Cela fait déjà quelques semaines que je ne vous ai pas parlé de la Corse, cette île merveilleuse que nous avons découverte cet été. Il est temps d'y revenir afin de réchauffer nos esprits et nos cœurs engourdis à l'approche de cet automne puis de l'hiver qui s'annonce avec son lot de pluie, de vent de brouillard et de froid (les personnes qui sont dans le sud auront peut- être la chance de voir les choses autrement, mais ici en Ile de France c'est bien comme cela que cela va se dérouler !!). Aujourd'hui, je vous emmène donc au soleil en vous faisant découvrir notre traversé corse de Porto à St Florent.
Cela fait maintenant une semaine que nous sommes en Corse, à Porto. Nous avons découvert une bonne partie de cette fabuleuse région et il est temps pour nous de gagner le nord de l'ile. C'est donc de bon matin 9h45 que nous prenons la route en direction de St Florent, où nous passerons notre deuxième semaine de vacances. Plusieurs itinéraires s'offrent à nous, et nous optons pour celui qui passe par l'intérieur de l'ile. Conscients que nous n'aurons sûrement le temps de l'explorer plus, c'est l'occasion idéale d'y faire une petite incursion. Nous passons de nouveau par les splendides que nous ne nous lassons pas d'admirer. Après la traversée de la forêt d'Aïtone, nous arrivons au col de Vergio 1478 mètres d'altitude. La halte est belle, car d'un côté nous apercevons encore la mer et le golfe de Porto et de l'autre c'est l'immensité de la montagne Corse. Au-delà, de la beauté du lieu, ce dernier marque aussi la frontière entre la Corse-du-Sud et la Haute-Corse.
Nous reprenons la route, dans la vallée en contrebas se trouve le lac de Calacuccia et nous avons bien l'intention d'y faire notre pause pique-nique.
Juste avant, mon guide Michelin m'indique un petit village, Calasima, réputé pour être le plus haut de Corse (1095m).Je ne sais pas si c'est vrai, mais je peux vous dire que la route qui y mène est sacrément étroite. Franchement perdu au milieu de nulle part, le guide à beau nous vanter les mérites du site exceptionnel dans lequel ce dernier se trouve, franchement nous n'avons pas vraiment été transcendés par le lieu. Désolé guide Michelin, on t'aime quand même, mais parfois nous n'avons pas les mêmes goûts !!
Nous redescendons donc rapidement et arrivons au lac de Calacuccia qui est en fait un lac de retenue d'eau, du barrage du même nom, situé un peu plus en amont ou en aval en fonction d'où vous venez. Ce dernier retient 25 millions de m3 d'eau tout de même descendus tout droit des cirques du Golo (lieux non visités, mais qui semblent magnifiques). Le lac n'est pas aménagé pour la baignade, mais reste fort agréable pour une petite pause (en plus, il n'y a personne !!).
Après cette pause salvatrice, nous pénétrons au cœur de la Corse, la vraie, la pure, l'authentique, celle qui vous accueille avec de jolis panneaux troués de balles qui vous mettent de suite dans l'ambiance 🙂 !!!
Il fait une chaleur pas possible, nous sommes en plein maquis corse, et il n'y pas âme qui vive (du moins en apparence) dans les rares villages que nous traversons., à moins que l'on nous observe derrière les volets clos le fusil sur l'épaule. Ça fait un peu cliché raconté comme cela, mais j'avoue que l'esprit et le patriotisme corse sont bien là, sur pratiquement chaque panneau routier, le nom francisé des villages est bombé pour ne laisser que le nom en langue Corse. En tout cas cela aura eu le mérite de bien nous faire rire, avec un papa-trotteur, plutôt doué pour imiter l'accent corse et les clichés sur l'hospitalité des autochtones (sa grand-mère était Corse, alors la Corse, elle coule encore un peu dans ses veines) !!
Nous traversons ensuite, le magnifique défilé de la Scala di Santa Regina. Alors là, autant vous dire que nous sommes restés scotchés par sa beauté. La route parfois taillée directement dans la paroi rocheuse traverse un paysage grandiose à couper le souffle. Les endroits pour s'arrêter sont rares malheureusement, il est donc difficile de faire des photos.
Une fois sorties du défilé, nous arrivons rapidement sur la grande nationale de l'ile la T20. Et Ô Miracle, la voiture prend de la vitesse et atteint même par endroit 110 km/h !! Nous n'avions plus l'habitude, puisque que depuis une semaine nous ne dépassions pas le 80 km et encore en descente le vent dans le dos !!
La suite ? Et bien, c'est l'arrivée à Saint Florent vers 17h soit 7h15 après notre départ de Porto. Le GPS Google indiquait pourtant 3h06. Mais suis-je bête, Google ne tient pas compte des 50 arrêts photos, du détour de bien 45 min pour atteindre un village perdu et la pause pique-nique !!