J’ai rencontré ma femme un 15 février, drôle de hasard que ce lendemain de Saint-Valentin ! Depuis, à l’approche de notre anniversaire de rencontre, les étales des magasins sont inondés de cœurs en chocolat et autres cadeaux. C’est souvent l’occasion d’une sortie, d’un dîner ou d’une escapade. Pour nous, même si nous nous y balladons fréquemment, rien ne vaut la magie du vieux Québec. Nous avons certainement la plus romantique des villes du pays. À chaque saison elle envoûte les marcheurs, et à raison. Sous un ciel bleu perçant et un vent glaçant, nous avons arpenté main dans la main la vieille ville recouverte de neige. Balade en photos.
ARPENTER LA BASSE-VILLE
C’est presque une tradition à présent, c’est toujours par les longues rues de la basse-ville que nous commençons notre escapade à pied. Les petits cafés le long du port sont invitants, afin d’échapper au vent qui s’engouffre dans les artères de la ville. Immenses façades aux vitres brillantes, enchevêtrement d’anciens et nouveaux bâtiments, la basse-ville est toujours une surprise architecturale.
Les grandes façades de début de 20ème siècle côtoient les murs de brique du siècle précédent. Fresques murales, vieux magasins, restaurant malouin qui rappelle ma Bretagne natale, le décor est planté. La neige a fait son apparition sur les toits de la vieille-ville. Tout à coup les ruelles prennent de la hauteur, nous esquivons la célèbre rue du petit Champlain pour grimper en haute-ville. Une fois les remparts dépassés, les toits apparaissent devant-nous, le blanc qui les recouvrent fait un contraste somptueux avec le bleu du ciel.
DU COTÉ DU CHÂTEAU
J’ai toujours une fascination pour le Château Frontenac, j’ai beau connaître sa silhouette par coeur, c’est toujours une fierté de le contempler. En grimpant les escaliers pour accéder à la terrasse Dufferin, l’horizon se dégage. Au soleil, il fait presque chaud. Depuis l’esplanade nous pouvons apercevoir le fleuve et ses glaces. Un bateau navigue nonchalamment vers l’île d’Orléans. En face la silhouette de Lévis n’est perturbée que par le va et vient des traversiers. Ce que j’apprécie le plus c’est de contempler les toits, façades et clochers de la basse-ville : un kaléidoscope de couleurs qui flamboie au soleil !
AU CŒUR HISTORIQUE
Derrière le château, quelques ruelles souvent oubliées des promeneurs, dommage. De belles longues rues d’époque jalonnées d’imposantes portes gravées et de fenêtres imposantes. Les couleurs changent à chaque façade, un vrai bonheur. Nous esquivons la trop achalandée Rue Saint-Louis, passons devant le monastère des Ursulines, la plus petite façade de la vieille ville et la cathédrale Holy Trinity. Notre quête nous mène droit à la Basilique Notre-Dame de Québec, se réchauffer dans un beau décor quoi de mieux !
La basilique, en rénovation, ne perd pas de sa grandeur et de son charme. Dans la pièce dédiée à Monseigneur de Laval, j’admire les nombreux vitraux et en apprend un peu plus sur la vie de cet illustre personnage de la Nouvelle-France.
MAGIE DU QUARTIER LATIN
L’enchevêtrement de ruelles cachées derrière la rue Saint-Jean est sûrement ma partie favorite du Vieux-Québec. On y croise beaucoup moins de monde, et j’y aime la beauté des façades, des cadres de porte de toutes les couleurs. La lumière entre difficilement dans les petites ruelles, elle fait ressortir tout le charme pastel des maisons et bâtiments. Les rues ici, se tordent et forment tantôt des S et des T.
Alors que la lumière se meurt sur les fenêtres roses de la rue Couillard, nous achevons notre périple en débouchant sur la rue Saint-Jean. L’hiver nous rattrape, l’appel d’un breuvage chaud est décidément plus fort : direction le café Paillard
À tous les voyageurs amoureux, quels que soient vos plans de Saint-Valentin à venir : n’hésitez pas à venir arpenter les rues de notre belle cité. Vous y trouverez l’écrin parfait pour vous retrouver en amoureux, un décor magique qui rappelle un peu les contes de fées. Nous c’est trop tard : nous sommes rendus accros !