Notre voyage en Australie en quelques chiffres
Nombre de jours passés en Australie: 30 jours, nous en avions prévu 29. Sûrement qu’on n’a pas su très bien compter la première fois vu que de toute façon c’était cadré par nos avions d’arrivée et de départ.
Budget dépensé : 3849 € faites chauffer les CB! Cela nous fait 1924,5 € par personne, donc un budget individuel de 63 € par jour. On a un peu dépassé, rien de bien méchant, juste 3 € par jour et par personne. Il faut dire qu’on s’est bien fait plaisir avec Fraser Island et les Whitsundays
Nombre de kilomètres parcourus en campervan : 3 200 km et sur des routes de campagne françaises, autant vous dire que ça n’est pas toujours passé très rapidement!
Nombres d’étapes : 14 – Sydney -Blue Mountains – Newcastle – Nelson Bay – Port Macquarie – Byron Bay – Brisbane – Tin Can Bay – Rainbow Beach – Fraser Island – Whitsundays – Mission Beach – Port Douglas – Cairns.
Et toi tu en as pensé quoi de l’Australie?
Quel est ton lieu préféré ?
Nicolas : Un vrai coup de cœur pour Sydney ! On m’en avait souvent parlé comme étant une ville presque parfaite avec des habitants heureux et détendus et c’est vraiment ce que j’ai ressenti dès notre arrivée. La ville est belle, un mélange agréable de moderne et d’ancien, avec de nombreux espaces verts et surtout des plages exceptionnelles à quelques minutes de bus du centre-ville. C’est une ville qui à l’air très dynamique avec ses nombreux bars, restaurants, théâtres, salles de concert et bien sûr le majestueux opéra. Tous les avantages d’une grande ville avec en plus les belles plages et le climat idéal. C’est le premier endroit où je me verrais bien vivre depuis le début de notre voyage.
Solène : Les Whitsundays, cet archipel est magnifique. Ce qui m’a vraiment plut c’est le changement de décor. Hop on embarque sur un voilier et on vogue sur des eaux tranquilles, protégées par la grande barrière de corail, entre les îles. Des paysages fantastiques autant au-dessus, qu’en-dessous le niveau de la mer. Des plages blanches, entourées d’une mer aux nuances allant du bleu pastel jusqu’au bleu turquoise, des fonds marins multicolores, jaune, orange, vert, bleu et des poissons qui y sont assortis. J’ai adoré !!! En plus rien à faire sur le voilier si ce n’est peaufiner son bronzage entre deux excursions. La belle vie !
Quel est ton plat préféré ?
Nicolas : Je ne vais pas écrire un roman, aucune découverte ou bonne surprise culinaire en Australie. Les produits achetés en supermarchés sont souvent reconstitués ou aromatisés (viande) et les plats des restaurants classiques souvent gras et pas très fins. Il est bien sûr possible de bien manger dans certains restaurants mais les repas quotidiens des Australiens ne me laisseront pas le moindre souvenir.
Solène : Hum que répondre à cette question ? Alors je vous laisse deviner le plat national… Pas de grand suspens : le fish an chips ! Eh oui encore ! On a quand même goûté à quelques spécialités locales : le kangourou et le crocodile. Pour le kangourou le problème c’est que nous n’avons pas été dans un bon resto donc ce n’était pas top, un goût fort, un peu de foie. Et le crocodile ça a le goût du poulet donc pas mauvais mais rien de transcendant. Une fois de plus, heureusement que les asiatiques sont là pour remonter le niveau.
Quel est ton meilleur souvenir ?
Nicolas : Je pensais que nous allions passer une nuit dans la petite station balnéaire de Rainbow Beach simplement pour attendre notre départ vers Fraser Island. Et c’est au final une très courte ballade au départ de ce village qui restera mon plus beau souvenir. La marche jusqu’à Carlo Sand Blow dure environ 10 minutes, au milieu de la forêt, avant d’arriver sur une gigantesque dune de sable fin. Première belle surprise, mais en descendant la dune en direction de la mer on a pu découvrir un panorama complètement incroyable sur la baie et les falaises de sables multicolores s’enfonçant dans la mer. On a vu un bon paquet de plages et de bords de mer splendides pendant ce road trip mais la découverte de celui-ci restera un souvenir exceptionnel.
Solène : Je pense que mon meilleur souvenir de ce séjour en Australie s’est déroulé sur Fraser Island. Il n’a duré qu’un petit instant. Du haut d’Indian Head, nous regardions l’horizon à la recherche de baleines. Et là nous avons assisté à un spectacle inoubliable, des baleines faisant des sauts, tapant des nageoires au loin et pour couronner le tout, un banc de dauphin est passé juste devant nous. Un moment exceptionnel, où vraiment on s’est demandé « c’est quoi ce bordel » tant on ne savait plus où donner de la tête. Je crois qu’on a eu notre dose de baleines pour l’année et enfin on a pu voir des dauphins (pas gagné depuis le début de notre voyage on avait la poisse). En tout cas quand je repense à cet instant j’ai immédiatement le sourire
Quel est ton pire souvenir ?
Nicolas : Comme Solène, pas vraiment de mauvais souvenir une fois de plus mis à part les nombreuses heures de route. Les distances sont longues entre chaque point d’intérêt, notamment lorsqu’on s’approche du nord, et les routes australiennes sont bien loin de nos autoroutes… Les plus grandes routes sont l’équivalent de nos routes nationales, elles ne contournent pas les villes et sont en travaux tous les 10 kilomètres, pas terrible pour parcourir de si longues distances.
Solène :C’est redondant, mais pas de mauvais souvenir car pas de grosse galère. Peut-être une nuit où il y a eu tellement d’orage que notre van a un peu pris l’eau. Voilà rien de fascinant.
As-tu été surpris par quelque chose ?
Nicolas : En parlant de l’Australie à des amis et personnes qui l’avait déjà visitée ou en lisant des infos sur internet avant de partir, ce pays était à chaque fois décrit comme une terre hostile peuplée de serpents, d’araignées, de requins et de mini-méduses tueuses. Je me suis toujours dit que ça devait être une légende inventée par les Australiens pour qu’on n’envahisse pas leur coin de paradis au bout du monde. Mais en fait, ce qui m’a le plus surpris durant ce voyage, c’est que c’est plutôt vrai, toutes les bêtes les plus dangereuses pour l’homme ont l’air de s’être données rendez-vous sur ce continent. On n’en a heureusement pas croisé beaucoup mais pas une journée sans un panneau d’avertissement sur les dangers d’une rencontre avec ces animaux. Sur 2500 km de côte, pas une seule plage sans un panneau mettant en garde les baigneurs : requins, méduses avec kit de secours à disposition, crocodiles…
Solène : Comme Nicolas le dit, paysages magnifiques, OK, mais qu’est-ce que ce pays est hostile ! Je ne m’attendais pas à ça. Dans l’eau quand ce n’est pas un remake des dents de la mer, ce sont les méduses aux piqûres mortelles ou les crocodiles (apparemment encore plus dangereux que les requins, aucune chance de survie) qui vous menacent. Et puis dans le bush, c’est pareil, ça pullule de bestioles qui vous veulent du mal. Mais pourquoi s’installer ici ? Regardez tous ces descendants d’Anglais avec leur peau bien blanche, ça ne rate pas, 1 Australien sur 2 sera atteint d’un cancer de la peau avant ses 50 ans. La nature nous envoie un message clair : cassez-vous ! Les Aborigènes, eux au moins, ils avaient réussi à dresser les dingos !
Qu’as-tu pensé des Australien?
Nicolas : Les Australiens ont un côté convivial vraiment surprenant mais très agréable dès qu’ils s’adressent à quelqu’un, qu’ils le connaissent ou non. Bien sûr l’expression « mate » est la plus célèbre mais on a aussi eu le droit à des « my friend » et surtout à de très nombreuses tapes sur l’épaule par des personnes encore inconnues une seconde auparavant. Ca facilite vraiment la discussion et c’est certainement le pays dans lequel le plus de locaux ont engagé une discussion avec nous depuis le début du voyage. Ce n’est pas le monde des Bisounours donc ça ne les empêche pas de ne pas t’aimer ou de t’arnaquer, mais ils le font avec un grand sourire
Solène : Forcément on a envie de comparer les Australiens avec les Néo-Zélandais. Et bien ils n’ont rien à voir. Enfin physiquement si, ils ressemblent tous à des Anglais. Les Australiens sont de bons vivants, qui aiment boire de la bière et faire des barbecues, qui ne se gênent pas pour dire ce qu’ils pensent et aborder en moins de 5 minutes de conversation des sujets assez brûlants : guerre en Syrie, crise des réfugiés, terrorisme, souvent avec un avis très tranché sur la question. De toute façon ils se sentent, en général, peu concernés par ce qui se passe dans le reste du monde, se sentant protégés par la distance qui les sépare des autres continents. Dans les grandes villes, ils sont sophistiqués, bien habillés et tirés à quatre épingles, dans le bush, ils sont…plus nature. Mais quelque soit l’endroit ils sont toujours souriants et vous apostrophent à coup de « Mate ». Leur vie est cadrée par les nombreuses règles que l’on peut voir un peu partout : devant chaque plage vous trouverez un panneau d’un mètre sur un listant toutes les interdictions /dans les jardins pour enfants, idem et elles sont même dessinées pour que grands comme petits puissent les comprendre / toujours faire attention au sens dans lequel on gare sa voiture. Comme punition si vous ne respectez pas les règles ? Des modestes amendes, rien de bien méchant… 22 000 dollars pour ramasser des palourdes, 5 000 dollars pour shooter un lapin, 4 000 dollars pour regarder les dauphins (là le mieux c’est carrément de ne pas regarder la mer au cas où un de ces abrutis de dauphins passerait devant vos yeux).
Encore des grands absents dans ce pays : les Aborigènes, qui ont tellement été massacrés, qu’ils ne représentent plus que 2 % de la population. Autant vous dire que la cohabitation entre Australiens et Aborigènes se passe très mal, la liste des abominations anglaises est trop longue pour cet article. Enfin restons positifs, depuis quelques années de nombreux progrès sont fait pour réhabiliter les premiers habitants de l’île-continent.
Ton bilan en quelques mots :
Nicolas : J’ai adoré notre road trip d’un mois sur la côte est australienne. J’ai été charmé dès notre arrivée par Sydney, une ville exceptionnelle, puis tout au long du voyage par la beauté des paysages et la douceur de vivre dans ce pays. Les plages sont toutes plus belles les unes que les autres, les quelques visites dans l’arrière pays comme les randonnées dans les Blue Mountains ont été vraiment agréables et le rythme de vie australien invite à la détente. Le fait d’avoir notre van a apporté un côté « liberté » au niveau du rythme que j’avais déjà apprécié en Nouvelle-Zélande mais dont on a encore plus profité ici. Je repars avec l’envie d’en connaître un peu plus sur ce pays dont il reste encore beaucoup à découvrir.
Solène : L’Australie est un pays immense, on pourrait y faire tenir l’Europe (sans la Russie bien-sûr). Nous n’en avons vu qu’une petite partie et pourtant nous avons eu une grande diversité de paysages. De Sydney, la ville cosmopolite à Port Douglas la station balnéaire au climat tropical, en passant par les Blue Mountains, mais aussi la sauvage Fraser Island et les idylliques Whitsundays. Tout cela toujours accompagné d’une faune époustouflante : perroquets, ibis, dindons, kangourous, koalas, casoars, baleines, dauphins pour les gentils et tous les autres qui veulent notre mort, et qu’heureusement, nous n’avons pas croisé. Un pays magnifique qu’on a envie de découvrir encore plus, j’espère qu’un jour nous irons dans le centre voir le célèbre Uluru.
Et les Australiens ils en pensent quoi de la France ?
Nous : On n’a pas très bonne presse dans le pays. Le visa vacances / travail a favorisé l’arrivée de nombreux jeunes Français qui apparemment ne montrent pas toujours le meilleur d’eux mêmes. Après il faut aussi relativiser en sachant que les Australiens, en tout cas ceux avec qui nous avons discuté, aiment beaucoup tout ce qui est australien et beaucoup moins tout le reste. Ils se sont cependant toujours montrés très gentils avec nous, même la fois où un Monsieur, après avoir répondu que nous étions Français, nous a appelés « terroristes »… Charmant.
Ce soir on mange australien
On vous aurait bien proposé du croco ou du kangourou mais ça va être difficile à trouver. Alors ça sera, fish and chips! Ah non, on l’a déjà fait pour la Nouvelle – Zélande. Comme il n’y a pas moult choix, ça sera donc : Garlic Bread.
Recette
- 1 baguette (si vous êtes motivés, vous pouvez aussi la faire)
- 100 g de beurre salé
- 4 gousses d’ail
- 1 bouquet de persil plat (ou de coriandre pour ceux qui veulent ajouter un peu d’exotisme)
- Gruyère râpé
Couper la baguette en tranches d’environ 2 cm de large, sans aller jusqu’au bout. Hachez le persil et l’ail très finement et ajoutez le à un beurre mou (pas fondu, juste mou). Malaxez le tout jusqu’à obtenir une sorte de pâte. Etalez la entre les tranches de la baguette, saupoudrez de gruyère râpé. Mettez au four à 180 °C et retirez quand le gruyère a bien doré.
Vous pouvez le manger en guise d’amuse gueule à l’apéro ou pour accompagner une salade, ou encore des pâtes, tout dépend de votre quota de gras pour la journée.