Au retour de notre récent voyage au Vietnam, on a eu la chance de faire escale à Tokyo pour un peu plus de 24 heures. Bien sûr, Tokyo n'est pas une ville qui se visite en une seule journée. Pour en saisir toute la complexité, il faudrait y passer des semaines, voire même des mois. Mais comme nous n'avions que 24 petites heures devant nous, nous avons décidé d'en profiter au maximum!
1 - Sensō-ji : le plus vieux temple de Tokyo
Notre premier arrêt a été le temple Sensō-ji, un temple bouddhiste situé dans le quartier d'Asakusa. Plus vieux temple de la capitale japonaise, il est aussi le plus populaire auprès des visiteurs. On raconte qu'en 628 deux frères, Hamanari et Takenari Hinokuma, trouvèrent dans leurs filets de pêche une statue de la Déesse Kannon. Après cette découverte, les deux frères se convertirent au bouddhisme et créèrent un temple en l'honneur de la Déesse.
Le temple que vous avez sous vos yeux n'est toutefois pas celui d'origine. Détruit par des bombardements durant la Seconde Guerre mondiale, Sensō-ji a dû être reconstruit de toutes pièces après la guerre.
Aujourd'hui, une longue allée de boutiques qui vendent souvenirs et friandises mène à l'entrée du temple. Les curieux (comme moi!) pourront y consulter leur oracle en échange d'une donation de 100 yens. Et l'oracle voit juste, il me prédit un long voyage (drôle de coïncidence non... ou pas!).
À notre surprise, on arrive en plein cœur du festival Sanja Matsuri qui se tient pendant la troisième fin de semaine du mois de mai. Célébré en l'honneur des trois fondateurs du temple Sensō-ji, plusieurs aspects de ce festival remontent au VIIe siècle. Chaque année, pendant 3 jours, près de 2 millions de visiteurs se rendent dans le quartier d'Asakusa pour participer aux festivités. Bien qu'il s'agisse d'une fête religieuse, l'atmosphère est plutôt à la fête.
Le tout débute par un grand défilé - le Daigyōretsu - où les habitants du quartier revêtent leurs habits traditionnels. Mais le moment fort du festival reste la parade des mikoshi, ces temples portatifs qu'on fait circuler à travers le quartier. Imaginez-vous que chaque mikoshi pèse en moyenne une tonne et qu'il faut la force de 40 personnes pour le porter. Pendant la journée, environ 500 personnes se relayent la charge. Chaque rue à son propre mikoshi et tous traversent le quartier d'Asakusa pour rejoindre Sensō-ji. En sois, l'évènement est fascinant. Avec ses chants, ses couleurs et son atmosphère enivrante, on a l'impression de vivre quelque chose d'unique.
Lors de ce festival, vous ferez également plusieurs rencontres intéressantes. S'il est rare d'apercevoir une geisha à Tokyo, ici vous en verrez plusieurs. Mais ce que beaucoup de touristes ignorent, c'est que le festival Sanja Matsuri est également fréquenté par bon nombre de Yakuzas, membres de la mafia japonaise, qui profitent de l'événement pour montrer fièrement leurs nombreux tatouages. On avoue avoir nous-même été les premiers surpris lorsque nous avons appris que nous étions en présence de ce groupe " particulier ".
2 - Kanda-myōjin : temple manga
Décidément, les temples ont été populaires lors de notre 24 heures à Tokyo. Après le temple Sensō-ji, on file vers celui de Kanda-myōjin dans le quartier de Chiyoda, l'un des quartiers les plus huppés de la ville. Moins impressionnant que son prédécesseur, le temple de Kanda-myōjin est toutefois beaucoup plus tranquille.
Temple Shinto, il est très prisé des " geeks " en raison de sa proximité avec le quartier Akihabara Electric Town reconnu pour être le quartier des mangas. Plusieurs séries mangas prennent d'ailleurs pour décors ce temple, à un point tel où certains personnages fictifs en sont devenus les mascottes.
Les Ita-Eman, ces petites tablettes de bois sur lesquelles on inscrit un voeu, sont de véritables oeuvres d'art manga! Et le temple est aussi devenu le lieu par excellence pour demander la protection du matériel électronique de tous genres. Vous craignez de perdre votre iPhone ou avez des soucis avec votre ordi, vous devriez peut-être faire une petite visite au temple de Kanda-myōjin.
3 - Shibuya : le plus grand carrefour du monde
On ne pouvait pas quitter Tokyo sans faire un tour du côté de Shibuya pour traverser son célèbre carrefour. À bien des égards, ce carrefour incarne à lui seul la frénésie de Tokyo. Alors que nous sommes des centaines à attendre fébrilement que la lumière passe au rouge, on ne peut faire autrement que d'être hypnotisé par les écrans lumineux qui se trouvent autour de nous.
Puis, le moment arrive. Et c'est là que la magie s'opère. Dans un immense chaos, des milliers de personnes (parce que oui, ce sont des milliers de personnes qui traversent le carrefour à chaque changement de lumières) partent dans toutes les directions. Se frayer un chemin à travers la foule est une expérience unique à vivre au moins une fois si l'on visite Tokyo. Il y a quelque chose de particulièrement enivrant à se laisser porter par le mouvement de la foule. Et pour vous dire la vérité, on a refait l'expérience 2 autres fois!
*** Petit conseil: Pour avoir la meilleure vue sur le carrefour, rendez-vous au deuxième étage de la gare de Shibuya. De grandes fenêtres vous permettront d'observer la foule en mouvement.
Ne manquez pas non plus de vous promener un peu dans les rues du quartier de Shibuya. Très différent des quartiers dont nous avons parlé précédent, Shibuya dégage une énergie incroyable. On a véritablement l'impression que tous les écrans lumineux du monde se sont donné rendez-vous ici, dans ce quartier. Bien sûr, on aurait aimé avoir plus de temps pour l'explorer davantage, mais notre 24 heures tire rapidement à sa fin. Il sera bientôt le temps pour nous de dire au revoir à l'Asie. Mais notre courte visite à Tokyo a piqué notre curiosité. On a déjà hâte d'y remettre les pieds pour poursuivre nos découvertes.
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À très bientôt pour une nouvelle escapade!Marie & Michaël