20 ans déjà que mon histoire d’amour avec les Cantons-de-l’Est a débuté et c’est pourtant la première fois que j’en parle sur le blogue. À l’âge de 19 ans, je quittais ma Beauce natale pour aller faire des études de droit à l’Université de Sherbrooke. Deux ans plus tard, après une peine d’amour, j’y rencontrais l’homme de ma vie, celui avec lequel j’allais fonder une famille et entrer pleinement dans la vie adulte. Après deux décennies, c’est toujours avec un pincement au cœur que je retourne vers cette région qui occupe une place importante dans mes souvenirs.
Cette fois, c’est une fête familiale qui nous a entraînés au Lac-Drolet. Pour nous y rendre, nous avons traversé Saint-Georges, la ville où j’ai vécu une grande partie de mon enfance et de mon adolescence. Une ville vers laquelle je reviens rarement, puisque ma famille n’y habite plus. Les fenêtres baissées, cheveux au vent, je me suis appliquée à présenter une série de bâtiments à mes enfants :
Ici, c’est le centre commercial où je passais plusieurs heures avec mes amies…
En face, c’était autrefois un club vidéo. J’y venais très souvent. C’était l’ancien temps, avant Netflix et Illico sur demande…
Là, vous pouvez voir le Burger King où j’ai travaillé pour gagner un peu d’argent de poche… Ça m’a donné l’envie de faire de looooooonnnnnnnngggggggggues études.
Voici mon école primaire, celle où je suis tombée amoureuse pour la première fois…
Je vous épargne le reste de ma petite visite guidée, qui a eu raison de l’énergie légendaire de ma fille. Elle s’est finalement endormie, jusqu’à notre arrivée au gîte qui allait nous héberger au Lac-Drolet. C’est un peu par hasard que nous avons réservé au Gîte « Au temps retrouvé », mais j’ai su que nous avions fait le bon choix dès les premiers instants. Nous avons été chaleureusement accueillis par les propriétaires, Lucie et Louis, qui ont pris le temps de nous faire visiter les lieux. À l’extérieur, les chiens, les chats, les poules, les canards et les lapins ont immédiatement eu un effet attractif sur les enfants. De mon côté, j’ai surtout été séduite par l’aspect vieillot des lieux : le plancher qui craque, l’escalier un peu penché, les plafonds bas par endroits. À l’étage, nous avons découvert trois magnifiques chambres de couleurs différentes, chacune ayant sa propre personnalité et dégageant une atmosphère particulière. J’étais admirative devant le soucis du détail des propriétaires. Chaque objet nous plongeait dans le passé, venait éveiller nos souvenirs d’enfance, sans que l’ensemble ne soit trop organisé ou calculé. C’était parfait, exactement le genre de lieu que nous aimons, parce qu’il dégage une âme et que l’on peut facilement s’imaginer y vivre.
Nous avons passé une belle journée en famille au bord du lac, à nous remémorer des souvenirs et quelques anecdotes savoureuses de notre passé. Il n’y a rien de plus important que ma famille à mes yeux. Il n’y a rien de plus beau que de retrouver mes cousins et mes cousines, de voir nos enfants tisser des liens entre eux, de constater que nous demeurons proches malgré la distance que le quotidien installe entre nous. À travers les cris joyeux, les rires et parfois les pleurs, nous avons regardé le soleil se coucher sur le lac, quelques feux d’artifice et le feu de camp crépiter… Une belle soirée!
C’est le chant du coq qui nous a réveillés le lendemain matin, mais nous avons rapidement replongé dans le sommeil… À notre réveil, tout était calme et paisible. En regardant par la fenêtre, nous avons vu notre hôte qui cueillait des fruits frais dans le jardin. Nous avons eu droit à un petit-déjeuner fabuleux en plusieurs services. Alors que les enfants se sont régalés de bacon et de crêpes en forme de monstres couvertes de sirop d’érable, nous avons eu droit à des fruits fraîchement cueillis, du yogourt, des muffins, des œufs, du fromage de la région et des omelettes. Tout était parfait! Les enfant ont ensuite découvert le contenu d’un coffre, dans lequel plusieurs jouets les attendaient. À l’extérieur, ils ont joué à nouveau avec les animaux et un petit tracteur. Ils s’amusaient tellement qu’ils ne souhaitaient plus rentrer à la maison.
Sur le chemin du retour, alors que nous avons fait une pause pour regarder les champs de fleurs, nous avons pris une décision en famille : nous reviendrons « Au temps retrouvé » l’an prochain. Ce fut vraiment agréable de découvrir ce lieu, un peu hors du temps, qui permet de se centrer sur l’essentiel : les gens, la nature, les échanges… La beauté de la vie quoi!
Lucie et Louis, on vous dit donc à très bientôt!