Vous le savez surement maintenant, Paris est mon terrain de jeu favori pour travailler ma technique photographique. Des décors urbains à ceux plus bucoliques, vaste choix. Ma première balade en novembre m'avait conduite depuis les Halles à la Tour St Jacques puis aux îles de la cité et Saint-Louis.
Mais ces balades parisiennes sont aussi " Mon petit temps rien qu'à moi ". En effet, mon rythme de travail me dégage du temps en semaine. Les enfants et Mr étant à l'école et au travail, c'est l'espace d'une journée, le moyen pour moi, de profiter seule de la tranquillité d'une " randonnée " urbaine. Je peux aller à ma guise découvrir des lieux plus ou moins connus et prendre 15 min si je le veux pour affiner réglages et cadrage photo, sans entendre : " C'est bon, on avance, t'as fini de prendre ta photo ? "
Les passages couverts parisiens sont les ancêtres de nos centres commerciaux. Pour la plupart, ils ont été édifiés au début du XIXe siècle pour abriter des intempéries la riche clientèle parisienne. Ces voies tracées au milieu des immeubles et recouvertes d'une verrière proposent alors un large choix de commerces. Paris comptera jusqu'à 150 galeries dans les années 1850. Mais les travaux d'Haussmann, qui ouvre de grandes avenues au cœur des petits quartiers et la concurrence des grands magasins, conduiront à la disparition d'un grand nombre d'entre eux.
Aujourd'hui, il en reste encore une grosse vingtaine accessible au public. La grande majorité est située dans le 2 e Arrondissement. Lors de ma première balade, j'avais découvert par hasard ceux de Bourg l'Abbé et du Grand Cerf.
Aujourd'hui, c'est depuis la gare du Nord que je pars. Avant d'atteindre les passages couverts repérés, je découvre la superbe église St Vincent de Paul qui en jette un max sur sa petite butte.
Rue du Faubourg Montmartre, démarre ici en enfilade trois passages. Celui de Verdeau, Jouffroy et des Panoramas. Je ne suis pas la seule avec mon appareil photo, ce sont de hauts lieux touristiques et artistiques. Dans ces passages aujourd'hui l'offre est assez hétéroclite. Boutiques de souvenirs, antiquaires, cabinets d'architectes. Ou bien encore cafés restaurants et magasins de bouches. Je suis conquise.
Je gagne ensuite le Passage des Princes. Celui-ci est d'un tout autre genre puisqu'il abrite à lui seul un magasin " Joué Club ". Il est d'ailleurs rebaptisé " Village Joué Club ".
En descendant vers les Jardins de Port-Royal, un petit détour s'impose à la Galerie Vivienne et au Passage Colbert. Le premier, est The Galerie de Paris surement la plus connue. Il faut dire qu'elle est de toute beauté. Juste à côté, le Passage Clobert :
" Construite en 1823, le passage Colbert est situé à deux pas de sa grande rivale, la galerie Vivienne. Cette jolie galerie couverte est la propriété de la Bibliothèque nationale et, à la différence des autres galeries parisiennes, n'héberge aucune boutique. Tournée vers la culture, elle abrite l'Institut Nationale d'Histoire de l'Art (INHA) et l'Institut National du Patrimoine (INP). Elle est cependant ouverte au public qui est invité à découvrir la magnifique rotonde surmontée d'une coupole en verre. La brasserie " Le Grand Colbert ", au décor Art nouveau est classée monuments historiques. Souvent utilisée pour le cinéma, elle est située à l'entrée de la galerie. "
" Site officiel de l'office de Tourisme à Paris "
Rien à ajouter, tout est dit c'est une merveille. La brasserie " Le Grand Colbert " dans laquelle je ne suis pas rentrée est très impressionnante depuis l'extérieur. Avec son plafond recouvert de miroirs, cela lui donne une profondeur infinie. Je me suis promise d'y retourner pour un café ou un déjeuner. Malheureusement aujourd'hui, je n'ai pas le temps de mis attarder.
Ainsi faisant, me voici au Jardin de Port-Royal. Édifié en 1633 au cœur du Palais Royal, il est aujourd'hui classé " jardin remarquable ". Bordé par quatre galeries, c'est un lieu paisible en plein cœur de Paris, à deux du Louvre et de la rue Rivoli suranimé !! En ce mois de mars avec les premières fleurs du printemps et ce soleil presque estival, il y a foule dans ce magnifique jardin. Touristes, promeneurs, lecteurs et photographes s'en donnent à cœur joie et revivent après ces longs mois d'hiver et de grisaille. Une pause salvatrice pour moi qui marche non-stop depuis maintenant plus de 1h30.
Mes pieds, un brun ragaillardi, je poursuis en traversant le passage Richelieu pour me retrouver devant la Pyramide du Louvre.
Je traverse ensuite la place du Carrousel pour rejoindre l es Jardins des Tuileries. À son entrée le très chic Arc de Triomphe du Carrousel érigé entre 1806 et 1808 par Percier et Fontaine en commémoration des victoires napoléoniennes de 1805.
Mon estomac cri famine et je commence à sérieusement fatiguer. Il faut dire qu'il y a un monde fou aux jardins des Tuileries pour la pause déjeuner des travailleurs étudiants et touristes. Un sandwich plus tard, c'est donc assez rapidement que je le traverse, il y vraiment trop de monde.
Je décide de regagner la gare des Invalides en passant par la Passerelle Leonard Sedar Senghor et les quais qui bordent la Seine devenus piétonniers. Je suis abasourdie par le nombre de coureurs, à me demander même s'il n'y a pas une course. Mais non, ce sont juste tous les Parisiens qui ont semble-t-il, avec l'arrivée des beaux jours, ressortis leurs baskets !!
S'achève ainsi cette balade. J'ai presque 9km dans les jambes et 200 photos dans ma carte mémoire 😊 !!