Comment éviter le Syndrome post-Erasmus ?

Publié le 23 octobre 2016 par Nasei

Le Syndrome post-Erasmus, ou la dépression post-Erasmus, vous en avez peut-être déjà entendu parler, peut être même que vous avez connu des personnes autour de vous l'ayant vécu, ou même vous l'avez vécu.

Déjà, je tiens à préciser que personnellement je n'ai pas fait d' Erasmus. J'ai pourtant dans mes fréquentations de nombreuses personnes qui sont passés par un Erasmus ou d'autres moyens de voyager dans le cadre de leurs études (comme le programme Marco Polo, mis en place uniquement pour l'Italie).

- Le Syndrome Post-Erasmus c'est quoi ? -

Avant de définir ce qu'est le syndrome post-Erasmus, il faut d'abord poser les bases de la vie d'un étudiant en Erasmus.

L'Etudiant français qui part à l'étranger pour un semestre ou un an, quitte sa famille, ses amis et son quotidien pour se jeter corps et âme dans une aventure dont il ne connait rien. L'étranger, c'est de nouveaux codes, une nouvelle culture, une manière différente de vivre. Peut-être qu'il quitte pour la première fois le cocon familial, c'est une incroyable liberté, l'indépendance qui lui ouvre les bras.
" Là bas ", tout est mieux. Nous n'avons pas les parents sur le dos, personne pour nous juger, on peut être qui on veut. Le fait d'être étranger nous permet de nous sentir différent, d'être spécial. Ensuite viennent les soirées étudiantes. Il y a cette envie perpétuelle de s'amuser et de se libérer sans contraintes lorsqu'on est loin de chez soi (tout le monde peut ne pas se reconnaître dans cette affirmation !). Verres après verres, on s'amuse d'expériences folles qui jamais ne seraient arrivées dans le petit bar à côté de chez nous. Ce sont perpétuellement de nouvelles expériences qui pavent notre route à travers cette année à l'étranger. Là bas, c'est la fête, la liberté, comme si le temps s'était arrêté, comme si il n'y avait plus de règles, comme si nous étions sur une autre planète.

Et ensuite, il y a le retour en France. Le temps qui s'était suspendu pendant cette année à l'étranger va reprendre son cour. Et là on réalise que rien n'a changé, que le quotidien est toujours le même. Tout est pareil qu'avant, à l'exception près que nous, nous avons changé. Nos habitudes de l'étranger ne semblent avoir aucun sens ici. Pour les moins chanceux, c'est aussi le retour chez les parents. Passer d'un chez soi (aussi petit soit-il) à un chez papa-maman, c'est une perte radicale d'indépendance. Les nouvelles expériences chaque jour, l'Aventure, les soirées de folie, la rencontre avec des gens des 4 coins du monde, tout ça s'est évaporé en un rien de temps.

La dernière étape, c'est la nostalgie. Les nouvelles expériences chaque jour, l'Aventure, les soirées de folie, la rencontre avec des gens des 4 coins du monde, tout ça s'est évaporé en un rien de temps. Il y a une forme d' idéalisation de l'étranger, " Là bas " c'était tellement mieux !
Il peut arriver un point où on fini par se sentir étranger dans son propre pays tant nous vivons en décalage avec les habitudes de ceux qui nous entourent.

C'est vrai que vivre à l'étranger c'est formidable. Les rencontres et les moments forts resteront à gravés à tout jamais dans notre mémoire. Mais c'est aussi vrai que c'est douloureux de revenir à la réalité, dans un monde dans lequel parfois on ne retrouve plus sa place. C'est l'exemple le plus extrême que je cite ici ! Evidemment ce n'est pas la tendance générale des étudiants partant en Erasmus, et beaucoup se réadaptent très rapidement à leur retour !

- Comment éviter le Syndrome post-Erasmus ?-

    Partager !
    Il faut raconter aux autres, leur expliquer pourquoi c'était si génial (ou pourquoi ça ne l'était pas).. Le fait de partager vous fera vous sentir moinsesseulé. Qui sait, peut-être même que vous rencontrerez d'autres anciens Erasmus, qui pourront eux aussi vous raconter leurs aventures. Vous n'êtes clairement pas le seul à avoir vécu une année à l'étranger, et les autres sont là pour vous montrer qu'on peut très bien le surmonter.
    Adhérer à une association, rejoindre une cellule d'aide.
    Là c'est dans le cas où cette dépression pourrait se prolonger au delà de quelques mois ! Généralement, le syndrome post-Erasmus s'estompe au bout de quelques semaines, pour d'autres il peut se transformer envraie dépression. Certaines facs mettent en place des cellules d'aide au retour en France, rapprochez vous de votre établissement pour savoir si ce type de cellule existe.
    D'anciens Erasmus ont aussi trouvé la solution en joignant/créant des associations d'accueil aux étudiants étrangers. Ainsi, même revenu en Francevous continuez à partager bénévolement vos expériences avec d'autres étudiants étrangers.
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