Cela fait quelques mois que vous n’avez plus de nos nouvelles, seulement quelques petits post sur Facebook… Les Petits Voyageurs se font désirer….Hé ben oui ! On vous en avez parlé, mais le retour, ça se digère! 😉 (le retour, on vous en parle: ici, là et encore là)
Mais comme on n’aime pas ne rien faire, nous avons déjà de nouveaux projets!
Allez, pour vous simplifier la vie (et parce qu’on est vraiment des amours!), on va reprendre les choses dans l’ordre pour que vous y voyez plus claire!
Notre retour
Petit rappel: nous sommes rentrés de notre voyage de 18 mois autour du monde, en famille, en juillet 2016. –> ça c’était pour me faire mal! Déjà 1 an que nous sommes de retour en France... ça pique!
Les différentes étapes depuis notre arrivée en France
A peine 10 jours après notre arrivée, je suis partie retravailler sur la Côte d’Azur, là où nous vivions avant. En gros, ça veut dire que j’ai passé ces 10 petits jours à tenter de profiter de nos proches tout en fouinant dans nos cartons pour faire un mini déménagement!
De son côté, Fred est parti avec les loulous s’installer à Chamrousse, une station de montagne proche de Grenoble.
La rentrée scolaire est vite arrivée, et Ruben est rentré en petite section de maternelle tandis qu’Esteban intégrait le CP. Sur la photo ci-dessous, ils cachent furieusement leur joie mais en vérité ça a été de grands moments de bonheur pour eux! (si si, on vous jure!)
Le mois d’octobre, je suis repartie en Inde pendant 1 mois pour faire une formation de prof de Yoga. (comment dire que j’ai eu la sensation de ne pas voir mes hommes pendant presque 3 mois alors que je venais de passer 1 an et demi à leur côté H24?). Je dois d’ailleurs continuer de vous raconter mes aventures là bas, le début est déjà dispo ici.
Pas en reste, Fred est parti 10 jours avec son pote Sylvain à l’aventure dans l’Atlas Marocain.
Puis, comme il parait qu’il faut de l’argent pour vivre et que pour cela il faut travailler, Fred a bossé pour la saison dans une épicerie de la station. Et moi j’ai profité de ma formation pour proposer quelques cours de yoga.
On a agrémenté le tout de quelques randonnées en raquettes, en ski de rando pour Fred, j’ai tenté le surf (avec un style qui m’est propre –> je suis nulle!). Les enfants se sont éclatés à retrouver les joies des activités à la neige et franchement c’est le pied de vivre en station dans ces cas là. Je m’explique: dans le cadre de l’école, tous les lundis après-midi, cours de ski et le jeudi matin, on va à la patinoire! A la récrée, on saute dans la combi (de ski, pour ceux qui ne suivent pas) et on fait des bonhommes de neige. Maman vient nous chercher en luge (la classe!) et on finit la journée par de belles descentes (en luge) au pied de l’immeuble. Ah et oui, quand il fait vraiment tout pourri, on fonce dans la salle d’escalade! Esteban a également appris le surf. Un gros big up à son club de snow à Chamrousse, cours le mercredi, le samedi, stage en vacances… petits groupes… les enfants et les mono se connaissent bien, profitent bien et bilan, ils apprennent vite! Esteban a déjà une bonne maitrise du surf! (je vous dis pas la fierté de ses parents!!)
Et quoi d’autres?
Oui parce que je peux continuer sur des pages à vous raconter notre vie (palpitante?) de sédentaires sauf que, sauf que…. on ne se voit pas continuer ainsi! (comme vous l’aviez pas vu venir ça!!) Je voudrais faire un article dédié à ce thème car je trouve qu’il y’a plein de choses à dire sur nos choix de vies à tous.
Donc, je ne vais trop tourner autour du pot mais, vous l’aurez compris, on est contents d’être en France, c’est bien de se poser. Mais non, on ne se voit pas (on ne se voit plus?) se stabiliser, chercher un emploi, un CDI de préférence, acheter un appart ou une maison et avoir les enfants à l’école. Cela ne nous correspond plus car, oui, ça arrive parfois, mais dans la vie, des fois on change, on évolue. Et ce qui nous convient un temps n’est pas une solution figée. Et ce qui semble être une pause peut se révéler ton oxygène.
Pour nous, il nous semble juste vitale de rester fidèles à nous-même. Et notre nous-même à nous (paye ta légèreté syntaxique) il nous dit – pour l’instant – de continuer à voyager!
Bref, on vous l’annonce donc comme ça: nous avons décidé de devenir nomade, sans domicile fixe dans ce qu’il y a de plus beau dans ce terme. On avance, on chemine, on voyage et on se pose où bon nous semble.
Nous abordons cette étape, non pas comme un énième voyage mais comme une façon de vivre: le nomadisme. Alors là aussi, je crois qu’il serait bon que je vous fasse un petit focus sur ce que l’on entend pas nomade.
Nos premières étapes de nomades
Petite parenthèse: Fred il m’a dit « Chérie, ton article il est bien (–> toujours flatter l’ennemi avant de lui porter le coup fatal!), mais le mot « nomade », je crois que ça pourrait faire peur aux gens.Donc bon, me voilà avec mes petites explications sur le sujet. (ça vaut ce que ça vaut = un avis personnel (ce qui en soit est une redondance) Bref!) Alors alors, le nomadisme est ancré dans nos sociétés et de tout temps il y a eu des sédentaires et des nomades. Des 2 côtés, ce type de population a ses inconvénients et ses avantages. Les nomades apportent le brassage culturel qui permet aux peuples de capitaliser les expériences et trouvailles de chacun, de l’autre la sédentarité apporte une stabilité propice à l’essor de la pensée. A mes yeux, ce ne sont tout simplement que les 2 côtés d’une seule et même pièce.
Plus concrètement, pour nous et l’expérience que nous souhaitons en faire, le nomadisme est un choix de vie. Nous souhaitons être mobiles, aller vers les autres, nous détacher aussi du matériel dans une certaine mesure (le nomade devant transporter ces biens, il apprendre vite à « voyager léger »). C’est un choix qui correspond à notre vision du monde, à la place que nous souhaiterions y prendre. Ce choix peut paraître atypique dans notre société mais je crois que nous apprenons peu à peu à accepter que nos projets ne correspondent pas à l’idée de la norme. Nous ne la rejetons pas forcément, nous ne sommes pas des anti-système, nous choisissons juste, délibérément, un modèle qui nous convient mieux. Et évidemment, comme tous les choix perso, cela nous est propres et comme nous sommes farouchement contre la pensée unique, nous aimons à penser qu’il y’a autant de bons choix que de personnes!
Alors le nomadisme, là tout de suite, c’est quoi pour nous?
Bon déjà très concrètement, nous n’avons vraiment plus d’adresse à nous! A l’heure où j’écris ces mots, je suis de retour, encore une fois, sur la Côte d’Azur, je vis chez un de nos copains. Et Fred vit avec les garçons entre chez ses parents et un atelier. Pas d’adresse fixe à donner à l’administration, pas de vrai chez toi où inviter tes potes. Derrière une adresse se cache bien plus: un lieu, un chez toi, un bout de toi en fait! Et pas d’adresse à nous signifie aussi avoir cette désagréable sensation de « squatter » chez les autres, de prendre de la place. Il y a un côté très impermanent, très instable qui est assez déstabilisant.
Mais tout cela va bientôt changer!!
Ah oui! Parce que j’ai oublié un (petit) détail!
… enfin quand je dis petit…. il est plutôt gros comme détail!
C’est que faut quand même qu’il y’ait de la place dedans… alors forcément c’est gros! 😉
Roulement de tambours…
On a acheté un camion!
Oui parce que le nomadisme, c’est joli, c’est exotique, mais ça se prépare aussi! Alors, cet hiver, Fred a passé son permis poids lourd. (au passage, il m’a impressionné d’assiduité, de mémoire et d’acharnement–> mon homme il est trop fort!). Et ensuite, nous sommes passés en mode « acheter un camion ». Mais comme on aime bien être atypique, on voulait un camion très spéciale, qui nous ressemble quoi! 😉
Et le modèle de camion que nous adorons, on les a vu en Australie. Alors en fait, concrètement, c’est un peu dure de l’acheter par internet et de le faire livrer par Amazon. Et puis Fred, il voulait pouvoir le maîtriser de A à Z, connaître tout ses détails. On a donc choisi de le construire. Et c’est ainsi que l’idée nous est venu d’acheter un véhicule, simplement avec le châssis et la cabine. Comme ça, en dehors de la mécanique, tout reste à faire! (oh les grands malades!)
Et un beau matin, alors que je suis en vacances avec les garçons chez ma mère, Fred m’appelle et la conversation est surréaliste:
Alice, je crois que j’ai trouvé notre camion! Un bel empattement, 4×4, ancien de l’EDF. Suffisamment vieux pour ne pas avoir de l’électronique, pas beaucoup roulé, franchement une belle bête! Bon, le gars, il ne l’a pas encore acheter le camion. (genre: c’est un détail!) Mais demain, il y a la vente aux enchères (réservée aux pros), et après, on pourra lui racheter. Bref, comme t’es pas loin (que 300km), dans 2 jours tu passes à son garage, il aura le camion, tu le vois et tu lui donnes le chèque!
Honnêtement, entre nous, il n’est pas un peu fêlé le Fred??? 😉
Et c’est comme ça que je me retrouve à filer à Toulouse, pendant mes vacances, pour aller acheter voir un gros camion de travaux publics (et accessoirement) qui va devenir notre maison!
Parce que oui, évidemment, on l’a acheté ce joli camion bleu!
Allez, au prochain épisode, si vous êtes toujours partants, on vous parle des premiers travaux sur ce camion chéri! Parce qu’entre nous, il va nous en falloir de l’huile de coude pour le transformer celui-là!!Toujours au taquet? ;-)