Chup et le caoutchouc (Kampong Cham)


Chup et le caoutchouc (Kampong Cham)

l'entrée de l'usine de caoutchouc


Nous avançons, sans avoir le temps de tout raconter malheureusement car j’y passerais mes nuits ! Après Kratie, nous voilà à Kampong Cham et à une vingtaine de kilomètres se trouve l’usine de Chup pour fabriquer le caoutchouc. Entrée 1 USD par personne. Notre conducteur de tuk-tuk qui connaît bien le lieu nous accompagne pour nous expliquer le processus.

Chup et le caoutchouc (Kampong Cham)

notre chauffeur de tuk-tuk nous explique la récolte de la sève de l'hévéa


Chup et le caoutchouc (Kampong Cham)

les forêts d'hévéas. C'est en 1921 qu'on a découvert les ressources offertes par
la terre riche de Chup Hill pour la culture de l'hévéa

Commençons d’abord par les arbres : les plantations d’hévéas qui sont tout autour. Chaque soir les coupelles de noix de coco sont mises en place en bas des entailles et dans la fraîcheur de la nuit, la sève coule plus facilement. Il faut attendre que l’hévéa ait au moins 7 ou 8 ans pour commencer à l’entailler. On l’entaille deux fois par semaine.

Chup et le caoutchouc (Kampong Cham)

les camions citernes ont terminé leur ramassage matinal


La sève est recueillie au matin et versée dans des camions citernes de 5000 litres. On fait le tri entre la sève pure et claire et celle plus brune qui sera de deuxième qualité et pas mélangée à la première. La sève pure et blanche est versée dans de grands bacs carrelés et agitée par des pales pour la faire mousser puis elle passe dans de grands canaux carrelés afin que cette mousse se repose et devienne épaisse. Tout cela avec énormément d’eau, qui vient des nappes phréatiques. Tous les bacs, les canaux sont soigneusement lavés après chaque passage de sève.

Chup et le caoutchouc (Kampong Cham)

les bacs d'arrivée où est déversée la sève directement du camion citerne


Chup et le caoutchouc (Kampong Cham)

de la cuve aux canaux pleins d'eau, la sève mousseuse se déverse et va reposer
toute une nuit


Chup et le caoutchouc (Kampong Cham)

vue sur les canaux pleins de sève mousseuse qui s'agglomère


Chup et le caoutchouc (Kampong Cham)

les énormes rubans de sève transformée dans l'eau


Chup et le caoutchouc (Kampong Cham)

la "crêpeuse" qui essore en gondolant le ruban en le serrant


Chup et le caoutchouc (Kampong Cham)

le ruban "crêpé" toujours dans l'eau va monter sur des rubans "trembleurs"
pour le mettre en morceaux


Ces énormes rubans blancs épais d’une vingtaine de centimètres passent ensuite dans une machine qui les essorent et les « crêpent » pour continuer à les envoyer toujours dans un courant d’eau vers des tapis vibrants pour désassembler le ruban et mettre la gomme en petits paquets. Une personne continue de les désassembler sous des petits jets d’eau permanents.

Chup et le caoutchouc (Kampong Cham)

3 rubans successifs pour désagréger la matière caoutchouteuse


Chup et le caoutchouc (Kampong Cham)

désassemblage encore à la main pour casser les gros morceaux sous des jets d'eau


Chup et le caoutchouc (Kampong Cham)

espérons qu'elle ne reste pas des heures sur ce poste !


Chup et le caoutchouc (Kampong Cham)

les morceaux qui sortent des séchoirs sont découpés, pesés et mis sous la presse


Chup et le caoutchouc (Kampong Cham)

il sort de la presse de gros "cakes" tout chauds qui vont à l'emballage

Ils iront ensuite vers des séchoirs à 115°C. Ils en sort des blocs un peu caramel qui sont découpés, pesés en morceaux de 33,5 kg. Ces morceaux sont assemblés et compactés dans une machine en espèce de gros cakes et il en faut donc 3 pour faire 100 kg ce qui est facile pour les compter, les emballer, et les payer, c’est 5 USD le kilo.

Chup et le caoutchouc (Kampong Cham)

Emballez ! c'est pesé !


Chup et le caoutchouc (Kampong Cham)

et prêts à être expédiés partout dans le monde

Ce caoutchouc est envoyé en Corée, en Chine, au Vietnam principalement et dans d’autres pays demandeurs.
La visite est facile à faire et agréable quand quelqu’un vous explique le processus. Le personnel n’arrête pas de travailler tout en vous souriant. Ils gagnent 100 USD par mois et sont dans l’humidité sans arrêt car il faut toujours de l’eau pour traiter cette matière.Nul besoin de réserver. On paie à l’entrée de l’usine contre remise d’un badge et débrouillez-vous ! Regardez, prenez des photos tant que vous voulez, ce n’est pas secret défense !
Au retour, un ancien phare français s'élève au-dessus du Mékong face à la ville. Il a été rénové et on peut y monter à la seule condition de ne pas souffrir de vertige... car c'est raide raide raide !

Chup et le caoutchouc (Kampong Cham)

l'ancien phare français.. mais on se croirait presque au Maroc !


Chup et le caoutchouc (Kampong Cham)

jamais vu aussi raide !

Chup et le caoutchouc (Kampong Cham)

allez, Béa, viens voir la vue ! seul problème après : il faut redescendre !