Girly read reloaded

Publié le 15 août 2017 par Pomdepin @pom2pin

Soyons clairs, c’est les vacances, c’est même férié…enfin, pas chez nous, mais Marichéri « travaille » à maison, vu qu’il n’avait pas envie de se taper encore une heure de train pour Londres, voire plus (ces petits malins profitent du moins d’août pour faire des travaux sur les voies) alors que personne ne se rendra compte si il va au boulot us, puisque tout le monde est parti en vacances. Marichéri a bien raison . Bref, c’est paresseux tout ça, du coup je vous ressors une colère réflexion personnelle sur certaines lectures estivales que je refuse de pratiquer malgré les conseils. 


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En vacances, on croise des tas de gens féminins, parfois même des proches, qui prennent sur eux de me conseiller des lectures. C’est gentil. Voilà comme des filles intelligentes (voire très intelligentes) me mettent entre les mains des magazines dits féminins, ouverts à la page humour, en m’annonçant: « toi qui es sarcastique, tu verras, ça va te faire rire!  » Ah. Déjà, c’est inquiétant, voilà que je suis sarcastique, et je ne le savais même pas! C’est grave? Ça fait mal? Ça crée des obligations?….se retrouver brutalement sarcastique, à mon âge, comme ça, sans prévenir, c’est stressant.

Mais je m’égare. J’ai donc eu droit à des « lectures de filles » soi disant humoristiques pendant les vacances. C’était en français, mais je n’ai aucune illusion, j’imagine qu’on trouve la même chose en anglais, en javanais, en serbo-croate, probablement même en martien. Et bien, j’ai beau être sarcastique, ça ne me fait absolument pas rire. J’ai comme l’impression que les rédactrices en chef ont oublié quelques petits détails.

-Les lectrices ne sont pas toutes des décérébrées chroniques qui ne se souviennent même plus comment elles s’appellent après le repas de midi. Elles ont de la mémoire. Les blagues désopilantes des magazines féminins, je les ai déjà lues 50 fois, il y a 25 ans. Je trouve ça de très mauvais goût de me resservir les mêmes débilités. Il ne suffit pas de mettre deux ou trois mots à la mode pour que ça soit nouveau.

-Les femmes ont aussi un ou deux neurones en état de marche. Je ne sais pas pour les autres, mais quand on me prend pour une imbécile, ça me vexe. On peut être une fille et rire d’autre chose que d’un brushing raté, de la cellulite des célébrités ou de sa dernière cuite à la fête du bureau. On peut aussi ne pas prendre de cuite au bureau. Ni avoir de bureau.

-Certes, l’humour est très personnel, mais il ne suffit pas d’affirmer que quelque chose est une blague pour que ça en soit une. Au contraire, quand c’est drôle, on s’en rend très bien compte sans que quelqu’un affiche un panneau clignotant « attention humour». Dans le même ordre d’idée, pimenter un texte de quelques mots grossiers ou très crus, ne le rend ni subversif, ni jeune. Juste sans imagination.

– Comme beaucoup de personnes, j’ai des amies. Si. Des gens adorables que je n’ai pas envie de rendre jalouses (sérieusement, pourquoi?), que je n’envie pas, que je ne juge pas. Je n’ai pas peur qu’elles me piquent mon mec. Non seulement je ne vois pas ce qu’il y a de drôle là dedans mais en plus, je ne parle pas comme ça. Ça ferait hurler de rire L’Ado.

Finalement, il paraît que je suis trop sarcastique pour apprécier l’humour des magazines féminins…c’est possible. J’aurais plutôt tendance à dire que j’ai juste un cerveau et que je déteste qu’on me prenne pour une dinde.