Mars, le printemps, le changement d'heure... et également les six mois de mon expatriation ! Il est l'heure de faire le bilan de ces trente et un derniers jours. Tout n'est pas encore parfait, mais on remonte la pente !
Bilan d'expatriation ?
Je n'ai pas prévu pour le moment de faire un bilan d'expatriation au moment de ce passage un peu symbolique des six mois. Pourquoi ? Tout simplement car aujourd'hui, plus que jamais, j'ai l'impression d'être une touriste dans ma propre ville et ça a le don de m'agacer prodigieusement. J'ai désormais mes petites habitudes, les cafés que j'apprécie, les balades qui me donnent le sourire, mes musées préférés. Je passe mon temps à rechercher des nouveaux endroits à découvrir, principalement pour le blog. Mais tout ça me semble d'une superficialité à toute épreuve. Ma maîtrise de l'allemand est toujours au ras des pâquerettes, je n'ai toujours pas une seule activité qui me permettrait de rencontrer du monde et encore moins des Autrichiens. Bref, sans que je ne me sente pas intégrée, j'ai parfois cette impression d'être à Vienne sans y être vraiment. C'est une sensation très désagréable. Comme j'ai décidé de prolonger mon séjour et de ne pas rentrer l'été prochain, c'est quelque chose sur lequel je vais devoir remédier très rapidement. Et la première décision que j'ai prise : m'inscrire à ces fichus cours d'allemand. Tant pis si je dois morfler pendant un ou deux mois mais là ne pas réussir à communiquer même simplement au quotidien commence à être très pesant. C'est mon objectif numéro un ce week-end :
m'inscrire à un cours d'allemand. On verra le mois prochain si ce n'était pas qu'un vœu pieu.
Par contre pour aller manger de l'Apfelstrudel en lisant un roman se passant à Vienne, là y a du monde ! Une vraie touriste je vous dis...
Du changement
L'arrivée du printemps est la période propice pour faire un grand ménage et le point dans sa vie. Cela n'aura jamais été aussi vrai que cette année. Le début d'année a été rude, je m'en ouvrais dans les deux dernières éditions de ce Joli mois de, qui n'avait jamais aussi mal porté son nom. Le mois de mars n'a guère été plus reluisant dans sa grande majorité : j'ai continué à beaucoup douter, à me poser beaucoup de questions, essayer de faire le point sur où j'étais dans ma vie et la direction que je voulais prendre. Je n'ai toujours pas beaucoup avancé mais j'ai au moins mis quelques choses à plat, pris des micro-décisions et ai décidé de travailler sur mon complexe d'infériorité. J'ai l'impression que ce que je fais n'est jamais assez bien, que mon parcours est ridicule par rapport à d'autres et surtout que l'échec m'attend à chaque changement. Résultat, je ne suis toujours pas satisfaite d'où je suis et je ne sais pas comment avancer. Heureusement le retour des beaux jours (et l'allongement des journées, alléluia, il fait enfin jour quand je quitte du boulot !) me permet de sortir un peu et de m'aérer l'esprit, même provisoirement.
Un mois bien dense
Sortie à Crémieu, en Isère, durant mon week-end lyonnais.J'ai eu l'impression de ne jamais avoir été chez moi ce mois-ci et ce n'était pas qu'un sentiment : j'ai enchaîné trois week-ends de vadrouille, dont deux en France (Lyon et Paris), et le premier week-end du mois j'ai fait une petite excursion d'une journée au
lac de Neusiedl. Résultat, pas beaucoup de repos et de la fatigue qui s'accumule. Pas étonnant donc que mes batteries soient à plat et que j'ai du mal à aller de l'avant. Le changement d'heure n'a rien arrangé aux choses mais petit à petit, j'essaye de réinstaurer une routine quotidienne pour structurer mes journées, chose que j'avais complètement délaissée ces dernières semaines. Avril sera beaucoup plus calme : ma famille vient me rendre visite pour Pâques et surtout je vais enfin à Riga, chose dont je rêvais depuis des années. Mis à part ça, après avoir fui tout le mois de mars, avril sera le moment de se recentrer et d'affronter la suite.
J'ai quand même trouvé le temps de voir une exposition très intéressante, sur un épisode de l'histoire de Vienne méconnu : les quelques années où elle fut protestante.Des rencontres
Si je rencontre assez peu de monde à Vienne, ce n'est pas le cas en voyage. Après Myriam de Nuage nomade, en fin d'année dernière, j'ai agrandi ma liste de personnes rencontrées grâce au blog en mars. Il y a d'abord eu Patrick, Slovène d'adoption depuis plus de dix ans, qui s'est gentiment joint à moi durant ma journée à Bled : c'était un plaisir que d'avoir un guide pour découvrir cette belle région et avoir ainsi plein de petites infos sur la culture slovène (ses recommandations notamment question boissons locales ne sont pas tombées dans l'oreille d'une sourde). Et à Lyon j'ai rejoint le temps d'un goûter tardif
Tiphaine et
Lauriane, l'occasion de papoter blog et voyage (pour de vrai, je les ai surtout beaucoup écoutées, me sentant un peu ridicule à côté d'elles avec mon blog à deux balles, quand je vois leur parcours).
Mais je retiens surtout que j'ai revu mes amis, d'abord à Lyon puis à Paris et ça, ça n'a pas de prix !Sur le blog en mars
Dire qu'
en fin d'année je disais que j'allais lever le pied sur le blog, je n'ai paradoxalement jamais été aussi régulière ! Chaque mois je me dis que ça ne va pas durer mais là pour la première fois je ressens un peu les limites : mon stock d'articles commence à s'épuiser, notamment ceux liés à la France ; mais surtout, je recommence à trouver que ça me prend trop de temps et avec le retour des beaux jours, je vais avoir envie de faire autre chose de mon temps libre qu'écrire des articles à la chaîne. En attendant, en mars, on a bien vadrouillé ensemble : en Autriche, je vous ai fait visiter Klagenfurt, en Carinthie, et le lac de Neusiedl à une heure de Vienne ; je vous ai également emmenés manger dans un Heuriger typiquement viennois et nous avons fait la connaissance d'Amélie, qui a inauguré ma série des Portraits viennois ; côté voyage, on est partis découvrir les coins cachés de Florence et je vous ai invités sur les traces de l'art nouveau à Ljubljana ; j'ai également mis à jour mon article sur l'héritage de Mackintosh à Glasgow ; enfin, en France, nous sommes allés nous balader du côté du parc des Causses du Quercy. Pas mal, non ?