Il y a les voyages que l'on prépare un an à l'avance, et il y a les autres. J'avais prévu depuis plusieurs mois un nouvel aller/retour en Écosse mais le programme restait encore à définir. Une semaine avant le départ, on commence à brainstormer avec ma sœur... Peu enchantée de faire de la rando pendant deux jours avec une météo incertaine, on finit par projeter de descendre plus au sud, en Angleterre... Quand une idée folle commence à germer : et l'Irlande ? Il faut dire que les billets depuis Glasgow défient toute concurrence (un peu plus de 30 € l'aller-retour, et encore c'est "cher" car on s'y prend en dernière minute). Une rapide recherche d'hôtel, une promo plus tard, nos billets sont réservés. Nous avons une semaine pour établir notre programme. Voici le résultat de nos recherches et de nos expérimentations sur place !
Au sommaire :Férus d'histoireAmateurs de beaux livresDécouvrir la villeShopping time !On a décidé de ne pas le faire (et pourquoi)Bonnes adressesDublin pratique
FÉRUS D'HISTOIRE
La prison de Kilmainham
Commençons avec ce qui sera sans doute mon meilleur souvenir de Dublin. C'est un peu étrange d'accoler l'adjectif "meilleur" à une prison mais ce fut vraiment le cas : les photos sur le site laissaient imaginer un lieu peu banal et je pensais assister à une simple visite originale, qui sorte de l'ordinaire. Mais mettre les pieds dans la
prison de Kilmainham, c'est avant tout plonger au cœur de l'histoire de l'Irlande et de ses heures les plus sombres, de la Grande Famine au milieu du XIXe siècle jusqu'à la révolution de 1916, une histoire encore à portée de main quand on sait que le fils de l'un des leaders de l'Easter Rising qui fut emprisonné et fusillé ici est toujours vivant. Pendant un peu plus d'une heure, on en apprend sur l'histoire de la prison en elle-même, qui fut une petite révolution à l'époque où elle a été construite, proposant pour la première fois de placer les détenus dans des cellules individuelles, censées leur donner ensuite une meilleure chance de réinsertion. On ne restait jamais bien longtemps à Kimainham, quelques jours à quelques semaines : à l'époque, les peines de prison étaient courtes car pour les faits les plus graves, c'était la peine de mort direct...
Mais la visite est surtout ponctuée d'une multitude d'anecdotes et ce qui la rend si passionnante c'est justement qu'on la découvre à travers les hommes, les femmes et les enfants qui passèrent entre ses murs. On n'est pas abrutis de faits bruts, de dates ou de chiffres, on s'intéresse à l'humain et aux destins qui se sont croisés dans ces lieux, la plupart tragiques et d'autres plus surprenants. Saviez-vous par exemple que le dernier prisonnier à franchir les portes de la prison avant sa fermeture n'était autre que Éamon de Valera, futur président de la toute nouvelle République d'Irlande qui, bouclant la boucle, inaugura le musée ouvert en 1966 ? Je ne sais pas si toutes les visites sont calibrées sur le même moule mais un grand merci à notre guide Dermot pour avoir su faire de cette visite une expérience inoubliable. À la fin, si vous êtes encore curieux d'en apprendre plus, un musée permet d'approfondir la visite.
Le contraste entre la partie la plus vieille, vraiment lugubre, et l'aile ouest, construite plus tardivement en reprenant le concept du panoptique, est saisissante. On en oublierait presque que des personnes furent emprisonnées dans cet endroit non dénué d'une certaine élégance. À gauche, un dessin peint dans une cellule par Grace Grifford Plinkett, veuve de l'un des leaders de l'Eastern Rising (qu'elle a épousé la veille de sa condamnation, une autre histoire à vous briser le cœur), emprisonnée à cause de ses dessins satiriques. À droite, cinq serpents enlacés surmontent l'ancienne entrée de la prison, symbolisant peut-être les cinq crimes alors considérés à l'époque comme les plus graves : vol, meurtre, viol, trahison et piraterie.Kilmainham GoalInchicore Road
Dublin 8
Bus 79 depuis Ashton Quay ; 13 et 40 depuis O'Connell Street et Trinity College. Accessible également en tram (ligne rouge).Le château de Dublin
Autre lieu chargé d'histoire, le château de Dublin, situé au cœur de la ville. Il peut se visiter librement ou par le biais d'une visite guidée, qui permet en outre de voir des salles inaccessibles au public en temps normal. Je deviens de plus en plus friande des visites guidées, notamment parce qu'elles sont souvent bourrées de détails et de faits que l'on ne retrouve pas dans les documents imprimés : sans surprise, c'est elle que je vous conseille de faire pour le château.
Elle commence par une histoire exhaustive du château et de Dublin en général, peut-être un peu trop dense mais nécessaire pour se faire une idée du contexte : tout le monde n'est pas calé en histoire irlandaise, loin de là. On descend ensuite sous terre, afin de découvrir les restes des murailles médiévales. Le château fut en effet presque complètement détruit au XVIIe siècle par un incendie (volontaire ?) mais il reste quelques vestiges, permettant notamment d'apprécier l'impressionnante épaisseur des murs de l'époque ou le passage des douves.
La visite guidée permet également de jeter un œil dans la très belle chapelle royale que l'on doit à Francis Johnston, un chef-d'œuvre de légèreté fait de bois et de plâtre afin de résister au sol instable, la rivière Poddle passant juste en dessous. Tout autour de la galerie sont inscrits les noms des différents vice-rois ayant dirigé l'Irlande au nom de la Couronne britannique : il est amusant de remarquer que le dernier d'entre eux, Edmund FitzAlan, fut inscrit dans le tout dernier emplacement libre. Depuis l'indépendance de l'Irlande, l'église n'est plus en fonction, même si elle n'a pas été déconsacrée. Ouverte au public, elle sert également en tant que décor de cinéma, le plus célèbre exemple étant pour la série
Les Tudors.
Vient ensuite le tour des appartements officiels, la seule partie visible lors de la visite libre. Toutes les pièces ne sont pas couvertes mais on est ensuite libre de déambuler à sa guise pour finir le tour du propriétaire. On a ainsi un aperçu du faste dans lequel vivait la cour vice-royale. Aucun panneau explicatif n'est présent dans les salles mais un livret est normalement fourni pour accompagner la visite, livret plutôt parcellaire dans ses informations. Mais si vous voulez juste admirer de beaux intérieurs, c'est suffisant.
L'ancienne salle du trône. Le Saint Patrick's Hall, ancienne salle de bal où a lieu désormais la cérémonie d'investiture du président de la République ainsi que de nombreux événements officiels.L'arrière du château.
Château de DublinDame StreetDublin 2
Retour au sommaireAMATEURS DE BEAUX LIVRES
Book of Kells et la bibliothèque de Trinity College
Quand on se renseigne sur ce qu'il y a à faire à Dublin, Trinity College et l'exposition dédiée au livre de Kells ressortent très souvent. Comme je ne manque jamais d'aller admirer une belle bibliothèque, il était tout indiqué que nous allions voir celle de Dublin. Nous sommes arrivées sur le site de Trinity College en fin de journée et avons fait un très rapide tour du campus, très différent de ce que l'on peut connaître en France, avec ses vieux bâtiments et ses espaces verts sûrement très agréables à la belle saison. Ce n'est qu'en sortant de l'exposition à la fermeture que nous avons eu le droit à un coucher de soleil spectaculaire. L'ambiance était complètement différente avec ces teintes rosées qui faisaient flamboyer les bâtiments, comme si un peu des couleurs des enluminures du livre de Kells avait déteint à l'extérieur, chassant la grisaille de la journée.
Avant d'arriver dans la vieille bibliothèque de Trinity College, on passe d'abord par la partie exposition consacrée au livre de Kells, où les photos sont malheureusement interdites. Cet ouvrage, vieux de plus de mille ans, contient une copie en latin des quatre évangiles richement décorée et aurait sans doute été rédigé par des moines venus de l'abbaye de Iona (qu'on avait découvert l'année dernière, la boucle est bouclée !). J'avoue que je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, le site Internet étant très peu bavard. L'exposition mélange en fait aspects techniques, concernant la réalisation du livre, la reliure, les pigments utilisés, et théologiques, en décryptant et expliquant les enluminures et illustrations. Le livre de Kells n'est pas le seul à être mis en lumière, on s'intéresse également aux livres d'Armagh et Durrow, deux autres manuscrits médiévaux, et plus généralement à l'art celte, qu'il soit en lien avec le christianisme ou un peu plus vieux, avec des exemples d'alphabet oghamique sur des vieilles pierres. Après de nombreux panneaux explicatifs et copies, on a enfin l'opportunité de voir de nos propres yeux quelques feuillets du livre de Kells.
Puis vient le plus spectaculaire de la visite, la galerie de la vieille bibliothèque de Trinity College. Si le bâtiment fut construit dans le premier quart du XVIIe siècle, la bibliothèque en tant que telle existe depuis la fondation de l'université à la fin du XVIe siècle. En tout ce sont 3 millions de livres qu'elle abrite, ce qui en fait la plus importante d'Irlande. Mais tous ne sont pas réunis ici : la galerie, longue de presque 65 m et surélevée d'un étage dans les années 1860 pour accueillir une mezzanine, accueille "seulement" 200 000 ouvrages parmi les plus anciens. De part et d'autre, des bustes d'écrivains célèbres et de personnalités importantes de l'université veillent sur ce trésor.
Quelques mots pratiques : il n'existe pas de visite guidée possible, ni de l'exposition ni de la bibliothèque, seule une petite brochure vous est remise ou vous pouvez payer pour un audioguide (5 € en supplément). Si l'exposition est largement documentée (après tout, c'est le but) les explications sur la bibliothèque sont assez parcellaires : mais peut-être n'y a-t-il pas besoin de beaucoup plus à part admirer le lieu. Il est possible de réserver son billet en ligne pour être sûr d'avoir accès à l'exposition et éviter les files d'attente, moyennant un supplément de 3 € (l'entrée étant de base à 11 €, tout ceci commence sérieusement à chiffrer) : inutile de dire qu'en semaine début février, nous n'avons pas senti le besoin de prendre cette précaution supplémentaire (et effectivement, cela n'aurait servi à rien). Si la visite seule de la bibliothèque vous intéresse, le prix est vraiment élevé. Mais l'exposition sur le livre de Kells est intéressante et il serait dommage de l'expédier trop vite (car si vous aimez les bibliothèques, c'est avant tout parce que vous aimez les livres, non ?).
Trinity College et Books of KellsCollege GreenDublin 2
Chester Beatty Library
La
bibliothèque Chester Beatty est située juste à côté du château. Elle abrite les collections de Chester Beatty, qui a dédié sa vie à collecter des livres et des manuscrits tous plus incroyables les uns que les autres, dont une partie est réunie ici et visible gratuitement. Les photos sont malheureusement interdites dans les deux étages de l'exposition (vous pouvez trouver un aperçu des collections
sur leur site) et mon rhume commençant à me faire perdre la tête, je n'ai pas pensé non plus à immortaliser le grand hall blanc où l'on trouve un café et une boutique regorgeant de papeterie, de livres et autres objets de décoration. Le nom du lieu est vraiment trompeur : c'est en fait un véritable musée, qui présente des manuscrits aussi divers que des parchemins égyptiens du Livre des morts, des parchemins de la Bible datant des premiers siècles après Jésus-Christ, des versions illustrées du Coran, des estampes japonaises, des objets rituels bouddhistes et plein d'autres merveilles. Le parcours est très dense, trop sûrement pour une seule visite. Mais en une heure on peut picorer des informations ici et là et surtout s'émerveiller des chefs-d'œuvre amassés durant une vie. Plus que la bibliothèque du Trinity College et l'exposition sur le livre de Kells, la Chester Beatty Library est l'incontournable de tout amateur de vieux livres et de culture au sens large.
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DÉCOUVRIR LA VILLE
Le long de la Liffey
L'une des balades qui m'a le plus plu est celle le long de la Liffey, cette rivière qui coupe la ville en deux. Je ne sais plus trop pourquoi nous avions décidé de remonter les quais, certainement pour s'imprégner de l'ambiance de la ville, chercher des œuvres de street art et tout simplement rejoindre le canal tout au bout, juste avant le port, dont j'avais vu des images d'architecture moderne plutôt intrigantes. Si l'on oublie un moment le bruit de la circulation, il est très agréable de longer la rivière et l'on découvre ainsi de nombreux bâtiments et ponts. La promenade n'est, en outre, pas très longue. Nous l'avions commencé un peu en amont du célèbre Ha'Penny Bridge, qui tient son nom du péage qui s'y trouvait autrefois, d'un montant d'un demi-penny. C'est le seul pont entièrement piétonnier de Dublin mais vu sa célébrité, je m'attendais à autre chose que cette passerelle un peu quelconque...
On quitte rapidement les bâtiments en brique sur l'autre rive pour des bâtiments beaucoup plus modernes. La rivière est enjambée par un nombre de ponts assez impressionnant, on a l'impression qu'il y en a un tous les cent mètres. Après avoir passé l'ancien bâtiment des douanes, facilement reconnaissable à sa façade immense surmontée d'une coupole vert de gris, on entre dans les Docklands, le quartier des affaires dublinois.
Ce drôle de bâtiment penché qui donne l'illusion d'être sur le point de s'effondrer est le Convention Center Dublin.Le pont Samuel Beckett, en forme de harpe.Nous ne sommes pas allées jusqu'au port mais avons bifurqué avant, pour rejoindre le grand canal, ou du moins le grand bassin à l'entrée du canal. Cette zone est en réhabilitation complète, on a d'un côté ce qui ressemble à de vieux entrepôts ou une vieille usine, et de l'autre des bâtiments très modernes et des appartements flambant neuf. On y trouve pas mal de cafés et restaurants (cf. plus bas). Le canal de Dublin débute non loin et aux beaux jours, cela doit être agréable de s'y promener sous la frondaison des arbres.
Chasse au street art
Je ne savais pas à quoi m'attendre concernant le street art à Dublin... mais je dois dire que je n'ai pas été déçue ! Nous n'avons pas eu le temps de faire une réelle chasse aux spots ou quartiers les plus fournis, nous nous sommes juste contentées d'admirer ce que nous trouvions sur notre chemin mais c'était déjà largement suffisant. L'un des meilleurs endroits pour en prendre plein les yeux est évidemment Temple Bar, où il n'y a pas une rue sans sa touche de street art, de la plus discrète à la plus impressionnante, incontestablement la façade de l'hôtel Blooms. Oh comme j'ai regretté de ne pas avoir dormi là-bas ! Si vous voulez partir à une chasse digne de ce nom, je vous conseille en tout cas cet article de Sophie dont la liste des œuvres vous donnera une bonne idée des quartiers où traîner.
J'y ai surtout découvert l'univers très coloré de James Earley, qui a également réalisé les fresques sur la façade du Blooms Hotel.Se laisser porter
Le centre de Dublin n'est pas très grand mais il y a beaucoup à voir. Entre Temple Bar, le quartier plus historique autour du château, les rues semi-piétonnes autour de William Street, les parcs comme St Stephen Green... Nous avons beaucoup profité de découvrir la ville au fil de nos trajets, sans itinéraires vraiment préconçus, nous imprégnons de l'ambiance de Dublin et de ses mélanges architecturaux. Bizarre je n'ai pas pensé une seule fois à prendre en photo les célèbres portes colorées des maisons géorgiennes mais elles apportent une joyeuse touche colorée, surtout par temps gris.
L'intérieur de l'église Newman, au sud de St Stephen Green, avec ses superbes mosaïques rappelant l'art byzantin.Retour au sommaireSHOPPING TIME !
George's Street Arcade
Habituellement je n'aime pas vraiment faire du shopping quand je pars en voyage, il y a bien d'autres choses plus intéressantes à voir que l'intérieur de boutiques que l'on trouve un peu partout. C'est donc rarement que je peux avoir des recommandations de cet acabit. Mais cette fois, nous avons fait une... non, deux exceptions même. La première ce sont les
George's Street Arcade, une galerie commerçante remontant à l'ère victorienne. Nous avions adoré la Clifton Arcade à Bristol et quand j'ai eu vent qu'il en existait également Dublin, il n'a pas fallu longtemps pour l'ajouter à notre liste. J'avoue avoir été un poil déçue par ce qu'on y retrouve et l'ambiance "bazar" : pas mal de trucs très touristiques et un peu cheap. Mais il y en d'autres plus intéressants, comme une boutique de fringues faussement vintage (où j'ai craqué pour une magnifique robe verte rétro #oups), une autre avec plein de petites merdouilles de déco et notamment des cartes postales qui changent de l'ordinaire, ou bien une boutique de produits bio/healthy/etc. Il y a également pas mal de restaurants (cf. plus bas). Bref, ça vaut au moins le coup d'y passer pour l'ambiance et qui sait ce que vous retrouverez dans cette caverne d'Ali Baba ? Les rues alentour sont également très recommandables si vous recherchez des boutiques de créateurs indépendants ou même des friperies, nous en sommes tombées sur quelques-unes.
George's Street Arcade2 South Great George's Street
Dublin 2
Stephen's Green Shopping Center
La seconde exception, c'est le
Stephen's Green Shopping Center. J'avais vu passer des photos de son incroyable verrière et forcément, il fallait que j'aille voir ça de mes propres yeux. Conclusion ? L'endroit est fou ! Si son architecture est à tomber, l'offre shopping est, elle, un peu moins intéressante. Disons qu'on y retrouve aucune grande enseigne dont on peut avoir l'habitude dans nos capitales (pour cela, mieux vaut rejoindre les deux centres commerciaux de l'autre côté de la Liffey, Ilac et Jervis ; dans les environs vous devriez plutôt trouver votre bonheur dans Grafton Street, qui y mène). En tout cas ne vous fiez pas à ses horaires d'ouverture en semaine jusqu'à 19 h, bon nombre de boutiques avaient fermé rideau bien avant l'heure. À voir de jour comme de nuit, pour profiter de son architecture étonnante.
Stephen's Green Shopping CenterStephens Green WestDublin 2
Retour au sommaireON A DÉCIDÉ DE NE PAS LE FAIRE...
... mais comme cela mérite quand même d'être mentionné, je vous explique pourquoi :
Les cathédrales Christ Church et Saint Patrick
L'art religieux fait partie de mes intérêts et je ne suis jamais la dernière pour rentrer dans une église découvrir son architecture et les merveilles qu'elle abrite. Or, il se trouve que ma sœur refuse de mettre les pieds dans un bâtiment religieux quel qu'il soit (merci, pas de polémique, chacun ses choix) et qu'en plus, les deux cathédrales ont des coûts d'entrée plutôt élevés (au moins 6 € à chaque fois). Comme je n'avais pas envie de laisser ma sœur seule dans le froid et que nous avions déjà un programme de visite chargé, nous avons fait l'impasse sur les deux cathédrales. Pour tout dire, nous ne sommes même pas allées jusqu'à la cathédrale Saint Patrick, un peu excentrée. Mais ce n'est que partie remise pour la prochaine fois, me concernant !
Guinness Storehouse
Nous avons longuement hésité à aller au
Guinness Storehouse, nous avions même mis les billets dans notre panier virtuel mais finalement, nous l'avons supprimé de notre liste. Pourquoi ? Déjà le prix d'entrée, 20 €. Pour espérer payer moins cher, il fallait venir à des créneaux parfois pas très pratiques (super la pinte de Guinness offerte à 10 h du matin). Et plus nous parcourions leur site (qui a sacrifié l'informatif pour l'esthétique), moins nous étions emballées. Une amie qui a vécu en Irlande m'a dit que ça valait surtout le coup pour la vue à l'étage panoramique, et quelques avis (très parcellaires) lus ici et là n'ont jamais inversé la tendance. Résultat, on a bu notre pinte de Guinness dans un pub et c'était parfait comme ça !
Les musées nationaux
C'était notre solution de repli en cas de pluie : nous sommes passé entre les gouttes, résultat nous n'y avons pas mis les pieds ! L'avantage des musées nationaux irlandais c'est qu'ils sont gratuits, c'est donc une alternative idéale si la météo est vraiment contre vous. On en trouve plusieurs au nord-est de St Stephen Green, le grand parc au sud de la Liffey : National Museum, National Gallery, National Museum of Archeology... sans oublier le musée des arts décoratifs ou encore le musée d'art moderne à côté de la prison de Kilmainham. Bref, ce ne sont pas les musées qui manquent à Dublin, gratuits ou payants.
Number Twenty Nine
Cette
maison géorgienne était sur notre liste depuis le début mais c'est la veille, après une vérification de dernière minute, que nous avons appris (bon en fait
lu sur la page d'accueil de leur site vraiment mal fichu) qu'elle était fermée pour rénovation jusqu'en... 2020. Dommage.
Retour au sommaireBONNES ADRESSES
Temple Bar
Temple Bar est le quartier incontournable par excellence de Dublin. C'est du moins sûrement l'un des plus touristiques. Il regorge d’œuvres de street art et de pubs. Son réseau de petites rues pavées associées à une architecture plutôt industrielle en font également un coin au cachet certain, comme un bond dans le temps, dans un Dublin beaucoup plus ouvrier. Nous y logions et nous y avons dîné le premier jour car je voulais absolument manger dans un pub proposant de la musique irlandaise (clichés bonjour). Mais, honnêtement ? Si c'était à refaire, ce n'est pas ici que je viendrais manger : les prix y sont horriblement chers (plus de 15 € pour un fish and chips dans un pub ? Sérieux ?). Heureusement, au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans Temple Bar, les prix diminuent : nous avons finalement atterri au Fitzsimons Restaurant, qui proposait des prix plutôt raisonnables et de la musique live, même si malheureusement pas toujours très typique. Parmi les autres adresses que nous avons repérées, le
Brick Alley Coffey (pour le coup vraiment pas cher) et le Cleaver East (pour le coup vraiment cher mais la grande salle faisait rêver derrière les fenêtres). Et si vous avez une subite envie d'Apfelstrudel (ben quoi ? je fais honneur à mon pays d'adoption), le
Czech Inn en propose.
Le fish and chips de ma sœur n'était pas assez cuit à son goût (pour l'avoir terminé, je confirme, un peu trop caoutchouteux) mais mon Beef & Guinness Casserole était très bon : une spécialité à tester lorsque l'on vient en Irlande !Lime Tree
Nous avions réservé la visite de la prison de Kilmainham à la première heure le deuxième jour (9 h 45). Nous avions donc décidé de ne pas prendre le petit déjeuner à l'hôtel mais de chercher quelque chose dans le coin... Ou plutôt, c'est en tombant sur
Lime Tree que nous avons décidé de venir manger ici à la place ! Ce café ouvre à 8 heures et propose plusieurs options pour le petit déjeuner qui devraient venir à bout même des plus difficiles. Nous avons opté pour la même formule : porridge et scone, le tout accompagné d'une tasse de chocolat viennois pour moi et de thé pour ma sœur. Si le porridge était un peu fade (pas sûre qu'il ait vraiment contenu du lait), il était au moins généreusement accompagné de baies et de miel. Et le scone... Miam ! Une adresse petit budget
friendly à recommander.
Lime TreeKilmainham Square, Inchicore RoadDublin 8
En repartant de la prison, nous sommes passées devant Union8, un restaurant qui avait également l'air très prometteur.
Il Valentino
Encore une fois, c'est au hasard de Google Maps que nous sommes tombées sur ce café : nous comptions être du côté de Hanover Quay pour le déjeuner et cherchions un endroit qui pourrait nous accueillir. Le nom à première vue ne me disait rien (je pensais à un banal italien) mais la curiosité (ou la résignation de ne rien trouver dans le coin) a pris le dessus et nous sommes instantanément tombées amoureuses de leur carte :
Il Valentino trouve bien ses racines en Italie, mais ici point de pizza et de pâtes. On trouve des sandwichs gourmands, avec des options végétariennes, des pâtisseries à tomber, un coin boulangerie... il n'en fallait pas plus pour que nous y jetions notre dévolu. La réalité s'est trouvée être à la hauteur de nos espérances : petite pensée à notre serveuse, française, qui a bien dû se marrer de nos indécisions face à tous les gâteaux alléchants dans la vitrine. Les prix sont plutôt élevés (plus de 25 € pour deux soupes, deux sandwichs et deux pâtisseries) et la salle vraiment riquiqui mais le tout était vraiment délicieux alors on pardonne volontiers.
Il Valentino5 Gallery Quay Grand Canal Harbour Dublin 2
Urban Picnic
Le deuxième jour, nous sommes arrivées au George's Street Arcade au moment de déjeuner, c'était donc l'excuse parfaite pour y manger. Nous avons choisi
Urban Picnic, dont les nombreux plats à tendance végétarienne nous plaisaient bien. Nous avons pris le même risotto aux poireaux si ma mémoire est bonne, avec un supplément poulet pour ma sœur. Elle ne l'a pas trouvé terrible, moi beaucoup, j'ai même terminé son assiette (vous allez me prendre mon un estomac sans fond... et nous n'auriez pas tort !). La salle n'est pas très grande et faite de grandes tables massives (importées d'Indonésie paraît-il) que l'on partage. Attention, paiement en espèces uniquement.
Urban Picnic30, Market Arcade, South Great Georges StreetDublin 2
Peacockgreen
Je vous mets au défi de déambuler dans les rues de Dublin sans avoir envie de vous arrêter tous les trois mètres pour vous installer dans un café. Le choix ne manque pas !
Peacockgreen a été l'endroit parfait pour nous abriter le temps d'une averse : thé en vrac, pâtisseries plutôt originales – nous nous y sommes arrêtées parce que ma sœur voulait goûter au Guinness Cake ; comme beaucoup de leurs gâteaux contenaient du chocolat, je me suis rabattue sur une espèce de shortbread au caramel, vraiment bon. La salle à l'étage est petite mais très cosy, la déco délicieusement boudoir. Bon à savoir : le restaurant possède quatre adresses dans Dublin.
PeacockgreenLord Edward Street, Dublin SouthsideDublin
Retour au sommaireDUBLIN PRATIQUE
Où loger ? Notre choix : Fleet Street Hotel
Comme nous nous y sommes vraiment pris à la dernière minute (à peine une semaine avant le départ, je le rappelle), nous n'avons vraiment pas fait les difficiles. Notre objectif ? Trouver un hôtel aux prix abordables et relativement proche du centre et des arrêts de navette pour la gare pour perdre le moins de temps possible. Nous avons trouvé notre bonheur au
Fleet Street Hotel au début de Temple Bar, juste à côté de Westmoreland Street. Nous avons bénéficié d'une super promo sur Booking nous permettant d'avoir une chambre double pour un peu plus de 60 €. Nous sommes très peu restées dans l'établissement mais nous avons bien profité du thé et café à volonté dans le petit salon, un petit plus non négligeable (comme la bouilloire dans la chambre). J'avoue, j'avais peur que le quartier de Temple Bar soit plutôt bruyant la nuit mais pas du tout : ou l'hôtel est très bien isolé, ou l'hiver c'est plutôt tranquille, mais nous n'avons subi aucune nuisance nocturne. Si vous voulez être proche des principales attractions de la ville et faire le moins de déplacement à pied, c'est de ce côté-ci de la Liffey que je vous conseille d'effectuer vos recherches.
Fleet Street Hotel19-20 Fleet StreetDublin 2
Se déplacer dans Dublin
Rejoindre le centre-ville depuis l'aéroport prend entre une demi-heure et trois quarts d'heure, suivant le trafic (nous avons eu à l'aller comme au retour pas mal de ralentissements) : deux lignes opèrent principalement, Aircoach (12 € l'aller/retour) et Airlink (10 €). Ne faites pas comme nous : en sortant du terminal, on est immédiatement happé par le staff de Aircoach mais l'arrêt de Airlink est juste derrière, si vous voulez économiser 2 €.Se déplacer dans la ville peut se faire ensuite entièrement à pied, si vous avez un logement proche de centre-ville et de la Liffey. Nous n'avons utilisé le bus qu'une seule fois, quand nous sommes allées à la prison de Kilmainham : chaque trajet nous a coûté 2 € et comme au Royaume-Uni, il est bon d'avoir l'appoint pour son ticket, le conducteur est derrière une vitre et ne touche pas à l'argent, qu'on introduit dans une petite machine. Par contre, j'ai trouvé le système de bus compliqué au possible, du moins le site Internet de
Dublin Bus. Nous avons vraiment galéré à trouver la ligne qui pourrait nous amener de l'hôtel à la prison (il faut rentrer un arrêt et non pas une adresse, un peu compliqué si vous ne savez pas le(s)quel(s) sont le plus proche) et au retour, on a carrément demandé de l'aide parce que notre ligne ne reprenait pas le même chemin en sens inverse.Enfin, Dublin est en ce moment un vrai chantier, notamment les axes principaux comme O'Connell Street et Westmoreland Street. Je ne sais pas si cela a un impact sur le trafic mais en tout cas pour les piétons, il faut zigzaguer entre les zones de chantier qui rendent même certaines portions de la ville piétonnières sans compter que cela défigure le paysage urbain.
Dublin Pass
Si vous souhaitez effectuer pas mal de visites, peut-être pourriez-vous être intéressé par le
Dublin Pass : il permet de visiter gratuitement une vingtaine de lieux et offre d'autres avantages, comme un transfert gratuit depuis l'aéroport. Nous ne l'avons pas utilisé car nos deux principales visites (la prison et le château) n'en faisait pas partie et qu'il coûte quand même assez cher (73 € pour deux jours). Autant être bien certain de le rentabiliser avant d'investir.
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Nous avons en tout cas beaucoup apprécié notre séjour à Dublin malgré le temps plutôt maussade qui rend les photos toutes tristounes. Deux jours sont évidemment bien trop courts pour tout découvrir mais pour une fois je trouve que nous avons eu un programme plutôt équilibré et vu pas mal de choses, et surtout la ville. Bref, maintenant il ne me tarde qu'une chose : revenir à la belle saison... et partir à la découverte de la campagne irlandaise !