et de sport d'hiver très prisée des riches Viennois.Semmering est donc accessible en train depuis Vienne (comptez environ 1 h 30 et 20 € l'aller). Plusieurs circuits de randonnée depuis la gare, de longueur variable, permettent de partir à la découverte de ces ouvrages de construction de la voie de chemin de fer (avec un retour en train possible). Vous trouverez plus d'information sur ce site consacré au chemin de fer de Semmering (malheureusement en allemand mais Google Translate est votre ami !)
S'il me semble compliqué de faire le circuit uniquement en transports en commun sur une journée (il existe des connexions entre Schneeberg et Rax par exemple, mais il faut une fois de plus compter une bonne heure et demie), vous pouvez tout à fait aller à l'un ou l'autre endroit depuis Vienne, ou alors organiser un séjour randonnée sur deux jours ou plus avec nuit(s) en refuge ou en hôtel. J'espère en tout cas que cet article vous aura donné envie de découvrir la région. Si vous êtes en mal de montagne durant votre séjour à Vienne, l'un ou l'autre massif est la destination tout indiquée !
Je vous laisse avec une petite carte résumant le circuit :
Le massif de Schneeberg
La montagne de Schneeberg est la plus haute de Basse-Autriche avec le sommet Klosterwappen culminant à 2 076 m. Par temps dégagé, on peut même l'apercevoir depuis Vienne ! Pour effectuer l'ascension, depuis la petite ville de Puchberg am Schneeberg (où arrive le train depuis Vienne), deux choix s'offrent à vous : partir à l'assaut des 1 200 mètres de dénivelé le long d'un sentier de dix kilomètres (temps estimé : 180 minutes). Ou vous avez la solution de facilité : prendre le Schneebergbahn, un petit train à crémaillère qui vous emmène à 1 800 mètres d'altitude en quarante minutes. Le service est proposé de fin avril à début novembre, avec un premier départ à 9 h et le dernier retour à 16 h 15. Le seul point négatif ? Le prix : 37 € l'aller-retour ; 27 € l'aller. Parking gratuit au départ du train.Au bout des quarante minutes d'ascension, on arrive à un premier plateau, à 1 800 mètres d'altitude. On y trouve un restaurant, une galerie d'art (la plus haute d'Autriche), un point informatif qui retrace l'histoire du Schneeberg ainsi que la petite église art nouveau Elisabeth Kircherl (l'art nouveau est partout ma parole !), en rénovation le jour où j'y étais (je vous épargne la photo de l'extérieur bardé d'échafaudages mais il y a un très joli décor à l'intérieur, malheureusement pas très bien entretenu). Car cela fait quelques décennies que la montagne est une destination de loisirs : le chemin du fer qui mène à cette altitude fut construit il y a 120 ans, et l'empereur François-Joseph l'emprunta même (c'est lui qui ordonna d'ailleurs la construction de la petite église, en mémoire de Sissi). Dès l'émergence du tourisme dans la seconde partie du XIXe siècle, ce massif et celui de Rax, proches de Vienne, devinrent des destinations très prisées des Viennois et cela a perduré jusqu'à nos jours.Une fois arrivés à cette altitude, qu'est-ce qu'on fait ? On aurait tort de redescendre tout de suite ! Là encore, plusieurs options s'offrent à vous. Ce plateau est le point de départ de nombreux sentiers de randonnée : vous aurez ainsi l'occasion de monter jusqu'au refuge Fischerhütte, à plus de 2 000 m d'altitude. Sinon, une petite boucle d'une heure et d'à peine deux kilomètres, appelée Paradis du panorama (Paradies Blick), vous fera faire le tour du plateau et vous offrira une variété de points de vue tous plus beaux les uns que les autres, sur la vallée en contrebas, les massifs en face comme celui de Rax ou bien le sommet Klosterwappen. Que ce soit l'un ou l'autre circuit, les chemins sont très larges, bien balisés, et j'ai vu beaucoup d'enfants (et de poussettes !) les emprunter : aucune difficulté en vue, on est en pleine randonnée familiale. Mais ce n'est pas pour ça qu'on en prend pas plein la vue !Dernière option pour profiter de Schneeberg : y monter avec un vieux train à vapeur, qui ne fait qu'un seule aller/retour le dimanche et les jours fériés : outre le surcoût de 8 €, la montée met quand même 1 h 30 ! De l'autre côté de la montagne, du côté de Losenheim, on trouve le "Wunderwiese", une piste de ski ouverte toute l'année où les enfants peuvent s'entraîner à faire leurs premières descentes, que la neige soit présente ou non. Il y a également un télésiège qui amène à un autre départ de randonnée jusqu'au sommet et, l'hiver, c'est ici qu'on trouve les pistes de ski. Enfin, cela tombe sous le sens, mais d'autres sentiers de randonnée partent à l'assaut du Schneeberg avec un départ autre qu'à Puchberg. Bref, quels que soient la saison ou le temps que vous souhaitez consacrer au Schneeberg, il y a de quoi faire !Toutes les infos sur le site Internet de Schneebergbahn.Accessibilité en train depuis Vienne : départ toutes les heures de la Hauptbahnhof, durée du trajet : 1 h 25 ; prix : 16,50 € l'aller.Note : à l'achat de votre aller/retour, vous devez préciser à quelle heure vous comptez redescendre, pour des histoires de réservation de places. Sachez que vous pourrez ensuite modifier cet horaire si besoin, en l'avançant ou le retardant, et ce gratuitement, mais sous réserve de disponibilité de places à l'horaire que vous souhaitez.
Les vallées de Klostertal et Höllental
Pour rejoindre le massif de Rax, j'ai décidé de faire un petit détour par deux vallées complètement différentes. La première, Klostertal, est une très jolie vallée verdoyante. La route sinue dans des paysages dignes de carte postale. Très large, on en oublierait presque parfois que l'on se trouve dans une vallée. Vers la fin de la route, elle commence à se rétrécir, annonçant la suivante : l'Höllental propose un décor complètement différent. On est ici entre les deux massifs alpins et l'on doit cette vallée de l'enfer à la rivière, au torrent devrais-je dire, la Schwarza. L'Höllental n'est pas très longue mais fait forte impression avec des parois rocheuses vertigineuses qui se rétrécissent de plus en plus. On va vraiment l'impression d'être au fond d'un gouffre et la sensation d'oppression se dispute à l'émerveillement. Malheureusement, dans l'une comme l'autre vallée, les endroits pour s'arrêter furent rares, et je ne me sentais pas de la jouer "à l'écossaise" à stopper en plein milieu de la route pour mitrailler vu le peu de visibilité qu'il y avait. Néanmoins, vous aurez un aperçu de sa partie encaissée un peu plus bas, sous un angle beaucoup plus parlant...La Schwarza.Le massif de Rax
Deuxième massif dans la région, à cheval sur la Styrie, celui de Rax est un peu moins haut que celui de Schneeberg, culminant à 2 007 m. C'est un spot particulièrement apprécié des grimpeurs : des centaines de couloirs d'escalade sont balisés. Pour les marcheurs, direction la commune de Reichenau an der Rax, à la sortie de la vallée de l'Höllental. Un grand parking gratuit attend les visiteurs. La ville est également accessible en transport depuis Vienne (comptez entre 1 h 30 et 2 h pour un peu moins de 20 € l'aller). Cette fois, point de train à crémaillère mais un téléphérique, le Raxseilbahn, avec une pente impressionnante (et c'est encore pire à la descente) qui lui fonctionne toute l'année. Une fois encore les prix sont délirants : 27 € l'aller-retour, 15,50 € la montée ou descente seule... Comme pour le Schneebergbahn, vous devez indiquer à l'aller votre heure de retour, mais vous pouvez ensuite la changer si besoin (en fonction des places disponibles). Bien évidemment, il existe aussi la possibilité de faire le chemin à pied ! En dix minutes d'un trajet comme suspendu dans les airs, on arrive à 1 600 mètres d'altitude. Une fois encore, quelques minutes sont nécessaires pour s'imprégner de la vue et de la vallée qui s'étend en contrebas. C'est beau, non ? Ensuite, c'est reparti pour un peu de marche (d'un côté, c'est le but de la sortie) ! Là aussi, le massif est traversé de nombreux sentiers de randonnée : un petit panneau à la sortie de la station vous indique les principales boucles. Sinon, vous pouvez marcher au petit bonheur la chance, comme moi, en profitant simplement, au gré des indications des panneaux. Je suis restée une heure et demie environ en haut, c'est peu mais le téléphérique ferme assez tôt (l'été la dernière descente s'effectue à 17 h 30).Vue sur le Schneeberg juste en face : à gauche, le sommet, à droite en tout petit on voit la silhouette de l'église Elisabeth Kicherl.Je vous avais promis une vue de la vallée de l'Höllental, la voici ! Je ne me souviens malheureusement plus du nom du sentier pour y accéder, mais c'est tout simple : en allant toujours tout droit depuis la station du téléphérique, vous finirez par arriver à un embranchement où à gauche vous pourrez rejoindre le refuge Ottohaus ; à droite plusieurs chemins se séparent et l'un d'eux promet une Ausblick (= une vue) accessible en 15/20 minutes je crois. C'est le chemin à suivre ! On finit par tomber sur un petit promontoire qui surplombe la vallée. On peut ainsi admirer son encaissement et prendre la pleine mesure des parois rocheuses qui l'entourent. On aperçoit même la route au milieu !Autre vue sur le Schneeberg.De retour du point de vue à couper le souffle, direction Ottohaus, là encore un autre petit promontoire permettra de bénéficier d'une jolie vue sur la vallée.Et c'est parti pour la descente, j'espère que vous avez le cœur bien accroché ! Rien qu'en revoyant ces images, j'ai des sueurs froides. Chaque passage de pylône était un véritable cauchemar, avec cette impression de décrocher et de tomber dans le vide... Pour les horaires, les tarifs, les sentiers de randonnée, je vous renvoie au site du Raxseilbahn.Aparté : Je ne saurais trop vous conseiller de prolonger votre séjour à Vienne d'un ou deux jours pour profiter de la Basse-Autriche et de sa diversité : châteaux, piscines en plein air, montagnes... Si vous vous laissez tenter, je vous conseille vraiment d'investir dans la Niederösterreichcard : les deux "téléphériques" présentés dans cet article sont gratuits grâce à elle. Elle sera ainsi vite rentabilisée et vous permettra même d'économiser de l'argent. Si vous avez besoin d'autres arguments sur son intérêt, je vous renvoie à cet article comparatif des cartes de réduction à Vienne et dans sa région. Pour ma part, sans elle, je n'aurais jamais pu dépenser des sommes pareilles pour emprunter ces équipements.
La région de Semmering
Vient enfin l'heure de rentrer sur Vienne. Pour cela, je décide de faire un dernier détour afin de profiter d'un décor différent. Nous voilà dans la région de Semmering, qui offre des dénivelés plutôt importants : pour la première fois mon angoisse des routes de montagne s'active, et je suis bien contente du peu de fréquentation vu les lacets. Cette région est notamment connue pour la ligne de chemin de fer qui y fut construite, et du chantier titanesque que cela impliqua : sur une portion de 41 km, on compte pas moins de quinze tunnels, seize viaducs et cent ponts ! Une partie de cet aménagement peut être admirée depuis le point de vue de Doppelreiterkogel, sur la commune de Semmering. Pour y accéder, rentrez sur votre GPS la rue Am Wolfsbergkogel ou prenez la direction du Kurhaus Semmering, un ancien hôtel proposant des cures. La bâtisse est très impressionnante, surtout en fin de journée avec la lumière déclinante, on l'aurait comme dit tout droit sortie d'un film d'horreur. En écrivant cet article, je me suis un peu plus renseignée sur le lieu, qui abrite en fait l'été un festival de musique, et dont l'intérieur... je vous le donne en mille... est décoré de superbes éléments art nouveau sur les modèles de ceux de Joseph Hoffman et Otto Wagner. Des visites guidées sont organisées certains dimanches l'été. Il faudra que je revienne, c'est obligé !Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos viaducs. Pour rejoindre le point de vue, garez-vous sur le parking au pied de l'hôtel et suivez les flèches : en moins de dix minutes vous arrivez à un poste d'observation qui vous offre une vue à presque 360° sur les alentours. Quelques panneaux, malheureusement en allemand, donnent quelques précisions sur la voie de chemin de fer.Depuis le point de vue on peut admirer quelques-uns des ouvrages qui furent nécessaires pour sa construction : vous aurez peut-être même l'occasion de voir un train passer sous vos yeux !La ville de Semmering et ses beaux hôtels, reflétant son passé touristique au XIXe siècle : grâce à son ensoleillement avantageux et avec l'arrivée de la voie de chemin de fer, elle devint rapidement une station de cure et de sport d'hiver très prisée des riches Viennois.Semmering est donc accessible en train depuis Vienne (comptez environ 1 h 30 et 20 € l'aller). Plusieurs circuits de randonnée depuis la gare, de longueur variable, permettent de partir à la découverte de ces ouvrages de construction de la voie de chemin de fer (avec un retour en train possible). Vous trouverez plus d'information sur ce site consacré au chemin de fer de Semmering (malheureusement en allemand mais Google Translate est votre ami !)
S'il me semble compliqué de faire le circuit uniquement en transports en commun sur une journée (il existe des connexions entre Schneeberg et Rax par exemple, mais il faut une fois de plus compter une bonne heure et demie), vous pouvez tout à fait aller à l'un ou l'autre endroit depuis Vienne, ou alors organiser un séjour randonnée sur deux jours ou plus avec nuit(s) en refuge ou en hôtel. J'espère en tout cas que cet article vous aura donné envie de découvrir la région. Si vous êtes en mal de montagne durant votre séjour à Vienne, l'un ou l'autre massif est la destination tout indiquée !
Je vous laisse avec une petite carte résumant le circuit :