Les bidonvilles, aussi à Jaipur !
Un de mes derniers « reportages » sur Jaipur racontait la fête du Soleil, processions, saris éclatants des couleurs du feu, chariots argentés et déités promenées en grande pompe.Cette fois ci, l’ambiance était tout autre. J’ai eu la chance d’être « introduite » dans une association qui s’occupe d’un des 80 bidonvilles (oui, j’ai bien fait répété le nombre !) qui existent à Jaipur et dont en tant que touristes nous ne soupçonnons absolument pas l’existence.Tout simplement parce qu’ils ne sont pas dans les lieux touristiques évidemment et que leur existence est pour ainsi dire protégée des regards des curieux par un anonymat tranquille.
l'entrée, bien quelconque du bidonville
Le métro, les ferronniers, la circulation et la vie de tous les jours, mais à droite,
derrière ces écrans de ferraille rouillée, un autre monde.
la "classe" et l'institutrice
Et puis après avoir écouté quelques chants que les enfants sont joyeux de m’offrir je pars à la découverte de ce qu’il y a derrière le mur en passant par la minuscule ruelle. Et là, vision qui m’empoigne le cœur au fil du parcours :cet immense village aux huttes de guingois, aux masures où se font dorer les vieilles couvertures au soleil de novembre, quelques maisonnettes de brique qui émergent au milieu de ce grouillement d’enfants curieux de voir qui arrive.
la "rue principale" du bidonville
Le dirigeant de l’association m’explique que cinq mille familles, ce qui représente au moins vingt mille personnes au minimum, vivent ici depuis 1986 sur un terrain donné par le gouvernement. Leur lieu précédent étant devenu la proie des investisseurs immobiliers, trop bien placé dans le centre ville."au milieu coule une rivière..."
Le changement passant par les femmes, il va falloir d’abord les approcher sans les effaroucher, voir leur demande, faire des propositions d’école pour qu’elles sachent un peu lire et écrire et soutenir leurs gamins dans leurs apprentissages car personne n’est fou et tout le monde sait bien que seule l’éducation pourra sauver quelque chose dans cet univers de pauvreté.