Et puis, cette visite fait entièrement partie de notre "rêve américain" puisque c'est ce que j'ai bati ici aux US qui m'a emmené là-bas à l'autre bout du monde. Donc, nous voilà partis pour l'Afrique du Sud !
Le grand avantage de ces voyages professionnels est que je suis en contact avec les locaux tous les jours au bureau, je fais mes courses comme un local, et je peux leur poser tout plein de questions.
L'immersion est donc totale et quand je vois que, comme en Namibie, toutes les maisons sont grillagées / électrifiées / surveillées, je peux demander facilement si tout cela est vraiment justifié :
J'ai donc appris qu'officiellement, le taux de chômage en Afrique du Sud est de 26,6%, mais que la population n'est pas dupe, le vrai chiffre devant plutôt approcher les 40%.
Du coup, si on m'a clairement découragé de me promener dehors après le coucher du soleil, ce n'est pas parce qu'il y a des criminels avides de sang à chaque coin de rue, mais plutôt parce que la pauvreté rend les gens désespérés.
Si je ne voulais pas risquer mon téléphone ou porte-feuille une fois la nuit tombée, il fallait rester à l'hotel entouré de grillages et de gardes qui font des rondes. Pour le reste, je pense que les dispositifs de sécurité sont exagérés, mais cela n'engage que moi.
Pour autant, ne vous méprenez pas, il y a beaucoup d'argent en Afrique du Sud. Les infrastructures sont au top, les routes parfaites, et Cape Town respire le modernisme et le flambant neuf, au point de ne rien avoir à envier à l'Europe ou aux USA, bien au contraire :
Le coût de la vie est un autre facteur vraiment appréciable : J'avais vraiment l'impression d'être riche avec mes dollars US ! Un quart d'heure de voyage en Uber me coutait entre 1 et 2 dollars, j'ai donc utilisé un paquet de chauffeurs personnels à moindre fais.
Idem au restaurant, où des plats aussi copieux que délicieux coutaient à peine dix dollars, la moitié de ce qu'ils couteraient aux USA... J'ai donc prix 2 kilos en 2 semaines en Afrique du Sud !
J'ai aussi appris quelques spécificités de l'anglais sud-africain, comme le robot qui désigne les feux de circulation en ville, ce qui fait super science-fiction !
Le klaxon est appelé hooter et quand les américains vont aux restrooms, les sud-africains vont au loo. En revanche, je pensais que les raccourcis du style gonna ou gotta étaient typiquement américains, mais les sud-afs en raffolent aux aussi.
J'ai aussi particulièrement accroché avec les sud-africains, qui sont sympas et relativement blagueurs. Même avec les chauffeurs Uber, on pouvait plaisanter au bout de quelques secondes, ce qui serait beaucoup plus rare aux US.
Je peux ainsi rentrer d'Afrique du Sud avec de nouveaux amis en moins de deux semaines, plus qu'en deux ans aux USA. Il n'y a pas de doute là-dessus, la culture africaine est bien plus proche de la culture européenne.
Cape Town est donc une ville dépaysante, super intéressante et qui semble déborder d'énergie et de potentiel. Le cadre naturel tout autour de la ville est également des plus sympathiques et digne de la côte californienne :
Parmis les faits suprenants sur Cape Town, il faut savoir que l'océan y est plus froid l'été que l'hiver à cause de la fonte du pôle sud ! Le vent peut y être redoutable en revanche : J'ai vu un motard se faire litérallement plaquer au sol par une rafale à un feu rouge !
Au final, l'une des plus belles statistiques trouvées sur Cape Town est que la majorité de la population aujourd'hui n'y est pas blanche (32.3%) ou noire (15,8%) mais colorée (44,6 %), ce que l'Afrique du Sud définit comme "descendants de couples d'éthnies mixtes", ce qui rappelons-le, était impossible durant l'apartheid, où les mariages inter-ethnies étaient interdits.
Un peu moins de 25 ans après la fin de ce système de ségrégation raciale, le progrès est à saluer !
Voilà donc pour Cape Town. Je reviendrai plus tard sur ma visite du cap de Bonne-Espérance, situé à moins d'une heure de route au sud de la ville.
En attendant, toutes mes photos de Cape Town sont visibles ici.