Etats-Unis : contexte sécuritaire et formalités d’admission
Un contexte sécuritaire international
Les attentats du 11 septembre 2001 ont été à l’origine de changements drastiques et d’envergure internationale des règles de sécurité (c’est-à-dire des procédures de contrôle de la mobilité des individus et des individus eux-mêmes), ce en quoi les Etats-Unis ont été à la pointe. A toutes fins utiles, il n’est pas malvenu de signaler ces mots de la diplomatie française : « Le renforcement de la menace terroriste [aux Etats-Unis, NDR] ne doit pas faire oublier que le risque principal reste lié à la criminalité » (source : Diplomatie.gouv.fr).
Sans entrer dans une stérile polémique sur l’événement à la racine des politiques sécuritaires et martiales qui se sont ensuivies sous la longue présidence de George Walker Bush, il est notoire que l’industrie de la sécurité et le complexe militaro-industriel (entre autres) ont tiré un colossal profit de l’épouvantail du terrorisme islamique, pas seulement aux Etats-Unis d’ailleurs (lire, à ce sujet, entre autres, le dossier du Nouvel Obs « Qu’a changé le 11-Septembre pour la sécurité publique ? », qui aborde le cas français).
L’adoption de la loi antiterroriste dite PATRIOT Act, dès octobre 2001, a ouvert la voie à un contrôle accru des citoyens et des données individuelles sous couleur de protection collective, et cela dans un contexte de traumatisme collectif majeur. Nombreux sont ceux qui ont dénoncé de cette loi volumineuse (132 pages de texte) comme liberticide, causant en effet une diminution, au prétexte de la sécurité, de libertés fondamentales.
C’est bien dans ce contexte qu’il faut situer l’émergence et l’imposition du passeport biométrique. Depuis le 28 juin 2009, quiconque met à jour et fait fabriquer pour la première fois son passeport en France est soumis à l’obligation de donner ses empreintes digitales. Les employés municipaux chargés de son exécution ne s’interrogent pas sur l’utilisation de ces données privées, répétant sans en pouvoir confirmer la véracité, que ces données ne sont pas destinées à une récupération dans d’autres services étatiques (lire, à ce sujet, l’analyse de la section toulonnaise de la Ligue des Droits de l’homme, ainsi que celle des Big Brother Awards 2005).
Les procédures de surveillance en général (« Certaines autorités estiment que l’industrie de la sécurité privée [aux Etats-Unis] a trois fois plus d’employés que la police publique », The Criminal Justice System : An Introduction, ouvrage collectif), aux aéroports et aux frontières en particulier, se sont nettement renforcées. Mais qu’à cela ne tienne, lecteur exquis : vous avez lu notre article sur le Puits de Jacob au Texas, et depuis vous n’en pouvez plus : « l’Amérique, l’Amérique, je veux l’avoir et je l’aurai », chantez-vous in petto. Pour vous simplifier le travail et vous épargner tout refus d’admission sur le territoire étasunien, il est judicieux de connaître l’ESTA.
ESTA : c’est quoi ?
Les ressortissants français (ainsi que ceux de divers pays européens, dont la Belgique et la Suisse) souhaitant voyager pour une durée inférieure à 90 jours sur le territoire étasunien n’ont pas besoin de visa, en vertu d’un accord nommé « Programme d’exemption de visa ». Pour entrer aux Etats-Unis, ils doivent seulement remplir un formulaire nommé ESTA.
ESTA, cela signifie Electronic System for Travel Authorization, soit « Système électronique pour autorisation de voyage ». Il s’agit, pour citer l’office du tourisme des Etats-Unis, d’« un formulaire obligatoire à remplir en ligne par tout ressortissant français en prévision de son voyage. Il permet d’avoir, en amont du voyage, une autorisation d’entrée aux USA sous le régime du VWP (Visa Waiver Program, remplaçant la traditionnelle « feuille verte »). Parmi les renseignements demandés figurent les noms et prénoms, numéro de passeport, pays de résidence ». Voici un formulaire en ligne pour faire votre demande d’ESTA (frais de services incluant les frais de dépôt du gouvernement : 54 euros).
Le site de l’ambassade des Etats-Unis en France est exhaustif au sujet d’ESTA. D’abord, il faut présenter un des trois types de passeports correspondant aux critères exigés par le programme d’exemption de visa :
- Le passeport à lecture optique, délivré avant le 26 octobre 2005 ;
- Le passeport à lecture optique avec photo digitale intégrée, délivré entre le 26 octobre 2005 et le 26 octobre 2006 ;
- Le passeport électronique, délivré à partir dater du 26 octobre 2006.
Il faut ensuite, compléter le formulaire en ligne ESTA.
ESTA : les conditions
ESTA est une formalité obligatoire depuis le 12 janvier 2009 pour les ressortissants de divers pays, dont la France, la Belgique ou la Suisse. Le formulaire ne peut être complété qu’en ligne et ce, jusqu’à 72h avant le départ.
L’exemption de visa est conditionnée à la présentation d’un billet aller/retour garantissant la sortie du territoire dans les 90 jours ; il n’est pas permis de prolonger le séjour sur le territoire au-delà de cette durée.
Depuis le 8 septembre 2010, cette formalité est payante et s’élève à un coût de US$14 (un peu plus de 10€). L’ESTA est valide pour une durée de 2 ans.
Tous les renseignements sur ce site spécialisé ESTA Visa.
[Rédigé par Voyageurs du Net, cet article est un publirédactionnel, destiné à promouvoir le service de l’annonceur, Demande Visa ESTA]