My own ABC 52

Publié le 08 janvier 2017 par Pomdepin @pom2pin

On continue les P dans mon abécédaire britannique bordélique aléatoire, après les ratés de ces dernières semaines. Je sens aussi qu’on va aussi les finir, ça ne m’inspire pas plus que ça. Alors qu’avec Q, je suis sûre que ça sera plus fun. 

En attendant, P comme …

Plymouth: c’est une ville, et même un port qui est très fier de son phare, baptisé Smealton Tower. C’est tout en bas, au sud-est de l’Angleterre dans le Devon. Plymouth a eu une vie agitée au départ, allant même jusqu’à se faire complément cramée par des marins bretons aventureux au 15 siecle, ou en élisant un pirate comme maire à la fin du seizième (Francis Drake). Mais Plymouth est passée à la postérité pour avoir réussi à se débarrasser de locaux qui n’avaient pas l’air désopilants en 1620 et à les envoyer coloniser l’amérique. Vous voyez les pilgrim fathers, ces espèces de comiques avec des dès à coudre géants sur la tête? Qui voyaient des sorcières partout et qui rigolaient quand ils se coinçaient  les doigts dans leur bible? De là à dire que Plymouth n’est qu’une fabrique de migrants…je dis ça comme ça, sans aucune arrière pensée à propos du brexit, bien sûr. Et toc. 


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Peter Rabbit: de Béatrix Potter, encore un P qui n’est pas une aïeule de Harry mais une auteur de contes pour enfants. Peter Rabbit a été créé en 1902, et il se porte toujours aussi bien. C’est très mignon. Peter vit avec sa maman Joséphine Rabbit et ses sœurs. Il fait plein de bêtises mais gentilles. Voila. C’est absolument désuet et charmant. Peter Rabbit a bercé l’enfance  de générations d’anglais et enrichit toujours les marchants de souvenirs qui le décline sous toutes les formes possibles et imaginables depuis plus d’un siècle. Dès ses débuts,  il y avait déjà des dînettes et du papier peint Peter Rabbit. 


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Philou: forcément, je ne pouvais pas l’oublier! Le duc d’Edimburgh n’est pas connu que pour ses blagues racistes ou sexistes, il en fait aussi des fachos. En même temps, c’est souvent lié. Ce cher Philou a gaillardement 95 ans, et il ne s’arrange pas en vieillissant. Avant d’être duc d’Edinburgh, il  était prince de Grèce et de Danemark, c’est à dire qu’en vrai il est pratiquement allemand. Philou, de son vrai nom, Philip Schleswig-Holstein-Sonderburg-Glücksburg (ça y est, j’ai envie d’éternuer) nait à Corfu le 10 juin 1921, et sa famille est obligée de fuir à cause d’une révolution quelconque alors qu’il n’a quelque mois. Ils finissent à Paris, comme c’était la mode pour toutes les ex-têtes couronnées de l’époque. Philou commence par aller à l’école américaine de Paris, mais on ne va pas s’encombrer avec un gosse quand même, alors qu’on est en plein exil royal. Justement les Schleswig-Holstein-Sonderburg-Glücksburg (je triche, j’ai fait un copié/collé. Du coup je le replace), ont de la famille en Angleterre, dont un tonton, lord Mountbatten, qui s’ennuie bêtement dans son palais de Kensington (celui qui sert à loger Harry, William-and-Kate et leur progéniture entre autres), on va lui refiler le gamin. Et voilà notre Philou qui débarque à Londres à l’âge de 7 ans. Je ne veux pas critiquer, mais un migrant de nationalité indéterminée (greco-germano-danoise?), qui passe par la France pour venir subrepticement vivre au frais du contribuable britannique (puisqu’il est logé chez tonton) de nos jours, ça fait désordre. Certains se font insulter pour moins que ça. D’ailleurs avec le brexit, qu’est-ce qu’on fait de Philou? On le rejette à la mer? Je sens que je m’égare. Enfin bref, il va l’école et grandit ( beaucoup, il fait 1m88. Ce qui est ridicule comparé à Marichéri). On le case dès ses 18 ans dans l’armée britannique. Il faut bien l’occuper. Cela dit, on s’en fiche puisqu’en 1939, à 18 ans il rencontre Lizzie, qui n’a que 13 ans. C’est le coup de foudre. Je résume, après le migrant pas net, il nous la joue limite pedophile donc, et après on se demande pourquoi les parents de Lizzie n’ont pas apprécié! C’est qui ce plouc? C’est pas comme si des cousins, elle n’en avait pas des pelletées dans toutes les cours d’Europe, Lizzie, elle était obligée de choisir celui-là? Vraiment? Ben oui, vraiment, puisque ils finissent par se marier en 1947, le roi ayant demandé qu’ils attendent au moins les 21 ans de Lizzie. Et que sa famille ne soit pas invitée, tous ayant de légères connexions avec les nazis …en même temps, ce cher roi George serait resté le prince Albert si son frère n’avait pas un peu peté les plombs et tourné ouvertement fasciste lui aussi épousé Wallis Simpson. Ce cher Philou a donc des antécédents familiaux qui peuvent expliquer son style d’humour si personnel. Pour épouser Lizzie, il doit aussi renoncer à ses droits sur les couronnes grecque et danoise, ce qui a dû bien faire rire sur place. 

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Ploughman’s lunch
: ça se mange. Enfin si vous voulez, c’est vous qui voyez. C’est une sorte de sandwich avec du cheddar, des œufs durs et des cornichons ou équivalents. Forcément, quand on n’aime pas les cornichons (c’est mon cas), ça ne peut pas plaire. Mais Marichéri qui adore les cornichons m’informe que c’est de toute façon répugnant. Le cornichon anglais a un arrière-goût bizarre apparement. C’est possible, mais je préfère ne pas essayer. Enfin bref, le ploughman’s lunch (‘le déjeuner du laboureur’) était le casse-croûte préfèré des paysans au dix neuvième siècle, qu’ils amenaient avec eux dans les champs et dans leurs sacs et qu’ils faisaient passer avec de la bière. C’était facile à transporter et nourrissant. Le ploughman’s lunch est revenu à la mode, par la force des choses pendant la deuxième guerre mondiale, à cause des restrictions. Par contre aujourd’hui on a strictement aucune excuse pour en manger …

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Peep show
: c’est une série télé absolument géniale et hilarante, écrite (entre autres scénaristes) et jouée par David Mitchell et Robert Webb. Ils partagent un appartement à Croydon à Londres. L’un est un irresponsible incapable, l’autre un stressé permanent, les deux sont pathétiques et c’est très drôle. 


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