l'entrée de l'usine de caoutchouc
Nous avançons, sans avoir le temps de tout raconter malheureusement car j’y passerais mes nuits ! Après Kratie, nous voilà à Kampong Cham et à une vingtaine de kilomètres se trouve l’usine de Chup pour fabriquer le caoutchouc. Entrée 1 USD par personne. Notre conducteur de tuk-tuk qui connaît bien le lieu nous accompagne pour nous expliquer le processus.
notre chauffeur de tuk-tuk nous explique la récolte de la sève de l'hévéa
les forêts d'hévéas. C'est en 1921 qu'on a découvert les ressources offertes par
la terre riche de Chup Hill pour la culture de l'hévéa
les camions citernes ont terminé leur ramassage matinal
La sève est recueillie au matin et versée dans des camions citernes de 5000 litres. On fait le tri entre la sève pure et claire et celle plus brune qui sera de deuxième qualité et pas mélangée à la première. La sève pure et blanche est versée dans de grands bacs carrelés et agitée par des pales pour la faire mousser puis elle passe dans de grands canaux carrelés afin que cette mousse se repose et devienne épaisse. Tout cela avec énormément d’eau, qui vient des nappes phréatiques. Tous les bacs, les canaux sont soigneusement lavés après chaque passage de sève.
les bacs d'arrivée où est déversée la sève directement du camion citerne
de la cuve aux canaux pleins d'eau, la sève mousseuse se déverse et va reposer
toute une nuit
vue sur les canaux pleins de sève mousseuse qui s'agglomère
les énormes rubans de sève transformée dans l'eau
la "crêpeuse" qui essore en gondolant le ruban en le serrant
le ruban "crêpé" toujours dans l'eau va monter sur des rubans "trembleurs"
pour le mettre en morceaux
Ces énormes rubans blancs épais d’une vingtaine de centimètres passent ensuite dans une machine qui les essorent et les « crêpent » pour continuer à les envoyer toujours dans un courant d’eau vers des tapis vibrants pour désassembler le ruban et mettre la gomme en petits paquets. Une personne continue de les désassembler sous des petits jets d’eau permanents.
3 rubans successifs pour désagréger la matière caoutchouteuse
désassemblage encore à la main pour casser les gros morceaux sous des jets d'eau
espérons qu'elle ne reste pas des heures sur ce poste !
les morceaux qui sortent des séchoirs sont découpés, pesés et mis sous la presse
il sort de la presse de gros "cakes" tout chauds qui vont à l'emballage
Ils iront ensuite vers des séchoirs à 115°C. Ils en sort des blocs un peu caramel qui sont découpés, pesés en morceaux de 33,5 kg. Ces morceaux sont assemblés et compactés dans une machine en espèce de gros cakes et il en faut donc 3 pour faire 100 kg ce qui est facile pour les compter, les emballer, et les payer, c’est 5 USD le kilo.Emballez ! c'est pesé !
et prêts à être expédiés partout dans le monde
Ce caoutchouc est envoyé en Corée, en Chine, au Vietnam principalement et dans d’autres pays demandeurs.La visite est facile à faire et agréable quand quelqu’un vous explique le processus. Le personnel n’arrête pas de travailler tout en vous souriant. Ils gagnent 100 USD par mois et sont dans l’humidité sans arrêt car il faut toujours de l’eau pour traiter cette matière.Nul besoin de réserver. On paie à l’entrée de l’usine contre remise d’un badge et débrouillez-vous ! Regardez, prenez des photos tant que vous voulez, ce n’est pas secret défense !
Au retour, un ancien phare français s'élève au-dessus du Mékong face à la ville. Il a été rénové et on peut y monter à la seule condition de ne pas souffrir de vertige... car c'est raide raide raide !
l'ancien phare français.. mais on se croirait presque au Maroc !
jamais vu aussi raide !
allez, Béa, viens voir la vue ! seul problème après : il faut redescendre !