My own ABC #43


On va commencer les M parce que ça va bien comme ça, j’en ai marre des L, ce qui est un très bonne raison pour passer à la suite. 

M comme…

Mummy, mum, mom…forcément avec 5 enfants, je ne pouvais pas y échapper. Sauf que si, justement parce que je refuse qu’ils m’appellent mummy ou mum. C’est maman, même quand on parle en anglais. Ils ont tous essayé à un moment ou à un autre, pour faire comme les copains et copines, mais je ne céderai pas. Je déteste aussi cette manie horripilante qu’ont les anglais, notamment le personnel de santé, d’appeler mum n’importe qui qui a visiblement pondu. J’ai un nom, merci, je ne suis pas uniquement un utérus sur pattes. À défaut, dites Mrs, ou même Thingy, mais pas mum. 

My own ABC #43
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Mayfair: c’est un petit quartier de Londres, coincé entre Hyde park et la City connu pour être bourré d’argent. Entre les ambassades, les boutiques de luxe, les fonds d’investissement, les palaces et les hôtels particuliers qui ne coûtent pas un rein mais une tonne d’abats en même temps, c’est assez coquet. Ce qui est amusant, c’est que jusqu’au dix septième siècle, c’était des champs sur lesquels on organisait une espèce de foire aux bestiaux, tous les ans en mai, d’où le nom. Bref, je ne veux pas critiquer, mais Mayfair, c’est un truc de bouseux en fait, et toc. 

My own ABC #43
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Mary Stuart, reine d’Ecosse: la petite Mary était précoce, puisqu’elle est devenue reine en 1542 à l’âge de 6 jours, il faut le faire. Ça n’a pas eu l’air de l’intéresser plus que ça, surtout qu’elle a passé toute son enfance à la cour de France, en attendant d’épouser le dauphin François. C’est un chouïa glauque. Ça fait limite élevage royal. On les parque en attendant qu’ils soient en âge de se reproduire et paf en 1558, on les marie. En plus, François devient roi de suite, donc Mary est aussi reine de France, youpidou, mais ça ne dure pas. François était visiblement de mauvaise qualité, il s’use de suite et meurt en 1560. C’est pas malin. Pour se remettre de ses émotions, cette pauvre Mary décide d’aller faire un tour en Écosse, après  tout, elle y est toujours reine, autant aller voir à quoi ça ressemble. Elle débarque en 1561 et pour s’occuper elle épouse un certain Henry Stuart. Mais elle le trouve rapidement désagréable. Manque de chance, Henry est plus costaud que François  impossible de s’en débarrasser. Il faut attendre 1567 où par un malheureux concours de circonstances totalement indépendant de la volonté de Mary, la résidence de Henry prend feu bêtement et tout est détruit, lui y compris. Il faut avoir l’esprit mal tourné pour dire qu’il aurait été assassiné par le petit James, earl of Bothwell. Le fait que James épouse Mary aussitôt est un pur hasard qui n’a strictement aucun rapport avec l’accident de Henry. Un peu de sérieux…franchement , la vie de Mary,  ça tourne à la télénovelas…sauf que non en fait, c’est une tragédie. Mary a aussi une cousine légèrement acariâtre et rancunière. Mary et James sont renversés et elle doit ceder sa couronne à son fils (James Stuart, qu’elle a eu avec Henry. C’est confus cette famille recomposée, ils s’appellent tous pareil en plus) qui devient donc roi d’Ecosse à l’âge canonique d’un an. Mary, qui est soit extrêmement naive soit totalement stupide se réfugie chez sa cousine, une certaine Lizzie Première. Non parce que Mary étant catholique, il se trouve que ses coreligionnaires la considèrent comme la véritable reine d’Angleterre, et tiennent sa cousine  pour une usurpatrice. Vous allez rire, ça n’amuse que  très moyennement Lizzie qui place Mary en résidence surveillée pendant 18 ans, et puis elle finit par se lasser et lui coupe la tête, qu’on en parle plus en 1587.

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Miranda: c’est une série de la BBC avec Miranda Hart. C’était absolument hilarant au début, en 2009, mais la dernière saison est assez niaise. Ça raconte la vie d’une inadaptée sociale totale, qui se retrouve toujours dans des situations débiles dont elle ne sait pas se sortir, et elle n’est pas aidée par son entourage, tout aussi loufoque et excentrique qu’elle. Ça me plaisait bien, avec un humour très anglais. Et puis paf, ça a dégénéré  en bluette dès qu’on a collé un « lové interest » à cette pauvre Mirande, c’est dommage.

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Mince pie:  un grand classique des tables de Noël anglaises qui date du 13 eme siècle. L’idée de mélanger de la viande hachée, des épices et des fruits auraient été ramenée des croisades par des chevaliers désireux de conserver autre chose que la peste ou le choléra de leur petit voyage touristique. Et c’est moins encombrant qu’un coquillage peint souvenir de Tunis. Les mince pies font partie de l’histoire anglaises, elles ont même symbolisé les répressions envers les catholiques quand elles ont été interdites pendant la guerre civile. Les puritains les trouvaient outrageusement décadentes et papistes, on se demande pourquoi.

Les mince pies traditionnelles sont farcies de 13 ingrédients, en référence aux 13 apôtres, avec donc de la viande hachée sucrée, c’est assez particulier. Aujourd’hui, on trouve des préparations toutes prêtes pour mince pie, avec ou sans viande. Mais vous pouvez les faire vous-même. Après une enquête extrêmement sérieuse auprès d’un échantillon représentatif uniquement de mes copines, je suis en mesure d’affirmer qu’il n’y en a pas deux qui mettent la même chose dans leur mince pies. Certaines mettent bien du bœuf haché, d’autre du mouton. Beaucoup préfèrent une version juste aux fruits, avec des pommes, des oranges, des raisons secs, même des abricots secs et des amandes. Mais le principe est toujours le même, il faut rajouter autant d’épices que vous voulez, bien sucrer et alcooliser, avec des décorations sur le dessus, des petits sapins, des étoiles, même des pères Noël et de rennes pour les plus artistes. Je vois mets une recette de BBC goodfood ici si ça vous tente.
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